De par leur nature calcaire (karst) (1), les sols de la région, ceux de Lourdes et de Saint- Pé en particulier, ressemblent à un gruyère. Ils sont truffés de grottes et de gouffres et en surface poinçonnés de clottes, qui sont des dolines (2), ces entonnoirs de dissolution rocheuse.
Tous ces phénomènes sont dus à l’action érosive de l’eau qui creuse lentement depuis des milliers d’années !
Certains textes sont complétés sur le plan archéologique dans le dossier préhistoire-protohistoire par Jacques Omnès, grand archéologue local, auteur de l'inventaire archéologique des Hautes-Pyrénées, édition G. Mauran.
Pour mieux comprendre notre environnement : la formation du milieu karstique (grottes, dolines, gouffres, rivières souterraines, lire le lien :
(1) https://youtu.be/uGh6egP33CE
(2) Explications sur les dolines : http://fr.wikipedia.org/wiki/Doline
Parmi la quarantaine de grottes que couvre la commune lourdaise, nous avons choisi avec l'ami spéléo Alain Dole, celles-ci :
Lourdes - Centre-Ville
1 Grotte de Soum de Lanne
2 Grottes des Sarrasins
3 Grotte Bigorre Peinture
4 Grottes du Castillet
5 Grotte de l'Hôtel de Rome
6 Grotte de Petits pédestres
Lourdes - Sanctuaire
6bis Grotte-tute de Massabielle
7 Grottes des Espélugues
8 Les Grottes de Milhas (ou de Millas)
Lourdes - Massif du Pic du Jer
9 Gouffre du Pic du Jer
10 Abri du Pic du Jer
11 Grotte - Abri Margot
12 Tute Murguette
13 Gouffre du Coustala
Massif du Béout - Lourdes et Satellites
14 Résurgence des Labasses ou de Bourié quartier Peyramale ou petit Lourdes
15 Gouffre du Béout (sur la commune d'Ossen)
16 Grotte du Loup
17 Grotte des Spuguettes du Loup
18 Grotte de la Chèvre
19 Grottes de la Soif 1 et 2
20 Grotte de l'Ermite Jean-Marie du Béout ou Grotte Fred
21 Grottes et Abris de l'Arrouza (N°1 à N°12)
22 Tute d'Uch - Bramevaque
Omex - Massif Ech / Castet Miu
23 Grotte du Roy - Gouffre de la Reine
24 Trou du Fou
25 Gouffre du Castet Miu
26 Dolines d'Ech
Lourdes Limite
27 Grotte Jim- de la Hourna
Les autres grottes, hors Lourdes, sont traitées à la fin ce dossier.
Ces deux cartes du BRGM, inventaire des cavités souterraines du département des H-P, permettent de
mieux comprendre les emplacements de ces grottes. Elles sont essentiellemnt situées dans la bande du calcaire crétacé et jurassique des pré-pyrénées.
Il semble que cette grotte absente de l’inventaire des cavités de karsteau soit peu ou pas connue ou du moins pas étudiée par un service archéologique ou géologique local ou national. Elle se trouvait à l'intérieur d'une exploitation de carrière.
Vu son emplacement au pied du gave, sa situation en hauteur protégeant ses éventuels occupants humains de tout prédateur, face aux cavités sépulcrales du néolithique de l’Arrouza, cette cavité aurait pu servir d’habitat pour nos ancêtres. Apres visite de la Drac le 12 07 2021, il s'avère qui si elle peut avoir un interet sur le plan géologique, elle n'a pas d'intéret sur le plan archéologique, trop basse par rapport au gave.
En premier temps nous avons dû la vider de tous les déchets jetés par dessus la falaise et commencer à dégager ses entrées. Ses deux entrées, car la grotte elle-même est voisine d’une tute avec la quelle elle semble communiquer à l’intérieur par une étroite ouverture.
La grotte elle–même abrite trois galeries. Celle de gauche la plus courte est d’environ 8 mètres, celle du centre la plus longue d’environ 15 mètres qui se terminent par un plan d’eau, et celle de droite plus courte, d’environ 10 mètres avec au début une éventuelle communication avec la tute voisine se termine aussi par un plan d’eau, mais plus petit. L’eau semble venir des infiltrations. L’entrée est de 1, 30m à 2m ; les hauteurs de 2 à 4-5 mètres. Le sol est couvert de graviers avec parfois la présence d’ossements divers. Quelques chauves-souris.
Aux deux entrées, un déblaiement des masses de terre mélangées à des déchets devrait être le premier travail à réaliser après avoir enlevé comme nous l’avons fait ce jour, toutes les ordures visibles que nous avons déposées aux pieds des cavités dans l’attente d’une benne municipale.
Tute à droite de la grotte. Photos J. Omnès
Porche de l'entrée on peut voir le travail de l'eau et le creusement en trou de serrure
2 LES GROTTES DES SARRASINS :
Coordonnées NTF / Lambert 3 : X = 405.793, Y = 3090.849, Z = 430. Développement : 540 m ; Dénivellation : 44 m (-24 m / 20 m).
La ville a été bâtie autour d'un piton rocheux (sur lequel a été édifié le château fort), dans une cuvette créée par un glacier (Gavarnie) lors de la dernière glaciation wurmienne (50 000 à 12 000 BC), puis par le Gave après la fonte du glacier. Le sud de la cuvette ainsi creusée est dominé par les massifs calcaires karstiques, à dolines et cavités du Pic du Jer et du mont du Béout, tous séparés par la vallée du Gave de Pau. Cette grotte fait partie des nombreuses cavités formées dans ce monde karstique local. Plus de vingt répertoriées, rien que pour la seule ville de Lourdes.
S’il y a une grotte qui a fait fantasmer jadis de nombreux enfants de Lourdes, c’est bien celle des Sarrasins. Ils imaginaient un tunnel secret, allant jusqu’au château fort. C’est par ce tunnel que les Sarrasins auraient certainement dû prendre le château comtal. Mais pourquoi donc Charlemagne, au lieu d'assiéger le fort, n’avait-il pas utilisé ce souterrain ? La question est restée sans réponse.
Pierre Lafourcade, ancien archiviste de la ville, dans un de ses papiers, nous indique que lors de la bénédiction en 1928, par l'évêque-coadjuteur d'Angers, un des gardiens lui aurait affirmé que lors du siège du château par Charlemagne, Mirat aurait pu communiquer avec l'extérieur grâce à ce souterrain. Histoire largement légendée qui frappe cependant l'imagination. En 1939, sous la mandature municipale de Lucien Gazagne, le comité de défense passive engagea des démarches afin que les grottes puissent servir d’abri souterrain en cas d’attaque aérienne (2)
En fait, peu de gens connaissaient la présence de ce tunnel rocheux jusqu’en février 1926. C’est à cette époque que des ouvriers des carrières locales arrachant des pans de pierre de Lourdes, du massif de la rue des Pyrénées, découvrirent ces anfractuosités. Situées en plein centre, profondes de 800 mètres, avec un peu d’imagination, elles pouvaient attirer de nombreux touristes. Appelée grotte des Sarrasins et doublée d’une belle entrée de pierres apparentes, elle attira rapidement de nombreux curieux. D'après Pierre Lafourcade ancien archiviste de la ville de Lourdes : " Dans ce vertige des siècles, on croise le "Champignon géant âgé de 100 000 ans ; on passe, avec respect sous les "Grandes Voûtes.", La "Passerelle" jetée sur le gouffre profond donne une idée de l'infini et la "Grande Salle" inspire l'admiration et le respect."
Elle comporte 27 stations numérotées qui étaient présentées (les grottes sont actuellement fermées) aux visiteurs comme dignes d'intérêt. En descendant les marches, on apprend dès la station 2, que la cheminée a la particularité d'être un entonnoir inversé. L'eau était à l'intérieur et est remontée à la surface en forme de geyser. Il n'y aurait qu'une grotte en Europe, celle de Postumia en Slovaquie, qui aurait la même formation (3). La station 4 présente le boyau qui se dirige vers le château fort. Il est fermé au public. Belle stalactite-stalagmite à la station 6. La grande salle se trouve à la station 13, elle est à 114 m sous la ville. Nombreuses concrétions et cheminées sur tout le parcours.
Depuis 1928, elle a toujours appartenu à la même famille Abadie, puis Abadie-Redondo, et ce, jusqu’en 2000, date de sa fermeture. Cartes anciennes en noir et blanc de CParama
(1) On utilise parfois le pluriel car il y a en fait deux grottes qui se prolongent : celle dite des Sarrazins qui était visité par le public et la grotte dite de Bigorre peinture. Il n esemble pas y avoir de jonction entre les deux. Voir le plan du Gras de 1989 ci-dessous.
(2) Les Maires de Lourdes, édition Atlantica, 2006 ; page 615.
(3 )En fait, cette grotte fut une perte sous glaciaire du glacier d’antan et l’eau circulant sous pression dans les anfractuosités de la roche ont eu une action de corrosion du bas vers le haut, donnant cette forme d’entonnoir inversé. Ce phénomène de creusement est finalement très commun voire banal.
PS : les topographies des grottes locales peuvent être consultées sur le site Karsteau65 : https://karsteau.org/karsteau/departements/departement.php?dep=FR65 ; cliquer sur Lourdes.
Entrée de la grotte des Sarrasins en 2019. Photo J. Omnès
En 1930
Plan : report J-P Cassou
Carte postale ancienne
Grotte des Sarrasins. Cartes postales offertes par les anciens propriétaires lors de notre visite. La Cascade
La grande salle Les aiguilles. Photos Redondo
Plan réalisé par les anciens propriétaires-exploitants avec leur aimable autorisation
En visite avec la propriétaire. Photo J. Omnès
Photos J. Omnès
Le cierge - Une gargouille. Ancienne photo de CPARAMA
3 LA GROTTE BIGORRE PEINTURE
Coordonnées NTF / Lambert 3 : X = 405.788, Y = 3090.947, Z = 416. Développement : 118 m ; Dénivellation : -25 m
Cette grotte s’ouvrait dans le magasin Bigorre Peinture, d’où son nom. Aujourd’hui, le magasin n’existe plus, l’immeuble a été rasé et il ne reste plus qu’une friche. Il n’est plus possible d’y accéder. Cette cavité a été explorée par le GRAS de Lourdes en 1992 (X. De Muyser, L. Grimbert, JP. & D. Cassou).
Extrait de la localisation pour Karsteau
La topographie a été réalisée en 1992 par JP. Cassou et ses collègues du GRAS.
4 LA GROTTE DU CASTILLET
Coordonnées NTF-Lambert 3 X=405,75 Y=3091, 02 Z=410. Développement topographique 40 m ; déniveltation -5 m
Elles font partie des nombreuses cavités préhistoriques de Lourdes. Les moins connues. Situées en pleine ville, leur sortie commune est située au 28, rue du Garnavie. Elles ont été signalées en 1892, par J. Barbet dans son guide sur Lourdes en précisant leur utilisation "pour y loger les animaux ou pour pièces de décharge". En 1972, l’abbé Abadie va les visiter. Il constate la présence d’ossements d’humains et d’animaux. En 1975, M. Malaisé, précise qu’il s’agit de deux squelettes humains. Mais cette information divulguée dans la presse a donné lieu à des fouilles incontrôlées qui ont bouleversé les couches géologiques. Une étude approfondie par l'archéologue Jacques Omnès en 1980, a prouvé que ces cavités ont été utilisées comme chambre sépulcrale au Néolithique final. Il en a fait un inventaire. En plus des restes de sept cadavres (5 adultes et 2 enfants), il a dénombré des fragments de poterie et de l’outillage osseux, dont une pointe de flèche sans pédoncule, d’un type rare du Néolithique final (1) et non magdalénien comme annoncé dans la presse (+/-20 000 ans). Une datation des ossements au Carbone 14 a donné : 4380 B.P.+/-140. Le matériel trouvé a été déposé au Musée pyrénéen. Ces cavités ont été visitées par Éric de Valicourt qui en a fait un plan, Simon Cahuzacq et Mademoiselle Beudin. (2)
Situation. Elles se trouvent au bord du parking privé d’un ensemble immobilier. Il faut passer sous le porche. Cette sortie donne accès aux cavités dont la voie d’accès a été en partie cimentée et équipée d’une petite grille. Mais, on peut voir en contrebas avec une torche l’importance des cavités. Le site est assez étonnant. Ces cavités communiquent avec l’arrière de certains magasins de la rue de la Grotte, les entrées originelles semble-t-il.
Entrée actuelle de la grotte
(1) Inventaire préhistorique de la commune de Lourdes. Jacques Omnès. Société des Sept Vallées, année 1981.
(2) Information dans L’abbé Bernard Abadie auto édition gérée par Alain Dole, octobre 2021, page 142.
Plan de E. de Valicourt repris par Jacques Omnès pour son inventaire (Planche V).
L'entrée se trouve à la lettre b ; le c étant l'arrière des boutiques de la rue de la Grotte. Plan de E. de Valicourt, 1976. Photo J. Omnès pour son inventaire préhistorique de la commune de Lourdes
Planche VI de l'inventaire : 10 tessons qui correspondent au moins à 5 poteries ; les 1 et 2 pot avec décor de bandes parallèles faites à l'ongle, le 3 pot petit récipient avec décor en bouton, le 4 pot sans décor, le 5 pot avec décor digité vertical
Planche VII : l'industrie osseuse Au n°14 pointe de flèche en os, à soie sans pédoncule, rare.
5 GROTTE DE L'HÔTEL DE ROME
Coordonnées NTF-Lambert3 : X=TBD Y=TBD Z=TBD
Jean Barbet dans son guide de 1893, fait mention d'une grotte située dans l'hôtel de Rome proche du Castillet. Elle aurait été convertie en chambre de débarras et cuisine. De nos jours, difficile de penser que cette pièce au fond du restaurant était une grotte ; elle a été entièrement cimentée.
6 LA GROTTE DES PETITS PEDESTRES
Dans un lieu insolite, c’est en nettoyant les abords de l’ascenseur de l’Egalité noyés dans de nombreuses immondices qu’a été découverte cette cavité. En fait deux cavités proches lune de l’autre et se rejoignant par un boyau étroit. Leur entrée est de modeste dimension, environ un mètre de haut sur 50 cm de large et de profondeur pour le moment inconnue. Celle de droite en plus de rejoindre celle de gauche a un boyau qui part vers la droite, mais qui demande une désobstruction pour pouvoir avancer. Elles se trouvent sur la falaise prolongeant la carrière Sentis à six mètres environ du sol.
Si aucune trouvaille n’est venue agrémenter notre travail, on peut se poser la question de savoir pourquoi leur sol est tapissé de terre glaise très humide, d’une hauteur assez surprenante et pleine de déchets divers. Comment cette terre et ces détritus sont-ils arrivés si loin des entrées ? Comme si un mini tsunami du gave avait pénétré ces cavités. A moins qu’un cheminée encore invisible, relie ces cavités avec la partie supérieure du rocher noyé dans de la verdure. Et que terre et objets divers passent par-là ?
Ces cavités ne sont mentionnées nulle part. À suivre
Cavité de gauche Cavité de droite
SANCTUAIRES
6bis LA GROTTE-TUTE DE MASSABIELLE
Coordonnées NTF-Lambert 3 : X=405,032 Y=3091,474 Z=379
S’il y a une grotte visitée et connue de par le monde, c’est bien la grotte de Massabielle.
En fait il s’agit surtout d‘un abri sous roche, d’une tute appelée par les locaux la tute aux cochons (et non aux moutons comme certains ecclésiastiques la nomment). C’est en ce lieu, que la petite Bernadette dit avoir rencontré la Vierge 18 fois en 1858. Elle abrite depuis, une statue de la vierge, exécutée en marbre de Carrare par Joseph -Hugues Fabisch, professeur des Beaux-Arts à Lyon, et ce d’après les indications de Bernadette qui ne reconnut pas son modèle, le cou étant trop court et les yeux trop dirigés vers le ciel. La plupart des béquilles et ex-voto en tous genres qui, durant des années étaient suspendus le long de la roche, ont été enlevés. On trouvait que cela faisait un peu cour des miracles. Au fond de la Grotte, à gauche, derrière l’autel, coule la célèbre source. Il est d’usage d’embrasser la pierre d’où suinte l’eau. Devant le site, l’emplacement où se tenait la sainte lors des Apparitions est marqué au sol. L’esplanade a été élargie grâce à un détournement des eaux du gave de Pau.
Les légendes autour de la tute
Quelques ecclésiastiques, appuyés par des déclarations loufoques d’archéologues de seconde zone essayèrent d’expliquer la présence de la vierge dans cet endroit lugubre. Elle serait venue, d’après le père Fournou, supérieur des Missionnaires, aidé par les explications saugrenues d’un certain archéologue, M de Caumont reprises par le recteur de l'époque Mgr L. Goursat (1), purifier de par sa présence, cette grotte à l’histoire satanique. D’après eux, ce lieu a été contaminé, souillé par des sacrifices humains. La pierre dans la niche des Apparitions, de nature différente de celle de la grotte, aurait été « une pierre destinée aux sacrifices en l’honneur d’une divinité païenne, de la déesse Vénus, très probablement. » C’est à la suite de ces affirmations fantaisistes et des rumeurs persistantes qui en découlaient, que l’évêque Mgr Choquet, demanda à Norbert Casteret, d’explorer la Grotte (2). Ce qu’il fit le 6 février 1940. La roche ronde, à 5 m de hauteur (No 2 sur le plan), que certains disaient venir de Mongolie, est un simple bloc granitique erratique fluvio-glaciaire qui abonde dans la région provenant de l'Ardiden-Cauterets. Il a été analysé par le géologue Louis Mengaud.
(1) Les mystères sataniques de Lourdes à travers les âges, A. Savaete, 1905
(2) L’exploration de la Grotte Massabielle, Annales de Notre Dame de Lourdes, 73ème année, N°8, pp. 208-220, aout 1940
(2) Dans les profondeurs de la Grotte de Lourdes, 22 pages, Lourdes 1940
N. Casteret fit un rapport complet de son inspection. Il le remit à l’évêque avec le relevé ci-après :
Relevé de N. Casteret
Relevé manuscrit N. Casteret. Coll A. Dole
7 LES ESPÉLUGUES
Coordonnées NTF-Lambert 3 X=404,870 Y = 3091, 280 Z= 430. Développement topographique 290 m ; dénivellatio 45 m (25m+20 m)
Les grottes vues par Viollet le Duc
Viollet le Duc, vue de l'intérieur
Grottes situées à 430 mètres d'altitude ; elles sont d’une importance capitale dans l’histoire de l’archéologie et de la paléontologie, elles ont été pour le grand public des siècles précédents, une curiosité spéléologique.
Dans une lettre de 1825, à sa mère, Georges Sand raconte ses péripéties lors de ses visites des « Espeluches », entendez Espélugues (et des grottes du Loup).
« En sortant de la grotte du Loup, nous entrâmes dans les Espeluches. Notre savant cousin, M. Defos, vous dira que ce nom patois vient du latin.Nous trouvâmes l'entrée de ces grottes admirables; j'étais seule en avant, je fus ravie de me trouver dans une salle magnifique soutenue par d'énormes masses de rochers, qu'on aurait pris pour des piliers d'architecture gothique, le plus beau pays du monde, le torrent d'un bleu d'azur, les prairies d'un vert éclatant, un premier cercle de montagnes couvertes de bois épais, et un second, à l'horizon, d'un bleu tendre qui se confondait avec le ciel, toute cette belle nature éclairée par le soleil couchant, vue du haut d'une montagne, au travers de ces noires arcades de rochers, derrière moi la sombre ouverture des grottes : j'étais transportée. Je parcourus ainsi deux ou trois de ces péristyles, communiquant les uns aux autres par des portiques cent fois plus imposants et plus majestueux que tout ce que feront les efforts des hommes.
Nos compagnons arrivèrent et nous nous enfonçâmes encore dans les détours d'un labyrinthe étroit et humide, nous aperçûmes au-dessus de nos têtes une salle magnifique, où notre guide ne se souciait guère de nous conduire. Nous le forçâmes de nous mener à ce second étage. Ces messieurs se déchaussèrent et grimpèrent assez adroitement", pour moi, j'entrepris l'escalade. Je passai sans frayeur sur le taillant d'un marbre glissant, au-dessous duquel était une profonde excavation. Mais quand il fallut enjamber sur un trou que l'obscurité rendait très effrayant, n'ayant aucun appui ni pour mes pieds ni pour mes mains, glissant de tous côtés, je sentis mon courage chanceler. Je riais, mais j'avoue que j'avais peur. Mon mari m'attacha deux ou trois foulards autour 'du corps et me soutint ainsi pendant que les autres me tiraient par les mains. Je ne sais ce que devinrent mes jambes pendant ce temps-là. Quand je fus en haut, je m'assurai que mes mains (dont je souffre encore) n'étaient pas restées dans les leurs, et je fus payée de mes efforts par l'admiration que j'éprouvai.
La descente ne fut pas moins périlleuse, et le guide nous dit, en sortant, qu'il avait depuis bien des années conduit des étrangers aux Espeluches, mais qu'aucune femme n'avait gravi le second étage. »
Plan des grottes du GRAS (J-P Cassou) pour Loucrup65. Un second plan différent se trouve dans le dossier Préhistoire-Protohistoire
Espélugues et non Espéluches (George Sand). Son nom vient du latin spelunca (grottes) que les locaux de langue gasconne prononçaient Espelunca.
Les Espélugues transformées en lieu de culte. Photos J. Omnès
Les Espélugues privatisées, fermées par une grille.
Historique des fouilles
Peu de Lourdais savent que les grottes des Espélugues, christianisées par les Sanctuaires ont été parmi les premières grottes à avoir été fouillées par les archéologues. Et ce, dès les années 1860. Certaines découvertes qui y ont été faites continuent d’intriguer, plus d’un siècle plus tard, la communauté scientifique.
En 1860, les fouilles dans les bancs du diluvium intérieur d’Abbeville ont permis, grâce à la découverte de ses silex taillés par la main de l’homme, de conclure à l’existence sur terre de l’homme antédiluvien. Cette existence a été confirmée à Lourdes par Alphons Milne-Edwards la même année. Il deviendra plus tard directeur du Muséum d’Histoire naturelle.
Ces grottes étaient idéalement situées à mi-hauteur du flanc d’une montagne, offrant ainsi une protection contre les animaux sauvages. Tout était à portée de main pour assurer les besoins nécessaires à la vie : eau, gibier et poisson. Édouard Lartet aida Milne- Edouard dans ses recherches. Et les premiers coups de pioches mirent au jour nombre de fragments d’os et de mâchoires, se rapportant principalement au Cheval, à l’Auroch et au Renne. Puis furent découverts des outils, surtout de grosses aiguilles, un foyer et quelques ossements humains. Les fouilles se poursuivirent des années durant, avec, en 1873, l’arrivée d’Emilien et Charles-Louis Frossard et d’Eugène Dufourcet.
Eugène Dufourcet, juge au tribunal de Lourdes et archéologue amateur, fut chargé par les pères missionnaires qui venaient d’acheter la colline, de vidanger les grottes. Ils désiraient y installer un chemin de croix et une chapelle dans l’une des cavités. E. Dufourcet eut quelques années pour continuer ses fouilles. Il découvrit une sépulture de l’époque du Renne, un foyer avec de nombreux débris et outils, un bâton de commandement, des pointes de flèches en bois de Renne, des fragments de poterie, ainsi que des traces de foyers et un nombre considérable d’ossements et de dents.
Mais ces fouilles réalisées par un amateur, entraînèrent de nombreuses protestations au sein du monde scientifique. Menées sans aucune stratigraphie sérieuse, elles mélangèrent des couches de différentes époques, les découvertes protohistoriques se mêlant à celles du Magdalénien.
Les grottes furent promptement vidangées avec l’aide des ouvriers des Sanctuaires, dans des wagonnets de chemin de fer. Ils jetèrent pêle-mêle une importante décharge représentant la faune complète de l’époque quaternaire. Le talus formé devait permettre un meilleur accès aux grottes et à son nouveau Sanctuaire, appelé Marie-Madeleine, ainsi qu’au sommet du calvaire. C’est dans cet amas de terre et d’os que furent trouvées plus tard, en 1886, les plus belles pièces mondialement connues.
Pour la petite histoire locale, E. Dufourcet, dans son contrat avec les pères missionnaires, devait leur remettre la moitié de ses trouvailles (1).
Sources : Les archives secrètes de Lourdes, Jean Omnès, Privé 2008.
(1) Pendant les vidanges des grottes des Espélugues organisées en 1873, par Dufourcet pour le compte des Sanctuaires, un grand nombre d’ossements et d’artéfacts a été répandu sur le devant des grottes pour former un terre- plain. Mais, une partie importante des trouvailles a été donnée aux Pères de Garaison. Contactés, il est impossible de savoir ce que ces trésors archéologiques sont devenus, disparus à tout jamais de la connaissance humaine. En revanche, nous apprenons que certaines pièces ont été données à des érudits et des sociétés savantes. Ainsi nous lisons dans le Bulletin de la Société des Sciences –Lettres et Art de Pau de 1878, tome VIII, page 6 : « Monsieur de Bordenave d’Abère a présenté de très curieux ossements provenant de la 5e grotte de Lourdes ainsi que des instruments de l’Age du Renne. L’objet le plus remarquable est selon lui, un fragment carboné de brancard funéraire. Ces objets lui ont été donnés par les Pères de Lourdes pour le Musée cantonal de Morlaàs qui s’enrichit de jour en jour. »
Le petit cheval et les trois galets gravés de Léon Nelli
Après des fouilles réalisées par de nombreux chercheurs, dont le pasteur Charles Louis Frossard et son père Emilien de la société savante Ramond, il fallut attendre 1886, Léon Nelli, qui inspecta régulièrement les tas de déblais déversés à l’extérieur de la grotte pour découvrir quatre pièces exceptionnelles : le fameux petit cheval tacheté et trois galets gravés. Le petit cheval est une statuette taillée dans une défense d’ivoire de mammouth. Il est aujourd’hui exposé au musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain- en- Laye.
Les trois pierres gravées portent des représentations anthropomorphiques énigmatiques, dont l’une évoque irrésistiblement un curieux « sorcier dansant. »
Ces trois pierres ont été examinées attentivement par l’abbé Breuil. Voir « Les archives secrètes de Lourdes. », page 191.
Le petit cheval découvert par Léon Nelli
Gravure qui montre bien les pics représentant les poils et le M ondulé, délimitant le changement de couleur de la robe. La préhistoire, tout un art, d'Alain Roussot, édition du Sud-Ouest, 2023, page 38.
L'une des planches de Léon Nelli
Récemment…
Plus tard en 1977, les abords de la grotte devaient réserver de nouvelles surprises aux archéologues. En juillet, des travaux d’aménagements pratiqués à 25 mètres sous l’entrée des Espélugues permirent ainsi à Jacques Omnès de mettre au jour « sous un déblai, des couches d’occupation […] avec une industrie lithique datée par carbone 14, de 11750 ans ». Le même chercheur a identifié dans une autre galerie un foyer daté de 13170 ans.
L’un des trois galets gravés Le « sorcier dansant » Dessins de ?
Les Espélugues et son avifaune
L’un des plus grands sites du magdaléniens de France, grâce entre autres à l’avant dernier fouilleur L. Nelli et son importante collection vendue au Musée des Antiquités nationales (MAN) n’a pratiquement aucun dépôt à Lourdes, pourtant origine des fortes nombreuses trouvailles. Avec l’outillage osseux et lithique, nous avons nombre de gravures représentant la faune des différentes époques.
Parmi ces gravures les moins fréquentes, sont celles représentant des volatiles.
L’avifaune a fait l’objet d’un texte explicatif de C. Mourer-Chauvire dans l’ouvrage de J. Omnès sur le gisement préhistorique des Espélugues, page 212, mais il correspond surtout à l’étude de la variété d’oiseaux présents durant 4000 ans sur notre territoire. Mais peu d’entre eux ont fait l’objet de gravures sur pierre ou ossement. J. Omnès en évoque 2 sur plaquette en association avec deux têtes de chevaux. Soit 3, 32 % des espèces représentées.
Ci-joint l’une d’entre elles. Planche VII de l’ouvrage. Il s’agit d’une pierre gravée trouvée en 1937, par H. Breuil , qui a appartenu à L. Nelli qui l’a déposé au MAN.
(1) La collection Jacques Omnès représente 530 pièces, c’est numériquement la plus élevée des différentes collections déposées au MAN ou dans d’autres musées : L Nelli 130 pièces, CL Frossard 127 pièces, E. Daguin 73 pièces, F. Garrigou 49 pièces.
8 LES GROTTES MILHAS (MILLAS)
Face aux Espélugues, le long du chemin du Calvaire après la dernière station face à l’imposante pierre ronde sensée représenter celle du tombeau du Christ, existent quatre grottes appelées Milhas (Millas) du nom de la ferme anciennement propriétaire des terrains sur laquelle elles se trouvent.
Si la première grotte bien que représentée sur le relevé ci-joint, n’a pas de numéro spécifique, elle existe bien, mais n’a pas fait l’objet de recherche, comme d’ailleurs la grotte 1, simple tutte ressemblant à la grotte de Massabielle en miniature,
Les grottes Milhas 2 et 3 ont fait l'objet de recherches archéologiques, surtout la 3.
• La Grotte Milhas 3.
Ses coordonnées Lambert 3 : X=404,776, Y= 3091, 274 et Z = 448 m. C’est la plus grande et plus profonde des quatre cavités, avec ses 50 mètres et une hauteur permettant une station debout sur 35 mètres ; seuls les parois rétrécissent en arrivant vers le fond. La montée se fait sur un dénivelé de 6-7 mètres avec de nombreux méandres tournants. Il est à remarquer la présence de nombreuses araignées et de nuées de moustiques.
Faute d’artéfacts trouvés ou déclarés, elle abrite un art pariétal assez dense, de diverses époques. A l'entrée de la grotte et contre la falaise, qui la prolonge à droite, Jacques Omnès a relevé en 1987 de nombreuses gravures historiques, figuratives : fleur de lys, tête d'équidé, anthropomorphe, œil, et des invocations mariales comme Ave Maria, AVM que complète l'abréviation I.H.S. S’agit-il de gravures postérieures aux Apparitions de 1858 ?, ou médiévales ? Nous (1) n’avons pas retrouvé ces gravures. En revanche à l’intérieur de la grotte, dès son départ de nombreuses inscriptions viennent compléter celles de l’extérieur, avec une prédominance de croix et de signes religieux doublés de dates, de chiffres et de signatures.
PS : cette grotte est aussi appelée aussi Barbe à poux, peut-être du fait de la présence d'un vagabond qui y avait fait sa "tanière" en 1950-60 ?
(1) Expédition du 15 janvier 2022, avec Alain Dole et Fréderic Joly. Une étude complète avec relevés a été faite par Alain Dole pour Karsteau
Topographie Alain Tareau du GSHP de Tarbes en 1979. J'ai rajouté le 0
Milhas 1 est surtout un abri sous roche. Photo J. Omnès. Elle a un air de famille avec la grotte Massabielle proche
Grotte Milhas 3, dite de Barbe à poux, Visitée par Albert Omnès en1974.
Intérieur Milhas 2. photos J. Omnès
Milhas 3 entrée en hauteur
Milhas 3, vu de l'intérieur
Vu de Milhas 3. Photos J. Omnès
Relevé Jacques Omnès sur la parois droite extérieure
L'une des gravures sur parois. A l'entrée, à droite, une vielle borne de séparation
L'une des nombreuses araignées Graffiti
Le JC récent recpouvre-il une autre gravure plus acienne ? Nombreux graffiti. Photos Alain Dole janvier 2022.
MASSIF DU PIC DU JER
Gare de départ. en 2008. Photo J. Omnès
9 LE « GOUFFRE » DU PIC DU JER
Coordonnées NTF-Lambert3 X=404, 08 Y= 3089, 5 Z= 887. Développement topographique 450 m ; dénibvellation -45 m
Il paraît que c’est en voyant le succès commercial remporté par le gouffre du Béout, que le directeur de l’époque, du révolutionnaire Funiculaire du Pic du Jer, M. Bénit, décida en 1956, de mettre en valeur les grottes du Pic. Elles sont composées de deux salles qui se trouvent tout au sommet, à près de 1000 mètres d’altitude. Le magnifique panorama classé alors deux étoiles au Michelin, ne suffisait plus à drainer les cars de touristes.
Il fit alors appel au célèbre spéléologue Norbert Casteret qui vint à Lourdes avec sa fille (1). Ils étudièrent les cavités. Son rapport fut succinct : ces grottes, appelées improprement dolines (2) par M. Bénit, n’avaient à ses yeux, guère d’intérêt. Qu’à cela ne tienne, la direction du Funiculaire agrandit les deux salles et creusa trois tunnels : le premier, de la gare à la première salle, le second, entre les deux salles et le troisième pour l’évacuation des pèlerins-touristes. Puis, on aménagea à grands frais l’ensemble, avec une sonorisation performante et des éclairages multicolores. On fit même venir de l’eau pour alimenter une petite cascade lumineuse. L’objectif : rendre le circuit ludique. On le compléta alors par des lampes au mercure qui rendaient les gens livides comme au musée Grévin alors en vogue, et à l’extérieur, par une galerie de miroirs déformants. Et le journaliste spéléologue Pierre Boulanger de conclure « Et le public rit, s’amuse, et s’en va, ravi et émerveillé. »
En fait, il s'agit de deux diaclases appelées localement gouffres qui sont réunies par une galerie artificielle. Plus de fond musical, ni de lumière au mercure, seule fonctionne toujours la petite cascade. Les chauves-souris dessinées sur le panneau d'accueil n'ont, hélas, plus de droit d'entrée, les gouffres-diaclases étant obstrués par des filets.
Avec nos Remerciements à J-P Cassou, mars 2020. Plan le plus regardé d'après J-P Cassou
Relevé Alain Dole avec nos remerciements
Entrée du gouffre
Pour être complet, on ne peut passer sous silence, la présence sur le site durant quelques années, après 1956, du regretté Pierre Pène. Il savait faire rire les foules, avec un humour débordant. Il terminait ses discours, après une énumération de tous les pics visibles de la table d’orientation : « Moi, personnellement celui que je préfère, c’est le pic… aillon. Par ici la monnaie messieurs-dames. » Et les francophones de se « bidonner. »
En 1981, l’archéologue Jacques Omnès signala que les restes d’animaux déposés au Muséum de Lyon, dont une hémi-mandibule de cheval, trouvés dans les puits lors de l'aménagement touristique, avaient une origine quaternaire (2). Depuis peu, une association utilise les lieux pour fêter Halloween avec les enfants.
Voir dans le dossier patrimoine industriel, la description du funiculaire.
(1) Il était déjà venu à Lourdes vers 1947 pour explorer la grotte de Massabielle.
(2) http://www.loucrup65.fr/pgie3798.htm
Explication sur les dolines : http://fr.wikipedia.org/wiki/Doline
Helène Sarniguet guide du gouffre. Photo J. Omnès
Second gouffre vu du bas
Gouffres vu du haut et leur protection Photo F. Delanoé
10 ABRI DU PIC DU JER
Coordonnées NTF-Lambert 3 X=TBD Y=TND Z=TBD. Développement topographique 5m ; dénivellation-2m
Prise d'eau
En cherchant la grotte du Coustala sur la pente Est du pic du Jer, lorsque l'on prend le chemin du GR face à la ferme Couderc entre Lousourm et Léret. dans le secteur, presqu’au bord de la route, un bosquet abrite un abri sous roche étonnant, voir ci-dessus, avec puits naturel qui alimente en eau la ferme : un tuyau métallique amène l’eau en contrebas.
11 GROTTE - ABRI MARGOT
C'est le nom donné par les locaux à une simple cavité avec cheminée perpendiculaire.
Il s'agit d'une petite alcôve de 6m de long percée par un boyau vertical qui débouche à +4,5 m au-dessus de l'entrée.
Pour Alain Dole « on observe un creusement karstique avec quelques cupules d'érosion, mais aussi un remplissage ancien ferreux (pyrite) complètement décapé par les eaux glaciaires qui ont débouché ce piège à métaux. Ce remplissage a certainement été déposé au tertiaire, lorsque cette zone et la plaque tectonique se trouvait sous les tropiques. Facile à démontrer en datant ces maigres remplissages ».
Accès
Pour y accéder, prendre à partir du four à chaux d'Anclades, le sentier qui contourne le pic du Jer. À 300 mètres après un replat herbeux sur la droite et vue sur Lourdes, on traverse une sapinière, croise un chemin de VTT ; 30 m après une courbe sur la gauche du sentier et avant un second replat, descendre sur la droite où se trouve une dépression couverte de noisetiers et de buis séchés ( suite à l'action de la pyrale) Il n'y a pas de chemin et la pente est raide. La grotte se trouve à environ 50-60 mètres du sentier au bas d'une barre rocheuse verticale de 10 m environ.
Coordonnées NTF-Lambert 3 : X= 407,011 Y=3090,907. Z=475 ; développement topographique 6m ; dénivellation + 4,50m
La grotte est un peu surélevée contre une mini falaise, puits de jour à la perpendiculaire
Coucou, c'est moi, Rodolphe
12 LA TUTE MURGUETTE
Certaines grottes autour de Lourdes ont fait l'objet résidence préhistoriques, d'autres de sépultures et d'autres enfin ont essentiellement partagé un important réseau fluvio glaciaire. La grotte-tute Murguette (Petite souris) fait partie de ses dernières cavités. Située au pied de pic du Jer, du côté d'Anclades, elle a été étudiée par nombre de spéléologues, dont Jean-Yves Bigot, Eric Ollivier et Eric Queinnec en juin 2006, invités par Jean-Pierre Cassou. Yves Bigot a analysé le phénomène de la naissance de ce boyau fluvio-glaciaire qu’il compare à celui de la grotte d’Arréglade à Rébénacq
Son analyse dans les conduits de raccordement des émergences aux niveaux de base des vallées dans Alpes spéléo se résume ainsi :
« Un conduit sinueux alimenté par des eaux issues d’un plateau situé à l’Est du gave de Pau se forme en direction de la vallée de Lourdes. L’accumulation d’alluvions fluvioglaciaires dans la vallée contraint les circulations à creuser un chemin de drainage pour rejoindre le niveau de base (Voir le croquis).
Le creusement se fait « per ascennsum » dans un contexte noyé permanent. Le maintien du haut niveau de base génère une corrosion sous remplissage dans les parties inférieures et le creusement d’un chenal dans les parties supérieures (Dessin 1) Les pendants sont bien développés dans les parties basse alors qu’ ils le sont beaucoup moins dans le « méandre » dont les parois présentent des banquettes et des pendants […] La baisse probablement soudaine, du niveau de base dans la vallée entraîne le déblaiement des remplissages (fins et grossiers qui s’étaient accumulés dans la cavité. »
Et Jean Pierre Cassou dans un rapport du GRAS de préciser :
« La tute Murguette s’ouvre dans les calcaires du Crétacé inférieur qui arment les reliefs de la zone nord-Pyrénéenne. La cavité, qui domine le gave de Pau (alt. 375 m) de 200 m, présente néanmoins des galeries en tube et les traces d’un important colmatage par des remplissages allochtones (1) de type fluvio-glaciaire.
La cavité a évolué de bas en haut à partir d’un conduit préexistant (Dessin 1)
L’accumulation d’alluvions fluvioglaciaires dans la vallée du gave de Pau a contraint les circulations à s’adapter à la remontée du niveau de base. Un conduit de raccordement, de type puits-cheminée, s’est mis en place dans la partie aval de la cavité à proximité de l’émergence ; sous l’effet du colmatage, un creusement de type paragénétique (2) s’est développé à l’amont »
(1) Qui provient d'un endroit différent, a été transporté (s'oppose à autochtone).Des roches allochtone.
(2) Relatif à la paragenèse, dans une roche, association de minéraux ayant une origine commune.
NB pendants : protubérance rocheuse sous une paroi surplombante de galerie en rapport avec des lapiaz de voûte qui isolent et individualisent des pendants de voûte. J_Y Bigot
Lapiaz = en géologie de surface, un lapiaz est une formation de type lapié. Le lapiaz désigne une ciselure superficielle des effleurements calcaires par le ruissellement de l'eau ou par l'érosion mécanique (vent). Aquaportail
Jacques Omnès précise dans son Inventaire préhistorique de la commune de Lourdes que cette grotte :" a fourni à M. Lacrampe une épiphyse de tibia et un astragale de grand bovidé. Ces os ont été recueillis dans le remplissage fluvio-glaciare conservé dans la cavité (Riss ou Würm)". Elle a été visitée par A. Clot en 1977. D'après lui, "ce sont les premiers restes osseux trouvés dans les alluvions quaternaires de la Bigorre." Ces ossements ont été déposés au Musée pyrénéen.
Accès
Pour y accéder prendre le chemin longeant la face Est du pic du Jer au départ d'Anclades, face à la cheminée du four à chaux. À mi-chemin, entre le départ et l'arrivée à la gare basse du funiculaire, on rencontre un banc et un grand pierrier des deux côtés du sentier. Sur le côté gauche au bord près du banc se trouve l'une des entrées-cheminée, bouchée par trois gros blocs. L'entrée principale est à droite en contrebas à quelques mètres du chemin dans le pierrier.
Coordonnées NTF-Lambert3 : X=406,694 Y=3090, 183 Z=578. Développement topographique 550 m ; dénivellation 70 m (-40/+30m)
Plan de J-P Cassou
Entrée -cheminée bouchée par trois blocs. Photo J. Omnès
Plus bas sur le pierrier, la seconde entrée. Photo J. Omnès
Boyau étroit à 5 mètres Inscriptions à l'entrée de la grotte
Entrée. Photo J. Omnès
Quelques passages étroits. Photos spéléos A Massuyeau
13 GOUFFRE LE COUSTALA-JARRET
Coordonnée NTF-Lambert3 X=407,6 Y=3089,49 Z= 785. Développement topographique 50 m ; dénivellation 11, 5 m
Superbe balade sur la pente Est du pic du Jer à la recherche d’un gouffre connu des seuls chasseurs. Cette grande faille formant deux falaises face à face tel un long et profond cañon terminé par un gouffre de petite profondeur a de quoi frapper tout visiteur. Il fait penser au gouffre de Nougarate à Villelongue. Le site recouvert de mousse est impressionnant et imprévisible caché par une forêt d’immenses buis totalement dévastés par les chenilles de la pirale. A 797 mètres d’altitude, sous le sommet entre Louzorm et Léret, il se trouve face au mont du Castet. Son accès n’est pas évident, seul un petit sentier face au dernier poteau électrique, probablement utilisé par les chasseurs, vu le nombre de cartouches abandonnées permet d’arriver en partie au bosquet utilisé pour nourrir les sangliers. Etonnamment ce gouffre ne renferme aucun squelette d’animaux, mais le sol est tapissé de galets de l'ancien glacier. Il est mentionné sur le plan IGN1647 ET.
Vue de bas en haut. Photos J. Omnès Entrée du gouffre, une merveille de la nature
Le fond est tapissé de galets du gave de l'époque glaciaire
L'auteur et sa sortie du gouffre. Photo P. Larroque
MASSIF DU BÉOUT
14 RÉSURGENCE DES LABASSES OU DU BOURIÉ (QUARTIER PEYRAMALE)
Texte d'Alain Dole, voir aussi le dossier Sources
Coordonnées NTF / Lambert 3 : X = 405,130, Y = 3091,730, Z = 375
Développement topographique 30 m ; Dénivellation -8 m
Cette résurgence, la Hount des Labasses, est la plus grosse sortie d’eau du secteur et aussi la plus mystérieuse.
Elle alimentait en eau le moulin Bouriè situé dans le quartier Peyramale, là où le musée désaffecté depuis du Petit Lourdes avait été construit.
2009, Antoine Cabotiau inspecte la vasque Coll. Alain Dole
La flèche rouge indique l’entrée du siphon En 2021, un muret a été construit pour la sécurité.
Depuis des siècles le bon sens paysan était persuadé que la perte du Boustu en vallée de Batsurguère au-dessus d’Omex ressortait à Bourié !
Jean Bourdette dans son ouvrage sur Aoumet (Omex) publié en 1905, rapporte cette croyance populaire ancienne du lien entre le Boustu et le Bourié, d’ailleurs, de la paille aurait été jetée à l’époque dans perte et serait ressortie là-bas à Lourdes.
Il faudra attendre une campagne de coloration du BRGM publiée secrètement en 1985 pour valider la relation entre les pertes d'Omex (du Boustu et de Sauba) avec la Houn des Labasses.
Secrète, car à l’initiative du recteur du sanctuaire, suite à une tourista carabinée des pèlerins survenu quelques temps plus tôt.
La source miraculeuse de Massabielle ayant été contaminée. En fait, une vache ou cheval serait tombé dans la perte contaminant toutes les sources de Lourdes.
En fait, sous la totalité du montagnon du Béout il y a un immense réservoir et sa sortie principale est la Houn des Labasses !
N’imaginez pas un lac souterrain où l’on pourrait canoter, en fait c’est comme une immense éponge impénétrable, la roche encaissante (Crétacé à fasciés Urgonien datant de 110 millions d’années) est micro fracturée et l’eau envahit alors tous les interstices très profondément, bien en dessous du niveau du Gave. On a là, ce que l’on nomme un karst de type barré, la Houn des Labasses étant une sortie de type vauclusienne.
Mais d’où vient-elle ?
La perte du Boustu n’est pas le point extrême du bassin d’alimentation. Ni le gouffre perte du Pladi profond de 202 mètres s’ouvrant sur les flancs des Pernes à 1100 mètres d’altitude, suite à la coloration réalisée en 2021 et situé à 6 kilomètres !
Compte tenu de l’importance de cette résurgence, les spéléologues de Tarbes qui explorent depuis des années ces montagnes, pensent que le bassin d’alimentation remonte au Part d’Aürelh et pourquoi pas au Col d’Andorre (en réalité de Leiz comme indiqué sur les cartes Napoléoniennes).
Historique des plongées
Donc cette Résurgence a attiré les plongeurs spéléos.
La première tentative en apnée en 1943 est à l’actif de Jean Lanoé, Edmond Ross et Paul Blancard de l’équipe spéléo de l’Abbé Abadie. C’est grâce à l’Abbé, en 1953, que le premier plongeur intervient.
Il s’agit de Pierre Labat de Tarbes (chef des scouts plongeurs) et premier plongeur spéléo des Hautes-Pyrénées. Il tente une plongée en scaphandre mais bute après 20 m sur une fissure étroite.
Croquis de la plongée de Pierre Labat dessinée par Jean Lanoé. Pierre Labat en 1953. Coll. A. Dole
Ce qui sera confirmé en 1968 par Bernard Sapin du GEPS de Marseille, puis par Jean Daniel Larribeau en 78 puis Éric Bertrand en 1986. Serge Latapie en 1993 bute sur un méandre barré de lames, Aidé par Antoine Cabotiau, Olivier Lacroix force en 2009 étroit et s'arrête 10m plus loin.
Description
La belle vasque d’entrée donne accès à une galerie qui s’abaisse rapidement où l’on palme avec les avec de belles truites qui ont dû s’échapper de l’écloserie (alevinage) toute proche.
A environ 10m de l’entrée, un méandre étroit se développe dans les schistes plafond Urgonien, Azimut 230°. Au bout de 6 mètres, une étroiture bloque le passage. Après avoir cassé quelques béquets, la progression stoppe au bout de quelques mètres, le méandre se pinçant.
La suite est dans le bas du méandre après avoir franchi une étroiture verticale.
À -7 mètres, le méandre s’élargit, mais il est bas de plafond. Si l’aval est impénétrable, l’amont continue jusqu’à une étroiture (la chicane). Les explorations précédentes avaient dû s’arrêter là. Mais en 2008, Olivier Lacroix force le passage en décapelé ; mais 8 mètres plus loin, deux béquets stoppent la progression alors que le laminoir (plus large que haut) devient très bas de plafond. Depuis personne ne s’est risqué à aller plus loin.
Antoine et Roger se préparent. Photo Alain Dole
15 GOUFFRE DU BÉOUT
Coordonnées NTF-Lambert3 X= 404,65 Y = 3079, 9 Z= 670 ; Développement topographique 185m ; dénivellation -51m
" Au sommet du Béout, visitez le gouffre de Lourdes- La plus prodigieuse découverte sur les hommes des temps les plus reculés- Pièces préhistoriques rappelant la vie des premiers hommes des cavernes - Des restes impressionnants d’animaux disparus - Des ossements soudés à la roche-Gouffre de 82 mètres de profondeur, avec un chaos merveilleux de rochers - Draperies de cristaux de l’époque glaciaire – Salles majestueuses et féériques – Accès facile au gouffre, même pour les personnes âgées et les enfants – Eclairages spéciaux – Guides – Ne quittez pas Lourdes sans avoir vu les fouilles du Béout dont on parle partout – Le spectacle le plus prodigieux !!! - Importante réduction pour groupes, militaires, enfants –Entrée gratuite à MM les Ecclésiastiques – A la gare supérieure : bar buffet. » Texte dithyrambique destiné vers 1970, aux pèlerins-touristes. »
En réalité, la profondeur est de 51m, il fallait bien vanter ainsi, le côté extraordinaire du site, face à la concurrence acharnée de son voisin, le Pic du Jer.
Historique du téléphérique
Un certain Monsieur Pèlerin, devant le succès incontesté du funiculaire du Pic du Jer, après un accord de concession avec la ville, décida à partir de 1898, d’équiper de son côté, le mont du Béout (792 m), d’un téléphérique. Les travaux débutèrent vers 1930 pour se terminer en 1944. Le système du téléphérique était proche de celui du Plan Praz (1928) qui fut adopté en 1952, par le Val d’Isère. Si le Pic du Jer arborait fièrement une croix à son sommet, le Béout lui, sera surmonté d’une immense étoile éclairée par intermittence, la nuit. Avec 10 montées de 420 voyageurs potentiels à l’heure, l’affaire pouvait être rentable. Mais cela ne satisfaisait pas son propriétaire. Il décida d’aménager le gouffre de 51 mètres de profondeur, voisin de la gare supérieure. Après une demande de conseil à Norbert Casteret, et malgré le coût exorbitant du déblayage du puits, pratiquement colmaté depuis des millénaires, il engagea les travaux. En fait, il voulait profiter des grues et ouvriers qui terminaient la gare supérieure. Il fit extraire des tonnes de pierre et de terre pour atteindre les 60 mètres en 1939.
Historique du gouffre
Les travaux interrompus par la guerre, reprirent après. Monsieur Pèlerin fit également creuser à flanc de montagne, un tunnel de 120 mètres de long pour arriver au fond de la cavité. Ce tunnel devait permettre aux touristes d’avoir accès au gouffre.
Dans ce tunnel artificiel, furent exposées toutes les trouvailles récupérées lors du chantier. Ce qui permettait au guide, d’allonger la visite par un petit cours sur la préhistoire. L‘inventaire de ce matériel : haches, silex, outils etc., a été fait par Jacques Omnès archéologue.
La billetterie pour le tunnel accédant au gouffre, photo Loucrup 65
Les visiteurs, après le Centenaire, se firent plus rares (71 415 en 1964. Un pic de 112 390 avait été enregistré en 1958, année du Centenaire) et les normes de sécurité, plus draconiennes. En 1990, le Béout dut arrêter son exploitation. En l'an 2000, les câbles furent démontés et l'une des cabines fut exposée sur le parking de la société pendant un certain temps. Le trou du gouffre fut fermé par une grille et l’entrée du tunnel par une porte blindée à la demande de la commune.
L''entrée du tunnel.
Richesse archéologique du gouffre
Le gisement préhistorique a été inventorié par Jacques Omnès dans son ouvrage Préhistoire et protohistoire des Hautes-Pyrénées, 1987, pages 117 et 118. Voir aussi le dossier Préhistoire. Ont été trouvé :
une sépulture multiple (au moins 2 hommes, 1 femme, 1 adolescent), à la côte -50 m, découverte lors de l'aménagement touristique en 1939. 2 éclats de silex atypiques. Musée du Béout (évacué). Musée Pyrénéen, coll. Gatas. La quantité des restes humains recueillis dans les déblais, à l'extérieur, laisse présumer une sépulture plus importante. La sépulture datée par Jacques Omnès en 1980 serait de l’âge de Bronze. Ont été trouvé aussi des pierres avec traces de rubéfaction calorique, des os avec stries de décarnisation indiqueraient un habitat dans le gouffre. Récolte A, Grall, Ph. Abadie, 1985. La Paléopathologie est illustrée par un radius avec fracture consolidée en position vicieuse.
Et des animaux : Renne, Cerf élaphe, Bovidés, Ovi-capridés, Isard Ours, Blaireau, Renard, Chien, Oiseaux. Musée du Béout (évacuée) : Coll. Lacrampe. Des restes recueillis dans les déblais de la vidange portent des stries de décarnisation. Récolte A. Grall, Ph. Abadie, 1985. La faune d’animaux piégés et déchets culinaires.
Ainsi que des haches polies du néolithique trouvées dans les déblais par le fils de l'ancien exploitant. Renseignement Ph. Abadie, 1985.
Il y aurait donc deux collections, celle dite de Gatas que se trouveraient au Musée pyrénéen et celle dite de Lacrampe qui aurait été exposée sur place au mini musée, puis après fermeture à la mairie d’Ossen, et après un passage au musée Massey, serait à Toulouse (ou Montpellier) pour étude par la SRA (Service Régional de l’Archéologie). Voir le contenu des 7 vitrines dans le dossier préhistoire. Les récoltes Lacrampe auraient été faites en 1974 à - 40 m dans l'argile de remplissage, sous un plancher stalagmitique.
Dans une lettre du professeur Vallois de Toulouse du 1/5/1939, adressée à Norbert Casteret, il indique que dans les ossements qui lui ont été transmis, il ya 4 sujets : un ado de 13 à 15 ans, 3 adultes (2 hommes, 1 femme) de taille moyenne (1, 65m) et qu'il juge situé entre le début du néolithique et celui d el'ère chrétienne (Collection Alain Dole).
Mâchoire trouvée prise dans les sédiments durcis au fond du gouffre, site Loucrup65
Sources : Incidences économiques du fait de Lourdes. Mémoire Institut d’Etudes Internationales, Jean Omnès, 1965. Guide des cavernes de Pierre Boulanger, N.E.L.,1970. Préhistoire et protohistoire des Hautes-Pyrénées, inventaire, de Jacques Omnès, Association Guillaume Mauran, Société d’Etudes des Sept Vallées, 1987.
Nombreuses photos sur un blog concernant les endroits abandonnés, dont le Béout :
http://dead-places.over-blog.com/3-album-1918210.html
Station électrique au- dessus de la grotte artificielle, trans formateur au pyralène. Photos J. Omnès
Grotte et débris du chantier. Tunnel pour accéder au gouffre.
Photos J. Omnès
Le gouffre et sa protection grillagée avec M-J Boudasou. Photo J. Omnès
Entrée du gouffre, dessin et mesure par M. Caillaud, chef d'exploitation en 1938. Collection Alain Dole, avec nos remerciements
Plan du GRAS. Ps : le gouffre est à Ossen
L'entrée du tunnel
Descente au fond du gouffre, plus d'escalier à mi -chemin Anciennes vitrines
Gouffre vu du bas, plancher accedant à l'escalier de sortie. Photos J. Omnès
16 GROTTE DU LOUP
Coordonnées NTF-Lambert 3 : X=404,282 Y= 3091,34 Z=420. Développement topographique 320 m. Dénivellation 39 m (+26, -13)
Bien connue des anciens Lourdais avec sa buvette à flanc de mini-falaise, à gauche de l’entrée du bois de Subercarrère.
Dans les années 1910
Publicité 1914
Ancienne publicité, panneau de droite sur le chemin de la forêt enlevé en 2019
Plan du GRAS
Située à 409 m, dans un milieu de roches crétaciques, cette grotte est l'ancien lit d'un ruisseau souterrain. Le parcours nous présente des parois empreintes de traces du travail de l'eau. Elles ont en coupe, la forme caractéristique du 8. Au fond de la grotte, un gouffre de 25 m servait d'exutoire au torrent. De nos jours, l'eau sort à un niveau d'une galerie plus basse, formant un gour sur une corniche. Elle réapparait sous la falaise, près de la route d'Omex. De la galerie accessible au-dessus de cette route, on entendrait les coups de butoir de l'eau. Quelques concrétions sous forme de stalactites sont présentes vers le fond.
D’après son guide des Cavernes, édité en 1970, le journaliste spéléologue Pierre Boulanger écrit à propos de la Grotte du Loup « Découverte en 1908, la grotte du Loup dont l’entrée naturelle a été agrandie, est de modestes proportions. Convenablement aménagée, éclairée, sa visite est plaisante. Elle se trouve admirablement bien placée. »
Pour E-A Martel « C’est l’ancien trop-plein d’une résurgence qui jaillit un peu plus bas. Ses petites galeries recoupent un aven affluent tapissé de jolies concrétions et terminé par une ravissante conque d’eau bleue. »
J. Rousseau signale en 1929, la découverte par les fouilleurs des Espélugues (1860-1885) de "témoins d'industrie magdalénienne" dans cette caverne. Aucun des fouilleurs visés n'ayant signalé quoi que ce soit dans cette grotte, l'archéologue J Omnès a considéré en 1981, ce renseignement comme une erreur supplémentaire de l'inventaire Rousseau. En fait, les traces d'occupations anciennes ont été trouvées plus tard, en 1992, par J-L Boudartchouk, confirmée par R. Vié en 1993. Mais, il ne s'agit pas de magdalénien, mais d'une série de fragments de céramiques locales : urnes à fond plat, jatte de la fin de l'âge du Fer. Il a été également découvert que cette grotte a été occupée d'une façon irrégulière (courte durée) durant le Ve siècle comme refuge ou abri pastoral ? Des fragments de cruche, d'assiettes ont été retrouvés, un bol à céramique "luisante", et même un bout de lampe à huile du IVe siècle (époque aquitano-romaine).
En fait, cette grotte visitée depuis des générations par les Lourdais, était devenue à l’époque du romantisme, un lieu de curiosité apprécié des touristes se dirigeant vers Cauterets. Des guides locaux la faisaient visiter avec celles des Espélugues. « Lourdes avant Lourdes » entendez avant les Apparitions, avait une existence bien réelle et vivante. C’est ainsi qu’en 1825, George Sand est venue la visiter avec son mari et deux amis. Dans une lettre à sa mère non datée, elle raconte son exploration, voir ci-après
Exploitée avec la grotte du Roy, par la famille Cazaux-Debat depuis 1908, le bail municipal fut résilié en 1949 (1), suite à un long litige avec la ville. Litige dont l’origine venait des sanctuaires acquéreurs des Espélugues en 1869. Ceux-ci profitèrent du retour de la mense et des biens épiscopaux suite au vote municipal du 12 octobre 1939, pour bloquer la servitude menant à Milhas et au bois de Subercarrère et aux grottes de la famille Cazaux-Debat (2), et pour faire enlever par la mairie tous les panneaux des Cazaux-Debat mentionnant sur le territoire des sanctuaires, les dites grottes.
En juillet 1953, la ville signe à nouveau un contrat avec la famille Cazaux-Debat, qui doit fermer l'exploitation peu de temps après pour des raisons de conformité. Il était prévu une réouverture prochaine des grottes au public. Pas de nouvelle. En attendant les lieux sont squattés, les municipalités concernées ne semblent pas intéressées à ce patrimoine historique et Dieu sait dans quel état nous allons le retrouver après ce séjour prolongé du squatteur.
(1) Après appel, l’arrêt de la cour d’appel prononce l’expulsion et condamne les concessionnaires à 140 000 francs de dommages et intérêts.
(2) Les Maires de Lourdes édition Atlantica, 2006, page 665.
Carte postale Delcampe - A droite carte postale LL Le chemin menant au bois de Subercarrere et aux grottes. Il semble que ce soit le chemin qui longe le mur d'escalade qui a été fermé illégalement par les sanctuaires par un grillage.
La grotte et son chemin occulté par les Sanctuaires avec un grillage.
Lettre de George Sand. Ma vie tome IV
« Nous avons été hier, à six lieues d'ici à cheval, pour visiter les grottes de Lourdes. Nous sommes entrés à plat ventre dans celle du Loup. Quand on s'est bien fatigué pour arriver à un trou d'un pied de haut, qui ressemble à la retraite d'un blaireau, j'avoue que l'on se sent un peu découragé, j'étais avec mon mari et deux autres jeunes gens avec qui nous nous étions liés à Cauterets et que nous avons retrouvés à Bagnères, ainsi qu'une grande partie de notre aimable et nombreuse société bordelaise. Nous avons eu le courage de nous enfoncer dans cette tanière, et, au bout d'une minute, nous nous sommes trouvés dans un endroit beaucoup plus spacieux, c'est-à-dire que nous pouvions nous tenir debout sans chapeau et que nos épaules n'étaient qu'un peu froissées à droite et à gauche.
Après avoir fait cent cinquante pas dans cette agréable position, tenant chacun une lumière et ôtant bottes et souliers, pour ne pas glisser sur le marbre mouillé et raboteux, nous sommes arrivés au puits naturel, que nous n'avons pas vu, malgré tous nos flambeaux, parce que le roc disparaît tout à coup sous les pieds, et l'on ne trouve plus qu'une grotte si obscure et si élevée, qu'on ne distingue ni le haut ni le fond.
Nos guides arrachèrent des roches avec beaucoup d'efforts et les lancèrent dans l'obscurité ; c'est alors que nous jugeâmes de la profondeur du gouffre : le bruit de la pierre frappant le roc fut comme un coup de canon, et, retombant dans l'eau comme un coup de tonnerre, y causa une agitation épouvantable. Nous entendîmes pendant quatre minutes l’énorme masse d'eau ébranlée, frapper le roc avec une fureur et un bruit effrayant qu'on aurait pu prendre, tantôt pour le travail de faux-monnayeurs, tantôt pour les voix rauques et bruyantes des brigands. Ce bruit, qui part des entrailles de la terre, joint à l'obscurité et à tout ce que l'intérieur d'une caverne a de sinistre, aurait pu glacer des cœurs moins aguerris que les nôtres.[...].
La grotte du Loup n'était qu'un jeu d'enfant. Nous y passâmes près d'une heure, et nous revînmes chargés de fragments des pierres que nous avions lancées dans le gouffre. Ces pierres, que je vous montrerai, sont toutes remplies de parcelles de fer et de plomb qui brillent comme des paillettes.
En sortant de la grotte du Loup, nous entrâmes dans las Espeluches [sic]. »
Espélugues et non Espéluches. Son nom vient du latin spelunca (grottes) que les locaux de langue gasconne prononçaient Espelunca.
À noter , son graffiti de 1825 a été découvert ainsi que celui du général Maransin (génral d'Empire originaire de Lourdes) en 1823.
Ce panneau au niveau du chalet épiscopal a été enlevé en 2015. Photo J. Omnès
État actuel du magasin. Photos J. Omnès
La boutique en 2016. Dedans et au-dessus. Photo J. Omnès
La grotte est squattée depuis des années
Affiche publicitaire des années 1920 (2mX1,20m)
17 LES GROTTES VOISINES DE LA GROTTE DU LOUP-LES SPUGUETTES
Coordonnées NTF-Lambert 3 X=404,27 Y=3091,335 Z= 410. dévelopement topogtraphique 1226 m ; dénivellation 58 m (+30-28)
Le long de la paroi verticale qui longe le chemin de la grotte du Loup est parsemé de nombreuses grottes dont, pour le moment, je n’ai pas trouvé de rapport de visite. Grottes préhistoriques, protohistoriques, simples cavités ? Certaines semblent se prolonger sur l’arrière des grottes du Loup. La première la plus visible derrière un éboulis (no 1) et facilement accessible elle se prolonge par un boyau assez étroit. La seconde (no 2) plus à droite, malgré sa vaste entrée sur un promontoire se termine à une dizaine de mètres de fond après une légère montée. Elle possède cependant un puits de lumière (gouffre) par lequel tombent tous les déchets de végétaux qui composent le promontoire. Plus intéressant, celle à quelques mètres à sa gauche (no 3) qui n’est pas visible du chemin. Son entrée de forme arrondie de possède pas de promontoire, après une descente légère, sa galerie assez étroite, qui nécessite parfois des passages accroupis est assez profonde et se prolonge par plusieurs autres galeries, dont l’une, sur la gauche abrite des restes de tube rouillé d'une chaise. S’agit-il d’anciennes installations des grottes du Loup ? Possible. Sur une paroi, une petite pastille de plastique triangulaire et luminescente, attire l’attention. S’agit–il d’une géolocalisation ? Une étude approfondie de cette cavité mériterait une petite expédition, à moins que celle-ci ait été déjà réalisée.
Encore plus à droite, à une hauteur conséquente et en apparence inaccessible, une quatrième grotte (no 4) sans chemin apparent d’accès, a servi de base pour la pose de poteaux électriques. Quelques restes de ces poteaux rouillés accrochés sont visibles à l’œil nu du chemin. Elle est très peu profonde.
Grotte 1. Faute de lampe frontale, obligé de garder la torche dans la bouche. Photo Guy Trousselle.
La grotte 1 et Jacky Marquès
Vue depuis la grotte 1
Grotte 3 à gauche et 2 à droite. La plus intéressante : la 3, relie probablement l'entrée officielle des grottres du Loup, à 10 m de là. Photos J. Omnès
Grotte 3. Triangle jaune plexiglas luminescent, point de situation lors du levé topographique de J.-P. Cassou
Tube de fer d'une chaise.
Grotte 2 Le puits de lumière (gouffre supérieur) Photos J. Omnès
s
Grotte 4 : des supports de câbles électriques alimentant les grottes du Loup.
Au sol, de nombreuses coquilles d'escargots. Leur origine ?
Je cherche des précisions sur ces entrées. Plans du GRAS J-P Cassou
17 LES GROTTES VOISINES DE LA GROTTE DU LOUP-LES SPUGUETTES
Le long de la paroi verticale qui longe le chemin de la grotte du Loup est parsemé de nombreuses grottes dont, pour le moment, je n’ai pas trouvé de rapport de visite. Grottes préhistoriques, protohistoriques, simples cavités ? Certaines semblent se prolonger sur l’arrière des grottes du Loup. La première la plus visible derrière un éboulis (no 1) et facilement accessible elle se prolonge par un boyau assez étroit. La seconde (no 2) plus à droite, malgré sa vaste entrée sur un promontoire se termine à une dizaine de mètres de fond après une légère montée. Elle possède cependant un puits de lumière (gouffre) par lequel tombent tous les déchets de végétaux qui composent le promontoire. Plus intéressant, celle à quelques mètres à sa gauche (no 3) qui n’est pas visible du chemin. Son entrée de forme arrondie de possède pas de promontoire, après une descente légère, sa galerie assez étroite, qui nécessite parfois des passages accroupis est assez profonde et se prolonge par plusieurs autres galeries, dont l’une, sur la gauche abrite des restes de tube rouillé d'une chaise. S’agit-il d’anciennes installations des grottes du Loup ? Possible. Sur une paroi, une petite pastille de plastique triangulaire et luminescente, attire l’attention. S’agit–il d’une géolocalisation ? Une étude approfondie de cette cavité mériterait une petite expédition, à moins que celle-ci ait été déjà réalisée.
Encore plus à droite, à une hauteur conséquente et en apparence inaccessible, une quatrième grotte (no 4) sans chemin apparent d’accès, a servi de base pour la pose de poteaux électriques. Quelques restes de ces poteaux rouillés accrochés sont visibles à l’œil nu du chemin. Elle est très peu profonde.
Grotte 1. Faute de lampe frontale, obligé de garder la torche dans la bouche. Photo Guy Trousselle.
Juillet 2019. La moins intéressante
Vue de la grotte 1
Grotte 3 à gauche et 2 à droite. La plus intéressante : la 3, relie probablement l'entrée officielle des grottres du Loup, à 10 m de là. Photos J. Omnès
Grotte 3 Triangle jaune plexiglas luminescent, point de géolocalisation ? Tube de fer d'une chaise.
Grotte 2 Le puits de lumière de la grotte 2 (doline) Photos J. Omnès
Grotte 4 : des supports de câbles électriques alimentant les grottes du Loup.
Au sol, de nombreuses coquilles d'escargots. Leur origine ?
Je cherche des précisions sur ces entrées. Plans du GRAS J-P Cassou
18 LA GROTTE DE LA CHÈVRE (grotte fossile recoupant une circulation pérenne). Voir aussi dossier préhistoire-protohistoire.
Après un départ improbable jonché de bouteilles et de cannettes vides, un passage devant les restes d’un campement abandonné de sdf, la montée n’a pas été évidente et l’amoncellement de pierres devant la grotte pas facile à aborder. Mais, elle était là, cette bouche béante de pierre tant cherchée, devant nous, visible à travers une forêt de noisetiers.
L’entrée forme un abri de grande dimension : 9,50 m de large sur 8 m de profondeur et 4-5 m de haut. Le sol incliné vers le haut est parsemé de gros blocs éboulés, dont deux énormes qu’il faut contourner. Le plafond, dans sa majeure partie est plat. On distingue de chaque côté une diaclase. On constate d'importants trous de sondages, probablement ceux de Dufourcet (1876), le célèbre exécutant du vidange des Espélugues à la demande des Sanctuaires. Les parois et le plafond sont toujours plats, sans mousse. L’abri se poursuit par une galerie d’une dizaine de mètres de 2 à 3 m de large et de 1m à 1, 50 m de haut. Le sol est graveleux et humide. La pente devient descendante et la hauteur diminue atteignant 40 cm à 1 m. Impossible de se retourner, il faut sortir en marche arrière. Après 20 m de galerie difficiles à traverser, on accède à une salle de 5 m sur 3 m occupée par une laquette. Il est possible que la salle continue au-delà. A. Clot formule la même hypothèse. J’ignore si Jacques Omnès a dépassé la laquette.
L’abri fouillé par Dufourcet (1876), puis A. Clot (1969), Jacques Omnès (1976 et 1981) et J-L Boudartchouk en 1992, nous a donné nombre d’ossements de rennes, cerfs élaphes, bouquetins, capridés, renards communs. Ainsi que deux silex taillés, un bois de chute de cerf taillé et un artéfact (tessons sans décor) de l’âge de bronze puis deux autres tessons qui d’après R. Coquerel seraient du premier âge de fer (entre la Tène et l’époque romaine).
Les cadavres de bouteilles que j’ai mis dans le coin, à gauche de l’entrée en 2019 ont disparus. Un énorme duvet a pris leur place en mars 2021. Nouvelles prises des coordonnées par Alain Dole (18-03-2021).
Accès
Pour y accéder on prend la D13 Qui va de Lourdes à Ségus, au carrefour de la forêt de Subercarrère prendre la route de la grotte du Loup, passer devant et continuer le sentier (ancien chemin) qui mène au Calvaire. Après 200 m, monter la pente vers le Sud, face à un repli en forme de U de la paroi calcaire, l’entrée est en face, au milieu de noisetiers.
Coordonnées NTF- Lambert 3, X=: 404, 442 ; Y =: 3091, 253 ; Z= 460 m. Développement topographique 44 m ; dénivellaton+6m
Plan André Clot, 1968. Coll. Jacques Omnès
Vue de la forêt de noisetiers. Photo J. Omnès
Vue de l'intérieur
Les deux blocs de l'entrée. Le passage se fait au milieu
Départ de la galerie. Photo J. Omnès
Passage entre les deux blocs. Traces de fouilles à l'entrée. Photos J. Omnès
Traces de fouilles, vu de l'intérieur. Au fond, à droite le sac de couchage avec affaires d'un sdf (mars 2021)
19 GROTTES DE LA SOIF 1 et 2
Coordonnées NTF-Lambert 3 X=403,889 Y=3089,262 Z= 434. Développement topographique env 50 m ; dénivellation10 m (+6-4)
À l'est de la grotte du Loup, découverte en 1992, par Frédéric Joly, qui la baptisé ainsi. D'une trentaine de mètres de profondeur, elle abritait un cadavre de loup analysé par André Clot. Le départ est assez étroit et mériterait un dégagement, car c'est un boyau qui ne permet pas de se retourner. Ne pas s'y aventurer seul. La suite est un laminoir qui peut être submergé par l'eau en cas de pluie. Il débouche sur une zone étroite avec des parties remontantes (non répertoriées sur le croquis partiel). Pour sortir de cette entrée, il faut se faire tirer par une corde attachée aux pieds.
Tout au-dessus de cette entrée, vers la gauche, se trouve le gouffre (n0 2) qui doit probablement communiquer avec cette grotte au niveau du réseau hydraulique : au fond du gouffre visité par des spéléologues des H-P coule un ruisselet. La visite nécessite une certaine expérience de spéléologie. Il est possible que cette eau atteigne en bas de la montagn, la ferme Ménigou avant de se jeter dans le gave. Une vérification méritetait un jour un traçage.
Pour y acceder sur la route d'Omex face au camping de la Forêt prendre le chemin d'estive qui monte. S'arrêter au niveau du bidon rouillé, et là, descendre à gauche. Il n'y a comme repère que la croix rouge sur un arbre, arrivé à celui-ci, allez sur la droite au milieu des arbustes et des houx jusqu'à une falaise. La grotte est une anfractuosité de la roche. Le gouffre est plus haut. Il faut suivre le chemin des vaches bien visible, qui arrive aux pâturages du Béout, le gouffre est presque au sommet sur la gauche. À flanc de rocher, il a été protégé de toute chute accidentelle.
Départ face au camping de la Forêt
Au bidon, descendre à 90 degrés à gauche
L'entrée de la Soif. Il faut dépasser le boyau étroit. Derrière c'est plus large. Photos J. Omnès
Départ, il faut dépasser le boyau étroit. Frédéric Joly. l'inventeur. Photos J. Omnès
Au- dessus c'est un gouffre que l'inventeur a appelé la Soif 2. Profond d'une trentaine de mètres, il est analysé en 2020 par une équipe de spéléos locaux. Au fond, coule un ruisselet. Il a été protégé de chutes accidentèles par un tas de pierre et des troncs de bois en travers du trou. Reste à savoir où sort sa résurgence.
Le gouffre de la soif 2 et branchage de protection. Vue vers le bas. photos J. Omnès
Ruisselet au fond
Photo d'un spéléo du compte FB de Michel Bof, un des explorateurs
18 LA GROTTE DE LA CHÈVRE (grotte fossile recoupant une circulation pérenne). Voir aussi dossier préhistoire-protohistoire
Après un départ improbable jonché de bouteilles et de cannettes vides, un passage devant les restes d’un campement abandonné de sdf, la montée n’a pas été évidente et la montée de l’amoncellement de pierres devant la grotte pas facile à aborder. Mais, elle était là, cette bouche béante de pierre tant cherchée, devant nous, visible à travers une forêt de noisetiers.
L’entrée forme un abri de grande dimension : 9,50 m de large sur 8 m de profondeur et 4-5 m de haut. Le sol incliné vers le haut est parsemé de gros blocs éboulés, dont deux énormes qu’il faut contourner. Le plafond, dans sa majeure partie est plat. On distingue de chaque côté une diaclase. On constate d'importants trous de sondages, probablement ceux de Dufourcet (1876), le célèbre exécutant du vidange des Espélugues à la demande des Sanctuaires. Les parois et le plafond sont toujours plats, sans mousse. L’abri se poursuit par une galerie d’une dizaine de mètres de 2 à 3 m de large et de 1m à 1, 50 m de haut. Le sol est graveleux et humide. La pente devient descendante et la hauteur diminue atteignant 40 cm à 1 m. Impossible de se retourner, il faut sortir en marche arrière. Après 20 m de galerie difficiles à traverser, on accède à une salle de 5 m sur 3 m occupée par une laquette. Il est possible que la salle continue au-delà. A. Clot formule la même hypothèse. J’ignore si Jacques Omnès a dépassé la laquette.
L’abri fouillé par Dufourcet (1876), puis A. Clot (1969), Jacques Omnès (1976 et 1981) et J-L Boudartchouk en 1992, nous a donné nombre d’ossements de rennes, cerfs élaphes, bouquetins, capridés, renards communs. Ainsi que deux silex taillés, un bois de chute de cerf taillé et un artéfact (tessons sans décor) de l’âge de bronze puis deux autres tessons qui d’après R. Coquerel seraient du premier âge de fer (entre la Tène et l’époque romaine).
Les cadavres de bouteilles que j’ai mis dans le coin, à gauche de l’entrée en 2019 ont bien été descendus. Un énorme duvet a pris leur place en mars 2021. Nouvelles prises des coordonnées par Alain Dole (18-03-2021).
Pour y accéder on prend la D13 Qui va de Lourdes à Ségus, au carrefour de la forêt de Subercarrère prendre la route de la grotte du Loup, passer devant et continuer le sentier (ancien chemin) qui mène au Calvaire. Après 200 m monter la pente vers le Sud, face à un repli en forme de U de la paroi calcaire, l’entrée est en face, au milieu de noisetiers. Coordonnées Lambert, x : 404, 45 ; y : 91, 27 ; z : 465 m.
Plan André Clot, 1968. Coll. Jacques Omnès
Vue de la forêt de noisetiers. Photo J. Omnès
Vue de l'intérieur
Les deux blocs de l'entrée. Le passage se fait au milieu.
Départ de la galerie. Photo J. Omnès
Passage entre les deux blocs. Traces de fouilles à l'entrée. Photos J. Omnès
Traces de fouilles, vu de l'intérieur. Au fond, à droite le sac de couchage avec affaires d'un sdf (mars 2021)
20 GROTTE DE L'ERMITE JEAN-MARIE DU BÉOUT OU GROTTE FRED
CoordonnéesNTF-Lambert3 : X=405, 262 Y = 3089, 98 Z= 518. Développement topographique 10 m ; dénivellation +2m
Au pied du Béout vers les anciennes carrières de pierre sur un replat, se trouve une grotte, qui jadis a été l'abri d'un squatteur, un ermite, Jean-Marie, curé défroqué à ce que l'on disait localement. il passait une partie de sa journée à prier à la Grotte de Massabielle. Elle a ensuite été occupée ponctuellement par Frédéric Joly vers 2016. Un nettoyage de la cavité a été réalisé en décembre 2018. Photos J. Omnès
Relevé Alain Dole
Il faut monter pour arriver à la salle principale. Zone de couchage. Photos J. Omnès
À l'intérieur, après avoir monté quelques "marches". La lumière provient d'un puits de jour.
La cheminée éclairant la grotte. Photo J. Omnes Situation en 2021. Photo Alain Dole
Relevé Alain Dole Juillet 2021
Vue de la grotte. La ville de Lourdes se trouve en face Photos J. Omnès
21 LES GROTTES- ABRIS-SÉPULCRE DE L'ARROUZA (BÉOUT)
La falaise de l'Arrouza au bord du gave abrite de nombreuses failles et environ 13 petites grottes que nous avons numérotées de 1, 1B à 12 en partant du sud (de la gauche en regardant la falaise) et en se dirigeant vers le nord. On peut constater que depuis la grotte des Maraîchers, les cavités se situent sur sa gauche entre 390 et 410 md'altitude ; ce qui donne le niveau moyen du plancher glaciaire d'il ya environ 25 000 ans, correspondant à la dernière glaciation alors qu'un immense glacier long de 55 km.
La 7 ou grotte du Chêne est la plus réputée (Voir dossier préhistoire-protohistoire). Elle a été bouchée en 1998, afin de la préserver de toutes recherches désordonnées. Si cette grotte a un intérêt archéologique, nous savons peu des autres : aucun sondage n'ayant été effectué.
En 2018, l'accès à ces cavités a été facilité par le débroussaillage et le nettoyage pour les passages de trials de compétition (Championnat de monde).
Voir aussi le dossier préhistoire. Les relevés, sauf mentions différentes, sont d'Alain Dole et datent de juillet 2021.
La falaise de l'Arrouza avec en 2018, le dégagement végétal par la mairie d'une partie pour former un rocher d'escalade. Toutes les cavités se situent sur la gauche à environ 400 m d'altitude ; ce qui donne le niveau moyen du plancher paléolithique. Photo J. Omnès.
Un relevé de ces grottes a été effectué en 1980 par J.-P. Besson et Jacques Omnès. Pour le moment nous ne l'avons pas trouvé.
21 ARROUZA GROTTE 1 DES MARAICHERS
Depuis le temps que nous la cherchions, nous l’avons enfin trouvée. Il s’agit de la plus profonde des grottes de la falaise de l’Arrouza, environ 94 mètres de profondeur. L’entrée au pied de la dite falaise, en hauteur n’attire guère l’attention. D’environ 1, 50 de large, et basse, il y a dès le départ à 2 mètres environ, un goulot d’étranglement qui ne peut être franchi qu’en rampant. Passé ce cap, c’est une série de petites salles qui se suivent et où il possible souvent de se tenir debout. Les parois et le sol sont couverts de gours. Le plafond est formé par une faille. Le sol est incliné vers sur le côté droit où se trouvent plusieurs prolongements au plafond bas, non visités et non visibles sur le plan. Se présente au milieu d’un passage, une petite marmite. Nous sommes à mi-chemin. Plus on avance, plus on descend (total environ 10 mètres de dénivelés) et plus les voûtes sont hautes. De nombreuses stalactites ont été vandalisées ; restent heureusement de beaux drapés de calcaire (spéléothèmes). Vers le fond, le gravier roulé s’interpose souvent au sol de terre argileuse. La dernière salle abrite de belles concrétions et une date gravée 1975 avec deux noms. C'est en franchissant le dernier passage que des ossements de grosse taille ont été fortuitement découverts sur le remplissage que sont les arènes glaciaires (juin 2021). Un sacrum et sa vertèbre caudale et de multiples petits fragments de ce qui devait être le bassin identifié par F. Maksud du SRA Occitanie, d’un bovidé.
Après une collecte participative, nous avons fait dater ces ossements par le laboratoire américain de Miami, Beta (avec la « caution morale » d’un membre du CNRS), qui nous donne -16 000 AP ! Nous n’avons pu obtenir de la Drac une analyse sur l’espèce de bovidé représenté par ces ossements : bison, auroch ou bœuf musqué ?
Nous n’avons pas exploré la partie haute mentionnée méandre +10 sur le plan de J.-P. Cassou qui ne semble pas correspondre à celui d'Alain Dole.
L’accès : il faut prendre le chemin GR le long de l’Arrouza qui mène à Aspin. Arrivé sur le plat, prendre le premier sentier sur la droite où est fixé sur un arbre, une indication pour le trial. Le prendre et à la bifurcation qui se présentera, aller sur la droite, la gauche étant pour les cycles. Il faut alors monter jusqu’à la falaise, puis la longer sur la droite. La cavité est à 409 m d’altitude. Karsteau : coordonnées Lambert 3 : X 405,482 ; Y 3089, 918 ; Z 409 m
Relevé de J-P Cassou qui ne correspond pas à cette grotte ?
Le relevé d'Alain Dole n'est pas tout à fait ressemblant : le dénivelé est le double 10 m et la longueur le triple. Le plan de J-P Cassou concerne-t-il cette grotte ?
Nième recherche le long de la falaise
Fabrice heureux d'avoir trouvé l'entrée
Quelques drapés et rares concrétions
La tête dans le trou de la marmite, à droite en entrant dans la grotte
Dans le passage bas rempli d'arènes glaciares
Photo Alain Dole, juillet 2021 Ossements trouvés à l'extrémité de la grotte Le sacrum fait plus de 28 cm de large
La première vertèbre lombaire en connexion avec le sacrum. Demi lageur plus de 15 cm ! C'est un très gros bovidé !
Photo A. Dole
Mais comment ces ossements sont-ils venus là ? Interprétations d'Alain Dole (texte repris dans le dossier Préhistoire-Protohistoire)
"La lecture de la coupe fait apparaître une première partie horizontale, la seconde, suit le pendande pour atteindre le terminus actuel -10, 5m.
La partie horizontale de la grotte est actuellent partiellement comblée d'alluvions terreuses.C'est manifestement là, une anciene perte soyus glavciaire (comme toutes le scavités de cette zone) qui par la suite s'estretrouvé à l'air libre dans le lit glaciare lorsque le glacier de Lourdes-Argelès descendait de la chaîne des Pyrénées (zone granitique) Gavarnie-val d'Azun a fondu et s'est retiré.
D'après la littérature, son maximum glaciaire fut il ya 25/20 000 ans (moraine frontale ayant laissé place au lac de Lourdes actuel), la grotte était alors sous la glace, comme les autres. Elle se trouvait à la base du glacier et absorbait les eaux de fonte sous glaciaires,drs eaux très corrosives pour la roche calcaire encaissante.
À la fin de la partie horizontale, on observe un point de striction qui après s'évasant au profit du pendange de la roche, forma une galeries déclive large en interstate.
C'est au dernier point de ce resserrement, que l'on a découvert les ossements datés de +/- 16000 ans (voir rapport labo). Ils étaient enfouis dans les arènes glaciaires. Un matériau détritique observé est à grain très fins, sableux, c'est manifestement du broyat de granite en très grande majorité.
Alors que le glacier avait fondu et reculé vers la montagne bien au-delà d’Argelès, on peut supposer que lors d'un épisode de grande crue, un barrage s’étant formé en aval (plus bas vers le Lac de Lourdes), l’eau s’est accumulée pour former un immense lac d’eau calme. Ainsi les arènes glaciaires transportées dans la turbidité de l’eau ont pu se déposer dans la grotte entrainant aussi le cadavre partiel du bovidé que l’on a trouvé. Au resserrement naturel (striction), les arènes (sable) se sont accumulées bouchant la cavité il y a 16000 ans !...
Puis, (centaines d’années, millénaire ?), un (ou plusieurs) autre épisode de très grosse crue a eu pour effet de faire sauter le bouchon et d'ouvrir l'accès à la seconde partie qui existait à l’origine de la cavité et qui s'est obturée 10m plus bas.
Par la suite, le lit du Gave a continué à se creuser de plus en plus pour atteindre la situation actuelle, sans que les crues ne reviennent modeler la nature de la cavité maintenant qu’elle se trouvait presque 40m plus haut ! Et de fait, nous permettre de rentre dans la grotte, peu remaniés si ce n’est dans l’entrée par les animaux fouisseurs (blaireaux, renards) qui ont creusé des bauges dans la terre. Cette terre est le produit de l’altération bactérienne des parois calcaires sur des milliers d’années.
À noter dans une autre grotte située à 395 m, il y a, dans plusieurs recoins, des galets roulés décimétriques soudés par un ciment naturel (partie horizontale). On observe le même phénomène que dans la grotte de l'Arrouza, une période assez longue bouchée par les galets pour qu’ils se soudent, (galets entrainés par un torrent plus fort pour acheminer ces matériaux), puis réouvert lors d’une nouvelle grande activité de crues, ayant tout dégagé sauf sur les recoins des parois, nous permettant aujourd’hui de poursuivre la progression au profit d'un pendage qui se termine par un colmatage (bouchon poussé plus bas recouvert d’argile).
Une interprétation qui pourrait-être confirmée en étudiant tous ces dépôts, facile à dater grâce aux moyens et techniques scientifiques. L’intérêt de ces grottes c’est que tout est piégé "dans son jus" depuis des millénaires, alors qu’en extérieur l’érosion naturelle a fait son œuvre destructive.
Un beau sujet d’étude pour un universitaire en mal de thèmes et de sites !"
21 ARROUZA 1B GROTTE EFFONDREE
Coordonnées NTF-Lambert 3 / X=405,467 Y= 3089, 883, Z= 407 ; Développement topographique 2 m ; dénivellation 0m.
Il s'agit d'une simple tute de 2 mètres de profondeur avec un effondrement récent sur la gauche et un méandre sur le
coté droit. Lors de sa découverte F. Joly en 1984, y trouva une vertèbre humaine remise au préhistorien local.
Le méandre est trop étroit pour passer, à moins de gros travaux de désobstruction.
21 ARROUZA GROTTE 2 OU JEAN MICHEL
La grotte mystère que nous n'avons toujours pas trouvée. Elle serait située en bordure du chemin d'Aspin. En 1972, M Lacrampe a trouvé une phalange de renne (détermination A. Clot). En 1985 F. Joly y découvre un métacarpe humain dans une galerie basse à droite de l'entrée. Lors des visistes du secteur en 2021, malgré la présence de F. Joly, cette cavitée n'a pas été retrouvée, la végétation et des ronciers impénétrantables ayant poussés dempuis !
La topographie de 1972, ne correspond pas à la grotte du Muret (Arrouza 12) avec qui elle aurait pu être confondue.
Relevé A. Clot en ?
21 ARROUZA GROTTE 3 DE LA CONCRÉTION
Coordonnées NTF-Lambet3 : X= 405,473 Y=3089, 889 Z= 408. Développement topographique 5m ; dénivellation+0,5m
Avec son arbre au pied de la barre rocheuse, son entrée est très caractériqtique. Mais pour le géologue averti, c'est la veine verticale, une paleo-concrértion , latrge de 0, 70 m qui attirera l'attention. Cette veine est une ancienne coulée stalagmite qui a été tronquée et décapitée par l'"action de rabottage" du glacier qui a fait reculer la barre rocheuse et mis à nu ce témoin très ancien de dépôt calcite.
Un prélèvement et une datation permetrtrait de savoir à quelle époque cette concrétion s'est déposée et de fait, avoir une idée de la génèse du creusement de cette cavité.
F
Fréderic Joly donne l'échelle. Photo Alain Dole
21 ARROUZA GROTTE 4 OU DEMI- LUNE
Coordonnées NTF-Lambert 3 : X=405,468 Y= 3089, 888 Z= 408. Développement topographique 3m ; dénivellation -0,5m.
C'est une petite cavité à l'entrée en arc de cercle, de 3 mètres de profondeur avec un petit goulot d'étranglement en son milieu. De rares ossements humains ont été mis au jour lors de la désobstruction de l'entrée de cette galerie en « trou de blaireau ». F. Joly invent, 1985.
Frédéric Joly donne l'échelle. Photo A. Dole
ARROUZA ABRI 5 OU CHEMIN TRIAL
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 427 Y= 3089, 17 Z= 401. Développement topographique 3m ; dénivellation -0,5m.
Elle est située en bordure du chemin du trial. c'est un simple abri avec des traces de creusement par l'eau de l'ancien glacier.
Photo Alain Dole juillet 2021
Photo J. Omnès 2018 Marque HK 1949 ?
21 ARROUZA GROTTE 6 DES GRIFFADES
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 547 Y= 3090,025 Z= 391. Développement topographique 11m ; dénivellation +1, 50m.
À 30 m au Sud de la Tute du Chêne, a été découverte par J.-P. Besson et Jacques Omnès en 1978, une grotte de 11 m de long. Ont été trouvé de la céramique médiévale associée à du bœuf domestique, de l'âne, du sanglier, porc, renard commun, chien, chat domestique. Visite d'André Clot en 1983. La cavité rectiligne abrite au fond, quelques traces de griffades sur la paroi de droite repérées par Alain Dole en juillet 2021. Griffades d'un ourson ou d'un blaireau ?
Photos Alain Dole juillet 2021
Photo J. Omnès 2018
Les griffades Photo Alain Dole juillet 2021
21 ARROUZA GROTTE 7 DU CHÊNE
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 546 Y= 3090, 050 Z= 411. Développement topographique 6m ; dénivellation -2m.
Relevé Alain Dole juillet 2021
Relevé Jacques Omnès, 1980
Sépulture collective (5 adultes, 1 enfant) dans une fosse à l'extrémité d'une courte galerie située en hauteur. Os très fragmentés. Pot caréné, sans décor. Néol. final-Bronze ancien. A. Grall invent, 1977. Omnes 1980, 1981. Clottes, 1982.
Elle avait été bouchée avec des briques en 1998, afin de la préserver de toutes recherches désordonnées bien que tous les sondages aient été déjà réalisés. Dans un ouvrage de Jean-Luc Boudartchouk sur les sites archéologiques de Lourdes nous avons retenu quelques précisions sur cette tute avec un relevé-coupe d’A. Grall. Elle a été découverte et désobstruée en 1977, par ce dernier et fouillée par Jacques Omnès en 1980-1981.
Il s’agit d’une petite cavité longue de 5 mètres qui était obstruée par des pierres calcaires. La galerie en pente abritait un dépôt funéraire avec des ossements épars de six personnes, (cinq adultes et un enfant (1) certains blanchis, d’autres ocres et plus légers, suite à une probable exposition à l’air libre. J-L Boudartchouk précise que ces fragments étaient en position désordonnée très minéralisés et étaient mélangés à des ossements d’animaux rongeurs carnivores et oiseaux. Le tout se trouvait au fond de la cavité dans une dépression naturelle recouverte de terre meuble de couleur gris marron. Se trouvait également un petit mobilier céramique correspondant à 7 tessons d'un pot caréné à fond plat, production du Néolithique final à l'âge de bronze, voir dessin ci-dessous (1).
Dessin Jacques Omnès pour son inventaire
Dans la carte archéologique de la Gaule d’Agnès Lussault, il est aussi mentionné une herminette en silex gris beige polie sur toute la surface ayant un caractère votif en raison de sa finition parfaite et sa non utilisation.
À ce jour, seuls subsistent quelques ossements de petits rongeurs.
(1) Inventaire préhistorique commune de Lourdes, Jacques Omnès 1981.
Le muret de 1998 a été défoncé. Photo Jean Omnès 2018
Fond de la cavité avec quelques ossements humains. Photo J. Omnès 2018
Dans la première partie de la grotte. Photo Alain Dole, juillet 2021.
21 ARROUZA LA SOUS-CHENE 8
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 554 Y= 3090, 049 Z= 395 . Développement topographique 0m ; dénivellation 0m.
En contrebas à quelques mètres de la grotte du Chène s'ouvre cet abri sous roche. Il aurait pu lui aussi être visité par les hommes de l'âge du Bronze !
Patricia Larroque-Jean Omnès. Photo Alain Dole août 2021
21 ARROUZA 9 ABRI SOUS ROCHE
Coordonnées NTF / Lambert 3 : X = 405,583, Y = 3090,097, Z = 397 ; développement topographique 2 m ; Dénivellation 0 m.
Abri sous la barre rocheuse, bien exposé, a peut-être été un abri de l'âge du bronze. Correspond à un creusement sur ancien niveau de base, perte sous glaciaire.
Sol remanié par les animaux : blaireau ou renard.
Photos Jean Omnès 2019
21 ARROUZA 10 ABRI SOUS ROCHE
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 492 Y= 3090, 114 Z= 394 . Développement topographique 3m ; dénivellation 0m.
Abri sous la barre rocheuse, bien exposé, a peut-être été un abri de l'âge du bronze. Correspond à un creusement sur ancien niveau de base, perte sous glaciaire.
Photo Jean Omnès 2019
Arrouza 10 Photo J. Omnès, 2019
21 ARROUZA N°11 ABRI SOUS ROCHE
Coordonnées NTF / Lambert 3 : X = 405,608, Y = 3090,175, Z = 400; développement topographique 3 m ; Dénivellation 0 m.
Abri sur le gradin perché sous la barre rocheuse sous le "camp des gitans", bien exposé, a peut-être été un abri de l'âge du bronze. Correspond à un creusement sur ancien niveau de base, perte sous glaciaire.
21 ARROUZA 12 DU MURET (DOUBLE ENTRÉE)
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 499 Y= 3089, 939 Z= 398. Développement topographique 35m ; dénivellation -5m.
Plus bas que la grotte du Chêne qui est à 421 m, il s'agit d'une cavité à double entrée de 35 m de profondeur avec un dénivelé de 5 mètres. Les deux entrées se rejoignent. Elles sont couvertes de paille et de mousse qui annoncent des terriers de renards. Cette cavité servant de terrier de longue date. De nombreux galets tapissent certaines parois. Plusieurs fouilles clandestines ont été réalisées. Restes éventuels d'ossements. En 1984, F. Joly découvre des petits ossements humains dans les remplissages remaniés par des renards,
Au fond de la grotte, on note des graffiti récents (années 1970). On y trouve aussi des morceaux de cornières plantées dans les remplssages latéraux, semble-t-il une fouille sauvage. On note des traces charboneuses, suscpicion de traces de foyers ? Proche de ce secteur, sur la paroi on deux noms dont un certain Abadie, peut être le collègue d'(Antoine Grall connu pour ses découvertes et passionné de préhistoire.
Nous ignorons dans quelle cavité à l'extrême droite de la falaise, à été trouvé par Jacques Omnès un "micro-nucléus atypique, silex noir" A. Grall inventeur, 1977. Coll. Omnès 1981.
Relevé Alain Dole, juillet 2021
Sol tapissé de mousse. À gauche en haut plaquage de galets soudés par un ciment naturel. au fond lumière du jour
Descente vers le fond de la cavité. Photos Alain Dole
Alain Dole au travail août 2021. Photo J. Omnès
22 LA GROTTE-TUTE D'UCH ou BRAMEVAQUE ou BRAMEBAC le brâme de la vache(BEOUT) ou Massabielle 2 (1)
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 629 Y= 3089, 670 Z= 370. Développement topographique 50m ; dénivellation +15m.
À l'Arrouza, au fond des anciens jardins ouvriers, le long du gave, il existe une grotte, genre tute de Massabielle, qui a servi, pour sa ressemblance avec celle des Sanctuaires, à Jean Delannoy pour ses films « Bernadette » en 1987 et « La passion de Bernadette » en 1989, ainsi qu’aux frères Larrieu, pour leur film Madona en 2001. Peu profonde avec un porche en arc de cercle largement ouvert sur la berge sa hauteur est d’environ de 4,50 m et sa longueur d’environ 9,00 m. Elle est peu profonde 3,50-4,00 m. Elle possède une galerie supérieure à laquelle on accède par une corde toujours en place (pas fiable)..
En juin 2020, elle a été squattée par un chemineau (sdf).
Début 2021, les abords ont été nettoyés par les « Petits Pédestres » de Lourdes.
L'accès n'est pas aisé il faut prendre le GR101 (ancienne route d'Aspin, ancien chemin de Lourdes à Batsurguère et à la fin des escaliers de pierre, prendre à 10 m le chemin plus ou moins entretenu qui descend sur la gauche. On descend vers le Gave en contrebas. L'accès le long du Gave après la source d’Uch, au départ du GR, est oarfois accessible (attendre les basses eaux). Pour le film de Robert Darène en 1961, Il suffit d'aimer, un pont de fer avait été jeté sur le gave pour un meilleur accès. Il reste en souvenir la présence du socle en béton et quelques goupilles éparses.
(1) Bramevaque (brauvaca en gascon) est aussi un village près de Mauléon–Barousse et une grotte près de Campan. Un brame-vaque est une corne de boeuf émettant un son rauque lorque l'on souffle dedans à pleins poumons. Le bramevaque était surtout utilisé lors des charivaris (1)
(1) Informartion Norbert Rosapelly Au pays de Bigorre , us et coutume, page 16. Édition Champion Paris, 1894
Vue du gave, elle est cachée par les hautes herbes. Photos J. Omnès. Croquis d'Alain Dole
Croquis Alain Dole, mars 2021
La grotte-tute d'Uch, non indiquée sur les cartes IGN. Photos J. Omnès
Squatté en 2021
A l'intérieur vous avez accès à une galerie en hauteur, d'où la corde.
L'entrée est en face de l'usine hydroélectrique Latour, de l'autre côté du Gave
Socle de béton réalisé pour soutenir un pont mobile de l'armée traversant le Gave, pour la réalisation du film Bernadette de Jean Delannoy en 1987.
Un petit film de Karl Supperd : https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fyoutu.be%2FKBaW6FozEpA&h=rAQEROEjn
Nettoyage en 2021, par les Petits Pédestres. Photo Lindo Carillon
Non loin de là, un petit abri. Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 593 Y= 3089,722 Z= 377.
Relevé Alain Dole
OMEX - MASSIF LE MOI
23 GROTTE DU ROY -GOUFFRE DE LA REINE
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 405, 553 Y= 3091,111 Z= 420. Développement topographique 4500m ; dénivellation +301m.
Cette grotte anciennement grotte de la sarrasine (Hourat de la Maure) (1) se trouve au bas du vallon de l’Arboucau, en face des anciennes ardoisières de Batsurguère, au pied du soum d’Ech dont elle est l’émergence de ses eaux, proche du bois de Subercarrère (bois de Lourdes) et du terrain de tir et d’escalade.
Elle communique avec un aven situé sur le flanc du soum d’Ech. Cette « crevasse », appelée gouffre de la Reine a fait l’objet de recherches approfondies, non terminées, par le spéléo club de Lourdes. L’objectif : rejoindre la grotte située à 320 mètres en contrebas.
La grotte, elle-même encaissée, est très accidentée et traversée par de nombreuses fissures laissant suinter des ruissellements d’eau. Ils se sont transformés en rivière souterraine.
Historique
Le succès commercial aurait pu être au rendez-vous dès son ouverture, en 1912, si le propriétaire, la famille Cazaux-Debat, avait trouvé l’argent nécessaire pour aménager les passages dangereux. Il faut dire, que cette grotte, pauvre en concrétions, (il en avait rajouté quelques-unes artificielles), les visiteurs, ceux d'après la guerre de 40, ont vite été blasés. Après quelques accidents, suivis de procès, la faillite de ce lieu «témoin du déluge» était assurée. Mal aménagée et surtout le réseau électrique mal entretenu, son exploitation a été interdite en 1958 (2). Le ruisseau a depuis été dévié.
Aussi, le Groupe de Recherches et d'Activités Spéléologiques de Lourdes (GRAS) et le club alpin français (CAF) section Lourdes, en profitèrent pour approfondir l’exploitation spéléologique des quelques 3000 mètres de boyaux. En 1989, le groupe de spéléologie Batsurguère (GSB) utilisa la sécheresse exceptionnelle de l’année pour explorer et topographier l’arrivée des principaux ruissellements.
La grotte sert d'abri à de nombreuses chauves-souris, elle est fermée durant les périodes de reproduction. C'est l'une des plus grosses colonies de minioptères de Schreiber des Hautes-Pyrénées. Situé en zone Natura, ce territoire est géré par la Réserve naturelle du Pibeste. Pour les protéger et ne pas les déranger, les spéléos s'interdisent d'y pénétrer durant la période de repos hivernal. Soit de la fin de l'automne (début novembre à la fin du printemps(fin avril).
Une adresse GRAS : Groupe de Recherches et d'Activités Spéléologiques de Lourdes c/o Jean Pierre CASSOU, Résidence Bel Air, 45 Ch. de Lannedarré. 65100 LOURDES.
Une petite balade de 5, 30 minutes avec le GSHP de Tarbes (2015) :
https://www.youtube.com/watch?v=YzMwUSUXry0
Une superbe descente de 11, 30 minutes dans le puits du Lavabo avec Vero et Dom et sortie sous l’ancienne entrée commerciale de la grotte (2018). Spectaculaire.
https://www.youtube.com/watch?v=4mCtpZOzjpo
(1) Voir la légende, dossier patrimoine oral-légendes.
(2) Les gérants des grottes touristiques lourdaises n’ont pas jugé bon d’adhérer à l’Association Nationale des Exploitants des Cavernes Aménagées pour le Tourisme (ANECAT) assurés de recevoir, sans grands investissements, nombre de pèlerins–touristes visitant la cité mariale.
PS : Lire Des cavernes et des hommes, chapitre 2 Entre tourisme et religion, les grottes de Lourdes de Christophe Gauchon, éditions Spélunca, page 99 à 153.
Plan du GRAS.
Entrée Grotte du Roy
Passerelle du lac La cascade de feu. Anciennes cartes postales vers 1910
Panneau publicitaire, trouvé dans l’ancien garage Lavantès propriété Omnès.
Photos J. Omnès. Coll. privée. Publicité de 1914
Un petit film :https://www.youtube.com/watch?v=YzMwUSUXry0
Etat en novembre 2015. Toutes les constructions ont été démolies ; les abords ont été nettoyés par les speleos en 2006. . Photo J. Omnès
Photo de l'entrée prise à travers la grille de fermeture. Sortie des eaux temporaires sous l'entrée (à sec en novembre 2015).
Sortie des eaux temporaires, sous l'entrée. Attention cette zone est siphonante en cas de pluie. Photo J. Omnès
Avant d'atteindre le fond, bien assuré, il faut passer le pont suspendu au-dessus du vide. Photo A. Dole
24 LE TROU DU FOU
Grotte N°3 - Coordonnées NTF / Lambert 3 : X = 403,111, Y = 3091,796, Z = 733 ; développement topographique 700 m ; dénivellation -186 m
Au Sud-Est du Castet Miu, à l'aplomb du stand de tir
"Le Trou du Fou" est une cavité qui a été explorée de 2009 à 2015 par le Groupe Spéléo Haut Pyrénéen de Tarbes. Au départ ce n'était qu'un trou de 20cm de large... Son nom évoque une interminable désobstruction qui a duré 5 ans et portée par deux spéléos obstinés (B. Nurisso & A. Massuyeau) qui "y croyait" et qui ont entraînés les spéléos tarbais dans cette aventure !
Du temps où le glacier "d'Argelès" descendant des montagnes, il recouvrait Lourdes de plus de 500 m d'épaisseur de glace (il y a 20 000 ans), Cette cavité, comme des dizaines d'autres dans le secteur absorbaient les eaux de fonte sous glaciaires qui ressortaient par la Grotte du Roy 350m plus bas.
Sur les pentes du Castet Miu rabotées par le glacier durant des millénaires, les cavités sous glaciaires se sont toutes bouchées par les blocs et sables morainiques (varves). Chaque cavité est un piège donc un vestige de ces époques anciennes intactes et non remaniées par l'érosion naturelle. Pour les scientifiques qui seraient intéressés, c'est un extraordinaire support qui permettrait de mieux dater les périodes glaciaires qui ont remanié la vallée de Lourdes / Argelès. Le but des spéléos du GSHP de Tarbes était de pouvoir jonctionner avec la Grotte du Roy toute proche géographiquement... Et ils y ont cru, surtout quand le bouchon fut percé et que les verticales se succédaient malgré des rétrécissements ponctuels... Nous y avons atteint la cote de -186 m mais une trémie de blocs stoppe toute progression. Dans une autre branche la cote de -180 a été atteinte sur un rétrécissement mais les chutes de pierres incessantes et aléatoires nous ont conduit par prudence de ne plus y retourner... Ce gouffre est très étroit, glaiseux et sportif, de plus il suit une fracture qui nous décale d'une jonction potentielle... Une protection autour du gouffre a été dressée par les spéléos du GSHP, il a été totalement déséquipé en 2015. (A. Dole)
Entrée du gouffre, photo de ?
25 LE GOUFFRE DU CASTET MUI
Coordonnées NTF / Lambert 3 : X = 402,782, Y = 3090,623 Z = 788 ; développement topographique 72 m ; dénivellation -35m.
Au pied de l'une de ces dolines, celle qui a un versant abrupt entouré de végétation, se trouve un gouffre de plus de 30 m qui a été visité, vu les trous de spit que l'on découvre sur la paroi principale. Une inscription en jaune en partie effacée indique : ADERS -37 m. Le trou de spit le plus visible se trouve à gauche du E rouge. Sur la carte ci-dessous les dolines et le gouffre se trouve au Sud-Est de la côte 788.
Exploré par l'Abbé Bernard Abadie avec Edmond Ross et Jean Delanoé, avant 1946, il est baptisé Puts de "Yan d'Aman" qui était le surnom de Jean. Repris par l'Association des Jeunes Lourdais en 1970 puis visité par le Groupe Spéléo Haut- Pyrénéen de Tarbes en 1975 qui étudie et explore le secteur en espérant se jonctionner avec la grotte du Roy 350 m plus bas. En 1979, l'Association Départementale d'Etude et de Recherches Spéléo explore le puits parallèle qui permet d'atteindre le fond actuel de -35m" (A. Dole)
" Au pied de l'une de ces dolines, celle qui a un versant abrupt entouré de végétation se trouve un gouffre de plus de 30 m qui a été visité, vu le strou de spit que l'on découvre sur la paroi principale. Une inscription en jaune en partie effacée indique ADERS 1979-30m" Alain Dole
L'entrée du gouffre. Photos J. Omnès
Le Castet Miu Plan Karsteau
26 LES DOLINES D'ECH
Coordonnées NTF-Lambert 3 X= 402, 759 Y= 3091,731 Z= 785. Développement topographique 22 m ; dénivellation -10m
Au-dessus d'Omex, dans la vallée de Batsurguère, de nombreuses dolines, 6 ou 7, parsèment le paysage de cet univers karstique, comme des trous de bombes.
On les aperçoit en montant au Soum d'Ech, en le contournant par sa face Est, face au Castet Miu. La plus importante se trouve à l'orée du bois, entre le Soum d'Ech et le Castet Miu.
De l'autre côté du mont, se trouve le bois de Subercarrère.
Au fond c'est le village d'Omex . Photos J.Omnès
27 LA HOURNA
Grotte de la Hourna, ou grotte [du chien] Jim en Béarn, à 395m, sur la limite intercommunale avec Saint-Vincent et Montaut (P.-A.) dans le prolongement extrême du bois de Mourle. Il été découvert plusieurs restes d’Ours des cavernes (ursus spelaeus), dont trois crânes, dans cette cavité située en Béarn, Les chercheurs furent successivement : E. de Valicourt, J.-M. Barthe (invent), 1976. PuisJ. Omnès 1978, Paradis, Barthe 1979, Clot 1980, J.Omnès 1981 et Clot 1985. Son premier nom vient de la proximité de fours métallurgiques près du ruisseau en contrebas. Le second nom de Jim vient des chasseurs qui l'ont découverte grâce à leur chien.
Nous apprenons dans la revue Archéologie des Pyrénées occidentales, tome 5, 1985, page 219, que Jacques Omnès a trouvé en 1978, un crâne de renard (vulpes vulpes) à l'entrée. Coll. privée Omnès
Descriptif
Après l’entrée par une faille on découvre un labyrinthe de salles reliées les unes aux autres par de nombreux passages, souvent étroits et sinueux. Dans le niveau inférieur on peut voir la trace millénaire du niveau des eaux. Les stalactites sont assez réduites et parfois cassées par la main de l’homme ; présence de quelques animaux : chauve-souris (rares), salamandre, araignées. Plusieurs coquilles d’huitres sont incrustées dans les voutes. Des monceaux de terre et quelques branches d’arbre recouvrent une grande partie de ces cavités.
Accès
À Montaut devant la mairie prendre le chemin rural de Pontacq, jusqu'aux approches du village Saint-Vincent, à l'altitude de 350 m la grotte avec deux entrées se trouve à droite, en contrebas d'un champ en limite d'un bois ; on gare sa voiture à gauche sur le bas-côté, face aux restes des sondages de recherches de pétrole (couverture de pneus).
À droite, entrée où pénètre Fréderic Joly ; plus bas une seconde entrée mais elle est obstruée par des débris terre, branches.
Valérie cherchant une coquille d'huître fossilisée
La seconde entrée obstruée. Photos J. Omnès
Huitre fossilisée
Ancien niveau de l'eau
Fond de la cavité
Grottes du pays des vallées de Gaves, en dehors de Lourdes et de ses environs
Par ordre alphabétique
En dehors de la commune de Lourdes, il y a des centaines de cavités. Parmi les communes ci-dessous sont listées leurs cavités les plus représentatives.
Pour plus d'infos, le lien avec les spéléologues de Tarbes : http://gshp65.blogspot.com/p/accueil.html
Les topographies des grottes locales peuvent être consultées sur le site Karsteau 65 comme celles du GRAS elles sont sous licence "créative common by nc sa" (accès libre non commercial).
https://karsteau.org/karsteau/departements/departement.php?dep=FR65
Cliquer sur les villes que vous désirez choisir (Lourdes par exemple).
0 Agos -Bours -Miquette
1 Arcizans-Avant -tute de la Gaye - grotte de la Capère , Grotte-mine de la Glère (Marchand de parapluies)
2 Arrodets-ez-Angles l'Espélugue
3 Artalens-Souin-Grotte du Renard
4 Aucun- grotte d'Estaing, grotte d'Arrreborocut, en préparation, le gouffre d'Aubès
5 (Ayzac)-Ost
6 Berberust-Lias -tute du Loup
7 Bétharram
8 Cauterets -Ma (u)hourat
9 Gèdre -Palasset, Arode
10 Gez-Argelès- Lou Hourrat de las Encantadas au Castet Sarazi en préparation
11 Hautacam- Broucassa-Brana
12 Jarret- Grotte du Castet à Léret
13 Ousté-Grotte du chat
14 Ouzous - La Gleizette
14 bis Peyrouse
15 Pibeste - Abri sous roche-Pibeste- Mont-Alian, Viger-Péluhet
16 Saint-Créac
17 Rieulhès-Saint-Pé - Cavité ferme Couret, gouffre du Castagné
17 Saint-Pé : Gouffre de la borne 109, les Coumates, Crèque Noëlle, gouffre du Hayau- Bouhadère, gouffres de Peybou, la Gleyse, Puts d'Aran, du Python, mini gouffre de la ferme Mourichi et grotte Couhet (Chaussette), grotte de la Résistance, de Faïouas, gouffre de la Palombière, grotte (gouffre) des Castets, de la Génie Braque
de la Colonne DISPARU ? A remettre
18 Saint-Sauveur - Grotte du Campus
19 Ségus- Chapelle au Moine - Gouffre de Pladi (Courrau) roc d'Escays
20 Viger - Voir Pibeste
21 Villelongue - Tute d'A(o)uradé - Gouffre de Nougarate
22 Vizos ou Esquièze - Tute des Prouzous
0 (AGOS)-VIDALOS
LA GROTTE DE BOURS
Cette grotte située dans les couches inférieures du calcaire liasien, à l'arrière du camping La Chataigneraie de Vidalos sur le monticule Nageau au bord de la RN 21. Elle abritait trois belles fées, terriblement attirantes, mais inaccessibles par le commun des mortels, mais pas insensibles à la beauté de certains mortels. Un jour, apercevant le seigneur des lieux, le sire Deneins, elles s'éprirent de lui. Afin de s'approcher dudit seigneur, elles creusèrent avec l'aide de leurs bergers, les hadous, un tunnel accédant au château. La décence de l'époque ne dit pas ce qui se passa. Mais l'on sut qu'il avait après cette visite, un ascendant sans nom sur ses sujets auquel participèrent les fées à chacune de ses actions. Nous n'avons pas trouvé cette grotte à légende.
Sur le plan archéologique :
Grotte de Bours : F. Garrigou signale qu'au pied de l'escarpement, dans lequel se trouve la grotte, le sol contenait des "os travaillés" et des restes de bœuf, mouton, chèvre,... Cette cavité, signalée aussi comme grotte à légende [Voir patrimoine oral, légendes], devait se situer, selon les indications géologiques, en bordure de la N.21, au pied du Nageau, au niveau de la carrière qui l'a probablement fait disparaître. Selon B. Pousthomis, vers 1979, un silex taillé a été récolté par un campeur du tout proche camping. DUPOUEY 1858-60 ; Dict. Arch. 1875; LUCANTE 1880 ; MORTILLET 1912 ; CLOT 1982 B.
LA GROTTE MIQUELLE chez Angel Lucante, Essai sur les cavernes, 1880.
Une chevrière au bon coeur aida lors d'une forte disette, plusieurs fées à surmonter leur faim. En remerciement, elles lui offrirent la grotte pour abriter son troupeau, grotte qui prit son nom.
1 ARCIZANS-AVANT
Là nous sommes sur les hauteurs d'Arcizans-Avant avec Dédé Cuel et Patricia Larroque à la recherche de la tute- abri à moutons de la Gaye et de la grotte de la Capère.
LA TUTE DE LA GAYE
C'est là qu'un mouton probablement un gaye : mouton ayant les yeux cerclés de noir, ou un gay, mouton aux yeux vairons ?, venaient se mettre à l'abri de la chaleur (aussi tanière de renards : présence de crottes). Elle se trouve au lieu- dit les Crampettes, sous le croisement des deux câbles aériens de Haute tension, sous le 712 de la carte IGN 1647 ET. La cavité est large 5 mètres environ, mais peu profonde. Son accès à flanc de petite falaise est envahi régulièrement par les ronces. Coordonnées geoportail : 42. 97 60 50 ; 0. 09 45 45 altitude 696 (à vérifier). A 30 m, sur sa gauche se trouve LA GROTTE DE LA CAPERE
La tute après dégagement des ronces . Intérieur de la grotte
LA GROTTE DE LA GLÈRE (1) - MINE
Située sur le territoire d’Arcizans-Avant, cette grotte a été (re) découverte par Dédé Cuel en 2014, lors d’une recherche d’une borne de limite du village.. La borne 39 de la Peyrère.
Il s’agit en fait d’une galerie de mine qui aurait pu être creusée lors des recherches par Edf dans la région, pour trouver de l’eau à l’époque du réservoir d’eau d’Arcizans (petit lac). Ce qui voudrait dire que les sondages auraient commencés vers 1930. Il parait également qu’au siècle dernier un marchand de parapluies aurait utilisé la cavité comme atelier, avant de vendre sa production sur les marchés d’Argelès-Gazost et de porte à porte.
Il s’agit d’une galerie d'environ 9 m de profondeur avec un retour en angle droit de 1.5 m. Présence d’araignées et de nombreuses pierres au sol.
Pour y accéder prendre à Arcizans-Avant, le chemin de la fontaine de Catibère, c’est le chemin à droite partant d’un petit parking sur la droite en montant à Arcizans en venant d’Arrgelès. Ce chemin aménagé et balisé arrive à la fontaine en bord de route. Quelques passages pentus et passage devant la borne39 (Il y avait 42-43 bornes qui délimitaient le village).
(1) Endroit couvert de pierres, éboulis
Départ à Arcizans. Mini parking
Photo de Dédé Cuel en 2014
Borne 39 en descendant le sentier, sur la gauche. Croix rouge et pieu.
Fond de la mini galerie de droite Araignée
2 ARRODETS-EZ-ANGLES
LA GROTTE DE L'ESPÉLUGUE
À Arrodets-ez-Angles, à l’entrée du village, il existe un chemin de l’Espélugue. C'est-à-dire un chemin de la Grotte. C’est un chemin jacquaire de crête qui part d'Arrodets et arrive aux Angles, derrière le château. Vu son nom il ne pouvait que donner accès à une grotte non mentionnée sur une carte IGN1647. Après recherches et lecture des Archives de Montaigu de Robert Borie, il se trouve que cette espélugue est située à mi-chemin, sous ledit sentier.
En fait, une fois trouvée, on s’aperçoit qu’elle ressemble plus à une tute qu’à une grotte. C’est un abri sous roche d’environ 5 mètres de large et d’à peine 1 mètre de hauteur. Etait –elle au Moyen Age abri de pèlerins comme semble l’indiquer Robert Borie avec la présence proche d’un bénitier naturel dit de Roland ? Difficile de répondre, vu son encombrement actuel de terre végétale.
Pour y accéder, il faut longer le chemin jusqu’à la barrière en fer d’un enclos. Puis grimper à gauche sur la petite hauteur, la cavité se trouve dessous, à moins de 100 m de la barrière.
Le chemin d'accès
La tute et sa plateforme
Vue dela plateforme de la tute
3 ARTALENS -SOUIN
LA GROTTE DU RENARD
Elle est en bordure du chemin accédant aux prairies de fauche et aux granges (sentiers d'Emilie) , à 100 mètres de la mairie, en descendant à l'ouest direction Beaucens, elle est fléchée. C'est suite à un éboulement, qu'a été trouvé par M. Flies, en 2015, un biface de forme ovalaire du Paléolithique. Rare et importante découverte qui laisserait penser à une présence humaine dans la vallée d'Argelès dès le début de la fonte du glacier qui recouvrait la vallée. La tute du Renard proche, serait-elle un abri préhistorique comme l'indiquait une tradition orale séculaire ? Voir article dans le bulletin de la SESV de 2015, No 46.
Photo à droite de Yves Sers
Pascal Petit, le gouffre est à gauche, au fond du gouffre comblé de pierre, tête de bovidé
Photos J. Omnès
Photos de J-M Poudevigne
Jean-Marc Poudevigne
LA GROTTE D'ARRIBAUT (ARRIBAOÛT)
Voir au dossier mines
4 AUCUN
GROTTE d'ESTAING ou ESTAINGEL
Au-dessus du lac, ,elle était encore fréquentée par l'ours en 1880, d'après F. Garrigou.
GROTTE D'ARREBOROCUT
GOUFFRE-PUITS D'AUBÈS (AOUBÈS)
Mentionné dans la monographie des instituteurs en 1887, sous l'appellation Puits d'Aubès, ce gouffre d'une "profondeur incommensurable" en fait de 78 m, situé dans le quartier des Aguses, a de tous temps été la hantise des locaux, car nombreuses étaient les bêtes piégées : "vaches, moutons, brebis" malgré les tentatives de son obstruction. Il a fait l'objet d'une légende incluant la classique mauresque, mauvaise fée, venant détruire la nuit, les clôtures et claies de branchages posées le jour, par les éleveurs (1).
Etudié par l’abbé Ludovic Gaurier (le glaciologue) et M. Durèque en 1926, jusqu’à 40m, il a fallu attendre, la fin de la guerre pour une exploration totale par une équipe de spéléologues composée de Jean Lanoé, l’abbé Aymard, Edmond Ross (les grottes de Bétharram) et Paul Blancard. Ils découvrirent à partir d’un trou béant de 10 m de diamètre, une suite de 4 puits d’une verticalité totale, bordés de marbre bleuté et blanc arrosé en permanence par un ruisselet. En 1958, une étude du cours d’eau au fond du gouffre à la fluorescéine a vu la coloration sortir 38 heures après, à la fontaine de la Loup à la limite de Gaillagos.
Accès Il faut prendre la route du col de Couraduque dans Aucun. Vers le haut, juste après avoir dépassé la ferme les Aguses mentionnée sur le plan IGN, prendre à la tête d’épingle qui part sur la gauche, le chemin de droite que traverse à son début, un ruisseau au faible débit. On monte un peu on rencontre trois granges sur la gauche et un leyté de pierre (espace de stationnement). Le chemin se rétrécit pour devenir un sentier qui descend jusqu’au chemin de randonnée qui est signalé tout le long. Certains poteaux n’ont plus de plaque indicatrice de la fédération du cyclisme. On descend à flanc de montagne vers la droite sous un vent assez fort. Contrairement à ce que l’on peut penser, le gouffre ne se trouve pas au fond de la dépression, mais à quelques centaines de mètres avant sur la droite, à 2 mètres du chemin. Rien ne l’indique si ce n’est un arbre assez imposant et le bruit de la petite cascade. Le trou grillagé d’un côté seulement, est assez impressionnant. Il est dangereux de se pencher. Je préviens la mairie d’Aucun du grillage à terre, côté gauche.
Il faut compter 30mn à pied jusqu'au trou, dénivelé de130 m. Le terrain est facile mais parfois boueux. Parking : N 42 58 832 /W 000 11 872. Le site est indiqué sur Géoportail.
Lire L’abbé Bernard Abadie d’Alain Dole (ouvrage collectif), pages 88 à 90 et pour la légende voir le dossier patrimoines immatériels ; patrimoines oral- légendes
(1) Relevé par l’Echo d’Azun d’André Fourcade, 1985
Photo d’Anthony Geneau – dans L’abbé Bernard Abadie, d’Alain Dole, page 89
5 (AYZAC)- OST
LA GROTTE D'OST
Située au- dessus d’Ost au sommet de la première barre rocheuse, elle est connue de peu de monde car difficile d’accès, surtout à l’arrivée. Elle ressemble à un abri sous roche, mais en fait abrite plusieurs petites cavités et gouffres. Elle ne semble n’avoir jamais été explorée et du fait de deux puits de lumière, elle est très peu humide. Seul un lit de feuilles mortes jonche le sol à l’entrée. A l’intérieur pratiquement aucune présence d’occupation animale ni d’ossements. C’est un super poste d’observation sur la plaine en contrebas face à la route qui part à Ouzous. Il est probable que ce n’est pas la grotte de Bours que nous recherchons, car cette dernière se trouverait sur le territoire d’Agos. En revanche cela pourrait être la grotte de Miquette, la chevrière au bon qui cœur aida lors d'une forte disette, plusieurs fées à surmonter leur faim. En remerciement, elles lui offrirent une grotte pour abriter son troupeau, grotte qui prit son nom.
L'un des deux puits de jour. Photo J. Omnès
6 BERBERUST-LIAS
Elle se trouve au-dessus de la vierge de Ger, et de la route menant au village ; abri-sous-roche sur le flanc pentu de l'Arrimont, avec traces de foyer à faible profondeur. Rares tessons (Néol. final-Bronze ancien). Bœuf domestique, Isard. Fragment huméral humain. Sondage M. Rodriguez, vers 1965. Coll. Rodriguez, Clot. BESSON 1966 ; OMNES 1980 A CLOT 1983 B. Une légende dit qu'un tunnel rejoint le village d'Ousté.
7 BÉTHARRAM
LES GROTTES DE BETHARRAM
Profondeur 115 m (-98, +17), développement topographique 7120 m
Sur la D152, à 15 km à l’ouest de Lourdes, elles sont à cheval sur les communes de Saint-Pé et de Lestelle-Bétharram
Historique
Considérées comme les grottes les plus insolites d’Europe, elles doivent leur notoriété à un Malouin, Léon Ross. Nous sommes en 1888, Ross s’intéresse au monde des grottes. Celles qu’il vient de découvrir, grâce à des bergers locaux, l’enthousiasment. Elles sont régulièrement visitées par des touristes anglais téméraires, en villégiature à Pau. Notre homme, photographe réputé, est un entrepreneur d’envergure. Il les aménage, forme une équipe de guides, se sert du Gave pour y installer une turbine et produire de l’électricité. Cette turbine donnera également de la lumière aux premiers hôtels lourdais, dont le Royal, et à la commune de Saint-Pé qui deviendra l’une des premières villes électrifiées de Bigorre. Dès 1904, les « pèlerins de la nuit » affluent de toute l’Europe via Lourdes. Le fils Albert prend la succession. Il signe un bail avec les communes voisines, leur assurant un revenu substantiel. Il creuse une sortie directe afin d’éviter aux visiteurs de revenir sur leur pas. Edmond, le petit-fils, prend la succession. Cette famille a de la suite dans les idées. Avec près de 300 000 entrées, Bétharram est l'une des grottes les plus fréquentées de France.
Les grottes
Ces grottes exceptionnelles nous offrent par la variété de leurs aspects, la clé de la création de la plupart des cavités. Formées sur cinq étages superposés, creusées par une rivière, elles sont reliées entre elles par des puits verticaux qui sont les anciens points faibles du lit qui ont cédé sous la pression de l'eau. La longueur totale des galeries est de quatre kilomètres. « C’est l’un des plus convaincants exemples de formation des cavernes par agrandissement des cassures du sol et aussi l’enfouissement progressif des eaux au sein des cassures. » E-A Martel La France ignorée.
Le cours d’eau coule maintenant à 80 mètres au-dessous de son lit initial, dans le cinquième étage, avant de se précipiter en cascades dans le gave de Pau.
La visite
La visite des grottes se fait sur les cinq niveaux creusés au cours des millénaires. On commence par le niveau supérieur, c’est la partie la plus ancienne et la plus riche en concrétions de toutes sortes. Belles formations de marmites, stalactites et stalagmites. De la féerie pure. On descend ensuite vers les étages inférieurs par plus de deux cents marches d’un escalier en fer. Les formations du "Cloître" que l’on peut admirer lors de la descente vers les étages inférieurs évoquent l’art gothique. Un poète local a chanté en vers, ces splendeurs :
« Un ange pour chanter la puissance de Dieu
A-t-il créé ces beautés un reflet des cieux ?
Serait-ce Lucifer, qui en infernaux jeux
Pour perdre les âmes, veut séduire les yeux ?
Ou le rêve d’un poète qui s’est réalisé ?
Ou le Palais enchanté de quelque merveilleuse Fée ? »
On atteint le niveau de la rivière transformée en lac, par la construction de barrages. La visite se continue en barque à fond plat, et se termine en petit train électrique. Lorsque l’on aborde la traversé du lac souterrain, le plafond de la salle de "l’Enfer" s’élève à 50 mètres de hauteur.
Ancienne affiche, collection personnelle Photo J. Omnès Grotte de Bétharram.
Photo J. Omnès
Le site en huit langues :http://www.betharram.com/
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8 CAUTERETS
LA GROTTE DE MA(U)HOURAT (Cauterets)
ou grotte du mauvais trou. Il s'agit de l'entrée d'une ancienne buvette qui a été aménagée en 1850, pour accéder à la source du même nom. Saint-Amans évoque déjà en en 1789, la visite de cette grotte : "A quelques toises de la cascade du Mahourat, on nous fit entrer dans la crevasse verticale d'un rocher, pour boire de l'eau qu'on nous dit très chaude. Cette eau très chaude, en effet, ne sent plus le foie de souffre dès l'instant même où l'on vient de la puiser, tant le gaz hépatique sulfureux qu'elle contient est volatil"
C’était une source buvette très fréquentée au début du siècle, l’eau sortait à 38 °C. A côté se trouve une petite source connue pour guérir des affections oculaires.
La buvette Photo J. Omnès
Au fond, la buvette. Photos J. Omnès
La buvette de Mauhourat
9 GÈDRE
LA GROTTE DITE DE PALASSET
On peut considérer cette appellation de « grotte » peu convenable pour cette anfractuosité dans le granit d’où sort ce torrent impétueux, le Gave d’Héas. En fait, c’est au XIXe siècle, en plein romantisme alors que les visiteurs se pressaient sur la passerelle à moitié rouillée et encore visible, accrochée au rocher de la rive droite, que ce nom lui fut attribué. La grotte avait séduit Ramond de Carbonnières, qui, dans ses Observations faites dans les Pyrénées en donnait en 1787, la description suivante : « D’une maison du village qui appartient au nommé Palasset, on peut descendre au niveau de ce Gave et le voir roulant dans l’obscurité de l’épais ombrage qui le couvre, y former une belle et tonnante cataracte et sortir furieux d’une voûte de verdure, comme des entrailles de la terre. » Il ne se doutait pas que l’année suivante, le barrage naturel qui protégeait la dite maison allait être emporté par un énorme flot, suite à des pluies diluviennes. Trois ans plus tard, les Palasset reconstruisirent en partie leur maison et aménagèrent escaliers et passerelle afin d’améliorer le point de vue et faire payer un « droit à l’image. » En 1910, l’affaire se développa et la maison se transforma en hôtel de deux étages. Si le guide Joanne de 1912, indiquait un tarif de 25 centimes (gratuit pour les clients de l’hôtel) pour admirer cette « fissure pittoresque », les patrons de ce qui est devenu un restaurant exigent des visiteurs contemporains, la prise d’une consommation. Voir la gravure d’Antoine Ignace Melling illustrant son Voyage pittoresque, La visite vaut bien une pause- café avant de « monter » sur Gavarnie. 2, 85 € le café dit grand cru (août 2024) !
"Grotte" de Gèdre. Photo J. Omnès
Photo prise le 06/08/2024 J. Omnès
LA GROTTE D'ARRODE (GROTTE À LÉGENDE)
Cette excavation au -dessus de Gèdre est un abri naturel pour les bergers et les troupeaux par temps de pluie. Une jeune chevrière de Trimbareilles, menait souvent paître son troupeau composé de toutes les chèvres du hameau, aux environs de la grotte d'Arrode.
Un jour, ayant perdu un animal qui s’était un peu écarté du troupeau, elle dut retourner vers la grotte où la chèvre aurait pu se cacher.C’est alors qu’elle aperçut à l'entrée de la caverne un animal fantastique. Il se tenait couché, avec à côté de lui, un drap blanc sur lequel s'amoncelaient pièces d'or, bijoux, diamants et autres pierres précieuses. Suite dans Patrimoine oral, les légendes.
10 LES GROTTES DE GEZ-ARGELES
LOU HOURAT DE LAS ENCANTADAS, CASTET SARAZI, grottte-ancienne mine de plomb argentifère
Dans un rapport de la Société académique des H-P de 1859, il est fait mention de plusieurs mines : dont une mine de plomb argentifère, près d'un trou profond appelé lou Hourat déras encantadas (Le trou des fées) sur un lieu-dit appelé Castet Sarrazi. A 1004 mètres d’altitude. Elle aurait été, selon le texte, exploitée par les Maures.
Origine
Son origine est peu connue mais on peut faire un parallèle avec une autre mine près de Gavarnie, appelée Trou des Maures. La présence de Maures-Sarazins sur la route des invasions ne fait aucun doute, mais difficile de penser comme certains auteurs l’affirment, qu’il s’agisse de la présence d’individus épars, fuyards des armées défaites ; successivement celles de l’émir Al-Sam Ibn Malik al Khawati face à Eudes, duc d’Aquitaine à Toulouse en 1721, puis de l’Omeyade Abd al Rhamân, face au franc Charles Martel, près de Poitiers en 732. On voit mal ces vaincus se regrouper pour gérer des mines en plein pays hostile. En revanche il peut être avancé que ce serait une partie des prisonniers fort nombreux peut –on lire dans plusieurs ouvrages que Charles Martel aurait vendu comme esclaves pour le travail des mines. Les esclaves wisigoths étant vendus pour le travail des champs (2).
La mine ne serait également pas loin du lieu-dit lou Castet Sarrazi à 1004 mètres, représenté par une grande excavation. Déclarations de l'abbé Laffont. Voir aussi dossier Préhistoire, à Gez.
Les études
Charles Dupouey 1858-60 de la Société académique des H-P 1859 avec l’abbé Laffont et l’abbé Angel Lucante 1880. Cette probable galerie d'exploitation de plomb argentifère a été présentée par A. de Mortillet comme souterrain-grotte artificielle en 1908.
Comment y aller
On peut partir du mont de Gez, mais le plus simple est d’aller en voiture à la ferme équestre Bernicaze après Arras-en-Lavedan sur la droite. Arrivé à la ferme, la route devient plus étroite, faire encore 3 km, puis au carrefour, prenez à pied la piste balisée de droite qui mène au mont de Gez
(1) Il traversa les Pyrénées le Labourd la Bigorre et les Comminges avec 15000 hommes.
(2) Rhapsodie Pyrénéenne page 319, par Jean-Marie Lamblard, édition Loubatières, 2010.
- Du même abbé, il y aurait au sommet du Bergons, une mine d'argent '"très riche". Et il en signale d'autres au bois du Postdera.
Voir le dossier mines
11 HAUTACAM (LE)
LE PUITS DE BROUCASSA-BRANA
Il s’agit d’un petit gouffre sur le versant ouest du Hautacam, pratiquement à 50 m de la crête de Las Courbes au Pla de la Pène au lieu-dit Broucassa de broc (bruyère). Arrivé à la station il faut prendre à gauche le chemin pastoral, le trou se trouve sur la pente droite où broutent de nombreux troupeaux. Depuis 2017 les poteaux de protection en châtaignier, permettent de le voir de loin.
Découverte en 1979, par Simon Cahuzacq, accompagné de mon jeune frère Jacques, archéologue et de son fils Pierre, aucun plan alors n’avait été réalisé et sa trace perdue. Depuis, il a été retrouvé fin octobre 2016, par Roger Sere de Villelongue, accompagné de Christine Cahuzacq, fille de Simon. Son entrée de faible dimension est masquée par quatre pieds de bruyère (broc) dans un environnement pentu et à faible végétation. L’intérieur est en pente douce, mais hélas le fond sert de sépulture à de nombreux animaux morts, dont certains récemment, ce qui dégage pour le moment une odeur pestilentielle et retarde toute étude. En 2017, le puits a été protégé des chutes accidentelles d'animaux
Jacques Omnès en 1979.
Les bruyères cachent totalement le trou
Le trou n'est visibe en 2017 qu'en écartant les branches
Mai 2017, le site a été protégé pour éviter les chutes accidentelles d'animaux. Le chemin passe juste à côté ! Photos J. Omnès
12 JARRET-LÉRET
LA GROTTE DU CASTET
Inconnue des locaux, il s'agit d'après un texte de Jean Barbet (1), de la grotte de la bouche du Puits (grotta dera bouca ded Poutz) ou de la Chapelle de la grotte du Puits. Elle se trouve entre Léret et Lousourm au pied de la falaise du mont Castet (651 mètres d’altitude). Elle est aussi inventoriée par le BRGM sous l'appellation grotte du Castet du nom de la colline qui l'abrite. A ne pas confondre avec la grotte des Castets bien connue de Saint-Pé, qui est en fait un gouffre.
Cette cavité à l’entrée "étroite" de 1 à 2 mètres de largeur possèderait d’après Jean Barbet une hauteur entre 15 et 20 mètres !, abondante en stalactites" !, pour se terminer par un "boyau étroit qui nécessiterait une position rampante". Il parait que ce boyau nous amène à Léret. La grotte toujours selon Jean Barbet, aurait, sous la Révolution, servi à des Girondins et d’abri à un prêtre réfractaire d’où probablement son nom de chapelle. Il paraît qu’au XXe siècle, elle abritait nombre de cristaux de calcite qui faisaient l’objet d'un commerce intense de la part des Lourdais.
Ca grimpe
Lors de la visite du secteur, nous avons fait le tour Nord de la montagne à 550 m d’altitude. La pente et forte et glissante. De nombreux éboulis de mélange de pierres et de terre ainsi que de nombreux arbres déracinés, entraînent une recherche difficile. Il existe bien une falaise avec quelques failles.
Nous espérons avoir trouvé la bonne cavité. Il s'agit d'un faille suivi d'une grotte à plafond bas et à côté d'une tute de belle configuration et bien protégée. La grotte se trouve dans les coordonnées fournies par le BRGM : 43° 04' 23''. 94 N et -00°01'09''60 W. Mais son volume ne correspond pas vraiment au texte de Jean Barbet (1892). Si l'entrée fait bien environ 15 m de haut (faille) et 1 m de large on est vite en position couchée avec un départ de galerie à droite et un à gauche. Celui de gauche semble assez profond. Mais les tas de terre assez meuble rendent difficile la progression. Un creusement s'avèrera ultérieurement nécessaire. On voit mal la présence dans ces lieux de prêtre réfractaire, de Girondins et de stalactites. A suivre, en attente de confirmation par le BRGM.
Tute et à côté grotte
LA TUTE :
La tute
La tute intérieur
LA GROTTE-MINE
Pour y accéder, prendre la route qui mène à Lousourm, par Jarret, laisser son véhicule à la station d'épuration. La grotte se trouverait en face au fond du champ en lisière du bois et du ruisseau Lousourm. Ses coordonnées : Lambert 2 X 407779, Y 1788501 ; Lambert 93, X 453951, Y 6224039 et celle de l' IGN 43°04'23.94" N : 00°01'09.60 W. Au niveau de l'altitude, il y a une certaine confusion Barbet la situe à 621 m, le BRGM à 535 m
Lettre au maire de Jarret le 16 03 2021
Monsieur le Maire,
Nous faisons suite à notre message concernant la grotte de Castet référencé au BRGM BSS002LHNR WGS84 Latitude 43.07331717 : 43°4’23’’N. Longitude –0,01934819 : 0°1’9’’ O. 539 m, précision MNT.
Il se trouve qu’aucune information : profondeur, hauteurs, diamètres ne vient compléter ces informations.
La seule précision nous vient d’un texte de 1892 (1), de Jean Barbet, directeur d’école à Lourdes. «… après trois ou quatre sinuosités, on atteint la grotte proprement dite, C’est une anfractuosité de 1 à 2 mètres de largeur, formant une voûte de 15 à 20 m d’élévation, d’où descendent de nombreuses stalactites. Elle a la forme d’une chapelle : des colonnes, contournées en ogive, descendant à droite et à gauche ; une sorte de bénitier assez élevé émerge sur la paroi de gauche. Au fond se trouve un trou donnant accès à un couloir où l’on ne pénètre qu’en rampant et qui dit- on conduit à Leret. Le cristal de roche, à paillette et à facette est abondant et se détache facilement : les habitants du pays en font commerce et vont le vendre à Bagnères.
La grotte très curieuse à voir tant pour sa forme que par ses jolies roches, a été, dit-on, autrefois, le refuge de plusieurs girondins et de quelques prêtres assermentés […] Telle est la chapelle de Leret »
Il se trouve qu’à plusieurs reprises nous avons arpenté la montagne de Castet à différents niveaux et la seule grotte que nous avons trouvée est une anfractuosité au pied d’une grande falaise, prolongée par une galerie très basse que nous ne pouvons aborder qu’en rampant. A une dizaine de mètres, il est difficile d’aller plus avant. Ses coordonnées : 43°4’26’’ N ; 0°1’09’’ W à 529 m avec Géoportail.
Jean Barbet serait-il un falsificateur ? C’est dur à croire.
N’y aurait-il pas dans les archives de Jarret la moindre allusion à cette cavité ?
Pour le moment le mystère demeure.
Nous avons demandé au brgm plus de précision sur cette grotte ainsi que l’origine de leur information
Veuillez agréer Monsieur le maire, l’expression de ma haute considération
(1) Guide de Lourdes et de la Grotte Édition Desclée, de Brouwer et Cie, 1892, pages 118-119.
L'accès
Coordonnées Lambert 3
NOUVELLES DE LA FAMEUSE GROTTE DU CASTET A LERET -JUIN 2021
Une énième et dernière « expédition » est partie à la recherche de cette fameuse et mystérieuse grotte qui aurait servi de chapelle au curé du coin, pendant la Révolution et d’abri-cachette aux Girondins pourchassés.
Il se trouve que la nouvelle équipe avec Fredo J et Alain D est tombée à nouveau sur le « trou » que nous furetons depuis un certain temps, faute de mieux. Ayant parcouru à plusieurs tout le long de la falaise du point le plus bas au point le plus haut, on ne peut que constater que l’ancien directeur de l’école de Lourdes, Jean Barbet, avait, soit une drôle notion des hauteurs et des volumes, soit il a glané sur les marchés quelques légendes qui faisaient le quotidien des Lourdais.
Nous devons nous rendre à l’évidence, il s’agit d’une simple galerie d’une mine ancienne exploitée localement et sans grand impact économique sur la région car les habitants, élus compris, n’en n‘on jamais entendu parlés.
D’après Alain D., qui a déjà observé ce phénomène, le minerai recherché serait de la pyrite de fer dodécaèdre Fe S² qui se serait au fil du temps (millions d'années) transformée en hématite Fe² 0³. Mais cela reste à confirmer.
De plus dans un des sondages il y a des filons d'oligiste qui est de l'hématite pure feuilletée Fe² 0³. Très certainement dû à des remontées hydrothermales dans les fissures du calcaire campanien. Secondaire du Crétacé supérieur déposé il y a +/- 75 Millions d'années !
C'est donc bien du minerai de fer qui a été recherché dans ce secteur.
Nous n'avons pas noté de trace de perçages, ni de creusement par la technique du feu. L'extraction des quelques plaques déposées dans les strates a due de faire au burin. Le secteur recèle 2 sondages. Le premier fait 4,5m de profondeur avec une petite salle en rotons où l'on peut tenir de bout comportant des banquettes horizontales qui aurait pu abriter un ou deux ermites, mais de là à pouvoir y donner une messe ?
Bien que nous ayons trouvé une bougie (très récente) et un texte plastifié ésotérique sur une pensée des sioux du Dakota !
Quant au second sondage / grotte il fait 10m de long la fin descendante est très étroite, malgré le courant d'air prometteur, un dernier virage n'a pu être franchi, corpulence et perte de souplesse aidant :-))
Si la grande salle où se tenait la messe est derrière, il y a forcément une autre entrée mais où ? Affabulation ou réalité ?
Sauf si la description de Jean Barbet ne correspond pas à ce lieu.
pyrite de fer dodécaèdre Fe S² receuilli par Alain Dole
13 OUSTÉ
LA GROTTE DU CHAT
Photos envoyées par J-L Laplagne avec son aimable autorisation
14 OUZOUS
Au-dessus d'Ouzous, à flanc de montagne, au bout du camin deth Saberos, se trouve trois grottes, les unes au -dessus des autres. La plus haute, visible sur la photo ci-dessous a pour nom la grotte du cochon, la tuta deth porc, d'après une histoire légendé. A côté, légèrement plus bas, se trouve une seconde grotte avec une inscription datée de 1803. Il s’agit de simples cavités sans boyaux. Elles ont du servir de tout temps d’abris.
Puis encore au-dessous, se trouve la plus grande cavité. Elle a deux entrées. Exposée au S.O.Cette tutte a servit sous la Révolution à un prêtre réfractaire pour célébrer la messe d’où le nom gleizette, signifiant petite église. Une niche à l'entrée sur la droite, servait bénitier. Les deux entrées étaient fermées par des murets de pierre. L’ entrée, près du bénitier possède toujours la pierre du sol avec sa feuillure et sa crapaudine sur laquelle reposait une porte de bois.
Ouzous 1
Ouzous 2
La gleyzette à double entrée
Plan Jacques Omnès La Gleyzette. Photo J. Omnès
Deuxième entrée jadis murée
Ce qu il reste du mur de protection. Photo de droite, à droite la niche-tabernacle.
Photos J. Omnès
Le bénitier dans l'entrée.
La pierre de l'entrée ayant supporté la porte. Photos J. Omnès
14 bis PEYROUSE
GROTTE DE MONTALIBET
Au nord de Peyrouse à 430 m. Il s'agit en fait d'une doline. Ses coordonnées géographiques au Karsteau65 sont WG S84 -0. 131 252 ; 43108859. Elle fait de 273m. long avec un dénivelé de 90 m. Des tessons de céramiques ont été trouvé mais n'ont pas été datés. Elle a été visitée par J.-P. Besson en 1962 et Jacque Omnès en 1987. D'après Karsteau 65, A. Clot aurait trouvé des pointes de flèches et l'abbé Abadie l'aurait visitée peut-être en 1950. La résurgence du filet d'eau ariverait à la grotte de la Hourna (Bois de Mourle) ou à la Hount d'Aryen de la ferme Manaütet, versant E ; son tracé n' a pas été étudié.
Accès
Relevé J-P Cassou
15 PIBESTE ( GROTTES ET GOUFFRE)
ABRI SOUS ROCHE
Près de la gravière du Pibeste : abri sous roche de 15m de large sur 3m de profondeur. Rumeur de trouvailles d'ossements de "mammouth", vers 1979. N'a pas pu être confirmée.
Des: os humain mis au jour, vers 1967, par un carrier au-dessus de la route, dans l’ensemble Nord. Restes cédés à un hôtelier d’Aspin. Renseignement par un carrier témoin,1979
Ont été aussi découverts : lame de silex atypique, poussoir en quartzite, céramique gallo-romaine et médiévale. Sondage A. Clot, 1971. Musée Pyrénéen, coll. Clot. CLOT 1972 B, 1973 E; LABROUSSE 1974.
En revanche, un sondage réalisé en 1971 par A. Clot a permis de recueillir quelques ossements d'animaux (Cerf, Renard et Ovicapridé)
Plan A. Clot. Coll. Jacques Omnès
Photo-plan coll. Jacques Omnès
LA GROTTE DE VIGER
Mentionnée dans la carte archéologique de la Gaule-Les Hautes-Pyrénées page 267.
Cette grotte a été découverte en 1992, par Chr. Bernès et J.P. Besson à 990 m, sur le flanc du mont Alian. Ils ont été trouvé un dépôt d'origine funéraire qui pourrait appartenir au Haut- Moyen Age (VIe-VIIIe siècle) : restes humains et mobilier (un cinquantaine de pièces) dont une boucle de ceinture mérovingienne décorée, en bronze et son ardillon scutiforme en fer, une clochette en fer et son battant, une pointe à douille de fer, un disque tonique en tôle de bronze, une plaque de fer, un fragment d'une urne grise à pâte blanche, tournée, à décor peigné, ondul.. G Marsan dans De l'occupation ancienne de la montagne dans les Pyrénées et Travaux et recherches archéologiques de terrain. Viger. Exposé dans Bilan scientifique Midi Pyrénées, 1992, DRAC-SRA TOULOUSE. 1993., pages 121, 122.
LE GOUFFRE DU MONT ALIAN
Plan André Clot, 1967, coll. Jacques Omnès
LA GROTTE DE PELUHET
Vers le col d'Andorre, dans le bois de Poutbelou, le groupe des spéléologues du 65 en visitant grottes et gouffre du secteur en décembre 2015, a découvert sous un tas de pierres faisant penser à une sépulture médiévale un tas d' ossements humains noircis par du charbon des nombreuses charbonnières qui ont perdurées jusqu'en 1914 et qui a ruisselé dans la cavité. Le crâne était absent. Une datation a été réalisée par l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie). Voir aussi le dossier préhistoire-protohistoire : le Bergons.
Fouille par la gendarmerie. Photos du GSPH
Environs de Saint-Pé, les charbonniers. Carte ancienne.
16 SAINT-CRÉAC
LA GROTTE DE ?
Marquée sur le plan IGN 1646 Est, pratiquement inconnue cette grotte, se trouve en contrebas du chemin qui part de Saint-Créac pour atteindre Ousté. Arrivé, après un gisement de marbre blanc, sur un terrain plat de prairie avant une première ferme, la grotte se trouve à flanc de falaise, sur la gauche, près du chemin mais l'accès direct est impossible, falaise à pic et broussaille dense. Il faut, avant d'arriver à ce replat, prendre un début de chemin qui descend sur la gauche afin de se retrouver au pied de la falaise. Corde et machette sont nécessaires, car il n'y a aucun accès. En rouge, le chemin Saint-Créac-Ousté
La grotte se trouve au fond des broussailles
17 RIEULHES -SAINT -PE
PUITS DU PONEY FRINGANT
Sur les hauteurs de Rieulhès à la ferme Couret, dans une propriété privée ayant appartenue à une congrégation religieuse, puis aux Légionnaires du Christ pour être transformée en centre équestre : Le "Poney fringant", se trouve un éperon rocheux. Cet éperon abrite deux cavités, dont l'une en forme de puits de quelques mètres de profondeur peut- être visitée. Une corde est nécessaire. La seconde n'a pas grand intérêt.
Les sentiers karstiques de l'abbé Abadie en 2016.
Groupe du GSHP de Tarbes et invités pour l'année de la spéléologie sur les chemins karstiques de St Pé ; 3 novembre 2022. Photo Marc Chanliau.
Les environs de Saint-Pé dans la forêt de Tres Crouts, sont truffés de grottes et de gouffres. On en compte plus de 1500. Le milieu minéral du secteur est caractérisé par des couches géologiques carbonatées épaisses. Remaniées lors de la formation des Pyrénées, elles subirent ensuite d’importants phénomènes de plissements et de corrosion, principalement dus à l’eau chargé de gaz carbonique, qui ont sculpté le paysage et les sous- sol. Ce milieu calcaire, riche en dépression est appelé milieu karstique. En plus des grottes et des gouffres ce qui le caractérisent, c’est la présence de dolines. La doline est une dépression circulaire à fond plat souvent occupé par des résidus argileux rouges issus de la dissolution des calcaires.
La plupart de ces cavités demandent une certaine expérience dans la spéléologie, un équipement adéquat et un accompagnement de professionnels. Afin de connaître l’emplacement des principales excavations, l’Office de tourisme a réalisé un sentier "découvertes" appelé Sentier karstique de l'abbé Abadie, qui peut donner une idée du milieu naturel de ce massif. Il faut se rendre à Rieulhès et de là, prendre la direction ferme Cassadou, la dépasser et arrivé presque au sommet s'arrêter au grand panneau d'information sur la droite. Prendre le sentier, après un ruisseau une patte d'oie se présente à vous le chemin du haut vous mène au four à charbon de bois, celui du bas appelé ferme Cacha, aux différentes grottes et aux différents gouffres. Nous rejoignons successivement :
Pour la crèque Noelle et la grotte de la Bouhadère prendre la direction ferme Cacha. Le panneau derrière appelé sentier découverte nous mène au four à charbon de bois. Il serpente entre buis, hêtres et lapiaz recouverts de mousses et de lichens.
Madame J. Omnès en direction de la crèque Noelle, 2016
A) GOUFFRE DE LA BORNE 109
C'est le première cavité que nous rencontrons avant la patte d'oie.
Son nom est dû à la proximité de la borne 109 (mentionnant la limite entre la commune de Saint-Pé et la Réserve du Pibeste) Cette borne a été réalisée en 1892. Il ya 485 bornes sur 39 km. Ce gouffre à 7 mètres, à gauche de la borne a été découvert en 1982, du fait de son entrée discrète. Déblayée depuis, il est toujours en cours d’exploitation. C’est une succession de puits entrecoupés de passage étroits qui descendent à près de 108 mètres de profondeur. Son étendue sous terre et dont une partie passe sous la grotte des Coumates située à 500 m, est remarquable et fort impressionnante.
Gouffre de la Borne 109.
Bubu expliquant la formation du gouffre protégé par de barres de bois. Journée nationale de la spéléologie le 3 octobre 2022. Photo J. Omnès
Décembre 2017, manoeuvres de secourisme dans le gouffre. Photo La Dépêche
B) GROTTE-GOUFFRE DES COUMATES (Tute des loirs)
La grotte se trouve dans un ravin (coume= vallon étroit), au bout du chemin karstique abbé Abadie, chemin du milieu. Elle marque une fracture, c'est en fait, une "perte" ou un point d'absorption des eaux. Elle a été découverte en 1943, par l'abbé Abadie qui lui a donné un second nom, la tutte des loirs. Ce surnom serait dû à une aventure peu courante qui lui serait arrivée lors de son exploration ; des loirs lui auraient subtilisé son gouter : du foie gras écrit-il, offert par un ami, pourtant caché et bien enveloppé (1).
Profonde d’environ 300 m avec un dénivelé de 70 m, elle comporte un certain nombre de ressauts et d’étroitures. Au ressaut le plus important, une corde à nœud a été fixée. Elle ne comporte aucune difficulté particulière, mais demande une certaine souplesse.
(1) La vie passionnée du sanglier du Picharrot d’Alain Dole
(2) La plupart sont décédés
L
Grotte des Coumates. La seconde galerie où l'on tient debout. Sortie 3 octobre 2022 avec le GSHP.
Journée nationale de la spéléologie avec le GSHP de Tarbes, le 3 octobre 2022, devant la grotte.
Etroiture où seuls apparaisent les jambes. Octobre 2022.
C) LA GROTTE DU HAYAOU ou CRÈQUE NOËLLE, après la grotte de Coumates sur le sentier Abadie
À l'extrémité du chemin du milieu du "sentier" Abadie, à 820 m du départ et 100 m, au-dessous du gouffre de la borne 109. et après le gouffre du Hayau. Le chemin est en cours de balisage avec pour le moment des rubalises. Beaucoup de rochers et de troncs d'arbres déracinés. Cette caverne découverte en 1946 par l'abbé Abadie, M Lanoé et sa fille Noëlle. La grotte prendra le nom de Crèque Noëlle (Noèle) Elle découvrit la première, des dents d'ours des cavernes et des fragments de poterie médiévale, dont un col de vase de style commingeois avec son anse. Par la suite, elle sera régulièrement visitée par les spéléologues. En 1972, la découverte de quartzites taillés, par A. Clot, amène celui-ci à entreprendre un sondage de 3 m² dans l'entrée. Trois ans plus tard, en février 1975 Jacques et Albert Omnès accompagnés de l'abbé Abadie et de M Lanoé (à vérifier) font de semblables trouvailles d'outils sur quartzites patines. En mars 1975, ils découvrent une mandibule d'ours des cavernes (ursus spelacus) Durant toute l'année 1975, ils effectuent plusieurs sorties et un sondage de 3 m² , à 25 m de l'entrée. C'est une grotte creusée en régime noyé, ancienne perte qui absorbait les eaux de surface ; d'où les formes arrondies des cavités et les traces d'humidité des plafonds qui parfois produisent des gouttes à gouttes. Voir aussi le dossier préhistoire.
Jean et Jacqueline Omnès décembre 2016
Albert Omnès, l'abbé Abadie et M. Lanoé (à vérifier) avant la visite de la grotte en février 1975. Autre photo dans le dossier Préhistoire.
Col de cruche avec anse découvert par Noëlle Lanoé en 1946. OT de Saint-Pé
Relevé d'André Clot en 1972, revu en 1975, en pointillé, les zones de fouille, coll. Jacques Omnès
Dans la grotte en 1975, Albert Omnès à droite et Jean Lanoé (à vérifier). Les flèches indiquent la ligne d'humidité. Photo Jacques Omnès
Au fond, à droite, diverticule qui descend dans une galerie inférieure. J-F Delannoy
Traces de fouilles de 1972 ou 1975.
D) GOUFFRE DU HAYAU (ex GOUFFRE DE LA PALE)
Découvert en 1939, par l'abbé Abadie de Saint-Pé, ce n'est qu'après la guerre, en août 1942, qu'une descente avec un matériel rudimentaire put être organisée. Ainsi, au mois d'août, l'abbé descendit dans le gouffre avec Jean Prat, Joseph Gaye et deux jeunes du chantier de jeunesse proche. Ils s'arrêtèrent à -42 mètres, faute de moyens : les bougies s'éteignaient à cause de forts courants d'air et les cordes à noeud n'étaient pas assez longues. Une nouvelle descente fut prévue en 1944 avec des membres d'un club de spéléo et quelques locaux dont E. Ross, J. Lanoé et P. Blanchard. Arrivés à -75 m, l'équipe dut arrêter, un nouveau puits de 15 m s'ouvrait devant eux. Une nouvelle descente plus tard fut organisée suite à une sortie clandestine de jeunes de Pau qui se trouvèrent bloqués sur l'un des paliers. L'équipe de secours sauva les jeunes naufragés et en profita pour atteindre le fond à -100m. Restait à trouver la provenance des courants d'air. L'abbé Abadie avait son idée. Deux équipes furent formées, l'une pour explorer la grotte de la Bouhadère (Le soufflet) en contrebas et une autre pour le gouffre du Hayau. Le 22 juillet 1944, les deux groupes avaient établi une jonction.
La circulation d'air était accentuée par l'importante dénivellation entre les deux entrées. Un relevé a été exécuté en 1944 par Michel Blanchet. Voir ci-dessous
Photo J. Omnès Photo OT Saint-Pé
Descente du gouffre par l'abbé Abadie vers 1948. Carte postale Monjouste
Plan de Michel Blanchet 1944 - En haut à droite : grotte de la Bouhadère. Musée pyrénéen Lourdes
E) GROTTE DE LA BOUHADÈRE (TROU SOUFFLEUR)
Sur le sentier Abadie qui descend après la patte d'oie et se termine par la grotte de Pale. Découverte par l’abbé Abadie professeur de mathématiques au Collège Peyramale à Lourdes et géologue passionné pendant ses heures de loisirs, a nommé ainsi cette grotte qu’ il a découverte, à cause du souffle qu’elle dégageait. Une bouhadère étant un tube de bois dans lequel on souffle pour activer le feu. La cavité qui descend à une profondeur de 145 mètres et se développe sur 1 300 mètres, correspond avec le gouffre du Hayau dont l’entrée est située 80 mètres haut. Les spéléologues qui l’ont suivi, ont découvert des ossements de Loup, de Hyène et d’Ours des cavernes datant de 80 000 à 100 000 ans.
L'entrée relativement étroite donne accès à de belles salles où l'on peut se tenir debout.
La grotte sert d'initiation à la spéléologie à la Bouhadère avec le GHSP :
Entrée de la grotte. Nom inscrit sur la gauche. Bref passage étroit. J.-C. Mengelle qui montre le soufle d'air sur une fougère. 03/2022.
Jean-François Delannoy nous montrant un gouffre avec ses pitons d'accès (relais sur chaîne)
F) LA GROTTE DE LA PALE ou tute des Gabarets.
La Pale = forme de pelle (la montagne). Les deux entrées sont au bord du chemin. On y accède après la grotte de la Bouhadère en descendant jusqu'à la bifurcation verte, puis en prenant le sentier montant à gauche, où, à 10 m se trouve un imposant tremplin de VTT. Cette grotte longue de 250 mètres, possède de nombreuses stalagmites et stalactites souvent cassées. De plafond bas, on rampe souvent. Elle nous offre sur son entrée, la trace correspondant au niveau des eaux de fonte des glaciers qui ont emprunté la vallée du Gave de Pau, lors de l’ère quaternaire. Les eaux ont suivi un passage entre deux strates de roches et sont ressorties un peu plus loin, donnant ainsi naissance à cette cavité avec deux entrées et à de nombreux gours (reliefs de calcaire serpentant au sol rendant la progression difficile. À l’entrée, elle présente des griffures d’environ 30 000 ans, d’ours des cavernes. La plaquette de l'OT, précise que l’action des eaux et des matériaux charriés à mis au jour le calcaire à faciès Urgonien, déposé au Crétacé inférieur. Ces dépôts apparus dans les mers peu profondes, il y a 110 millions d’années, sont caractérisés par des rudistes (animaux marins bivalves). À l’œil nu, ces fossiles se présentent sous la forme de cercles noirs, de quelques centimètres de diamètre se détachant du calcaire gris. Pas mal d'araignées, mais peu de chauve-souris y ont trouvé refuge.
En septembre 2017, de la cordelette réfléchissante a été mise en place pour délimiter les endroits de la cavité sur lesquels apparaissent des traces de griffades d'ours et de mains humaines datant d'environ 30 000 ans. Les spéléos et visiteurs pourront désormais observer ces vestiges sans risquer de les détériorer par leur passage. Merci à tous de respecter et de faire respecter cette protection.
La Pale entrée, 2017. L'entrée est la cavité de droite
La Pale
Intérieur, nombreuses stalactites et nombreux gours. Plafond bas.
Griffures d'ours. Photos J. Omnès
Petite vidéo de l'OT :
https://www.youtube.com/watch?v=RG3WmKBVRik
Photo du spéléoclub de Lourdes, lors de la pose des cordelettes
Il existe d'autres grottes-gouffres, dont les plus connus sont : G-le Paybou ex La Garro, H-la Porte de la Gleyse et le I-Puts d'Aran
Gouffre de Paybou. Cliché OT Saint- Pé/ J.-C. Mengelle
Gouffre Porte de la Gleyse. Près du col d'Espades. Cliché OT Saint- Pé/J.-C. Mengelle
Puts d'Aran. Clicjhé OT Saint- Pé/J.-C. Mengelle
DIVERS
L) MINI GOUFFRE DE LA FERME MOURICHI
Sur le chemin menant chez les soeurs de Bethléem, il faut s'arrêter sur le terre- plein face au four à chaux, sur l'emplacement, transformé en espace ludique avec des personnages faits de bois divers. De là, part un sentier qui descend vers le ruisseau le Génie. Un pont le traverse, prendre à droite un chemin qui monte, peu marqué et qui nous amène à 500 mètres à l'aplomb du gouffre pas visible. Il est à 10 mètres du chemin, en contrebas. Il s'agit d'une ancienne doline effondrée dont la partie basse (entrée de la grotte) se touve à environ 10 mètres au-dessous. Le cheminement se trouve gêné par les nombreux débris de bois, pierres, feuilles tombées dans le gouffre.
Petit film de J-C Mengelle :
Le pont sur le Génie
Gouffre vue du haut
Entrée par la partie basse du gouffre. Photos J. Omnès
En face de ce mini gouffre de la ferme Mourichi, de l'autre côté du ruisseau, se trouve, nichée près d'une cabane, la grotte Chaussette ainsi appelée par Alain Dole, car elle a la forme d'une chaussette. C’est une grotte peu profonde. On peut tenir debout les six premiers mètres. Le fond se rétrécie vite. C'est probablement après le rétrécissement à la verticale que furent cachées les armes parachutées pendant la guerre sur l'Aühlet. Deux Saintpéens ayant été pris par la Gestapo, il fallut vite les déplacer. A la demande du lieutenant Saubion, les caisses d’armes et de munitions, une quinzaine environ auraient dû être transportées au nord du village, sur la colline de la Lit, à la grotte-gouffre préalablement visitée par l'abbé Abadie, spéléologue local. C’est ainsi qu’elle prit le nom de grotte de la Résistance. Voir ci-dessous. En remontant le chemin au-dessus de la grotte, on tombe sur la ferme Mourichi.
N) LA GROTTE DE LA RÉSISTANCE
Cette grotte située sur la colline de la Lit, en fait une large bouche, aurait dû servir de dépôt d'armes et de munitions pendant la dernière guerre. D'où son nom, grotte de la Résistance
Elle a été visitée par l'abbé Abadie en juillet 1944. La résistance devait y déposer les armes qui se trouvaient dans la grotte Couhet, mentionnée ci-dessus, trop facilement accessible et surtout connue par deux Saintpéens alors prisonniers des Allemands. C'est une cavité d'initiation parfaite, avec de la progression facile, des mains courants en place, des petites escalades, un puits de 11 m ; et pour finir une dernière main courante nous amène au fond de la cavité... Mais dès le départ il y a un plan incliné, mieux vaut faire la descente avec un habitué. Pour la petite histoire, le déplacement des caisses d'armes ne fut pas nécessaire, la progression des Alliés fit fuir les Allemands qui libérèrent leurs deux otages.
L'accession. Elle est situé à l'entrée de Saint- Pé, sur la droite en venant de Lourdes, face à l'intersection avec la route se rendant à Rieulhès, prendre le chemin qui mène à la ferme à 100 mètres, il y a une cabane faisant office de garage, prendre à gauche le large chemin au bout, monter le long de la barrière. Au niveau du piton rocheux, et de l'arbre ci-dessous, bifurquez à gauche c'est à une cinquantaine de mètres. L'orifice n'est pas évident à trouver. A côté, se trouve la tute Fayouye
C
On approche. Photo spéléo ESCB.
L'ouverture est en partie cachée par un rocher
O) GROTTE DE FAIOUIAS (TUTE FAYOUYE)
Il s’agit d’une petite grotte (tutte) servant d’abri à moutons à 450 m d'altitude. Elle est située à gauche de la grotte de la Résistance, bien visible sur la colline de la Lit, 1 km avant d'arriver à Saint-Pé. Elle domine la RN637 au niveau de l'embranchement de Rieulhès. Elle a servi de repère à un ermite, ancien grognard de Napoléon, originaire du village. D’après l’abbé Abadie, notre homme était tailleur de pierre et travaillait souvent chez les paysans du coin (1). On peut noter la trace du mur de fermeture de la grotte, il y en a un autre pour la "chambre" de Fayouye dont on devine le premier seuil.
En entrant sur la droite, à la lumière du jour, on peut voir sur la roche, un panneau gravé au burin. Le centre du panneau comprend une dédicace à Napoléon Ier, entouré de croix latines. On peut lire : LA GLOIRE et LONNEUR A se NAPOLEON VIVE NAPOLEON, entouré de croix latines et de deux dates : 1811 et 1818. Ont été ajoutés, des noms, dont de Jean Solité et Cosade et au-dessus Pamphile Abadie, serments d’amoureux d’après l’abbé Abadie (1 bis).
Relevé Alain Dole janvier 2023
(1) Le sanglier du Picharrot, édition Marrimpouey, 1972, page 15. (1 bis) page 28.
P) GROTTE-GOUFFRE DE LA PALOMBIERE
Le gouffre se trouve au pied d'une palombière : le trou en bas à droite sur la photo. Il a été découvert par Michel Bof. C'est certainement la cavité la plus concrétionnée de la montagne de la Pale. Les stalactites sont effectivement fort nombreuses, voir la vidéo ci-après.
Photo de Marc Chanliau
Vidéo réalisée par J-C Mengelle. Musique : Lento - Dee Yan-Key
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www.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DX-7q4HnqdAQ&h=
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Q) LA GROTTE (gouffre) DES CASTETS
Prendre la direction du monastère des soeurs de Bethléem, montez sur la droite le chemin qui longe la Génie Braque, qui se trouve sur la droite. Au carrefour prendre à droite, on rencontre un petit pont, un marquage en rouge indique que vous êtes dans la bonne direction. La grottte-gouffre se trouve à 15 minutes sur le territoire de l'ancien camp de jeunesse (1940). Elle est à 30 m à l'arrière de la ruine de la ferme des Castets, qui est le long du chemin, dans le prolongement du mur de droite quand on est dos à la ruine, pignon arrière. Nous tombons sur une vaste doline couverte de broussailles et de ronces. La cavité correspond à un effondrement au milieu de la doline. Terrain humide glissant. Y aller impérativement avec un spéléologue affirmé.
Ce gouffre aux boyaux étroits a été visité par l'abbé Abadie en 1955.
R) AYGUO BLANCO-GÉNIE BRAQUE (résurgence)
Ayguo Blanco
C'est une petite grotte au beau milieu de la forêt de Tres Croutz dans le Massif de Saint-Pé-De-Bigorre. De cette grotte jaillit la partie visible de la rivière d'Ayguo Blanco (les eaux blanches) qui se jette ensuite rapidement dans la Génie Braque. L'exploration de l'amont de cette grotte donna du fil à retordre au spéléologue local le plus connu, l'Abbé Abadie en 1955. Outre les étroitures sévères qu'il ne réussit à franchir sans aller bien loin, il dû se plonger dans une eau à 4°C dont il ressortit, quelques dizaines de minutes plus tard, dans le plus simple appareil, ses sous-vêtements restés accrochés aux stalactites et éperons rocheux... Informations et photos Marc Chanliau.
Les deux grottes de la Génie Braque (Géoportail)
Sous la ferme Sep en direction du monastère, se trouve d’après Géoportail deux cavités. Aucune information n’existe à leur encontre. Pour les visiter il faut prendre le sentier qui descend à gauche à 50 mètres de la station de pompage. A la borne 502, à 10 mn du départ et sur le bord droite du sentier, en rencontre la première cavité ou Sep 1. De 1 ; 70 m de haut et 70 cm de large, elle n’est pas bien profonde, une cheminée étroite semble partir du fond, mais nous n’avons pas trouvé de sortie au- dessus. Découverte d’un fragment de terre cuite. Photos J. Omnès
Vu de l'intérieur
La seconde cavité trouve aussi le long du même chemin, plus bas au bord de la Génie braque, sa découverte s’avère plus difficile, son accès est fermé à une centaine de mètre en amont, par un grillage et une porte de fer. Cette barrière semble marquer la fin du massif de Tres crouts. Le chemin continue derrière, mais s’arrête au niveau du ruisseau juste en face de la cavité à droite. Cette cavité bien que sur Géoportail, offre peu d'intéret tant sur le plan géologique qu'archéolgique (trop proche des crues du ruisseau).
S) LA GROTTE DE SAUCET ( COURAU)
Le nom Saucet avait été donné par le général Nansouty et E. Frossard, en 1870. Le nom de Couraü vient de la proximité de la ferme éponyme. Ses coordonnées Lambert sont IGN Lourdes 7-8,398,90 X90,50 X 565 m. A 200 m au-dessus du gave de Pau, c'est une propriété privée.
Il s’agit d’une cavité d'une quarantaine de mètres de profondeur, qui servit d’habitat durant des siècles du paléolithique au Moyen Age en passant par le néolithique et les âges du Bronze et du Fer. Le premier à la fouiller fut le docteur Meng de Saint-Pé en 1855. Puis défilèrent nombre de chercheurs de F. Garrigou en 1867, d’Emile Frossard et Charles Nansouty en 1870 à Bascle de Lagrèze en 1877, en passant par E. Piette. Se succédèrent au XXe siècle Mortillet, Fabre, l’abbé Abadie en 1969, R. Coquerel en 1976, André Clot et Jacques Omnès en 1979. Et bien d’autres. De ces fouilles furent extraits nombre d’artefacts et d’ossements : du paléolithique, des silex taillés furent enlevés par E. Piette vers 1880 (1), puis par l’abbé Abadie en 1969. Suivirent des pointes de sagaie, des fragments de baguettes demi-ronde. Du néolithique des tessons de céramique. Des ossements d’animaux furent régulièrement mis au jour, dont des ours de caverne datant de - 30 000 ans à -10 000 ans. Une sépulture avec un fragment de mâchoire recouvert de calcite, mis au jour par E. de Valicourt fut déposé à la mairie de Saint-Pé-de- Bigorre. En 1976, R. Coquerel signale la découverte de deux fragments de poteries hallstattiennes (2), d’un reste d’urne peignée de la Tène II ou III (3). En 1982, Jean Barragué découvre à l’extérieur de l’entrée, un éclat de silex blanc gris de 2cm (1).
D'après une notice de Jacques Omnès, la cavité durant la période Würm, a été un important repaire d'ours des cavernes et autres carnivores troglophiles (4)
Sur le terreplein devant la grotte, fut mise au jour une clochette en fer décorée de petites « bossettes » (IVe siècle ?)
Quelques pièces ont été déposées au Musée pyrénéen de Lourdes, au musée de Salies et à celui d’Arudy. L’entrée a été fermée par la municipalité.
(1) L’abbé Abadie autoédition dirigée par Alain Dole, octobre 2021, page 141.
(2) Première période de l’âge du Fer
(3) Seconde période âge du Fer. Carte archéologique de la Gaule- Les Hautes-Pyrénées, Agnès Lussault, 1997, page 233
(4) Archéologie des Pyrénées occidentales, tome 5, 1985, page 153. Dans la même revue André Clot a fait un résumé des dépots des collections et des différentes faunes.
Photo de J.-C. Mengelle avec nos remerciements
Simon Cahuzacq devant la grotte. Photo coll. Cahuzacq
18 GROTTE DE SAINT-SAUVEUR
LA GROTTE DE CAMPUS
Relativement inconnue, bien que mentionnée dans le guide d’Eugène Sinturel de 1935, Au cœur des Pyrénées, pages 32-33 et carte3 p 21. Il indique que l’entrée est obsturée par un gros bloc, à son sommet débute la galerie supérieure. La paroi Nord est schisteuse, recouverte d’une pellicule noirâtre décomposée. A 20 m de l’entrée, une cheminée terminale est obstruée par un gros bloc. Il évoque des stalactites et des stalagmites (?). Il évoque également un couloir inférieur difficilement praticable et des plans d’eau issus d’un torrent souterrain.
Le Brgm n° d’inventaire 7096 évoque de son côté une visite en 1966 avec des coordonnées incomplètes. Il mentionne une salle d’entrée « encombrée par un très gros bloc », avec, à ce niveau, une diaclase étroite qui s’ouvre vers le bas. Suivie d’une étroiture puis d’un petit puits de 2m qui débouche vers -16 m sur une galerie inférieure empruntée par un ruisselet large en moyenne de 1 à 2m et haut de 2 m. Cette galerie remonte par palier à la hauteur de l’entrée de la grotte en se dirigeant vers l’ouest. […] Un ruisselet apparait à 9 m. Il précise la présence de plusieurs inscriptions notamment 1960 et 1965. André Clot en 1966 a fait le relevé ci-joint, mais la partie supérieure est marquée en négatif, alors que l’on devrait avoir 0, +5 et +10. A la vue de ces deux descriptifs, nous n’avons pas l’impression d’avoir visité la même grotte.
Nous n’avons trouvé aucun "très gros bloc" à l’entrée ainsi que la diaclase ouvrant sur la partie inférieure nous amenant à -16 mètres. L’entrée bien visible d’environ 1, 50 sur 2 m en légère pente recouverte de feuilles nous fait parvenir par paliers plus ou moins hauts, tels des marches jusqu’au fond à environ 20 mètres avec un dénivelé de 8 mètres. Nous n’avons trouvé aucune concrétion calcaire de type stalactite ou stalagmite. Quant aux inscriptions, il s’agit surtout de noms comme Thomas…
En revanche nous avons trouvé une « géocache » sous la forme d’une boite plastique hermétique renfermant divers objets dont une balle de tennis, un carnet et un crayon accompagné d’un texte : « Le geocaching est une sorte de chasse au trésor guidé par satellite [ ?] Le but est de trouver une cache comme celle-ci, échanger un objet cotre un autre objet de valeur égale ou supérieure et de s’inscrire sur Logbook [ ?], la cache restant sur place pour le visiteur suivant… » L’humidité ambiante et l’eau, qui a malgré tout pénétré dans la boite nous a empêché de lire plus loin. Mais il semble avoir le nom de Poudevigne ? Une idée de Jean Marc ?
Son accès : Elle est située à Saint-Sauveur aux abords de la colonie de vacances à Campus, route de l’Agnouède. Dans le bois à 300 m au SSO de la colonie après avoir traversé la clairière, bifurquer à gauche dans le bois, c’est à environ 10 m du champ. Ses coordonnées sont 408,25-3064,70 ou en WGS -0.009629 et 42857539 et 870m. Elle se présente verticalement.
https://france-geocaching.fr/downloadplus.php?psc=on&lng=fr&dwp=u
Plan d'A. Clot. Coll. Alain Dole
Repos
geocaching !
Retrécissement au fond, vu sur les chaussures de Fredéric J.
19 GROTTES DE SEGUS
LA CHAPELLE AUX MOINES
Abri-sous-roche ou Espi de la Gaü Coordonnées Lambert 3 x= 400, 924, y = 3080,151, z= 6760 m. Les niveaux d'occupations avec foyer(s) ont été mis au jour par désobstruction spéléologique. Tessons de céramique Âge du Fer, gallo-romaine et médiévale. Cerf élaphe abondant, avec Bovidé de petite taille, Cheval, Capridé, Mouton, Chevreuil, Isard, Sanglier, Loup, Blaireau. Très nombreuses coquilles d'Hélix associées au foyer. Canine d'ours percée à la racine: Néolithique - Age du Bronze ? Notons aussi 2 restes humains : fœtus et adulte. Coll. Cahuzacq, Dallier. CLOT 1985 C. Voir dossier Préhistoire.
Cet abri qui fait dans les 70 mètres de long, a servi durant des millénaires à l’homme, pour se protéger et protéger ses troupeaux. Un muret de pierre de protection a été réalisé et une croix peinte sur la roche prouve que récemment encore on mettait là les troupeaux sous la protection divine. Des trous dans la roche devaient probablement soutenir des poteaux pour recevoir un toit. Le sol est en partie couvert de coquilles vides d’escargots, mets apprécié de nos ancêtres et d’excréments les plus divers, d’animaux. L’endroit est vraiment insolite et magique.
Croix de protection- Trous pour poteaux pour abri
Prendre le Boustu, arrivée au Cap de la Sère, prendre le chemin à droite dit de Campillou Aller tout droit jusqu'à la fin du chemin, près d'une résidence secondaire (cul de sac). Continuez à pied sur la gauche en montant légèrement, au fond du second champ dans une zone boisée.
LE GOUFFRE DU BOIS DE CASSOU
C'est le petit gouffre que l'on trouve sur la droite dans un petit bosquet en allant à la Chapelle aux moines. Il est depuis peu protégé par des barbelés
L'entrée n'est pas évidente
LE GOUFFRE DE PLADI (du Courrau)
Plus à l'ouest de la Chapelle aux moines. Ce trou a été découvert en septembre 1944 par l'abbé Abadie et Michel Ponneau. Mais n'ayant pas d'échelle assez longue, l'abbé revient en octobre 1944 avec Mademoiselle Renaudet, Blanchet, J. Prat et Gadin. La descente est interminable, le trou qu'ils pensaient être de 20 mètres, fera en fait plus de 100 mètres et imposera aux spéléologues de nombreuses contorsions dues aux positions virevoltantes de l'échelle. Un palier s'offrira à eux, au niveau des 57 m.
Gouffre de Pladi. Photo Alain Dole. Coll. Privée
Ce gouffre est répertorié par le site karsteau65-St Pé-Ségus-Plady.
La descente est décrite dans l'ouvrage l'abbé Abadie en auto édition, octobre 2021, dirigée par Alain Dole, page 31
LA GROTTE D'ESCAYS
Encore une grotte qui a servi de sépulture, probablement dans le Bronze ancien. Elle a été découverte et étudiée par A. Grall en 1986. Il a trouvé des restes d’un adulte et d’un enfant de 10 à 12 ans, avec quelques tessons au décor de traînées digitales et au bord droit souligné par des empreintes unguéales (1) ou à la spatule.
Ont été aussi trouvés de nombreux ossements d’animaux : chevreuil, sanglier, chien, renard, chat domestique, blaireau, lapin de garenne, lièvre commun, oiseaux. Le site sert toujours de refuge, vu la paille et la terre accumulées.
Dans un champ voisin, ont été découvertes une céramique médiévale et une fusaïole (2) sur tesson
La cavité est située selon les coordonnées Lambert à x=403, 702 y =3089,136, z=535m . De 1, 10 m de large et 2m de haut à son entrée, elle est traversante ; mais, suite au chamboulement occasionné par la transformation du site en carrière faisant suite à des extractions de sarcophages, l’autre extrémité n’est pas évidente à trouver. Les amas de pierre et la réduction de la galerie obstruée par les nombreux apports de terre et de paille, gênent toute recherche..
Accès
La barre rocheuse se voit depuis la D13 d’ Omex et Ségus. À 250 m à l’Est de la limite communale entre ces deux villages, c’est la barre la plus proche de la route, face à l’ex colonie de vacance. L’accès à travers prairie, se fait face à la maison de bois. L’entrée est juste sous la crête, proche d’un bloc de pierre équarri.
Ci-dessous relevé de Jacques Omnès
(1) Fait avec les ongles
(2) Objet discoïde, percé d'un trou central, dont le poids assure la rotation régulière du fuseau lors d'un filage à la main. (Des fusaïoles en terre cuite, en pierre ou en bois de cerf constituent souvent le seul indice de l'apparition des textiles au néolithique.)
Voir aussi le dossier préhistoire-protohistoire
Sortie 2018
Sol jonché de paille et de terre meuble
Vue de la grotte sur Omex
20 GROTTES DE VIGER
ABRI SOUS ROCHE DU PIBESTE et GOUFFRE DU PIC D'ALLIAN Voir PIBESTE 15
21 GROTTES DE VILLELONGUE
LA GROTTE-TUTE d'AOURADÉ
C'est celle où d'après l'histoire légendée se serait abrité l'ermite Orens. D'après Jacques Omnès dans son inventaire : "Vaste grotte, abri pour ovicapridés. DUPOUEY 1861; LUCANTE 1880; VIRE 1898". Pour y accéder prendre le chemin après Ortiac, après la bifurcation allant à l'abbaye de Saint-Orens, continuer sur 2-3 km, chemin en zig -zag, la grotte se trouve sur la gauche, au niveau de la falaise en bord de chemin. La contourner par la gauche sur 50 mètres, puis grimper sur une trentaine de mètres. Voir le plan IGN où elle mentionnée tute Auradé, à gauche de l'altitude 1054. Sur le site de la ville de Villelongue on peut lire que cette grotte aurait servit de mine d'or ? Nous n'avons pas trouvé d'or, mais du minerai de fer. Avec sa situation difficilement accessible et même à l'intérieur avec son plateau surélevé, elle aurait très bien pu servir d'abri à l'ermite et peut-être à l'homme préhistorique, mais aucun artifact n'a été trouvé. Un spit enfoncé dans le sol et quelques creux de fouilles sont encore visibles. Sur la droite, une inscription en rouge incompréhensible.
Une corde a été nécessaire pour arriver au but. Vue de la plateforme intérieure. Photos J. Omnès
Imposante cavité. Photo J. Omnès
LE GOUFFRE DE VILLELONGUE-NOUGARATE
Dimanche 22 avril 2018, petite expédition avec notre guide François Pujo, objectif descendre dans le gouffre qu’il avait repéré il y a un certain temps et qui n’est pas mentionné sur les cartes IGN. Le lieu-dit proche de Villelongue, se nomme Nougarate. L’accès est relativement difficile, en pente, couvert de feuilles, de branches mortes et de débris d’ardoises (ardoisières anciennes ?) Jadis, il devait y avoir des prés, vu la présence de granges à mi- parcours (les granges de Pradettes) et un chemin muletier visible de temps en temps. Les chasseurs doivent connaître le secteur vu la présence d’un silo suspendu pour « fixer » les sangliers. Le gouffre et son environnement sont impressionnants. Pour y descendre et remonter, il est préférable d’avoir une corde. Un guide et l’absence de vertige sont impératifs. Il faut éviter les temps humide, ça glisse.
Plan de François Pujo avec son aimable autorisation
Départ sur la route menant à Luz, juste après Aygue Rouye
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Arrivée dans la faille. Ca grimpe
Ca descend pas mal. Le gouffre est au fond à gauche. Photos J. Omnès
Impressionant vu d'en haut
22 TUTE DE VIZOS
PENO D'AGNERÈ Grotte à légende : à la Peno d'Agnerè au-dessus de Vizos entre Paniét et Hàou se cache la grotte des géants de Vizos (Prouzous). Départ de Vizos au lavoir. Voir le dossier du Patrimoine oral : légendes.
En rouge les trois ouvertures
.
Probable grotte des Géants de Vizos. Photo J. Omnès
À lire :
Inventaire préhistorique de la commune de Lourdes dans le bulletin de la SESV de 1981, pages 67 à 80, repris dans Préhistoire et protohistoire des Hautes-Pyrénées, inventaire par Jacques Omnès, édition Guillaume Mauran, 1987
Guide des cavernes de Pierre Boulanger, N.E.L.,1970.
Guide de Lourdes et de la Grotte de Jean Barbet. Édition Desclée, de Brouwer et Cie, 1892, pages 118-119
Le sanglier du Picharrot de l'abbé Abadie, édition Marrimpouey, 1972
Au coeur des Pyrénées d'Eugène Sintorel, édition-imprimeur Lyon, 1935
La vie passionnée du sanglier du Picharrot l'abbé Abadie. auto édition Alain Dole, octobre 2021
Archéologie des Pyrénées occidentales, Tome 5, 1985