Lourdes, avec sa vingtaine de grottes, dont son « temple » des Espélugues a été l’un des principaux et des premiers sites préhistoriques de France avec Arcy-sur-Cure. Le réseau hydrographique fort important, suite aux glaciers du quaternaire a creusé dans les massifs calcaires, nombre de grottes. Certaines permirent à l’homme de s’abriter naturellement et d’ériger un système de défense, proche des gaves et torrents poissonneux. Par ailleurs, le cadre naturel et son évolution au cours des siècles a favorisé la juxtaposition ou la superposition de biotopes différents : "les points altimétriques extrêmes du territoire lourdais vont du gave de Pau (365 m) au sommet du Pic du Ger ou Jer (948m). Cela a permis, dans le passé le développement d'une couverture végétale variée, et l'existence d'une riche faune." Jacques Omnès.
Tous les chercheurs, tant amateurs que professionnels ont défilé aux Espélugues, dont, dès 1860, Edmond Lartet et Alphonse Milne-Edwards ; les trouvailles furent si nombreuses qu’elles pouvaient remplir des dizaines de wagons à phosphate (sic Eugène Dufourcet). Jusqu’au jour où les pères de Garaison décidèrent d’acheter la colline pour en faire un chemin de croix et pour cela, de vidanger les grottes de tous les restes humains, d’animaux et les artéfacts réalisés durant des siècles par nos ancêtres. Leurs cadavres servant à la réalisation de plateformes accessibles aux pèlerins. Une partie des trouvailles a « atterrie » chez les « bons pères » et a disparu depuis, une autre partie a été envoyée au Musée de Saint-Germain-en-Laye, dont le fameux petit cheval de Nelli (1893), et le solde au musée du château lors de sa création en 1920. Depuis cette date, les dépôts au château se sont multipliés, dont ceux du jeune archéologue à l’époque, Jacques Omnès, auteur de l’inventaire préhistorique et protohistorique des Hautes- Pyrénées (édition G. Mauran). Or, un jour la conservatrice d’un geste inexplicable a supprimé la salle préhistoire-paléontologie, faisant disparaître aux yeux des visiteurs, le riche passé de la cité. Faute d’inventaire, une question se pose, que sont devenues ces collections, dont les 150 haches polies de Cazanave ?
Jacques OMNES
Bibliographie de 1975 à 2014 Jacques est décédé en 2015.
ARCHEOLOGIE PYRENEENNE et DIVERS
Contact : Pierre Omnès 1 Impasse Joseph Lendrat, 65100 Lourdes. Castet Naü d’Azun, 1 Rue du Château, 65400 Arras-en-Lavedan. Tél. 05 62 94 05 38. Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
OUVRAGES D’EDITION
1980. Le gisement préhistorique des Espélugues de Lourdes (Hautes-Pyrénées). Essai d’inventaire des fouilles anciennes. Avec la collaboration d’ André Clot, Marcel Jeannet, Geneviève Marsan et Cécile Mourer-Chauviré. Pau, Centre Aturien de Recherche Sous Terre, 233 p., 26 fig., 57 pl., 41 tabl.
1982. La grotte ornée de Labastide (Hautes-Pyrénées). Avec une étude paléontologique d’ André Clot. Lourdes, chez l’auteur, 352 p., 187 fig., 25-XXIII pl., 55 tabl.
1987. Préhistoire et Protohistoire des Hautes-Pyrénées. Inventaire topo-bibliographique des Origines au Premier Age du Fer. Tarbes , Association Guillaume Mauran, 266 p., 3 tabl., 10 cartes.