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Bois de Lourdes Fontaine Cité Merlasse3 Agos Vidalos  Hountalade pologne                              

                                                               Les eaux minérales et autres


La définition
Une source a été définie en 1694 par l’Académie comme « endroit où l’eau commence à sourdre, à sortir de terre, pour avoir un cours continuel ». Mais cette source peut fournir de l’eau dite naturelle et de l’eau dite minérale. C’est Henri IV, probablement en souvenir de da grand-mère, Marguerite de Navarre, utilisatrice des  sources de Cauterets qui a défini par un édit royal en 1605, les sources qui pouvaient avoir l’appellation minérale.

Définitions, Sources légendaires et curatives,
Les sources d'Agos-Vidalos, Gazost, Lau-Balagnas, Lourdes, Ourdon-Juncalas,  Pierrefitte-Nestalas, Saint-Pé, Uz, Viger, Vizos, Le Réseau de l'eau de Lourdes (Massabielle ).


De nombreux textes réglementaires sont venus préciser la définition de l’eau minérale, dont plus tard le décret du 12 janvier 1922 : « les dénominations eau minérale, eau minérale naturelle ou tout autre contenant ces mots, sont réservées aux eaux douées de propriétés thérapeutiques  provenant d’une source dont l’exploitation a été autorisée par décision ministérielle dans les conditions prévues par les lois et règlements en vigueur ».  Ces « propriétés thérapeutiques » viennent du fait de la présence de nombreux sels minéraux qui leur confère des caractéristiques assez éloignées de la simple eau de table. L’affaire de l’eau de la source de Massabielle de Lourdes a été au centre de cette distinction. Considérée comme minérale par le sieur Pailhasson avec espoir pour le maire de faire de la cité mariale, une station thermale, elle fut ravalée quelques mois plus tard à la définition d’une simple eau de table ou eau plate, par  Édouard Filhol de Trie, le 7 août 1858.  Elle était très pauvre en sels minéraux.

                                                                    Sources H-P


Les différentes eaux minérales de Bigorre

On  peut distinguer :
Les eaux minérales sodiques, les plus nombreuses. Ce groupe est spécifique aux Pyrénées centrales. La qualité de ces eaux est due à des circulations très profondes où  elles ont été en contact avec des grantres (?). Ce sont les eaux de Cauterets, Luz , Barèges et dans le voisinage, Lucun et Loudenvielle.
Les eaux sulfatées calcique magnésiennes. Ce second groupe  inconnu en Lavedan et Pays toy est composé d'eaux qui se sont infiltrées profondément, mais qui sont remontées par accident géologique, amenant ainsi des sels minéraux et gypse du Trias à proximité de la surface. Ce sont les eaux de Bagnères-de-Bigorre et de Capvern.
Et enfin les eaux bicarbonatés également inconnus en Lavedan et qui ont circulées en faible profondeur tant en plaine qu'en montagne, comme à Barbotan.
On doit évoquer la source de Beaucens qui est un cas particulier car ses eaux sont chlorurée et sulfurée.

A partir de l'étude faite par Jean-Claude Soulé dans Thermalisme et climatisme dans les Pyrénées, 1985.


                             
                             Les sources légendaires d'eaux curatives


Certaines sources depuis la nuit des temps étaient censées apporter bien-être et guerrir des maladies et de fièvres. Nous les trouvons à Agos-Vidalos, Lau-Balagnas...dossier en cours


À Arcizans-Dessus

La source de Nabias
Intrigué par le nombre de sources de Nabias rencontrées, dont la plus connue se trouve  à Gazost, nous nous sommes rendu compte, qu’en fait, nabias voulait dire en langue locale  source. Lors de la francisation des cartes, les géomètres n’ont pas  tenu compte des appellations locales ce qui a engendré nombre toponymes pléonastiques comme pour  les grottes des Espélugues que l’on pourrait traduire par  les grottes des grottes. Pour revenir à notre source, celle- ci se trouve au-dessus d’ Arcizans –Dessus dans le prolongement du chemin des moulins et de l’écloserie. Cette eau n 'apas de valeur curatuive à notre connaissance, mais sa mini cascade dans un cadre bucolique mérite un détour sur la route du col de Liar.
Accès
La route après la closerie  est semi carrossable. Elle se termine en chemin pastoral, au niveau de l’embranchement du départ pour le col de Liar. De là, on doit continuer à pied. Il faut  compter environ 15-20 minutes pour arriver à une belle petite cascade  et un captage pour alimenter le village d’Arras. La source est mentionnée sur les cartes IGN.

sentier3.1                                             Plan du "Moulin de la Mousquère"

    Nabias 1           Nabias 3

Nabias 2                          
                                       Chemin de la source Nabias. Photos J. Omnès


À Agos-Vidalos
 
La fontaine de Saint-Cesté (Célestin ?) et la source Lascary
Une belle balade à la recherche de sources aux eaux curatives. Sur les flancs du Pibeste, au Nord-Ouest d’Agos se trouve trois sources dont l’une est connue depuis le Haut Moyen Age, il s’agit de la source de Saint-Cesté (Célestin ?). Elle n’est pas mentionnée sur certains plan IGN 1647 ET, et mentionnée sur d’autres comme fontaine Sent ou Saint Esté ? Saint inconnu à l’inventaire des saints. Elle  était censée guérir les fièvres ; en fait il semblerait qu’elle était moins polluée que les fontaines voisines à l’époque des épidémies de choléra et autres. Elle se trouve en hauteur au-dessus du nouveau lotissement. Après la rue de Poume, prendre la rue Sen Cesté et tourner après quelques mètres, à gauche au début du chemin bordé de buis. A un certain moment avant d’atteindre un champ, prendre à une fourche le chemin qui grimpe à droite au flanc de la montagne. Compter 15 minutes, la fontaine est composée de deux auges qui ressemblent à des sarcophages. Elle mériterait d’être balisée. A quelques mètres au-dessus se trouve un abreuvoir daté de 1902.

   lascary 3
                       Sen Cesté.  S
Source Saint-Cesté. Photo J. Omnès                                   Saint Ceste 2
                                 SaintCeste voisin
                                              À côté, fontaine datée de 1908.
Pour les vaillants, en continuant le sentier découverte qui grimpe pas mal le long du flanc de la montagne, on atteint la grange Lascary, belle bâtisse au toit en ardoise à pureau décroissant qui a servi un temps de grange témoin pour les touristes. Puis en continuant vers le sommet on atteint la source (mentionnée fontaine sur la carte IGN147 ) de Lascary. A notre passage elle était à sec.

   Lascary 4            Lascary 8
                                      Source Lascary au-dessus de la grange éponyme. Photos J. Omnès

La source de Catibère et le clôt de Catibère 
La source de Catibère mentionnée sur la carte IGN a été découverte en 1885 lors d’extraction de pierre. Elle a été captée en 1889. Un réservoir en pierre sèche apparente avec une prise de robinet en cuivre a été réalisé. Le trop plein alimente un abreuvoir à trois auges. L’eau est relativement calcaire.
À côté, à une trentaine de mètres au Nord, à la même altitude,  se trouve le  clôt de Catibère et son petit bassin. C'est un puits naturel provenant d'un ancien aven, recouvert par un toit de brèche de pente et ne s'ouvrant que latéralement comme une grotte. Depuis fort longtemps avant la découverte de la source voisine de Catibère, les habitants allaient puiser l’eau grâce à une échelle fixe arrivant jusqu’à l’eau. Celle-ci  y est toujours abondante et sans être trop calcaire. Elle a été, vers l'an 2000, étudiée par Serge Latapie qui a calculé sa profondeur : 12 mètres. 

                                        Cadibère 2
                                                          Captage de la source de Catibère. Photos J. Omnès 
Cadibère 3                                                               Catibère et ses trois auges. Photo J. Omnès

Agos Vidalos Le clôt de Catibère. Photo J. Omnès

Catibère 2
 
Catibère 5                                                                                     En octobre 2018. Photo J. Omnès

La fontaine Soubeyre mentionnée ainsi sur le plan IGN est en fait est une source évoquée dans une légende d'enlèvement d'enfant par des fées d'Agos (Voir dossier patrimoine oral- légendes). Elle est située en limite de Vidalos avec Ost à 100 mètres de la route au fond d'un champ, au pied de l'escarpement. Recouverte de ronces et de branchages, elle était à sec en septembre 2018

       Soubeyre 2            Soubeyre 1
                    La source                                           Le cheminement à travers champs
À Gazost
De tout temps, les sources d'eaux sulfureuses de Gazost  probablement exploitées à l'époque romaine, sont utilisées par les habitants de la région. Peu de curistes étrangers viennent aux bains à cause de la distance et du mauvais état des voies de communication.
Le secteur abrite quatre sources : la grande Source ou Hount Pudio, la fontaine Noire, la source de Bagnerolles et la source Nabias. Plus loin, la source d'eau portable  sera achetée par la ville de Lourdes.

La Hount Pudio ou Grande source
En 1868,un avocat d'Argelès, Hector Sassère, le très entreprenant président de la Société thermale des Pyrénées, conscient du charme de sa vallée, fit parvenir dans la partie basse d’Argelès les eaux sulfureuses (1) de la source voisine hount Pudio-fontaine puante, située sur le territoire de Gazost, grâce à un aqueduc de 21,421 km et partant de 877, 52 m pour arriver à 453,13 m, avec un point bas à Lugagnan et une remontée entre Lugagnan et 50 m au- dessus d'Argelès. La canalisation a été réalisée en tubes en fonte moulé de diamètre intérieur de 80 mm. On peut voir cette canalisation dans le franchissement des ponts au-dessus des gaves et au Saillhet sous le pont qui lie le Davantaygue à Argelès. Les travaux terminés en 1885, la source est reconnue d'utilité publique en 1891 et Argelès-de-Bigorre prendra le nom d'Argelès Gazost en 1896.

Gazost source 40004
Pour y arriver, laissez la voiture devant les ruines de la scierie, prendre le chemin de droite, le long de la rive gauche du gave jusqu'au petit pont moderne, Après l'avoir traversé c'est à 100 m. En continuant on peut revenir au point de départ par une route forestière.
(1) En fait contenant du chlore, du sodium et du soufre.


                                                  Gazost sources captées
          "Bains  de Gazost", de la hount Podio, escalier d'accès . Photo Guy Troussel                 Gazost 3           Gazost 1    
                           Entrée                                                        Société des bains de Gazost  
                                                            

              Gazost 2   Gazost 4
Source  Pudio, captée pour les thermes d'Argelès, bâtiment daté de 1885. Devant source d'eau sulfureuse accessible, sortant de ce tuyau, le trop plein. Photos J. Omnès Voir la coupe du document du BRGM, 1992.

Source Gazost 80003                                                                              À gauche, le tuyau du trop-plein de la photo. Plan BRGM.
À Gazost (2)
La "fontaine ou la source Noire".  À l'ouest de la source qui pue, un peu plus bas, du même côté du ruisseau, mais plus proche, à 100 m du pont. Il reste quelques ruines.  Cette source, propriété en 1853, de M. Bertrand était gérée par son fondé de pouvoir M. Burgade, M. Bertrand était propriétaire du domaine où se trouvait une scierie et la source. Le domaine est vendu aux enchères  à MM Yars et Dagenne et Camus qui créaient en 1864, la Société civile de Gazost. sous l'appellation Gazost-les-Bains. Mais l'exploitation chaotique avec différents  propriétaires et gérants s'arrête en 1873. Sa propriété et gestion seront reprises  en 1883, par la Société thermale des Pyrénées  d'Hector Sassère. L'eau sera canalisée avec la grande Source de 1883 à 1885, pour atteindre Argelès.

Gazost bains                                                                   Litho de Joseph Bernard Abadie
À Gazost (3)
La source Bagneroles, sur la rive gauche du ruisseau au pied du rocher. Restée propriété de la Commission syndicale de Gazost, elle sera concédé en mai 1887, à un industriel tarbais (avec la source de Nabias) M. Danos ; mais ce dernier ne l'exploitera pas. En 1908, un nouveau traité approuvé par la Préfecture la concèdera pour 50 ans l'exploitationde  (avec celle de Nabias) à M. Latécoère de Bagnères.Mais ce dernier n'exploitera jamais ces sources.
À notre passage août 2016, elle était à sec

À Gazost (4)
La source de Nabias aux eaux froides  sulfureuses est réputée pour fermer les plaies les plus difficiles, les blessures dites d'arquebuses. Elle est recommandée pour les plaies variqueuses, les plaies diabétiques et les eczémas. Son exploitation  a été autorisée en 1819. Mais elle est connue depuis l’antiquité, en témoignent les deux autels votifs découverts dans le secteur, un à Gazost, l’autre à Ourdon. Elle peut être comparée aux eaux de Labassère. En 1845, si l'eau était gratuite, elle était payante pour la mise en bouteille. Jean Manimat de Juncalas, qui en a eu la concession employait des flacons opaques de 20 à 50 cl.  Il expédiait via un pharmacien d’Ossun dans la région, jusqu’à 8 000 bouteilles en 1868 (1). Il s’appuyait sur les analyses faites en 1858, par le directeur de l’Ecole de Pharmacie de Paris, Henri Ossian. Elles reconnaissaient à cette eau chloro-sulfureuse une grande valeur contre les maladies de la peau. Pierre La Boulinière (1780-1827) avait contribué à la faire connaître.

En 1872, une Commission syndicale  prend la place de l'adjudicataire Jean Manimat, et expédie régulièrement  ses eaux minérales à Bagnères pour les bains et les boissons.
En 1908, la préfecture concède la source au célèbre avionneur Latécoère. Il ne l'exploite pas et elle tombe en désuétude, alors que deux sources voisines sont achetées et amenées par conduites forcées à Argelès par la société thermale des Pyrénées, dirigée par Hector Sassère.
En 1979, cette source intéresse Simon Cahuzacq qui fait analyser l’eau et reprend à son compte l’attractivité potentielle de cette eau et les plans du bâtiment qui aurait dû abriter  une petite station thermale. Son projet d’aménagement n’aura pas de suite.

                                        Nabias analyse 2 4                         Nabais analyse 3 4
                                           Analyse demandée  par Simon Cahuzacq

Comment y aller :
Octobre 2016. Pour la seconde fois nous sommes partis à la recherche de la source sulfureuse Nabias de Gazost, tant vantée pour ses vertus curatives des diverses maladies de la peau. A quelques kms après Gazost,  Il faut laisser son véhicule à droite de la maison aux drapeaux tricolores qui se situe à droite. Un chemin la longe et descend tout droit, avec quelques lacets, au ruisseau de Nabias. Un pont de bois vermoulu se présente, il faut le traverser et se diriger vers la grange au toit de tôle. La contourner par la gauche et prendre le chemin montant. De temps en temps, des traces rouges fluo sur roche, indique que nous sommes sur le bon chemin jusqu'à l'arbre enserrant un rocher marqué d'une flèche. Il faut descendre à la verticale, traverser le Nabias et remonter sur 40 mètres, le mur ruiné cache la source qui sort de la falaise. Une odeur de soufre s'en dégage. Compter moins d'une heure pour l'atteindre depuis la départementale.

(1) Chiffre de l'inventaire du CPIE 2000.

                                                                  Nabias station
                                                                                    Projet de station, 1861

Départ
Le chemin monte en haut de la grange, à gauche

Nabias 4      nabias chemin 2
                      Le long du torrent du Nabias.                               Le chemin marqué


            La marque rouge sur le muret ruiné a tendance a disparaître sous la mousse

 Source    Christine
La source qui sort de la falaise. Christine Cahuzacq, fille de Simon, le chercheur, fait le plein de  son thermo.

À Gazost (5)

La source Casaba
Petit rappel, contrairement à une idée répandue, Argelès n’a jamais été une station thermale, comme Bagnères par exemple. Elle l’est devenue, grâce à l’ingéniosité d’un certain Hectot  Sassère qui est allé en 1884 chercher l’eau sulfureuse à Gazost par une conduite forcée à plus de 20 km. D’où son nom actuel Argelès-Gazost. Il aurait pu en être de même avec Lourdes, si la manne des « Apparitions » n’avait faussé la donne d’une expansion économique en recherche de ressources. Rien techniquement n’empêchait la cité comtale à faire venir l’eau sulfurée de Gazost ou de Nabias. Et cela est si vrai, que faute de débit d’eau potable suffisant, suite aux arrivées massives des pèlerins, la municipalité acheta à Gazost, en mars 1922, la source  d’eau potable Casaba de M. Ricaud et ses 1000 m² de terrain. Elle aurait très bien pu se porter acquéreur  de la source voisine, la Hount Pudio (source qui pue) qui alimente Argelès. Le captage et la canalisation se fera à partir de 1926 sous le mandat Lucien Jacques Latapie, coût  1 025 000 francs. Les travaux furent réalisés par les Aciéries de la Sarre. L’exploitation par gravité, après quelques difficultés techniques, se fera en 1929. Deux réservoirs assureront le stockage, au pic du Jer : 2000 m3 et au château fort : 900 m3, ce dernier sera fermé en 1948, par la Lyonnaise des eaux.  (1) Maires de Lourdes page 542.

Source Gazost                                                            Source Casaba, les Maires de Lourdes, édition Atlantica.

À Germs-sur-l'Oussouet

La source Doubaou

Le village abrite deux sources, l'une en eau sulfureuse l’autre en eau ferrugineuse (1)
La principale, celle en eau sulfureuse, la plus connue a pour nom Doubaou.
Elle se trouve au nord du village sur la D18, près du rocher du quartier Courade. Elle a été découverte en 1848, par l’abbé Morère ;  pour le remercier, la mairie  lui accorda une jouissance de vingt années. En contrepartie, l’abbé fit analyser l’eau par le chimiste Edouard Filhiol, professeur à l’école de médecine et de pharmacie Toulouse ; le même que celui de l’analyse de 1858, de l’eau de Massabielle de Lourdes. D’après le chimiste, elle avait une forte teneur en minéraux équivalente à la Barégine ou à l’eau de la source de Labassède, voisine. L’abbé Morère édifia une cabane de bois pour y installer un bain. Les curistes se soignaient avec l’eau du bain ou achetaient l’eau en bouteille. Devant le succès remporté par cette source, le syndicat de la vallée de Castelloubon voulut se l’approprier, car le terrain était situé sur les indivis du la vallée. Un procès fut engagé entre la mairie de Germs et le syndicat. La commune de Germs  perdit en appel.
Mais le syndicat abandonna toute modernisation et la source tomba en désuétude. Il ne reste plus aucune trace du mini établissement thermal de Doubaou.

Pour y accéder prendre le chemin de la source sulfureuse, c’est au bout avant la cascade. Ses coordonnées : lat : 43.023954,  long : 0.074668.
(1) Monographie de l’instituteur Courrège, 1887
 
À Lau-Balagnas

De nombreuses sources-fontaines de Bigorre dès les temps les plus reculés étaient censées guérir des fièvres et maladies cutanées diverses, surtout le jour de la Saint-Jean. On y jetait parfois des pièces pour attirer l’attention des divinités ou des saints concernés.

Lau-Balagnas avait des sources réputées. Mais avec l’oubli collectif, dur d’en retrouver certaines. Pourtant elles ont bien dû exister puisqu’elles ont été fréquentées durant des siècles, mais il n’y a aucune trace sur les cartes. Je n’ai trouvé que la source Catibère bien connue en bord de route qui va d’Argelès-Gazost à Arcizans-Avant, la source Barderou au bout du cami de la Hount et une source sans nom entre ces deux, au fond d’un champ versant son eau dans une cuve datée de 1948. La fée Margalide était censée  se déplacer entre Catibère et Barderou
Parmi les autres noms connus il y a surtout la hount dets  Espugnauous et des Couloms (pour les femmes stériles). Je n’ai pu avoir aucune précision par les locaux sur leurs emplacements et actions curatives.

 Catibère 1                      Source de la Catibère, le nom est marqué sur le linteau. Photo J. Omnès

                                                                               Balagnas catibère  
                                                                                     Son robinet en forme de poisson.

Dans le quartier de l’usine d’électricité :
La fontaine Barderou au bout du chemin Barderou à droite de la ferme : eaux censées donner la virilité aux hommes.

                                              Balagnas sources
                                                                                                        Cami du Barderou
Pradere    Au fond du chemin près de la gange-maison,  la source-fontaine du Barderou.
Photos J. Omnès

Lau Fontaine
Près de la Catibère avec son robinet poisson, à sa droite en empruntant un chemin dans le bois donnant accès à un champ, on tombe face à une grange restaurée style résidence secondaire,  sur une source avec un vaste abreuvoir de ciment daté de 1948 :  

                            Balagnas source
Source de ? Réservoir marqué 1948. Photo J. Omnès. Elle se trouve entre Barderou (à droite) et Catibère(à gauche).

Parmi les noms connus : Espugnauous, des Couloms (pour les femmes stériles) ou l’Encantada (résidence de la fée Margalide)  je n’ai pu avoir aucune précision par les locaux sur ces deux sources (l’asséchée et celle du champ) ?   Margalide était censée  se déplacer entre Catibère et Barderou. Voir sa légende, dossier patrimoine oral.            

                                             
À Lourdes

Hount Arrouye  : source d'eau ferrugineuse sortant d'une grotte. Elle est actuellement à sec. L'environnement a sensiblement changé depuis l'urbanisation du secteur, à gauche de la route de Tarbes, derrière Leclerc, rue Matisse. Jadis, au départ de la colline de Bartrès en plein milieu forestier, elle était l'objet de visites de jeunes scouts et les rochers environnants étaient couleur rouille. Elle se trouve maintenant dans un secteur privé. Le petit bois a disparu. Je n'ai trouvé aucune information à son sujet. Pour les sources alimentant la source Massabielle voir à la fin.
            Lourdes source 2          Lourdes source 1


Une autre source d'eau ferrugineuse se serait trouvée au droit de l'hôtel des Bains, au bord du Lapacca qui est actuellement recouvert. Il n'existe aucune trace, si ce n'est une carte postale ancienne indiquant l'hôtel (démoli vers 1950) et la source ;. flèche rouge et noire sur la photo de Jean Labourie ci-après :
 
Lapacca

 

La source-fontaine des  trois becs.

Cette fontaine est alimentée par une source proche. Elle située dans l'enceinte de la ville, rue de la Fontaine la bien nommée, vers la rue du Bourg. Elle fut améliorée en 1811 avec un bec verseur, des reposoirs pour les seaux et un aigle impérial en terre cuite vernissée dans la niche prévue à cet effet. Puis, elle fut  entièrement rénovée en 1881, par le conseil municipal du 4 novembre  qui décréta :" La ville de Lourdes n'a dans son enceinte, pour abreuver les habitants qu'une fontaine dont la source très abondante sort du mamelon où elle est bâtie. Cette fontaine est dans le plus grand désordre"...

Donc, on régula la sortie de l’eau avec trois becs de cuivre et on édifia six marches pour y accéder. D’où son nom la fontaine aux Trois trous ou Trois becs. Elle est toujours visible, telle qu’elle était en 1881, à l’exception des six bandes de fer pour y asseoir les cruches et de l'éventuel aigle qui n'a fait l'objet d'aucun descriptif. On a jugé bon cependant de surélever la margelle d’accès et de placer un quatrième trou avec robinet, dans la niche de l'aigle. Elle débitait en 1872, 75 000 litres par jour  (assez pour 15 000 personnes). En 1895, vu son débit important 3l/s, on mit sous conduite la source pour alimenter le quartier de Saint-Frai (Hôpital N-D des 7 douleurs). D'après Roger Mézaille dans les Maires de Lourdes, édition Atlantica, l'eau de la fontaine aurait été analysée en 1899, et déclarée "mauvaises en tout et dangereuse".

À  Marsous 

La source de Saint-Martin, mentionnée sur les cartes IGN au 25me, cette source sur les hauteurs de Marsous à la limite d'Aucun, alimentait l'ermite qui vivait à côté de la chapelle éponyme citée dans des textes notariaux. Elle est peu visible, car enserrée dans un bosquet. Pour y accéder voir le dossier église Marsous.


            St Martin 1  

                                                             St Martin 3                                                                                     La source est à l'intérieur du bosquet
À Ourdon-Juncala
s

Source d'eau jugée curative. La source qui figue sur la carte IGN top 25. Pour s'y rendre il faut prendre la D 26, traverser le ruisseau en direction d'Ousté à l'entrée de Juncalas (D 226) puis tourner à gauche en direction d'Ourdon (D 226 a). La fontaine se trouve en bordure de la route à environ 800 m après s'être engagé sur la D226a. Cette source, sur la propriété de Christine Cahuzacq de Juncalas a des qualités prophylactiques pour l'eczéma et la pelade. Le panneau mis par Monsieur Cahuzacq père, a disparu. Ce dernier avait fait faire une analyse de l'eau.

Ourdon SourceÀ Pierrefitte-Nestalas

Source d'eau ferrugineuse

À Saint-Pé-de-Bigorre

Source d'eau ferrugineuse du Mousqué au nord-ouest du village, sur la route du Balll trap

St Pé source2                                                                                                    Photo J. Omnès
À Saint-Sauveur
 
 Source d'eau sulfureuse, au pied des anciens établissements thermaux. Voir aussi le dossier thermes
                                                                           Hountalade

À Uz

A 150 mètres de la chapelle de Pouey Aspé au-dessus de Uz, se trouve la source de saint Savin où il venait se désaltérer.

                     Pouey 2   Pouey source
                                                                                                                    Photos J. Omnès
À Viger

La source du Trésor. Sur le chemin de Saint-Jacques qui part du sud de Viger pour atteindre l'ancienne route de Lourdes-Argelès, celle de la carrière.
Un paysan y aurait trouvé des pièces d'or et serait parti aux Etats-Unis. Elle est actuellement peu abondante.

                                        Source 2 001   
 
            Tresor 6
                                                                                                              Départ de Viger
                 source Trésors        Trésor 1
                                 Source Trésors ou du Trésor ? Au contrebas de la source captage des eaux.

À Villelongue

Aygue Rouye. Cette source d'eau ferrugineuse  marquée sur les cartes IGN (route de Luz), n'est pas visible sur le rocher, mais la couleur de celui-ci ne fait aucun doute sur la présence de de cette eau. Elle est canalisée, passe sous la route et sort dans le gave. Il faut se pencher pour la voir.
Une seconde source era houn déras plagas était censée soigner les plaies variqueuses. Elles ne sont pas utilisées, vu l'éloignement des habitations.

Aigues rouge 4 À Viscos

Il existe près du village de Viscos, une source d'eau ferrugineuse dont les eaux prises en boisson secondaient "merveilleusement les bains de Saint -Sauveur dans les affectations morbides "

À Vizos

Source d'eau ferrugineuse

                                                      LOURDES LA SOURCE  MASSABIELLE - SES ORIGINES
À Lourdes

Les premières analyses de l'eau

Dès le départ de la mise au jour de la source de Massabielle par Bernadette Soubirous, la Mairie voyait dans cette source, une possibilité de faire de la petite cité, une station thermale concurrente de celles de l’arrière-pays et mieux placée, à l’entrée du pays de sept vallées. L’eau fut immédiatement analysée par le pharmacien de la ville M Pailhasson. Ce dernier peu équipé pour une telle étude décréta aussitôt que l’eau de la source était dangereuse pour la santé. Suite à la déception du maire, le préfet, le baron Massy lui suggéra de s’adresser à un ami, spécialiste. Il lui recommanda Pierre- Auguste Latour, ancien élève de l’Ecole supérieure de pharmacie de Paris et pharmacien à Trie–sur-Baïse. Le 6 mai 1858, le maire reçut ses conclusions qui se résumèrent ainsi : «  Nous ne croyons pas trop préjuger en disant, vu l’ensemble et la qualité des substances qui la constituent, que la science médicale ne tardera peut-être pas à lui reconnaître des vertus curatives spéciales qui pourront la faire classer au nombre des eaux qui forment la richesse minérale de notre département. » (1)

                                Lourdes eau 1 001

Mais pour en faire une eau minérale consommable une étude plus complète était nécessaire. D’où la demande d’analyse complémentaire auprès d’un chimiste réputé E. Filhol, professeur à l’Ecole de médecine et de pharmacie de Toulouse, grand connaisseur des eaux minérales de la région. Son constat fut ainsi rédigé : « Il résulte de cette analyse que l’eau de la Grotte de Lourdes  a une composition telle que l’on peut la considérer comme une eau potable, analogue à la plupart de celles que l’on rencontre sur les montagnes dont le sol est riche en calcaire. Cette eau ne renferme aucune substance active capable de lui donner des propriétés thérapeutiques marquées ; elle peut être bue sans inconvénient. » Toulouse le 7 août 1858 FILHOL. (1)
Exit la station thermale chère aux rationalistes et anticléricaux.

                              Lourdes eau 2 001

(1) Les apparitions de Lourdes. Souvenirs intimes d’un témoin de  J-B Estrade Imprimerie de la Grotte pp 246-247 et 253-254
 
Les réseaux hydrologiques de Lourdes

Depuis les évènements de 1858, le réseau hydrologique de la cité mariale a fait l’objet de nombreuses études. Malheureusement la mouvance idéologique a marqué nombre de ces études. Pour certains chercheurs, essentiellement des ecclésiastiques, il s’agissait de prouver le côté miraculeux de la source, pour d’autres, le côté supercherie de celle-ci qui n’aurait été qu’une résurgence du Gave proche.

Jusqu’au jour, où, en 1985 et 1986 une analyse sérieuse a été réalisée par le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) de Toulouse réduisant les approches précédentes à son aspect purement naturel et limitant le bassin hydrologique aux montagnes proches, dont celle du Béout, véritable gruyère karstique.

Historique
D’après Jean de Bonnefon dans les Lourdes et les tenanciers (1), il y aurait deux sources : celle qui est à très faible débit, découverte par la voyante et celle venant d’une résurgence du Gave. D’après lui, la source découverte par Bernadette ne pouvait avoir le débit qu’elle eut très rapidement. Jean de Levat dans son ouvrage Les mirages de Lourdes (2) paru en 2008, reprend les arguments de Jean de Bonnefon et d’Éric Blanrue (3) chantre de la zététique : les pères de la Grotte, auraient astucieusement canalisé ces deux sources afin de faire croire à l’origine unique de l’eau distribuée aux pèlerins. Jean de Levat insiste : cette eau vient du Gave. Elle part du pont Saint-Michel où se trouve l’usine hydro électrique. Il précise page 86 « En 1948, lors de la nouvelle rénovation, l’usine hydroélectrique qui se trouve en amont de l’Esplanade, et qui appartient aux pères a résolu tous les problèmes. » Et il continue sa démonstration pour le moins surprenante : «  Pour s’en convaincre, il suffit de suivre la rigole qui en est issue et qui alimente la Grotte. L’eau de la Grotte est baptisée comme telle avant d’arriver à la Grotte ! » Blanrue conclut :  « Aujourd’hui le sol bétonné [devant la Grotte] permet de camoufler habilement cet ancien passage. » Il y aurait donc tromperie sur l’eau de la source mise au jour par la petite voyante.

On imagine les millions de pèlerins boire de l’eau du Gave avec toutes ses bactéries. En fait, l’existence de cette source qui suintait dans le sol spongieux de la Grotte a été confirmée en 1858, par le géographe Élisée Reclus et l’hydrogéologue l’abbé Richard. Ce dernier n’a nullement fait part, plus tard, de travaux de camouflage mentionnés par Jean de Bonnefon et repris par Blanrue et Levat.

Les travaux de l’abbé Richard auraient été, d’après Jean de Bonnefon, dénoncés en 1902, par le savant hydroscope M. P. d’Oloron. Probablement Michel Probst. D’après cet auteur qui « plaça dans cette source une quantité de fluorescéine suffisante pour teinter 10 000 litres d’eau et s’en fut voir aux canettes, l’eau sortit aussi claire que de coutume… » Il ne dit pas cependant où sortit l’eau colorée. Les remarques de ce « savant » n‘ont jamais semble-t-il, fait l’objet d’un rapport officiel. Elles ont été contredites avec des arguments convaincants à la clef, le 22 août 1902, par un communiqué un peu tardif du R.P. Pointis, supérieur des missionnaires de la Grotte. Communiqué un peu tardif, car ces remarques avaient été auparavant, le 16 août, reprises et amplifiées d’une façon délirante par le journal anticlérical Chronicle de Chicago.

En 1915, à la demande de l’évêque, une étude sur la radioactivité de l’eau a été réalisée par le docteur ès-sciences A. Nodon. Elle s’est avérée négative.
En 1921, l’abbé J. Mailhet fait une étude complète de la source, son origine, l’analyse de l’eau et ses bienfaits avec carte géologique à l’appui. Ses recherches font l’objet d’un ouvrage édité par la Croix de Lourdes (4), sous le titre La source miraculeuse de la Grotte de Lourdes (1924). À aucun moment, il n’évoque une résurgence du Gave. Par contre, en bon apologiste et en contradiction avec ses prédécesseurs, dont l’abbé Richard, il affirme qu’il y a bien deux sources (il confirme sans le vouloir la thèse des athées) mais la source mise au jour par la voyante est une source récente. Elle aurait été offerte, « révélée » au monde par Marie, en février 1858 : « Nous avons employé le mot de ‘’ révélation ‘’ de préférence à celui de ‘’ découverte ‘’ parce que rien ne prouve que cette source existât auparavant et que tout au contraire, concourt à persuader qu’elle émergea le jour de la neuvième Apparition. » Mais, précise-t-il tout était prêt à ce que cette eau sourde le 25 février : la présence d’une nappe souterraine dans une vallée et l’existence de failles sismiques. Il confirme sa découverte par l’analyse des limons d’origines récentes déposés par la source à sa résurgence. « Le jaillissement de la Source [conclut-il] ne paraît donc explicable que par une modification apportée à une situation géologique depuis longtemps établie ; or cette modification s’est manifestée dans des circonstances telles qu’il est moralement impossible de ne pas lui reconnaître un caractère extra-naturel. » La seconde source formant des suintements anciens et connus et qui ont donné naissance au cresson sauvage (dorine) proviendrait, d’après lui, non d’une résurgence du Gave (comme le suggèrent les auteurs athées), mais d’une source préexistante aux Apparitions. Sa résurgence se trouvait d’après ses dires, sur la partie droite de la grotte. Si les analyses modernes de 1986 du BRGM lui ont donné raison sur l’origine valléenne de la première source avec l’existence d’une nappe souterraine (lac) et des failles karstiques, elles contredisent par contre, son origine récente et la présence d’une seconde source. Lourdes magazine, le journal officiel des Sanctuaires, dans son numéro sur l’eau, prend cependant pour référence cette version de l’abbé Mailhet, sans expliquer la disparition de cette deuxième source.

Lors de l’étude approfondie de la grotte en 1940, par Norbert Casteret, à la demande de Monseigneur Choquet, ce spéléologue réputé avait terminé son rapport ainsi : « Mais au point de vue hydrologique, l’étude de la grotte de Massabielle ne peut être séparée d’une étude d’ensemble du massif du Béout, auquel elle appartient ; étude que nous n’avons encore qu’ébauchée et qui s’avère fort ardue. » Dans son ébauche, il ne parle pas de résurgence du Gave.

Une nouvelle étude succincte a été faite par téléradiesthésie, en 1959 par l’abbé Georges Michelin. Son travail a été réalisé sous le nom d’Esquisse du réseau hydrologique alimentant la source Massabielle à Lourdes (5). L’abbé précise : «  Le réseau hydrologique émergeant à Massabielle se compose d’un courant central provenant du col du Pourtalet collectant jusqu’à Lourdes les apports d’affluents latéraux : quatorze à droite originaires de la vallée de la Neste d’Aure et douze à gauche issus pour la plupart du pic de la Table-des-trois-rois et de la vallée d’Aspe. » Ce bassin hydrogéologique nous paraît bien vaste, mais nous voilà rassurés sur l’importance des origines de la source et sur son débit. Il n’évoque pas de résurgence du Gave.

      
abbé Michelin 001 2


Les dernières études
Puis, entre décembre 1984 et juillet 1986, le bureau de recherche géologique et minière (B.R.G.M.) de Toulouse, à la demande de la Direction départementale de l’action sanitaire et sociale de Tarbes (D.D.A.S.S.), réalise une étude complète de la source et de son cadre géologique. Ce dernier est alors ramené à sa juste dimension : la vallée suspendue de Batsurguère (à la périphérie ouest de la ville de Lourdes) et le massif karstique de la montagne du Béout. Soit près de 22 km². Cette étude répartie sur deux années, référencée 86 SGN 355 MPY, est marquée confidentielle. On y lit sous la plume des quatre ingénieurs signataires (4) : « Il a été montré que la source de Massabielle ne provient pas de pertes issues du cours du Gave de Pau.  » ! Voilà qui met fin à 150 ans de polémiques stériles.

(1) Lourdes et ses tenanciers Jean de Bonnefon, édition Louis Michaud, 1905
(2) Les mirages de Lourdes, Jean de Levat, édition Alphée, 2008
(3)  Les dessous du surnaturel d’Eric Blanrue, édition Book@book, 2008
(4) La source miraculeuse de la Grotte de Lourdes, abbé J. Mailhet édition La Croix de Lourdes, 1921
(5) Esquisse du réseau hydrologique alimentant la source Massabielle à Lourdes, abbé G. Michelin, éditon Castet, Bordeaux, 1959
(6) Etude hydrogéologique de la région de Lourdes (1985-86) du BRGM

Nature de l'eau de Massabielle
Le rapport mentionne son débit au déversoir entre 1984 et 1986. Il se situe entre 1 et 4,6 m3/h. Sa température « anormalement élevée » de 12,40° C au moment du relevé (les sources voisines sont à 9° et 10° C ) « pourrait indiquer son origine profonde. » Il n’est nullement fait mention du grand réservoir de la source qui se trouve au-dessus, dans les jardins du palais épiscopal et qui est alimenté par une pompe.

Par contre, le rapport insiste sur les dangers de pollution. La source de Massabielle qui prend son origine près du village d’Ossen, traverse des zones d’activités humaines et agricoles et surtout un gouffre (Millas) à 300 mètres du déversoir de Massabielle. Ce gouffre servait à l’époque de l’étude, de déversoir pour les eaux usées de l’ancien camp militaire, actuellement village des jeunes. Il a fallu attendre 2002-2003 pour que des travaux importants soient engagés ; comme la création de sanitaires au village des jeunes et la séparation dans le domaine de la Grotte, des eaux usées, des eaux pluviales.

Stockée dans quatre réservoirs, dont deux principaux, l'eau de Massabielle est analysée régulièrement, en particulier sur le plan bactériologique, par la D.D.A.S.S. de Tarbes. En fait, depuis l’étude du B.R.G.M. déjà citée, l’eau de la grotte est traitée. Elle est traitée au bioxyde de chlore. Les analyses sont faites avant traitement, à la résurgence de la source, et après, à la sortie des réservoirs du palais épiscopal. Les rapports réalisés par le Laboratoire des Pyrénées à Lagor sont envoyés à la Mairie de Lourdes et à la Lyonnaise des Eaux, avec copie aux Sanctuaires. Cette eau est traitée comme la plupart des eaux de consommation.
Principaux éléments chimiques de l’eau de la source de Massabielle.
Lecture des principaux éléments du prélèvement 53729 du 14 février 2008, avant traitement, en comparaison avec l’eau de Contrex :

Eau de Massabielle                        Contrex

                                                               pH 7, 47

conductivité à 25  C:                              344 µS/cm

hydrogénocarbonates                            190 mg/L                                        372 mg/L

calcium                                                    61,2 mg/L                                      468 mg/L

chlorure                                                    5,66 mg/L

magnésium                                             4,34 mg/L                                       74,5 mg/L

silicates                                                   4,79 mg/L

nitrates                                                   3,02 mg/L                                         2,09 mg/L

sodium                                                    3,97 mg/L                                         9,4 mg/L

sulfates                                                   14 mg/L                                             1121 mg/L

absence de métaux et de pesticides divers
Nous pouvons en déduire que c’est une eau très pure, agressive (qui dissout le bicarbonate de calcium), pauvre en sels minéraux, métaux et pesticides et relativement alcaline.
L’eau des piscines, elle, est en plus, continuellement renouvelée et purifiée sur filtre à sable et par ultraviolets.

Le bassin hydrologique de la source de Massabielle relevé en 2015

carte sources 2
En novembre 2015, un géologue de l’université de Varsovie, Dariusz Dobrzynski et David Rossi, chimiste de l’université de Padoue, ont projeté de réaliser l’analyse des eaux de la zone hydrologique alimentant l’eau de la Grotte.  Un échantillon de prise d’eau aux principaux  points de passage, gouffres, grottes, sources, a été réalisé.  La ligne directrice des travaux a suivi les études faites en 1985-1986 par le BRGM. Bien que la zone karstique soit riche en sources et rivières souterraines, il n’a été étudié que les eaux  ayant un lien avec la source de Massabielle. L’étude physico-chimique de ces eaux n’ a pas été faite par le BRGM. Nous sommes partis d’Ossen, objet de toutes les attentions et point de départ de l’hydrologie qui nous concerne.


                                              Analyse eau 2 

Analyse physico-chimique de l'eau en 2015 par l'équipe italo-polonaise.

 Résultat de l'analyse chimico-physique par Dariusz et David (en anglais)
http://asgp.pl/sites/default/files/volumes/87_2_199_212.pdf

pologne

                                                         Couverture de l'ouvrage où se trouve l'article sur l'eau  de Massabielle

                                                                                             Les lieux visités.

Le premier numéro correspond aux emplacements sur la  carte IGN, le second à celui du rapport du BRGM

1- La perte du ruisseau d’Ossen (1-7)
Étonnante prairie au pied de l’implantation de la tour médiévale d’Estibayre, dont il ne reste plus rien depuis 2019, rasée par la mairie.  Cette prairie en creux  cernée par des collines en pentes, se trouve  régulièrement inondée au printemps. Les eaux s’évacuent grâce à trois" gouffres", dont deux sont partiellement colmatés par divers détritus. Le gouffre Est sert d’exutoire principal, il se trouve en plein champ, près d'un petit frêne visible de loin, sous la forme d'un grand trou rectangulaire où s’engouffrent les eaux d’un ruisseau longeant un champ de maïs. Les deux autres alignés, n’absorbent les eaux qu’en période de « hautes eaux ». Toutes ces eaux devenues souterraines atteindraient en majorité  le ruisseau  de la Merlasse, puis la Hount des Lavasses avant de se jeter dans le gave, au niveau du bassin d’alevinage. Information du BRGM 1985-86.Ossen 2

 Ossen 1
                                                Le trou principal se trouve au milieu du champ près de l'arbuste. Photos J. Omnès

Ossen 4   ossen ruisseau3

Le ruisseau que se déverse dans la perte

Ossen gouffre 1 Osen gouffre 2
                                                           La perte d'Ossen, les deux autres trous. Photos Omnès

La dépression au sud-ouest de la première a été en partie recouverte en novembre 2015, par des gravats de démolition de toutes sortes y compris goudron, plastic, caoutchouc, cuivre. Impact sur l'eau de la source de la Merlasse qui arrive à Massabile (grotte de Lourdes) ?                                     
      

 Ossen autre gouffre 2   Ossen autre gouffre

                                          Ossen dépot  

Grâce à l'action citoyenne d'une relation et à l'intervention efficace des gendarmes, le site a été nettoyé de ses gravats en janvier 2016.

2- La Hount des Lavasses (2-5)
Cette source de type vauclusien, située pas loin du musée du Petit Lourdes, le long d'une villa est présente sous la forme d'un ruisseau aux eaux vives qui sortent d'un trou dans la montagne et qui alimentent un alevinage de truites. L’eau provient de la perte d’Ossen après un passage à la Merlasse et un temps de séjour dans le système souterrain de 26 heures. Le débit puissant a nécessité la pose d’un limnigraphe afin de suivre les fluctuations de niveau de l’eau qui se jette dans le gave tout proche (Cours Peyramale). Cette source qui déverse en partie la même eau que la source de Massabielle (la Grotte) a fait l'objet de plusieurs recherches, dont dernièrement l'analyse physico-chimique par l'équipe italo-polonaise mentionnée ci-dessus.

Fount 1 

Fount 3                   L'eau vient d'un trou au fond sous la roche ; à droite les ingénieurs en cours d'analyse.

Hount de Lavasse

Labasses Peyramale Petit Lourdes
                                                                              Coupe de la source. Coll.Alain Dole
Texte d'Alain Dole
"En 1985, à la demande du sanctuaire dont les eaux de la grotte avaient été polluées (grande tourista des pèlerins !) le BRGM a fait une étude judo-géologique à la perte du Boustu .
Elle a mis en relation la résurgence de Peyramale, quelques heures plus tard la Merlasse Encore plus tard la source miraculeuse et après des griffons du côté du camping du loup...
De toute évidence sous le Béout, il y a une zone noyée qui difflue latéralement sur les sorties d’eau au nord.
L’axe du système collecteur est Ouest est dans le synclinal Aptien (Crétacé) qui certainement se prolonge jusqu’au col d’Andorre peut-être au Col d’Espades et qui sait sous l’Aouillet...
Pour le vérifier des colorations devraient être réalisées dans les différents gouffres que nous avons explorés...
Le financement nous manque...
Saviez-vous qu’en 1943 les Speleos jean Lanoe, Paul Blancard et Edmond Ross (pdg des grottes de betharram) avaient tenté une plongée en apnée ?
Ce n’est que vers 1950 que le plongeur tarbais Labat (avocat) fera la première exploration  en scaphandre !" C'est probablement lui que l'on voit sur la photo.
 Hount de Lavasse 1                                                       Préparation étude de la source. Photo Alain Dole

Pour information : https://fr.wikipedia.org/wiki/Limnigraphe

3- La source de Massabielle (3-1)
L’exutoire naturel est dissimulé par les installations de captage. Le débit mesurable du déversoir visible sous un verre ne correspond pas au débit réel. L’eau captée provient de quatre réservoirs, dont les plus importants se trouvent sous l’esplanade et devant le chalet épiscopal. L’eau qui sort à 12° C pourrait indiquer selon le rapport du BRGM de 1985, une origine relativement profonde probablement, un lac souterrain. Le débit  réalisé régulièrement au déversoir est compris entre 1 et 4, 6 m3 /h. D’après les études du BRGM, seuls environ 5 % de la perte d’Ossen sont drainés sur la source de Massabielle, après un temps de séjour de 74 heures dans le système souterrain.

                                                 source grotte

                                                                               Source de la Grotte. Photo Dariusz

4- La source de la fontaine d’Us ou Uch (4-4)
En face de Soum de Lanne. Au bout des anciens jardins sociaux, au bord du gave. D’après les études du BRGM, la perte du ruisseau d’Ossen dans cette source est douteuse. C'est une émergence issue d'un conduit vertical étroit (diaclase). La source était à sec à notre passage de novembre.

 Fontaine dUS  Fontaine Us 4
                                          L'eau qui arrive dans ce creux s'écoule ensuite dans la gave tout proche

5- Les sources de Ménigou (5-3)
Petites sources près de la ferme du camping de la Forêt et du ruisseau de l'Arboucau captées partiellement pour alimenter la ferme. Leur débit cumulé est estimé à  2l/s et la température moyenne est de 11°C. D’après les études du BRGM, la perte du ruisseau d’Ossen dans cette source est douteuse. L'endroit de l'écouemennt de l'eau le plus accessible se trouve près du ruisseau de l'Arboucau (à sec lors des prélèvements) : photo de gauche. Il se trouve en contrebas de la route, au tournant, près du pont, face au panneau champ de tir. En face de l'autre côté de la route, captage d'une autre source avec présence des canalisations de distribution, visibles sur la photo. On peut imaginer que  ces  eaux proviennent  de la source dite de la Ssoif découverte par Frédéric Joly située sur le monticule dont l'accès est face au camping de la Foret. A vérifier



          Ménigou 1   Ménicou-Lourdes
                                              Photo prise du pont. Les deux ingénieurs faisant leurs prélevés.


 Derrière la ferme  Ménigou. La source ressort derrière la plaque, l'eau tombe dans le petit bassin, à droite
     Menigou2  Menigou


6- La source Margaret (6-2)
Elle se trouve près de la statue Margaret, reine d’Ecosse, à 350 mètres à l’aval de la source de Massabielle. Les griffons sont masqués par les aménagements de captage, il n'est plus possible de faire des prélèvements. Elle a la même origine géologique que celle de Massabielle, le placage fluvio glaciaire s’appuie probablement sur des calcaires urgoniens. Son débit peut être estimé à 0, 5 l/s. Au dernier prélèvement, sa température était de 11, 50 °C.  D’après les études du BRGM, la perte du ruisseau d’Ossen dans cette source est douteuse.

                                  Sainte Marguerite

Les robinets de distribution de l'eau près de la statue ont été enlevés. La source reste souterraine.

7- La source de la grotte du Roy (7-4).  D’après les études du BRGM, l'implication  de la perte du ruisseau d’Ossen de cette source est douteuse
Les spéléologues de Lourdes : http://www.youtube.com/watch?v=YzMwUSUXry0
Le site est près du champ de tir, à côté de l'ancienne entrée des grottes. Ce site dans, une zone karstique est truffé de gouffres : sept dont quatre ont de 20 à 42 m de profondeur
Les différents coulements d'eau qui sortaient de cette grotte au-dessous de l'entrée, atteignaient 10l/s et leur température t 10, 50°C le 23-01-1985. À notre passage en novembre 2015, la sortie de la source était à sec, Fin novembre, elle s'écoulait non pas dans l'Arboucau en face, mais plus en aval après le pont. Ses eaux alimentaient jadis une fontaine abreuvoir à côté de l'entrée des grottes. Cette fontaine était totalement invisible, car recouverte de lierre, de mousse et de terre suite aux éboulements (à droite). Un dégagement partiel a été nécessaire pour la mettre au jour
Plus avant de la grotte, la source dite source de la cascade, alimentait autrefois la ville par plusieurs captages,  visibles sous la végétation.  Du temps de son fonctionnement, elle avait un débit de 3l/s et le 22- 01- 1985, sa température était de 11, 70° C

                                                                   Grotte Roy source
Déversoir fin novembre des eaux de la source de la grotte du Roy Photo J. Omnès

                                            Grotte du Roy
La fontainè-abreuvoir alimentée par la source de la grotte du Roy

8 Le gouffre d’Omex (8-12)
Au nord du village, sur le flanc du Soum d’Ech, à l'est du Castet Miu, un ruisseau se déverse dans un aven pénétrable sur une vingtaine de mètres de profondeur. Il s'agit du trou appelé le trou du Fou. Il se trouve en aplomb de l'entrée des grottes du Roy. Ci-après, la coupe du gouffre :
http://gshp65.fr/TelechargementGSHP/Topographies/Fou-Plan.pdf

Perte du ruisseau d’Omex (Le Boustu) et la tourbière des Moules
Au bord de la D13, à l'entrée du village côté, Lourdes, le Boustu se perd progressivement avant d’atteindre le col du Bescuns ; il atteint le ravin de l’Arboucau lors des périodes de hautes  eaux. Une partie des eaux arrive à la source de Massabielle à 2500 mètres avec un dénivelé de 180 m et une autre partie à la Hount des Lavasses distante de 2000 m avec un dénivelé de 170 m

Un site non mentionné par le BRGM est celui qui se trouve au col d'Ech au bout du cami d'Ech. Importante tourbière qui fait l'objet d'études scientifiques. Elle est mentionnée en bleue sur le plan IGN Lourdes 1646E. En période de pluie et de fonte des neiges, la zone devient lac. De cette tourbière part le ruisseau des Moules qui rejoint Omex.

ech marécage

 Col d'Ech et son sommet à droite, en beige la tourbière
Photos J. Omnès
                         

 Ech marécage2 2  Ech marécage6
      Départ du ruisseau des Moules.                              Tourbière et lande. Photos J. Omnès
     

ech niveau  Tourbière Moules
                 Instrument de mesure. Tourbières, la zone sombre au fond.  Photos J. Omnès

9- Le gouffre Millas (9-8)
Sur l’ancien terrain militaire devenu camp des jeunes, à 500 mètres du gouffre du Secours catholique, ce gouffre qui draine les mêmes eaux que celles du gouffre de la Cité Saint-Pierre,  a été comblé par des blocs, il était utilisé comme réceptacle des eaux usées des installations du camp. Objet  de toutes les attentions du fait de la présence locale du passage des eaux de Massabielle. Il est à l’origine des travaux d’assainissement du camp, par une séparation des pluviales et des eaux usées.

                                                         Millas réservoir

                                                    Le gouffre est proche des deux réservoirs d'eau


 Millas gouffre  Milhas gouffres2 1
Emplacements supposés du gouffre, près des sanitaires ou près des réservoirs, comblé par des pierres.

9- Trou du Boustu (10-14)
Prendre la route du Boustu à l'entrée de Ségus à droite en venant de Lourdes.  Près de la ferme d’Ayzine, en contrebas, sur le chemin de Campillou, un entonnoir d’une trentaine de mètres  draine le ruisseau du même nom. Les eaux se retrouvent à la Hount des Lavasses à 4 250 m de distance avec un dénivelé de 340 m et un séjour de 25 h et à la source de Massabielle à 4 500 m de distance avec un dénivelé de 350. Information BRGM 1985-86. Les alentours sont couverts de joncs.

                                                               Omex Boustu
                                                                Le trou dans la cuvette se trouve au point bleu

                                                                         Omex Boustu détail

                                                                                      Trou protégé par une dalle

11- Perte de Sauba du Ruisseau de Latée (11-25)
Malgré l’écoulement diffus dans des éboulis surmontant les terrains marno-calcaires de l’Aptien inférieur, une grande partie de la fluocérine versée par le BRGM en 1986, s’est retrouvée à la Hount des Lavasses à 7000 m avec un dénivelé de 500 m après 80 h, une autre partie s’est trouvée à la sortie de la source Massabielle à 7250 m avec un dénivelé de 510 m.

12 Lasource de la Merlasse (12-24)  qui se trouve au pied de l'éperon nord des calcaires urgonienspossède ue émergence qui passe sous l’hôtel de Padoue, un puisard fermé par une trappe en permet l'accès. Le BRGM dans son  rapport, pense qu'une liaison hydraulique existe entre cette source et le gouffre de Millas.


Merlasse 001                                                    Source de la Merlasse, cliché du chanoine Artigenave.


      Merlasse3       Merlasse2
En période de grandes eaux, la limite du trait blanc à droite est atteinte. Photos J. Omnès

               Merlasse  Merlasse 5
Le ruisseau passe sous le rocher et sous l'hôtel voisin, on peut l'entendre sous la grille placée sur le trottoir.
Photos J. Omnès


13- La source de la Cressonnière (13-23)
Mais plus inattendu, le colorant du BRGM s’est également retrouvé à la source de la Cressonnière, face à la Hount de Lavasses, de l’autre côté du Gave, au parking du Paradis ; révélant ainsi une liaison hydrologique passant sous le gave

Depuis la réalisation du parking du Paradis, la source est invisible. L'eau passe dans des buses, à droite de celle visible, sous ledit parking.
Il parait que jadis des lavandières oeuvraient à cet endroit, probablement couvert de cressonnières.

                                                 Sources des Cresonnières
Emplacement de la source de la Cressonnière, à droite de la buse visible. Photo J. Omnès

14-  Gouffres du Secours catholique (14-11)
Près d'une laquette artificielle, ce gouffre a été comblé par des blocs. Il absorbe les eaux du trop-plein du plan d’eau. Aucune étude n’a été faite quant aux résurgences.

Un second gouffre également comblé en partie et peu connu se trouve près des bâtiments, une plaque de fonte le recouvre. Il est prévu un jour une descente afin de voir jusqu'où il descend. Celui-ci comme le précédent écoule ses eaux jusqu'à la hount des Lavasses. Madame Teilhard ancienne proprétaire du domaine m'a confirmé par écrit que son grand- père avec l'abbé Mermet  avaient fait des recherches avec un colorant et avait confirmé que c'était la même eau qu'à Massabielle et à la hount de Lavasse. 
Une doline est également visible au Nord du gouffre, sous la station de traitement des eaux usées.

     Cité gouffre


Cité St Pierre 4

 Second gouffre, fermé par une plaque de fonte. D'après Madame Teilhard le gouffre sarait très important.


 Plus au Nord, vers le pavillon Bethléem, plusieurs dépressions groupées : gouffres ou puits comblés sont visibles. Ils ne sont pas mentionnés dans le rapport du BRGM

    Gouffre cité2  Gouffre cité3

                                                     Gouffre cité4 

                                                                   À gauche, puits couvert

15- Les sources du Mouniquet (15- )
Au-dessus du Secours catholique, elles alimentent la ferme Mouniquet ; Il faut traverser la cité par le chemin accédant à la ferme.

Cette source n'est pas mentionnée dans le rapport du BRGM. On peut imaginer qu'elle traverse la cité Saint-Pierre.

                                                         Mouniquet1

                                                                 La ferme Mouniquet, belle vue sur Lourdes

Mouniquet source    La source principale avec son petit réservoir et à gauche un leytè dont le mur de gauche est soutenu par un étai horizontal de béton (?)

16- La source-fontaine du bois de Lourdes (16-10)
Cette source est captée pour desservir en eau potable, la partie ludique du bois par plusieurs fontaines. Située dans un éboulis sur le flanc nord du massif calcaire elle a un débit de 2l/s et une température de 10, 4°C, le 22-01-1985.


   Bois de Lourdes3          Bois de Lourdes
                             Elle alimente plusieurs fontaines dont celle-ci :


                                                         Fontaine bois de Lourdes
Fontaine-abreuvoir au bois de Lourdes. L'abreuvoir se trouvait avant son déplacement, rue de Langelle, face à l'impasse Lendrat, près de la ferme Colongue. La fontaine a la même forme que celle de la rue F. Lagardère, chemin des fontaines.

17- La source Pédecoste (17-9)
Près du gave, dans un talus de la plaine alluviale, cette source n'est pas utilisée. Débit 0,50 l/s, le 22/01/1985, température 11, 40 C° Elle a probablement un rapport avec la source Ménigou et la même origine : la source de la Soif.

Elle est inconnue des propriétaires des fermes voisines : Pédecoste et Ménigou. Elle se jette probablement dans le gave. Nous n'avons pas trouvé l'exutoire.


                                                             Pedecoste 1

La source se jetterai dans le gave rive droite, le long de ces berges (photos)

                                             Pédécoste 3

18- Les sources du Secours catholique (18-)

Deux sources d’un débit de 1l/s chacune sont captées par des tranchées drainantes on peut y ajouter la source qui alimente le petit lac artificiel.

                Fontaine Cité   Cité secours sources2
L'une des sources qui alimentent le lac artificiel en contrebas, avec sa rigole.

19-Les sources des Arribas et Crabé d'Omex (19- )
Cette source, au nord-est de la ferme Crabé sur le promontoire qui domine la falaise de l'Arboucau ; captée pour alimenter un abreuvoir construit en 1935, passe ensuite sous la route avec la source Crabé pour  alimenter  à Ségus en face, la colonie de vacances de Saint-Vincent-de-Paul. Elle a un débit de 1l/s et une température de 12 C°, le 29-01-1985.Les Arribas se trouve sous l'arbre de la photo ci-dessous

La source Crabé, se trouve au-dessous de la ferme du même nom. Prendre le cami de Tramebernède, pour aller à la ferme Crabé, puis descendre le premier chemin à droite après la placette à la croix et aux expositions d'instruments agricoles. C'est à une dizaine de mètres en bout de piste dans le champ à gauche. Elle a été captée en 1963. Elle rejoint la source des Arribas au bord de la route. 

    Crabé3   Crabé1
La source alimente l'abreuvoir plus bas, réalisé en 1935 avant de descendre jusqu'à la route où elle est rejointe par la source Crabé.

   Crabé              Crabé5
Captage des sources d'Arribas et Crabé, à l'entrée de la colonie de vacances d'Omex. L'arbre ci-dessus peut être un point de repère pour la source des Arribas. Elle se trouve au-dessous sur la gauche.


                         Crabé source  

                                                         Captage de la source Crabé

                                   Bescuns abri 1
L'eau vient aussi du ruissellement sur cet abri sous roche et pénètre dans plusieurs trous à ce niveau pour ressortir plus bas. L'intérieur avec plusieurs trous (secs à notre arrivée fin novembre).  Cet abri est situé au-dessous de l'abreuvoir de 1935, sur la gauche, en montant.