(Voir également à patrimoine naturel, les sources)
Depuis les temps les plus lointains, les fontaines et les sources, très abondantes dans notre région, souvent attachée à un saint patron avaient une fonction thérapeutique. Très imprégnés par l’Ancien testament où l’eau lustrale qui lave aussi bien l’âme que le corps était présente dans notre région, les paysans leur accordaient un pouvoir de guérison grâce à des saints intercesseurs ou à Marie. Dans les Pyrénées centrales, c’est surtout Marie qui était invoquée et responsable des nombreuses guérisons, jugées comme miraculeuses. Ainsi, un véritable réseau thérapeutique maillait nos montagnes et il n’était pas rare que les malades aillent de sanctuaire en sanctuaire se laver et prier. Au-dessus de ces fontaines se dressait très souvent une statue de la Vierge ou du saint intercesseur. Nous avions ainsi Garaison, Nouillan, N-D de Héas, N-D de Piétat, N-D de Médous, Sarrance, Bétharram… On peut ajouter que ces lieux étaient parfois considérés comme de lieux de débauches : « Du mélange des sains et des malades, retranchons les amateurs de volupté, les partisans du jeu, les amants déguisés, l’éclat de la saison s’envole. J’ose le dire, le goût pour le plaisir, la liberté sont l’attrait dominant des bains pour l’étranger » ! écrivait alors le docteur Labbat en 1750, sur les thermes de Bagnères-de-Bigorre.