Lourdes, avec sa vingtaine de grottes, dont son « temple » des Espélugues a été l’un des principaux et des premiers sites préhistoriques de France avec Arcy-sur-Cure. Le réseau hydrographique fort important, suite aux glaciers du quaternaire a creusé dans les massifs calcaires, nombre de grottes. Certaines permirent à l’homme de s’abriter naturellement et d’ériger un système de défense, proche des gaves et torrents poissonneux. Par ailleurs, le cadre naturel et son évolution au cours des siècles a favorisé la juxtaposition ou la superposition de biotopes différents : "les points altimétriques extrêmes du territoire lourdais vont du gave de Pau (365 m) au sommet du Pic du Ger ou Jer (948m). Cela a permis, dans le passé le développement d'une couverture végétale variée, et l'existence d'une riche faune." Jacques Omnès.
Tous les chercheurs, tant amateurs que professionnels ont défilé aux Espélugues, dont, dès 1860, Edmond Lartet et Alphonse Milne-Edwards ; les trouvailles furent si nombreuses qu’elles pouvaient remplir des dizaines de wagons à phosphate (sic Eugène Dufourcet). Jusqu’au jour où les pères de Garaison décidèrent d’acheter la colline pour en faire un chemin de croix et pour cela, de vidanger les grottes de tous les restes humains, d’animaux et les artéfacts réalisés durant des siècles par nos ancêtres. Leurs cadavres servant à la réalisation de plateformes accessibles aux pèlerins. Une partie des trouvailles a « atterrie » chez les « bons pères » et a disparu depuis, une autre partie a été envoyée au Musée de Saint-Germain-en-Laye, dont le fameux petit cheval de Nelli (1893), et le solde au musée du château lors de sa création en 1920. Depuis cette date, les dépôts au château se sont multipliés, dont ceux du jeune archéologue à l’époque, Jacques Omnès, auteur de l’inventaire préhistorique et protohistorique des Hautes- Pyrénées (édition G. Mauran). Or, un jour la conservatrice d’un geste inexplicable a supprimé la salle préhistoire-paléontologie, faisant disparaître aux yeux des visiteurs, le riche passé de la cité. Faute d’inventaire, une question se pose, que sont devenues ces collections, dont les 150 haches polies de Cazanave ?
Pour compléter cette présentation du patrimoine naturel du Pays de Lourdes et du Lavedan, il nous a paru opportun de publier la partie concernant Le Pays de Lourdes et des Vallées des Gaves extraite de Préhistoire et Protohistoire des Hautes-Pyrénées. Inventaire topo-bibliographique des Origines au Premier Âge du Fer. Ouvrage de Jacques Omnès, publié en 1987 par la Société d’Études des Sept-Vallées et l’Association Guillaume Mauran (267 p., 10 cartes, 3 tabl.). Une partie de l'ouvrage, celle concernant la commune de Lourdes provient de l'article du même auteur réalisé pour la Société d'Études des Sept Vallées, dans Lavedan et Pays toy, no 13 de 1981. Page 67. Pour des informations plus récentes sur les grottes, voir aussi les dossier Patrimoine naturel-grottes.
L’auteur a été le dernier Correspondant de la Direction régionale des Antiquités préhistoriques. Pendant quinze ans, il a restauré de manière exemplaire, avec son fils Pierre, le Castet Naü d’Azun, forteresse des XIIIe-XIVe siècles.
Autre ouvrage :
Lourdes , l'Inventaire archéologique de J.-L Boudartchouk
Exemple de haches polies de Monsieur Cazanave avant dépôt au Musée pyrénéen
Photo article Nouvelle République du 22-11-1978.
Les sujets traités :
1- Le lac et sa tourbière
2- Les Espélugues
3- La grotte de la Hourna
4- La grotte du Castillet
5- Les grottes Milhas
6- La grotte de la Chèvre
7- L'abri sous roche la Citoyenne
8- La Peyre Crabère
9- Les grottes de l'Arrouza dont la grottte du Chène et celle des Maraîchers
10- La Peyre d'Uzes (chemin Henri IV)
11- Les pierres dressées du Béout (Arboucau et Arrouzza)
12- Le bois de Subercarrère
PS : le gouffre du Béout se trouve dans le second dosssier à Ossen.
:
Deux générations d'archéologues : Simon Cahuzacq et Jacques Omnès. Coll. Christine Cahuzacq
Entre crochets [...] mes compléments d'information. La plupart des photos et dessins ont été rajoutés par mes soins
Notre père, fouillant il y a fort longtemps, avec les moyens du bord, le sol des Espélugues
1-Lourdes Quaternaire
Tourbières du Lac, Biscaye, Le Monge: De 1951 à 1960, étude géologique et palynologique [étude des pollens] effectuée sous la direction de H. Alimen par carottages jusqu'à 16 m de profondeur dans les dépôts de lacs comblés : lacs qui s'étaient formés après le recul du Riss I. 14 datations au C14 ont été effectuées :
-Sur le bord de l'actuel lac, 17.215 B.P., à 6,5 m, indique la fin du Pléniglaciaire, environ 1.500 ans avant le commencement du Tardiglaciaire würmien.(B.P.= before present)
- À Biscaye, 15.800 B.P., à 7,95 m, indique le début du Tardiglaciaire.
- Au Monge, 14.625 B.P., à 7,6 m, suggère que la couche analysée date du plus ancien Dryas.
En 1976, nouveaux datages par E. Kolstrup en bordure du lac, jusqu'à 10,16 m de profondeur. 4 dates s'échelonnent de 13.480 +- 140 B.P. à 18.950 +- 400 B.P.
En 1983, M. Mardones et H. Jalut publient de nouveaux carottages faits à Biscaye jusqu'à 12,5 m de profondeur. 7 datages s'échelonnent sur 45.000 ans. Les auteurs proposent 10.200 B.P. pour le début local du Postglaciaire. Au Néolithique, entre 7.900 et 4.990 B.P., il semble que les abords du gisement aient été défrichés. Les premiers pollens indicateurs de la présence de l'Homme (céréales) apparaissent peu après. DE VRIES et al (1). 1960 ; ALIMEN 64 A-B; ALIMEN, SAUVAGE 64; ALIMEN et al. 65 ; LEROI GOURHAN 71 ; JALUT 76 A-B ; KOLSTRUT 80 ; LAMBRINOU, TICHADOU 82 ; MARDONES 82 ; JALUT 83 ; JALUT, MARDONES s.p.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Et_al
.
Tourbière au premier plan du lac glaciaire. Photo J. Omnès
Les Espélugues. Carte postale
• Le Rocher mystérieux : dalle de granite, de 6,5x5x2,5 m, reposant sur un affleurement de calcaire en délimitant une chambre de 1 m de haut. Pierre à légende située, comme 2 autres, au sommet du Béout, parmi les blocs morainiques. Site inscrit.
Paléontologie
• Les Espélugues (grotte) : Ours des cavernes, Hyène des cavernes, Musée Pyrénéen, coll. Frossard, De Bouille ; Musée de Morlaas, coll. Abeilhé, Bordenave d'Abère. CLOT 1980 ; OMNES et coll. 1980 ; OMNES 1981 A.
Les Espélugues avant sa christianisation. Photo du 3 août 1870, par Bourbier. Coll. privée. Mémoire de Lourdes, Bernadette Atlantica, 2009, page 17 .
• Grotte de Hourna, ou grotte [du chien] Jim : Ours des cavernes, dont plusieurs crânes, dans cette cavité située sur la limite intercommunale avec Saint-Vincent et Montaut (P.-A.). E. de Valicourt, J.-H. Barthe invent, 1976. PARADIS, BARTHE 1979; CLOT 1980; OMNES 1981 A ; CLOT 1985 C.
[Son nom de Jim vient des chasseurs qui l'ont trouvé grâce à leur chien. A Montaut devant la mairie prendre le chemin rural de Pontacq, jusqu'aux approches du village Saint-Vincent, à l'altutude de 350 m la grotte avec deux entrées se trouve à droite, en contrebas d'un champ en limite d'un bois ; on gare sa voiture à gauche sur le bas côté, face aux restes des sondages de recherches de pétrole (couverture de pneus)].
Au fond à droite
[Photos diverses Google
voir les photos ]
• Grotte du Castillet : quelques restes de Renne, Cheval et Renard commun. J. Omnès invent., 1977. CLOT 1980 ; OMNES 1981 A; CLOT 1985 C. [Entrée de la grotte du Castillet. Photo J. Omnès. Le fond de l'entrée a été occulté en 2012 par la mairie.]
Entrée de la grotte du Castillet. Photo J. Omnès
• Grotte des Murguettes : quelques restes de Grand bovidé dans remplissage fluvio-glaciare (Riss ou Würm) du karst du Pic du Jer. M. Lacrampe invent. Musée Pyrénéen. ROBERT et coll. 1973 ; CLOT 1977 A; OMNES 1981 A ; CLOT 1983 B.
[Départ d'Anclades par le chemin des carriers, en face de la cheminée du four à chaux].
• Grotte Arrouza 2, ou grotte Jean-Michel : Renne (phalange). M. Lacrampe invent. OMNES 1981 A ; CLOT 1983 B.
• Gouffre du Béout : Voir OSSEN.
• Dolines du Pic du Jer (ou Ger) : hémi-mandibule de cheval, et autre faune (?), trouvée lors de l'aménagement touristique du funiculaire. Muséum de Lyon. OMNES 1981 A
Photo trouvée par Helène Sarniguet de Terra Nostra
[ Néolithique
• Au pic du Jer, près de la carrère d'estraction de sarcophage , au pré Conques, découverte en 1980 par Simpon Cahuzacq d'une hache en pierre polie.
Photo S. Cahuzacq, coll. privée
Paléolithique supérieur
• Les Espélugues (grotte), ou Spélugue(s), Spélungues, Espélungue(s), Espalungue(s), Espélunques, Espélagues, Espelungua, ou encore grotte des Trois-Portes, grotte de Sainte-Madeleine, ou grotte de la Madeleine (statue dans l'une des salles) [Plan de Jacques Omnès extrait du bulletin de la Société Préhistorique de l'Ariège Tome XXXIX, 1984] :
1. Historique :
. 1793. Extraction d'ossements pour la fabrication de la poudre.
. 1830. Fréquentation par les excursionnistes et les peintres romantiques.
. Vers 1850. Fouille paléontologique de Davezac.
. 1860. Fouille préhistorique princeps de A. Milne-Edwards démontrant « l'existence de l'Homme en grotte, à la fin de l'Epoque diluvienne »
. 1862. Continuation des travaux avec l'aide de E. Lartet.
. 1864. Fouilles F.Garrigou, L. Martin.
. 1867-70. Fouilles E. et C.-L. Frossard.
. 1873-75. Fouilles de E. Dufourcet qui assiste à l'aménagement de la caverne en chapelle souterraine: vidange de la majeure partie des couches archéologiques sur 1,5 à 3 m de haut, et ce sur plusieurs centaines de m ² .
. 1885-1887. Fouille de L. Nelli dans des lambeaux de couches encore en place, ainsi que dans les déblais répandus devant l'entrée.
. 1972-1980. Recensement, étude et publication du produit des anciennes fouilles sous la direction de A. Clot, puis de J. Omnès. Ce dernier complète les séries par des tamisages fins des déblais; et par la découverte et la fouille d'un habitat de surface (Cf. infra Locus 1).
Les Espélugues et son autel dédié à Marie-Madeleine. Photo J. Omnès
[DES OS DE CETACES AUX ESPELUGUES ? :
Dans l’émission de Arte du 21 mars 2024 à 21h10, intitulée L’homo sapiens et la mer (Grotte Cosquer), nous apprenons que les homos sapiens des littoraux de l’Atlantique et surtout de la Cantabrique étaient en partie sédentaire avant l’apparition de l’agriculture, du fait de l’abondance de la nourriture fournit par la mer, complément aux gibiers de la terre ferme.
Aussi, de nombreux artéfacts, outillage et parures étaient réalisés dans des ossements de cétacés, de baleines (échouées) en l’occurrence.
Quelques chercheurs dont J M Pétillon, se sont penchés sur ce phénomène. Ils ont constaté que ces artéfacts voyageaient le long de la chaine des Pyrénées. Il a trouvé que des outillages des Espélugues (Lourdes) n’étaient pas réalisés sur des ossements de rennes, comme il était régulièrement annoncé, mais de cétacés. Probables échanges de nos Pyrénéens à la poursuite de gibiers se déplaçant vers la mer. La grotte d’Isturitz (Pays Basque) a été la plus riche en trouvailles.
Pour ce qui est des Espélugues, nous avons reçu en aout 2021 le message suivant : « Je n'ai pas passé en revue l'ensemble de l'industrie osseuse des Espélugues, et je crois que personne ne l'a fait à part Jacques Omnès pour son ouvrage de 1980. Mais j'ai quand même expertisé la série qui se trouve au MAN (collection Nelli) et identifié deux pièces comme cétacé : une pointe de projectile et un objet atypique (photos ci-jointes). Les deux sont d'ailleurs figurés dans la monographie de 1980. Il serait intéressant de poursuivre l'enquête sur les autres collections de ce site, il y a peut-être d'autres pièces." Les deux photos auteur » : http://dx.doi.org/10.1016/j.jhevol.2013.06.006
Le petit cheval des Espélugues, du cétacé ? Mise au point de J-M Pétillon
Réponse du 11 08 2021 de J-M Pétillon du CNRS aux personnes qui veulent faire passer l'os de mammouth du petit cheval par de l'ivoire de cétacé : « Pour le petit cheval de Lourdes : l'identification comme ivoire de mammouth est tout à fait correcte ; et je n'ai jamais dit, ni écrit, que cet objet était en os de cétacé. Malheureusement, la "rumeur" continue à courir et vous n'êtes pas le premier à me poser cette question. Je vous confirme donc qu'il s'agit bien d'ivoire, et que cette histoire de cétacé est une erreur, issue d'une lecture fautive de ma publication. N'hésitez pas à rectifier l'information autour de vous si l'occasion se présente. »
Les grottes à artefacts en os de cétacés-Arte
PS : J-M Pétillon a été notre caution auprès du laboratoire américain Meta, pour la datation au carbone 14 des ossements de bovidé que nous avons trouvés dans l’une des cavités de l’Arrouza (avec Fabrice Netto et Alain Dole).
J-M Pétillon-Arte
2. Industries :
Baguette et éventuel propulseur gravé d'une truite. Reproduction abbé Breuil
L'outillage lithique, classique, comprend plusieurs milliers de pièces, dont quelques outils en jaspe rouge et (ou) jaune, et en cristal de roche.
Présence de nombreux restes humains, dont certains, de par leur patine, seraient d'âge paléolithique
Petit cheval des Espélugues Le sorcier dansant, gravure sur schiste
Néolithique
La lettre b représente l'entrée place du Castillet avec vue plongeante sur l'arrière des commerces rue de la Grotte.
[Le boyau étroit de cette grotte qui avait servi de chambre sépulcrale avait été signalé en 1892 par Jean Barbet. Une datation au C.14, réalisée par Jacques Omnès sur 300 gr d'os humains a donné 4380 B.P.]
Trouvailles grotte du Castillet. Planche VII J. Omnès. Lavedan et Pays toy, 1981.
croquis 11 : lamelle à retouche bilatérale en silex,
croquis 12 : fragment de Cardium,
croquis 13 : canon de capridé avec traces de débitage,
croquis 14 : pointe de flèche en os, à soie, sans pédoncule. Pièce d'un type rare.]
• La Baraque : Grand palet-disque sur galet, découvert au pied du Pic du Jer. R. Simonnet invent, 1973. Musée Pyrénéen. COQUEREL 1977 C ; OMNES 1981 A.
Palet-disque de la Baraque. Planche I, Omnès Lavedan et Pays toy, 1981.
9 LES GROTTES DE L'ARROUZA
Néolithique – Âge du Bronze
[La falaise de l'Arrouza au bord du gave abrite de nombreuses failles et petites grottes dont certaines sépulcrales que. Les archéologues en ont étudié une dizaine, en partant du sud (chemin d'Aspin) et en se dirigeant vers le nord. La 7 ou grotte du Chêne étant la plus réputée. La plus au sud (sur la gauche de la falaise) découverte à ce jour est celle dite de maraîchers. Mais lors de nos recherches, nous en avons recensées près d'une quinzaine entre 400 et 420 m d'altitude, plus ou moins grandes, plus ou moins occultées par des tertres, certaines en partie effondrées. D'où la difficulté du classement des trouvailles des archéologues. Voir aussi le dossier grotte dans patrimoine naturel]
Partie dégagée en 2019, par la municipalité pour faire un rocher d'escalade. Photo J. Omnès
[Grotte Arrouza 1, la plus au sud (à gauche de la falaise) Ou grotte des maraichers. Ce n'est peut-être pas à proprement parlé une grotte "préhistorique", mais elle ne semble pas avoir fait l'objet de campagne de fouilles. L'étroitesse de son entrée peut être ?
Depuis le temps que nous la cherchions, nous l’avons enfin trouvé. Il s’agit de la plus profonde des grottes de la falaise de l’Arrouza, environ 95 mètres de profondeur à 409 m d'altitude. L’entrée au pied de la dite falaise, en hauteur n’attire guère l’attention, d’environ 1, 50 de large, et basse, il ya dès le départ à 2 mètres environ, un goulot d’étranglement qui ne peut être franchi qu’en rampant. Passé ce cap, c’est une série de petites salles qui se suivent et où il possible souvent de se tenir debout. Les parois et le sol sont couverts de gours. Le plafond est formé par une faille. Le sol st incliné vers sur le coté droit où se trouvent plusieurs prolongements au plafond bas, non visités et non visibles sur le plan. Se présente au milieu d’un passage une petite marmite. Nous sommes à mi-chemin. Plus on avance, plus on descend (total environ 10 mètres de dénivelés) et plus les voutes sont hautes. De nombreuse stalactites ont été vandalisées ; restent heureusement de beaux drapés de calcaire Vers le fond le gravier roulé s’interpose souvent au sol de terre. La dernière salle abrite de belles concrétions. Et un sol argileux sur lequel Frederic Joly à trouvé (juillet 2021) des ossements de bovidés (deux vertèbres et un bassin) que nous avons fait analyser au carbone 14 par la boite américaine BETA de Miami Ces ossements auraient16 000 ans. Bison ou boeuf domestique ?, nous l'ignorons encore.
Nous n’avons pas exploré la partie haute mentionnée méandre +10 sur le plan.]
Plan de J-P Cassou
Relevé d'Alain Dole, juillet 2021
[L’accès : iI faut prendre le chemin GR, le long de l’Arrouza qui mène à Aspin. Arrivé sur le plat prendre le premier sentier sur la droite où est fixé sur un arbre, une indication pour les vtt ou le trial. Le prendre et à la bifurcation qui se présentera, aller sur la droite, la gauche étant pour les cycles. Il faut alors monter jusqu’à la falaise, puis la longer sur la droite. Les coordonnées Lambert 3 : 405,482 ; 3098,918 ; 410 m ]
Grotte Arrouza 2, ou Tute Jean-Michel : Renne (phalange). M. Lacrampe invent. OMNES 1981 A ; CLOT 1983 B.
[Métacarpe humain, dans une galerie basse, à droite de l'entrée. F. Joly invent, 1985.]
[Grotte Arrouza 4 : rares ossements humains mis au jour lors de la désobstruction de l'entrée de cette galerie en « trou de blaireau ». F. Joly invent, 1985.]
• Grotte Arrouza 6 Signalons à 30 m au Sud de la Tute du Chêne, une grotte de 10 m de long , avec céramique médiévale et plus récente, associée à Bœuf domestique. Âne, Sanglier, Porc, Renard commun, Chien, Chat domestique. J.-P. Besson, J. Omnès invent, 1978. CLOT 1983 B
• Grotte Arrouza 7, ou Tute du Chêne : Sépulture collective (5 adultes, 1 enfant) dans une fosse à l'extrémité de cette courte galerie. Os très fragmentés. Pot caréné, sans décor. Néol. final-Bronze ancien. A. Grall invent, 1977. Coll. Omnès. OMNES 1980 A, 1981 A ; CLOTTES 1982.
[Elle avait été bouchée avec des briques en 1998, afin de la préserver de toutes recherches désordonnées bien que tous les sondages aient été déjà réalisés. Dans un ouvrage de Jean-Luc Boudartchouk sur les sites archéologiques de Lourdes nous avons retenu quelques précisions sur cette tute avec un relevé-coupe d’ A. Grall. Découverte en 1977 par ce dernier et fouillée par Jacques Omnès en 1980-1981.
Il s’agit d’une petite cavité longue de 10 mètres qui était obstruée par des pierres calcaires. La galerie en pente abritait un dépôt d’ossements épars de quatre personnes, (cinq adultes et un enfant selon Jacques Omnès) certains blanchis, d’autres ocres et plus légers, suite à une probable exposition à l’air libre. J-L Boudartchouk précise que ces fragments étaient en position désordonnée et très minéralisés et étaient mélangés à des ossements d’animaux rongeurs carnivores et oiseaux. Dans la carte archéologique de la Gaule d’Agnès Lussault, il est aussi mentionné une herminette en silex gris beige polie sur toute la surface ayant un caractère votif en raison de sa finition parfaite et sa non utilisation. À ce jour, seuls subsistent quelques ossements de petits rongeurs.]
Dessin dans inventaire archéologique de Lourdes de Boudartchouk
Accès derrière le grillage pas évident, nous avons enlevé les pièges
La grotte vue de l'extérieur et de l'intérieur
L'accès n'est pas évident
Le mur de brique a été cassé par des visiteurs récents.
(1) Jacques Omnès indique dans son inventaire cinq adultes et un enfant
Les sépultures étaient au fond de la pente. Photo J. Omnès
Le fond. Il reste quelques ossements épars. Photos J. Omnès
Planche VIII Jacques Omnès. Cela ne ressemble plus à la situation actuelle.
Plan de Boudartchouk, en grisé zone archéologique, la pente semble moins forte.
Hache en pierre polie trouvée en 1991, en face des cavités de l'Arrouza à Soum de Lanne
• Pierre d'Uzès, ou Peyre Dusets, ou Pouey d'Used : dolmen simple, en granite, avec 3 piliers et dalle de couverture. Chambre de 1,6x2, 5 m, orientée O.-E. Tertre ovale : diam. 25-10m, h.2 m. Sépulture anciennement vidée: le tertre a été coupé en deux par le tracé du vieux chemin Henri IV, qui longe la limite intercommunale avec Loubajac. LETRONE 1870 ; DUFOURCET 76 B ; BASCLE de L. 77 ; COQUEREL 1963 C ; COQUEREL, C.D.D.P. 69 ; Anonyme 79 G ; OMNES 80 C, 81 A ; DUHOURCAU 84.
Le monument a été daté du Bronze ancien par R. Coquerel. Il était enterré dans un tertre de forme ovale de 25 à 40 m et de 4m de haut. Quelques tessons de poteries gallo-romaines étaient présents dans la chambre mortuaire. [Sur le chemin Henri IV à 1h de Lourdes, départ du lac, ou départ direct de Loubajac, chemin de Larribère, 2300 m sommet de la colline, à gauche, à 100m]
Photo Gooogle
La famille à la Peyre d'Uzès. Photo Jacques Omnès
Peyre d'Uzès nov. 2015 Photos J. Omnès
Situation à Loubajac de la pierre d'Uzès. Croquis de R Coquerel
Âge du Bronze
• Les Espélugues: - Dans la grande salle : petit bracelet en bronze, type "palafitte suisse". Fouille E. Dufourcet. DUFOURCET 1876; OMNES et coll. 1980; OMNES 1981 A.
- Dans le locus 1: perle cylindrique en tôle de bronze enroulée. Fouille J. Omnès, Cf. supra.
- Non situé: pointe de flèche en os, à pédoncule et ailerons.- M.A.N., coll. Nelli. PIETTE inédit; OMNES et coll. 1980; OMNES 1981 A.
• Soum de Lanne, près Turon de Justice : Grande hache plate, en bronze, de type trapézoïdal avec tranchant fortement convexe. 117x78x18. Bronze ancien. Associée à cette hache (?), pointe de lance, en bronze, de petite taille, avec perforations à mi-douille, perpendiculairement au tranchant. 130x28. Bronze final probable. Pièces recueillies, vers 1870, lors de la construction du chemin de fer. [Ci- dessous, le turon de justice à la sortie de Lourdes, au pied du pic du Jer, la ligne du chemin de fer est en contrebas. Bascle de Lagrèze évoque des monnaies antiques contenues dans un vase et qui "voisineraient avec" une petite sonnette de cuivre : le trésor probablement enfoui lors des invasions de barbares comprenait des pièces s'échelonnant des règnes de Gallus(251-253) à Salonin (242-259).R. Vié, 1987i, p.65 ; J.-L. Boudartchouk, 1992, p. 25 ; L. Latanne, 1994, p. 53. Ces monnaies ont disparu : R. Vié, 1987i, p. 65 et 1993, p.19].
Le turon de Justice, au pied du pic du Jer.
• Grotte de la Chèvre : 1 tesson sans décor, articulation Âge du Bronze-1er Âge du Fer. Faune holocène : Bœuf, Mouton, Grive draine. Signalons 1 tesson rapportable, selon R. Coquerel, au Haut Moyen-Age. Récolte J. Omnès, 1976. CLOT 1983 B, 1985 C.
Âge du Fer
• Grotte de la Chèvre : 2 tessons, selon R. Coquerel : 1er Âge du Fer et articulation Tène-Gallo-romain. Récolte J. Omnès, 1976. DUFOURCET 1876 ; CLOT 1969 ; OMNES 1981 A.
[LA GROTTE DE LA CHEVRE (grotte fossile recoupant une circulation pérenne).
D’après le texte de 1968 de A. Clot.
L’entrée qui est balayée par un léger courant d’air, forme un abri de grande dimension : 9,50 m de large sur 8 m de profondeur et 4-5 m de haut. Le sol incliné vers le haut est parsemé de gros blocs éboulés. Le plafond, dans sa majeure partie est plat. On distingue de chaque côté une diaclase. L’abri se poursuit par une galerie d’une dizaine de mètres de 2 à 3 m de large et de 1m à 1, 50 m de haut. Après quelques gros blocs le sol est graveleux. On y constate quelques trous de sondages. Les parois et le plafond sont toujours plats. Puis, au plafond de la coupe ef, apparaissent deux sections de galeries ovales. La pente devient descendante et la hauteur diminue atteignant 40 cm à 1 m. Le sol argileux présente parfois des flaques.
Après 20 m de galerie on accède à une salle de 5 m sur 3 occupée par une laquette, dont l’eau atteint la voûte, formant une « voute mouillante ». Il est probable que la salle continue au-delà. Au plafond, quelques stalactites dirigent des filets d’eau. La morphologie des galeries met en évidence deux formations différentes : celle de l’abri à section rectangulaire (coupe ab) et celle de la galerie, à section arrondie. ]
Photo M.-J. Boudassou
Traces des fouilles à l'entrée. Photos J. Omnès.
[ Pour y accéder on prend la D13 Qui va de Lourdes à Ségus, au carrefour de la forêt de Subercarrère prendre la route de la grotte du Loup, passer devant et continuer le sentier (ancien chemin) qui mène au Calvaire. Après 200 m monter la pente vers le Sud, face à un repli en forme de U de la paroi calcaire, l’entrée est en face, au milieu de noisetiers. Coordonnées Lambert, x : 404, 45 ; y : 91, 27 ; z : 465 m.]
• Le Buala, près ferme Estrade-Couffitte : plusieurs tumulus avec cercle de galets entourant un cercle plus petit, avec urne cinéraire, objets en fer, "peigne" en bronze... Au moins 5 vases, parfois avec couvercle. Fouille E. Piette, 1881-82. Peut correspondre à 2 tertres encore visibles sur le Pouey Salut: diam. 3,5 et 6 m. M.A.N., coll. Piette. PIETTE 1884 ; ROUSSEAU 1929 ; FABRE 1952; MOHEN 1972, 1980 A; OMNES 1981 A.
Illustration de l'article de Jaques Omnès Lavedan et Pays toy, 1981. Coll. Piette.
[Edouard Piette précise que l’urne recueillie et présentée sur le dessin est « très remarquable par ses larges dépressions rondes qui forment son ornementation. » Le peigne en bronze de l’époque calceutique ressemble à ceux que M. Chantre a rapportés du Caucase. E. Piette rappelle que trouver des objets de bronze dans des urnes de l’âge de Fer n’est pas rare dans la région : « objets précieux quand le fer était inconnu, ces armes et ces bijoux avaient été conservées dans les familles, même après que l’importation du fer les avait démodés. On les a placé dans les sépultures parce qu’ils avaient appartenu aux ancêtres. Voilà pourquoi on les trouve aujourd’hui associés aux bijoux et aux armes de fer ». PS : le peigne de bronze se trouve de part et d'autre de l'urne; en bas à droite l'un des tumuli. Si quatre urnes des fouilles Piette ont été déposées au MAN de Saint- Germain-en-Laye, en revanche le couvercle de celle décrite en amont et le fragment de peigne ont disparus (Information d'Agnès Lussault)].
J. Rousseau signale faussement à la ferme Estrade "des haches et des pointes de lance en bronze". Confusion probable (une de plus) avec le dépôt de Soum-de-Lanne.
Divers
•Les Espélugues : nombreux restes humains vraisemblablement d'époques diverses, du Paléolithique supérieur à l'Époque moderne. Fouilles Milne Edwards, Garrigou, Dufourcet, Nelli, Frossard et Omnès. Muséum de Paris, coll. Milne-Edwards ; Musée de l'Homme, coll. Nelli ; Musée Salies, coll. Frossard; Coll. Omnès. MILNE-EDWARDS 1862; GARRIGOU, FILHOL 66; DUFOURCET 75 ; QUATREFAGES, HAMY 82; OBERMAIER 1911-12 ; OSBORN 16; HUE 37; VALLOIS 53 ; SONNEVILLE-BORDES 59; OMMES et coll. 80; OMNES 80 A, 81 A.
[Les Espélugues ont abrité également un certain nombre de pierres ou galets gravés qui ne sont pas du paléolithique , mais plutôt d'un âge historique, probablement du haut Moyen Âge. Dont le galet aux cercles énigmatiques, le quadrupède au ventre décoré et les silhouettes d'oiseaux. À leur sujet, H. Breuil a écrit : " Nous pensons que ces gravures ont été jugées fausses à tort. En effet si on les rapproche des peintures de Las Batuecas (Espagne) [...] on est frappé de leur analogie.[...] Il est probable que les gravures de Lourdes ne sont pas magdaléniennes, mais aziliennes, comme les peintures de Las Batuecas". Et André Clot de préciser :'' L'âge des peintures de Las Batuecas semble devoir être rajeuni, et ramené probablement au début de la protohistoire. La grotte de Lourdes ayant fourni des vestiges protohistoriques et même historiques, il est fort probable d'attribuer ces gravures à une telle période, peut être au Moyen Âge." Bref un doute subsiste. Voir le dossier Patrimoine glyptographique.]
Le quadrupède, probablement un équidé, gravé à traits larges et profond a un corps agrémenté de trois arceaux et d'une rangée de traits verticaux alternant avec des points. Sous le volatile à gauche, figurent deux lignes ondulées que l'on retrouve sur nombre de plaquettes gravées découvertes par L. Nelli dans les déblais L'ensemble paraît "enfantin" d'après A. Clot (1), d'où le doute sur leur datation par les préhistoriens. Moulage St Germain 55295, 55296 et 55317 pour le cheval ; coll. Nelli.
(1) L'art graphique préhistorique des Hautes-Pyrénénes.]
• Grotte Arrouza 2, ou Tute Jean-Michel : métacarpe humain, dans une galerie basse, à droite de l'entrée. F. Joly invent, 1985.
• Grotte Arrouza 4 : rares ossements humains mis au jour lors de la désobstruction de l'entrée de cette galerie en « trou de blaireau ». F. Joly invent, 1985.
• Grotte de la Citoyenne : sépulture collective dispersée entre les blocs d'effondrement formant grotte au pied d'un vaste abri-sous-roche. Perturbations dues à des terriers de blaireaux. Quelques déchets de cuisine (Cerf), plusieurs outils en os, et de rares tessons de la Protohistoire aux Temps modernes étaient mélangés à ces restes épars. Signalons une fibule en bronze du 1er siècle après J.-C. Une faune holocène abondante, avec Tortue, a été apportée vraisemblablement par les blaireaux. Opération de sauvetage P. Marty, 1985.
[ L’ABRI SEPULCRAL DE LA CITOYENNE
Superbe abri sous roche, bien plus imposant, et par sa dimension et par le site sauvage, que celui de la Chapelle aux moines du Boustu. Découvert en 1985, par Philippe Marty de Bordeaux, il fut exploré par Jacques Omnès, qui en fit l’inventaire en 1989, dans le bulletin de la SESV d’Argelès, no 20, complémentaire à celui de monsieur Marty.
Cet abri est situé sur le flanc N.-E. du Béout, au Sud de la ferme la Citoyenne, qui se trouve à l’Ouest de la cité St Pierre. On peut y accéder facilement par le chemin devenu une piste de trial qui part à gauche de la route menant à la Cité, au niveau de l’embranchement du terrain des caravanes des marchands ambulants.
Il s’agit d’une falaise de 8-9 mètres de haut et d’une centaine de mètres de long, comprenant un certain nombre de cavités à sa base ; cavités peu profondes, communiquant entre-elles et parfois cachées par de gros blocs tombés du haut de la muraille.
Si les bergers locaux s’en servaient comme abri, il en a été de même pour nombre d’animaux fouisseurs et d’hommes à tous les âges. La plus grande cavité recouverte en partie d’un énorme bloc a servi de sépulture d’époque holocène, pour cinq personnes. Elle est entourée d’autres petites cavités où ont été trouvés les restes de très nombreux animaux. Leur inventaire a été établi sous la direction d’André Clot : chevaux, cerf, chevreuil, renards, blaireaux, sanglier, cerf élaphe, putois etc. Une carapace de tortue (cistude) pose questionnement : probablement elle a été importée là, pour une cérémonie funèbre, comme c’était l’usage en Novempopulanie.
Un certain nombre d’artéfacts ont également été découverts : fibule à charnière en bronze d’époque romaine, tessons médiévaux à pâte rouge, fragments d’assiettes du XVIIe siècle, détritus moderne dont des ardoises de toit.]
Ci -dessous relevé P. MARTY 1985 1 = os humain ; 2= plaque de tortue ; 3 = métapode de cerf ; 4 = tessons Néol-Bronze ; 5 = fibule
Entrée de la sépulture. Photos J. Omnès
• Arrouach : 2 tertres. Non retrouvés, zone construite. LETRONE 1870 A ; OMNES 1981 A; CLOTTES 1982.
• Chemin Henri IV : 3 tertres. Diam.-h. : 6-2, 5 m; 5-1,5m: 8-1, 7 m. OMNES 1980 C, 1981 A; CLOTTES 1982.
• Ballebrère: Elévation de terre, de 50x80 m, avec escarpement, située à 180 m au S.-O. de la ferme Ballebrère. LETRONE 1870 A; OMNES 1981 A.
• Peyre Crabère (Pierre des chèvres) : Bloc de calcaire local implanté (naturellement ?) de biais en bordure de la N.640, sur la limite intercommunale avec Poueyferré. Pierre à légende, considérée comme menhir par certains. Site classé. Notes et comm. l867 E ; LETRONE 70 A;DUFOURCET 76 B; ROSAPELLY, CARDAILLAC 89-90 ; FABRE 1952 ; COOUEREL 63 C; OMNES 81 A.
Peyre Crabère. Photo J. Omnès
• Pierres de l'Arboucau: Ensemble de 3 pierres dressées artificiellement à l'entrée du vallon du Bescuns, en bordure du ruisseau de l'Arboucau. [Ces pierres dressées qui se trouvent maintenant à l'intérieur du club de tir lourdais ont fait l'objet d'une étude dans le bulletin de la Société d'Etudes des Sept Vallées de 1983, signée Robert Vié. Ces pierres longent l'ancien chemin vers Omex qui serpentait le long du ruisseau l'Arboucau :
- Pierre 1. Dalle de calcaire, à extrémité pointue. H.2, 4m : à la base 1, 3m ; épaiss. 0,5 m. Elle est inclinée vers l'ouest
- Pierre 2. Dalle de calcaire schisteux, sur le même plan que P. 1. H.1,35 ; 0, 75 m ; épaiss. 0, 2 m.
- Pierre 3. Dalle de calcaire à Toucasia, avec empreinte de lapiaz, située 10 m à l'Ouest des 2 autres. H.2, 1 m ; à la base 1,9 m ; épaiss. 0, 8 m.
[Le long du ruisseau de l'Arboucau, c'est cette pierre mentionnée dans le dénombrement de 1667, qui marquait la limite entre Omex et Lourdes. Elle était surmontée d'une croix, les dimensions données par l'article sont H.1, 90 m ; à la base 1,68 m avec un poids estimé à 2, 5 tonnes.]
Monsieur Simon Cahuzacq, au milieu des trois pierres dressées en triangle. Coll. Jacques Omnès
Pierre 3, photo de R.Vié Pierre 1 Photo J. Omnès 2015
Pierre 2, le ruisseau et le chemin qui monte, derrière au fond , sur Omex. Elle a été déplacée suite aux travaux de digue.
Ces 3 dalles, parallèles à un plan d'azimut 170° N., sont à la jonction de Lourdes, Omex et Ségus. L'une est déjà signalée en 1667. LACAZE 1981 C ; VIE 1983 A .
[• Béout, près du site d'extraction des sarcophages, au-dessus des falaises de l'Arrouza, au lieu- dit La vague pour le tria lclub, deux éventuelles pierres dressées face à face ; en cours d'étude]
Peut-être l'entrée d'un enclos ?
• Lac de Lourdes : Hypothétique village palafitte. Recherches vaines, à part quelques poutres équarries, à la fin du XIXe siècle. Légende de ville engloutie. LARCHER 1746 ; DUPOUEY 1853-60; Notes et commun. 1867 C ; E ; ROSAPELLY, CARDAILLAC 1889-90 ; ESCOULA 1942 ; OMNES 1981 A.
Lac de Lourdes, vue de la tourbière. Photo J. Omnès
• Les Espélugues : Art sur plaquettes historiques. Une vingtaine de plaquettes de pierre sont gravées de chevaux (6), dont certains sur une sorte de traîneau ou sur un double « nuage »; l'un d'eux porte un cavalier qui tient les rênes; certains chevaux sont équipés de selle ou de caparaçon. Le « traineau » est aussi associé à des oiseaux (6). Récolte L. Nelli, vers 1866.
Une pièce du même type a été trouvée en coupe, dans les déblais sous-jacents à l'entrée. Récolte J. Omnès, 1977 [Voir le dossier Patrimoine glyptographique].
Un âge historique de l'ensemble est actuellement admis (Moyen-Age ?), après que ces plaquettes aient été jugées fausses, puis aziliennes.
PIETTE 1907 ; REINACH 13 ; BREUIL, SAINT-PERIER 27 ; BREUIL, BEGOUEN 37 ; NELLI 48; CLOT 73 C ; OMNES et coll. 80; DELPORTE 83; GRATTE 85.
• Grotte Milhas 3: Art pariétal historique: à l'entrée de la grotte et contre la falaise, qui la prolonge à droite, nous avons relevé de nombreuses gravures historiques, figuratives (fleur de lys, tête d'équidé, anthropomorphe, « oeil » ,... ) et des invocations mariales (Ave Maria, AVM) que complète l'abréviation I.H.S.[document de gauche] Gravures postérieures aux Apparitions de 1858 ?, ou médiévales ? GRATTE 1985; OMNES 1935 E. [C'est la cavité la plus grande des trois, appelée aussi Barbe à poux, peut-être du fait de la présence d'un vagabond qui y avait fait sa "tanière" en 1950-60 ? À l'intérieur de la grotte, dates en chiffres romains et dédicaces]
Relevé de ?
• Gouffre du Béout: Voir OSSEN
• Toponymes Castet Bern, Turon de Justice et Le Turon. I.G.N.
[Du Néolithique au bois de Subercarrère ?
Tumulus, pierre dressée, cromlech ? Quels mystères nous cache le bois Subercarrère de Lourdes ? A la recherche du fameux Castet Bern qu’un certain Pierre Lafitte-Matalas expliquait être avec force détails et plan à l’appui, sur la plus haute butte de la forêt, n’ayant trouvé aucun indice, de dépit et suite à une information de René Lacaze, ancien journaliste (que nous remercions ici), nous avons exploré la première butte du bois. Celle-ci face à la fontaine du Roi et aux jeux d’enfants, moins haute que ses voisines, mais plus régulière, proche de par sa forme d’une motte féodale ou d’un tumulus s’est avérée fort intéressante.
Cette motte est coiffée d’un bloc calcaire détaché du soum d’Ech d’en face. Le pourtour vers le sommet est occupé submergeant du sol par un alignement de gros galets semble t‘il sur deux niveaux parallèles.
Lors d’une visite du site par l’abbé Abadie, Simon Cahuzacq et un certain M.B. (1) en janvier 1988, il avait été question aussi, à plus de cent mètres, d’ « un enclos en pierres sèches de 20m X10m bien délimité » Nous ne l’avons pas trouvé. En revanche, il ne faisait aucun doute tant pour l’abbé que pour Simon Cahuzacq à cette époque, que pour ces cercles de pierre, nous étions en présence de réalisations humaines. Et Simon Cahuzacq de conclure dans un article paru dans la Nouvelle République du 21 janvier 1988 signé R.L. : « Il est donc bien des énigmes qui se posent ici et qui devraient inciter les chercheurs à se pencher de manière approfondie sur ce vieux bois de Lourdes » Cette découverte sera reprise par le service régional d’archéologie avec Jean-Louis Vilon et Antoine Grall aidés par Franck d’Ivry. Un article de l’Essor, daté d’avril 1994, lui, évoque sept tertres dont « certains en forêt de Subercarrère ».
Par ailleurs au bas de la butte, côté maison forestière, en lisière du bois ce sont de très gros galets qui font office d’un mur dont nous ignorons totalement l’usage dans les temps anciens. Juste à côté, une grosse pierre noire, genre schiste, fait penser à une pierre dressée qui serait tombée. La base est bien plate et une curieuse encoche habille l’un des côtés.
Il est dommage que la présence importante d’ancêtres du néolithique n’a jamais été prise en considération par les différentes autorités. Quand on voit l’abandon et le pillage de tous les tertres préhistoriques de la lande de Bartrès, on ne peut que regretter que jamais une étude approfondie réclamée depuis 1988, n’ait jamais eu lieu.]
Merci à J-Laplagne pour l’article de l’Essor(1) Probablement Basile Monjouste de Saint-Pé
La butte en 1988 Photos René Lacaze. Nouvelle République 21/01/1988
Les alignements de galets se trouvent près de ce bloc calcaire
Cromlech, enclos, tumulus ? Photos J. Omnès
Pierre dressée tombée ? La base étant au-dessus : partie plane. Photo J. Omnès
Camps
• Le Castéra : Voir Julos.
• Rocher du Château-Fort : Vraisemblable camp sur ce verrou glaciaire dominant le Gave de Pau, au milieu de la vallée. Lieu de culte gallo-romain (autels votifs). Fortifié en dur dès l’Antiquité. Musée Pyrénéen, coll. Ministère de la Guerre. COQUEREL, VIE 1979 ; COQUEREL 1981 D ; OMNES 1981 A .
Rocher du château-fort. Photo J. Omnès
Suite, dans les autres communes du Pays de Lourdes et du Lavedan.
Lire :
Lourdes, inventaire archéologique de J-L Boudartchouk
Préhistoire et protohistoire de Hautes-Pyrénées par Jacques Omnès, éditions G Mauran 1987
Les Espélugues par Jacques Omnès
Exploration de quelques tumulus sur le territoire de Pontacq et de Lourdes par Édouard Piette, éditions Chapitre.com
Carte archéologique de la Gaule-Les Hautes-Pyrénées par Agnès Lussault, Maison des sciences de l'Homme, 1997.