Les Lavedanais ne sont pas des Bigourdans de la tribu des Bigerrions nommés ainsi par Jules César et repris par Crassus « pacificateur » du pays. Ce fait est confirmé par les premières cartes de la Bigorre, dont le tracé de la frontière est figuré au nord de Lourdes.
Jean Larcher note que les montagnards même, « ont de la peine à souffrir qu’on les appelle bigourdans ». (1)
Ce sont sans doute ces Montagnards dont Montaigne disait, en parlant de leur langue : « Il y a bien au-dessus de nous, vers les montagnes, un gascon pur, que je trouve singulièrement beau et désirerais le sçavoir ; car c’est un langage bref, signifiant et pressé, et à la vérité, un langage mâle et militaire plus que nul autre que j’entende » (Essai II. 17.1580).
Pendant des siècles les us et coutumes des deux côtés de la montagne ont été gérés par des fors (fueros) : lies et passeries ou droit coutumier unique, applicable tant en Navarre, Aragon qu’en Lavedan.
Pour comprendre et analyser ce qui fait l'originalité des montagnards du pays par rapports aux gens de la plaine, nous avons pensé qu'un petit plongeon dans cet univers bien spécifique des montagnards de notre territoire, s'avèrerait utile afin de mieux comprendre ce monde de la montagne et de faire mentir le dicton mille fois répété : « vérité en- deçà des Pyrénées, erreur au-delà. »
(1) Larcher glanage T. XIII, p. 350, Jean-Baptiste Larcher (1697-1777) Archiviste des Etats de Bigorre.
Résumé historique jusqu’en 1839 des relations entre le Lavedan et l'Aragon
Une histoire de voisins, avec des périodes de paix, des périodes de violence, et des périodes d’indifférence.
Les relations entre les peuples habitant des deux côtés des Pyrénées n’ont pas toujours été pacifiques.
Mais les montagnes et les différents ports du Lavedan ont surtout servi de liens entre les communautés, de lieux d’échanges commerciaux et d’unions entre des familles. Tout ceci grâce à des conventions intercommunautaires appelées Lies et Passeries ou Alliances et Paix. Ces traités permettaient aux frontaliers d'échanger librement en dehors de tous les accords et textes royaux. Ce qui leur donnait une certaine indépendance. Pour comprendre la présence ancienne espagnole sur les terres bigourdane et parfois les confusions qui pouvaient en découler, il faut savoir qu'au début du XIe siècle, les hautes vallées étaient sous la coupe du comte de Bigorre qui lui était vassal du roi d'Aragon.
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