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Ardoisière  déchets de schiste  labes 158-redim800  Ardoisière du Néez 
                                    
                                                                                  Les ardoisières


Avec les carrières de pierre et de marbre, celles d’ardoise s’inscrivent dans le paysage du Pays de Lourdes et du Lavedan et font partie de notre patrimoine naturel. Le mot carrière et souvent plus employé que celui de mine, car malgré le statut de mineur des ardoisiers, les gisements en Bigorre sont essentiellement affleurant et leurs exploitations se font à ciel ouvert. La plupart sont installées dans la vallée de Batsurguère, et celle du Castelloubon; Elles sont tenues par de petits exploitants locaux. Les ardoises des toitures et des enclos anciens (labasses), font partie du paysage local. Elles attestent du savoir-faire de nos artisans. Un savoir-faire qui disparaît lentement. 

 
                                            Ardoisière                                                                                                          Un filon de schiste, ici, l'ardoisière du Néez
Origine
L’ardoise est un schiste argileux,   issu du faible métamorphisme d'une argile. née il y a 460 millions d'années, au début de l'ère primaire. Roche sédimentaire, elle doit sa fissibilité à la forte action métamorphique sur des couches argileuses déposées au fond de la mer Ordovicienne. Sous l'effet des fortes compressions et températures (liés aux mouvements tectoniques), ces argiles se sont peu à peu métamorphisées en schiste. Elles sont ici datées du Santonien-Campanien (Crétacé sup., ~ 80 Ma), donc plutôt "récentes" (la plupart des ardoises se trouvent dans des terrains du Paléozoïque, ou Primaire).

L'ardoise est résistante et sa couleur peut varier du blanc au noir. En fonction des éléments métalliques qu'elle contient et de leur degré d'oxydation, l'ardoise comme l'argile présente une diversité de teintes: noir, gris, vert, violet à lie de vin. Dans la carrière du Néez la dernière exploitée, la veine est orangée

L’ardoise est taillée en rectangle et parfois en forme d'écaille. Son épaisseur varie entre 3 mm et 9 mm. La pose traditionnelle se fait au clou. Fin du XIXe siècle, apparaît la pose sur crochet.

Les deux types d’ardoise
En Bigorre, il existe deux types d’ardoise : les grises et les noires. Elles proviennent de deux types de terrains sédimentaires. L’ardoise grise est originaire de marnes du Bédoulien (type Suzanne). Nous la trouvons surtout dans les filons du pic du Jer et sur la rive droite du Neez. L’ardoise noire de marnes Sénoniennes (schistes calcaireux). Nous la trouvons surtout de l’autre côté du pic du Jer,  côté ouest, dans la vallée de Batsurguère et du côté sud  du Pic dans la vallée de Castelloubon.

Durée de vie
La durée de vie d'une ardoise est de 70 ans à 300 ans. La qualité du gisement, le type d'extraction : machine ou main, et bien sûr l'épaisseur, le pureau, le type de pose : sur crochet ou cloutée ont une incidence sur cette durée. Il n'y a pratiquement pas d'entretien sur les ardoises, la mousse ne s’y accroche pas.

Les gisements
La région est parsemée par de nombreux gisements, dont la plupart ont été exploités puis abandonnés à des époques diverses. Seule reste en activité de nos jours, l’ardoisière du Néez dans le Castelloubon. Nous y reviendrons plus tard.
Nous avons donc au sud de Lourdes d’est en ouest, les gisements dela vallée de Castelloubon (communes de : Lugagnan, Juncalas, Saint-Créac, Germs- sur- l’Oussouet  et de l’autre rive du Gave ceux de la vallée de Batsurguère (communes d'Ossen, Ségus, Omex, Viger).
En Haut-Lavedan, des gisements ont été exploités dans le val d’Azun (communes d'Arrens, Estaing et Bun), en vallées de Barèges (communes de Sers et Viscos), de Saint-Savin (commune de Cauterets), d'Estrem de Salles (commune de Salles) de Davantaygue (commune de Geu). L'ardoisière d'Estaing était réputée pour ses ardoises grises d'une grande longévité. Elle était située après le pont d'Estaing des pescadous.


                                      ardoisier 

                                                                                  Des ardoisiers

ardoisier                                                      Ardoisier, photo Alix, exposition l'Escaladieu juin 2019

Historique des exploitations
Nous avons peu d'information sur l'utilisation de l'ardoise comme couverture. Le document le plus ancien faisant part d'un toit en ardoise date de 1660 et concerne une maison de Lourdes. Le schiste était surtout employé comme dallage ou séparation de terrain (labasses.) Si l'on peut attester l'utilisation d'ardoise à partir du milieu du XVIIe siècle, c'est surtout vers 1900, qu'eut lieu l'apogée de l'exploitation ardoisière. Près de 400 ouvriers étaient employés dans les ardoisières des Hautes-Pyrénées en 1924, il en restait 89 en 1945 (1). De nos jours (2021) il ne reste pratiquement plus aucune exploitation, à l'exception de celle du Neez de Michel Labes, qui n'emploie plus d'ouvrier.

Les raisons de la disparition de ces exploitations : elles sont diverses : un métier pénible et peu rémunéré n'attirant pas les jeunes, la concurrence des ardoises étrangères, dont espagnoles, la difficulté de mécanisation, tant par la disposition de certains filons que par l'investisement important que cela représente, l'apparition de matériaux synthétiques et l'absence d'une volonté politique affirmée, les mairies préférant souvent passer commande avec une exploitation espagnole.

(1) Chiffres donnés par le directeur du service des Mines, Monsieur Bouyssonousse.

Les types d'exploitation
Dans les temps les plus reculés, l'exploitation se faisait à ciel ouvert. À la fin du XVIIIe siècle, fut lancée en Bretagne, une méthode d'exploitation souterraine, dite en bouteille. Plus tard, à Angers , vers 1860, fut inventée une nouvelle méthode dite de Blavier, du nom d'un ingénieur en chef des ardoisières d'Angers. Ce type d'extraction plus ou moins amélioré s'imposa à de nombreux sites en France ; mais dans notre région montagneuse, seule la méthode à ciel ouvert peut être employée.

 Les types juridiques d’exploitation
Les types juridiques d’exploitation permettent de comprendre pourquoi, pour certaines exploitations, nous avons la possibilité de consulter de nombreux documents et pour d’autres aucun.
En effet, les exploitations avec des baux privés fournissaient peu de renseignements, surtout si le propriétaire en était l’exploitant. Lorsqu’il passait un bail à ferme, il n’avait pas, jusqu’en 27 avril 1892, l’obligation de l’exploitation. Cet « oubli » n’apparaissait que lorsqu’arrivait un accident.
Par contre, les propriétés communales ou valléennes (caractéristiques de la région) donnaient lieu à des contrats en bonne et due forme, réglementés par le Code Minier. Cela nous  a offert un nombre considérable d’informations sur les carrières, leur type d’exploitation, les exploitants, les ouvriers (identités et salaires…).
Pour avoir des précisions sur les différentes familles adjudicataires, voir le travail ci-joint de M. Mézaille 
 :

http://membres.multimania.fr/mezaille/carpicjer.htm


La qualité et les utilisations des ardoises
Chaque pièce doit être exempte de tout défaut comme  grains de pyrite, cheveu (eth péou) et lis. Le lis est une fine bande lisse qui rend l’ardoise plus fragile. Une bonne ardoise doit posséder de fins cristaux  à grains serrés. Sa qualité est d'autant meilleure qu'elle provient de la transformation d'une argile relativement pure. 
Elles sont majoritairement utilisées pour les toitures, mais peuvent servit de dalles, de plan de travail de cuisine, de parements de murs, de séparations de propriétés (labasses)...

L’ingénieur des mines
C’était le personnage « redoutable et redouté » qui inspectait les carrières, parfois à l’improviste. Surveillant la sécurité des carrières il informait aussi les exploitants des nouvelles législations et rappelait quelques règles essentielles.

Le forgeron
Elément indispensable de la carrière pour la pose des rails des voies ferrés et des aiguillages sur lesquels circulaient les wagonnets.

Ardoisière du Néez                              Les blocs de schiste de l’ardoisière du Néez avec ces veines orangées.
Photo M. Labes


L’extraction
Après avoir dégagé le terrain jusqu’à la lurette (l’ardoise tendre), le carrier procède à son enlèvement au marteau piqueur, puis à l’arrivé à l’ardoise dure, il enfonce des coins de fer dans les rainures des blocs découverts. Il tape avec un maillet sur ces coins. Si le bloc de schiste résiste, il emploie la barre à mine, mais toujours dans le sens du filon.  Le sens de fissibilité repéré, le carrier emploie un tailhadé (ciseaux) qu’il placé dans les rainures du bloc et d’un grand coup sec  d’une masse  de bois sur le tailhadé, il sépare le bloc en deux crénons, prêts à être acheminés par wagonnets ou portique avec poulies ou un tracteur, à l’atelier des fendeurs.

Dans certaines carrières, l’extraction se fait, au moyen d’explosifs nitraté, qui ont remplacé la dynamite et qui permet d’éviter de casser la pierre. On l’introduit dans des trous perforés perpendiculairement dans la pierre. Cette perforation se fait au marteau piqueur (jadis à la barre à mine et à la masse). On introduit dans les trous réalisés de la poudre enfermée dans des cornets de papier. La mise à feu de ces cornets détache des blocs. Le  bourrage se fait au marteau frappant une tige de bois et non en fer qui pourrait provoquer des étincelles avec possibilité d'explosion.
Lors de l'explosion, dans certains endroits (Lugagnan par exemple, il fallait fermer la route en contrebas, avec un drapeau rouge agité et une trompe. Dispositif de précaution.

La fente, le clivage
Une fois les gros morceaux débités près de la carrière, ceux-ci sont acheminés par des wagonnets  jusqu’à l’atelier où se trouvent les fendeurs. Wagonnet plat pour les gros blocs et à benne pour les déchets ou la" mauvaise pierre." Les déchets (cascallés) sont déversés au bout du chantier

Ossen ardoises 1 001 2                                       Wagonnet à benne pour les déblais, à plateau pour les ardoises                      

Le découpage des blocs se fait souvent par scie circulaire électrique. La largeur des blocs sciés dépend de l’utilisation ultérieure des ardoises : toitures, décoration, labasses. Sur les plaques d’environ 10 centimètres d’épaisseur, les ouvriers pratiquent une encoche le  tailhadé par un coup de marteau. Puis le tailhadé placé dans l’encoche, un grand coup sec  d’une masse  de bois clive le bloc en deux. Puis les fendeurs divisent ces plaques dans le sens de la fissibilité en feuilles minces et divisibles ou prims avec de petits ciseaux ou primadechs et un maillet.  Après avoir amorcé plusieurs fentes sur le bloc d’ardoise le carrier par petit coup secs sur celles-ci, divise les plaques en deux, puis il recommence l’opération jusqu’à obtenir des plaques de 2 à 3 cm d’épaisseur et 33 cm de long, pour les ardoises de couverture. La finition se fait par rondissage. Celui-ci permet d’obtenir les dimensions définitives et de biseauter légèrement les bords.

                                    Scie circulaire

                  Sciage des plaques 
      Découpage de blocs à la scie circulaire, ardoisière du Néez. Photo M. Labes

ardoisiers                                                                   Outils d'ardoisier Musée pyrénéen de Lourdes


L’entrepôt
Les ardoises taillées sont déposées horizontalement l'une sur l'autre  contre une paroi verticale, pour former un paquet de 25 ardoises  de 22 par 33 cm  et de 3 à 5 mm d'épaisseur. Ce paquet est appelé parech. Il correspond à environ 2, 40 m² de toiture.  Cet ensemble est déposé dans une caisse de bois  placé sur petit traineau de un mètre de long appelé char roulant sur des rondins de bois. Char est aussi le nom del'unité de mesure de vente. Un char est composé de 6 parechs couvrant 14 m² de toiture et représentant 150 ardoises totalisant 600 à 700 kg.

                                                                               Char dardoises
Sur ce char, il n’y a que cinq parechs, mais probablement de trente ardoises. Photo M. Labes
Les déblais sont entassés à l’extérieur de l’atelier formant ainsi un talus au nom de cascaillé.

déchets de schiste                                                                    Déchets de schiste ou cascaillés
   

Le transport
La majorité des couvreurs-clients se situaient dans le Cantal, l'Aveyron et parfois le Béarn. Les expéditions se faisaient par chemin de fer. La ligne Pierrefitte- Lourdes étant l'axe principal. Un wagon plat était réservé auprès de la gare de Lugagnan. Le wagon arrivé en gare, l'exploitant louait alors un attelage de boeuf à un agriculteur local, afin de transporter la marchandise jusqu'à la gare où les chars étaient transbordés. Le train de marchandise venant de Pierrefitte passait dans l'après-midi. À Lourdes, la gare de triage orientait les expéditions. Par la suite, le train fut abandonné, les clients venant avec leur propre camion.

La confrérie

Les ardoisiers étaient réunis, comme beaucoup de corps de métier, en confrérie, société pieuse et philanthropique en remplacement des corporations abolies sous la Révolution. Elle avait sa propre chapelle dans l'église de Lourdes et dans de nombreuses autres églises. Elle  s'était placée sous la protection de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Lire L'ardoise et les ardoisières de France édition PUR, édition 2023.

                            Implantations des principales concessions autour de Lourdes

Nous avons vu que la plupart des concessions importante se trouvaient au sud de Lourdes. En limite des trois communes Lourdes, Lugagnan et Saint-Créac. À l’exception d’une ardoisière, toutes les exploitations ont été arrêtées à ce jour.
Jusqu’au au  XIXe siècle l’exploitation des ardoisières était vitale pour l’économie du Pays de Lourdes. À Lugagnan, comme le notait en 1783, le curé du village. « [Ici] il y a cinq laboureurs, un chirurgien, un huissier, un tisserand, les autres sont ardoisiers ». Au XIXe siècle, l’arrivée du chemin de fer permit une expédition plus rapide, depuis la gare du village, des ardoises locales vers les villes et villages de la Bigorre.

ardoisieres Lugagnan
                               Ardoisières du sud du Pic du Jer, elles s'étendent du sud de Lourdes à Saint-Créac


Toutes ces carrières ont été exploitées entre 1811 et environ 1995.  La première concession municipale date de 1811, c’est la concession Jean Castérot. Elle sera suivie par Mengelle –Touya qui donnera le nom à la carrière. Celle-ci réputée était exploitée depuis le Moyen Ȃge. 
On peut énumérer les ardoisières de Haute- Bigorre par vallées :

1- Vallée de Batsurguère
2 -Lourdes sud-Lugagnan en détail
3- Vallée du Castelloubon
4 - Vallée de Davantaygue

5- Vallées d'Azun
6- Vallée de Saint-Savin

7-Vallée de Salles
8  Vallée de Barèges
9-Commune de Lourdes


                                                                1-Vallée de Batsurguère

Les quatre villages Aspin, Ségus, Ossen, Omex, sont dominés par le cinquième village : Viger.
Une des activités essentielles de cette vallée était le travail de l'ardoise. Les gisements étaient si proches les uns des autres et les rixes concernant les frontières  communales nombreuses que trois villages : Ségus, Omex et Ossen firent des carrière et ardoisières en terrain communal, une propriété indivis. (1)

Cette activité n'existe plus aujourd'hui, la dernière ardoisière d'Ossen a fermé vers 2000 (carrière Cazajous- Jean Cassou). Au fil des promenades, on trouve encore de nombreux vestiges de cette activité, comme ces déchets de schistes ou des machines abandonnées que la végétation recouvre à grand peine.
Le chant des ardoisières de Batsurguère, parole de Daniel Casteyde, montage Marie-Hélène Valentin Labrousse, chanteurs du groupe Avisatz pe
https://www.facebook.com/734723849966203/videos/779450572160197/
 
  
Commune d'Ossen

Cette commune a abrité nombre d'ardoisières aux lieux-dits suivants : Toustard, Boun, Superbouche, Coste-Libré, Héréchou, Artigues, Gaube, Pujo, Mounic, Layestre...
Ardoisières du lieu-dit Toustard
Un second filon, le Toustard est exploité depuis fort longtemps, il  l'a été de 1950 à 1957 (environ) par Louis Terrieux de retour dans le secteur, après son départ de Lugagnan.
L'un des derniers ardoisiers : il s’agit de Louis Terrieux (1902-1990) 
Originaire de Corrèze, où il travaillait dans une mine, dont les puits pouvaient attendre 70 à 80 mètres de profondeur, il est appelé vers 1930, par son oncle Laroze pour l’aider à exploiter sa carrière d’Ossen. Il vient donc s’installer à Ossen avec épouse et enfant.
Par la suite, Louis décide vers 1937, de se mettre à son compte et s’installe à Lugagnan au lieu-dit Bentadé.
En 1942 Mr Laroze est dénoncé comme résistant à la Gestapo et envoyé Mauthausen via Lourdes et Toulouse. Il y décèdera. Sa veuve continue l’exploitation.

     Ossen ardoisière 001           ancienne ardoisiere Ossen

 L'ardoisière d'Ossen. Louis Terrieux  en chemise blanche   Restes de l’ancienne ardoisière d’Ossen 

                                                            Ossen ardoises 1 001 1

  Ossen compresseur 001

 Compresseur à Ossen.  Photo Gérard Terrieux, avec nos remerciements.

Ardoisières du lieu-dit Pujo (souvent appelées ardoisières Lynch). Il existe deux filons qui étaient exploités par Messieurs Coustarot, Lynch, Cassou, son neveu Thierry Cazajous et Robert Abadie. De cette ardoisière de Lynch, non accessible aux camions, mais équipée de voies ferrées Décauville, descendaient les pièces par téléphérique jusqu’au bord de la route, avant le bourg en venant du pont Neuf. Restent de nombreux flancs de taille et de gros blocs de schistes.

Pour y accéder d’Ossen, prendre la D13, en direction Viger, route des ardoisières, à une centaine de mètres sur la droite se trouve deux chemins de terre, prendre celui de gauche qui présente une boite aux lettres à 30 mètres à gauche. C’est le chemin  La Coste, boueux par temps humide et qui traverse un petit bois. Arrivé sur le plateau où il reste quelques postes de transformateurs électriques, le chemin prend le nom de Pujo. A l’entrée de la zone, sur la droite,  il reste le cadre en fer rouillé d’un ancien panneau d’information. On peut également y accéder par Ségus, chemin Pujo, c'est plus court.

(1) Analysé par Robert Vié dans Mémoire du Pays de Lourdes, édition Atlantica.

                                                   Ossen 5

Ossen7 2

                                                  Photo J. Omnès novembre 2024

Lors de sa période faste :

Ossein ardoisières

Ségus 2 2

  Ardoisière  Pujo, exploitant Lynch, 1925-26. Cliché verre Edouard Lynch  Chargement des dalles avant fabrication

Ségus ardoise 2

 Ardoisière Pujo expoitée par M. Lynch, 1925-26, compresseur mobile. Cliché verre Edouard Lynch. Robert Vié dans Mémoires du Pays de Lourdes situe cette ardoisière à Ségus (à vérifier)

Cette carrière a servi de à de centre d’hébergement non déclaré, d’animaux en déshérence, appelé sanctuaire Avalon dont le siège était en Béarn (Information Louis de Pazzis). De cette époque de ces installation de style ZAD, ne subsistent qu’une caravane occupée par quelques locaux, un abri à machines et à bois et quelques bancs. Le centre a fermé vers 2008.

https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fsanctuaire-d-avalon.org

Ossen panneau

     La barrière est maintenant ouverte.       Photo Louis de Pazzis, avec nos remerciements

 

Ardoisière du lieu-dit Suberbouche. Elle a été exploitée de 1946 à 1960 par M. Ponticq.

Ardoisière du lieu-dit Coste -Libré. Elle a été exploitée par M. Cazenave-Verges jusqu'en 1952.

Commune de Ségus. Plusieurs ardoisières étaient exploitées au lieu-dits Sus-Navers et Caubère.
Et l' Ardoisière du lieu-dit Boun propriété communale indivis. C'est une gosse ardoisière. Elle a été exploitée par M. Campagnolle jusqu'en 1977. Elle est située au sud-Ouest du village, au bout du chemin de Boun.
A côte des haldes de l’ardoisière se trouve une exploitation de roches qui ressemblent à du  conglomérat type poudingue.
A quel usage pouvait servir ce genre d’extraction ? Le gisement s’appelle-t-il carrière ou gravière ?

Accès. Avant d'arriver à Ségus venant de Lourdes prendre la route du Boustu à droite jusqu'au Cap de la Serre avec son parking. De là part le chemin empierré de Moun, jusqu'au carrefour indiquant le mail d'Arreau (Arréou sur la carte IGN) l'ardoisère en cul de sac avec son bâtiment d'exploitation se trouve à la cote 838. Photos J. Omnès

         moun ardoisiere     Moun 2

               Ardoisière au pied du mail d'Arraou, le soum Agut à droite

Ségus 2

Ancien bâtiment de l'exploitant

                                                          segus halde

                                                                                                    Halde d'ardoises

Segus carrière 2 poudingue 7

                                                            A côté, carrière de poudingues                  

                                         Ségus

           Ancienne ardoisière Boun de Ségus,  carte IGN 1646 E, à droite,autour des Moules quelques ardoisières d'Ossen

Il existait une petite ardoisière à Viger, au lieu-dit Poueymarie. Privée depuis 1946, elle a arrêté son exploitation en 1960

     

                                           2-Au Sud- Ouest du pic du Jer (Sud de Lourdes et Lugagnan)

Au Sud du Pic du Jer, on peut diviser les carrières en deux secteurs :Les carrières du versant  sud-ouest du pic du Jer. Elles s'étendent de l'aire de repos de la côte des Courriers (face à la voie verte) jusqu'au Pont Neuf. Nous avons six carrières avec un nombre importants d’exploitants qui sont parfois les mêmes que ceux du versant sud sud-est. Ce sont les carrières Mayou, Pelot, La Plagnette, Gesta-Darrou , du Plaa de Milhet et de l’Abreuvoir.

Les carrières du versant  sud-est du pic du Jer, surplombant le Néez. Nous les étudions dans le dossier 3- Vallée de Castelloubon. Nous avons quatre carrières principales qui étaient divisées en de nombreuses concessions. Les carrières Mengelle-Touya, Cénac, Montat-Navarret-Bégarie et Barram.
L'inventaire du C.P.I.E. en 2000 évoque à Saint-Créac les ardoisières de Courtade, Vignaou ou Buignoles , Coumet et Bedat. Elles ont été successivement fermées en 1985, 1971, 1995 et 1995. Celle du Bédat conservait encore en 2000 son téléphérique pour transporter les schistes jusqu'au village.

Commune  de Lourdes et Lugagnan

Au lieu-dit La Poumia 

Carte IGN Lourdes. 1646. Les concessions se suivent les unes après les autres tout le long des pentes sud-sud est du pic du Jer. La principale  est visible de loin avec son énorme cascaillé et son front de taille qui longe la route de Lourdes à Juncalas. L'ancien pont de fer d'accès situé en bordure de  cette route est hors d'usage. L'accès au front de taille   peut se faire par le cascaillé à l'ouest (à droite en regardant l'ancienne exploitation, juste après le pont de Sénac. Un chemin sur la gauche longeant le gave, mentionné sur la carte,  nous mène aussi au pièd du cascaillé. La concession la plus à gauche fournissait une ardoise bleue que l'exploitant appelait la Centenaire, vu l'ancienneté de l'ardoisière. L'imposant front de taille donne l'ampleur de ces expoitations dont il ne reste pratiquement plus rien, si ce n'est un câble transbordeur  qui arrive jusqu'au pont de fer et quelques ferrailles au sommet (rails, wagonnets).
Le dernier exploitant était J-P Cazenave, gran-père de Michel Labes (ardoisière du Neez (toujours en activité ). 

                            Lugagnan halde

                                             Le front de taille de Lugagnan -La Poumia

poumia

 Les ardoisières du Sud-Est du pic du Jer, elles partent de la côte du Courrier (sud de Lourdes) pour arriver à Saint Créac avec six sites  d'extration qui se suivent. 

     Cazenave

Ancien panneau à 30 mètres du pont Neuf annonçant la carrière, un chemin à gauche à travers arbres déracinés et brousailles nous amène au pied du côté ouest du cascaillé. Dur d'aller plus loin. Plan ci-dessus (sentier)

Lugagnan acces  Lugagnan

  Accès après le pont de Sénac , il faut gravir plusieurs paliers           Ancien accès le long de la route

                               Cazenave

L'ancien propriétaire de la Centenaire J-P Cazenave, aïeul de Michel Labes-Cazenave, gestionnaire de l'ardoisière voisine du Néez. Coll. privée

 ardoisiers

                         Les ardoisiers de Lugagna

                            Coll. privée   Loulou Pouey avec nos vifs remerciements

La centenaire 3 2  La centenaire 3 1

La centenaire 4     La centenaire 5

                              Rares vestiges                                           Cable transbordeur

          La centenaire 1  Lugagnan 1

                                      Pare-éboulis ? 

 Situation
Cette carrière est située à gauche de la route nationale  au village, parallèle à la forte côte, au lieu-dit Bentabé. On peut encore voir le remblai et les murs de soutènement, alors que le lieu d’extraction (le trou) a été en grande partie remblayé. Là où est située la maison neuve, sur la gauche, se trouvaient les cabanes du moteur Bernard et du compresseur et l’abri pour les mauvais temps.
Après un arrêt pour mobilisation entre septembre 1939 et octobre 1940, l’exploitation reprend jusqu’en 1948-1949. Pour être abandonné définitivement et être remplacée par une nouvelle exploitation, plus en hauteur. Les restes actuels (compresseurs, murs de cabane) proviennent de cette dernière exploitation.

Lugagnan Bentabe  Lugagnan Bentabé 3

Lugagan Bentab é2 Strates visibles de la route

Le personnel
Les ouvriers aux nombre de deux ou trois, selon les périodes travaillaient de 80 à 102 heures par quinzaine. Un impôt cédulaire était payé par l’exploitant (Voir le document ci-joint). Le bon filon en extinction, la carrière sera abandonnée vers 1950.
Renseignements donnés par Gérard Terrieux, fils de Louis, avec nos remerciements.

               Ossen ardoises 3 001                                                      Fils de l'ardoisier avec le marteau-piqueur de son père (Photos Terrieux)

Ossen salaire 001
Cahier des payes 1941, le patron a trois employés et touche la même paye. Ils travaillent entre 80 et 102 heures par quinzaine. L'ardoisière paye un impôt cédulaire.
C'est l'épouse du patron qui fait la comptabilité.

                                                                     chemin des carrières

Au lieu- dit le Buala (route de Berberust)

                    Le buala

                                                    Le buala sur la route de Berberust

"En mars 1891, l'artiste peintre de Lourdes, mais aussi ardoisier Louis Capdevielle , demande la résiliation de son bail de l'ardoisière du Buala à la commune de Ger.
Il était adjudicataire pour l'exploitation de cette ardoisière depuis le 22 avril 1888, moyennant le prix annuel de 630 francs. Mais les menaces d'éboulements paraissent imminentes et rendent impossible l'exploitation qui s etrouve le long de la route menant à Berbérust.
Le conseil municipal de Ger refuse cette résiliation, puis, suivant l'avis de divers experts ardoisiers, annule les poursuites contre Louis Capdevielle.
La descente des ardoises se faisaient par le village de Lugagnan et c'est sans doute suite à cet épisode de sa vie, que l'artiste peindra    "la sortie de l'office de Lugagnan" . Son ardoisière aurait dû être visible à gauche du clocher de l'église, mais la fin prématurée de son exploitation ne lui aura pas laissé un souvenir glorieux. En mars 1891, l'artiste peintre de Lourdes, mais aussi ardoisier Louis Capdevielle , demande la résiliation de son bail de l'ardoisière du Buala à la commune de Ger.
Il était adjudicataire pour l'exploitation de cette ardoisière depuis le 22 avril 1888, moyennant le prix annuel de 630 francs. Mais les menaces d'éboulements paraissent imminentes et rendent impossible l'exploitation.
Le conseil municipal de Ger refuse cette résiliation, puis, suivant l'avis de divers experts ardoisiers, annule les poursuites contre Louis Capdevielle.
La descente des ardoises se faisaient par le village de Lugagnan et c'est sans doute suite à cet épisode de sa vie, que l'artiste peindra    "la sortie de l'office de Lugagnan" . Son ardoisière aurait dû être visible à gauche du clocher de l'église, mais la fin prématurée de son exploitation ne lui aura pas laissé un souvenir glorieux".

Informations de Bernard Sassus de Ger, sur les amis du Pays de Lourdes Lavedan et Pays toy (Facebook). Janvier 2021

Le Buala 56

               Cascailler du Buala le long de la route menant à Berbérust

                                                 Lugagnan sortie église

                                                           Tableau de Louis Capdevielle. Sortie d'église à Lugagnan

                                                        Lugagnan 2

                                  Ardoisiers de Lugagnan, ouvrage de Rogér Mézaille,  les tailleurs de pierre et carriers de Lourdes

                                  Les ardoisiers de Lugagnan

                                               Coll. privée Loulou  Pouey avec nos vifs remerciements


                                                       

En empruntant la route du Castelloubon (Lugagnan-Saint- Créac), après le pont Sénac, nous avons successivement quatre ardoisières : la première, à droite est celle dite de Pierre Pouey, puis nous avons l'ardoisière Courtade,l'ardoisière Dusserm et enfin du côté gauche de la route, celle dite du Neez de Michel Labes (toujours en activité).

Commune de Lugagnan

L'ardoisière Pierre Pouey . Carrière privée qui se trouve juste après le pont, rive gauche, d'où son nom Carrière du pont de Neez. Sa fausse entrée (privée) visible se trouve après la passerelle de bois en contrebas de la route. Le chemin donne aussi accès à la grange. Jadis en 1830, on y accédait par un chemin à côté du pont Senac. On découvre de nombreux cascaillers enfouis sous la mousse et les arbustes. Quelques murs de soutènement et des matériels rouillés sont encore visibles parsemés dans le bois. Elle a du arrêté son activité en 1959.

Photo l'ex ardoisière Pierre Pouey.

 St Crac Duserme St Crac Dusserm 6

C'est à droite de cette passerelle, en hauteur 

St Crac Dusserm 11  St Crac Dusserm 2

                   L'ardoisière se trouve  à droite de la passerelle, sur les hauteurs. Photos J. Omnès

Ardoisiere Poey  L'ancienne entrée, près du pont

                                                                3-Vallée du Castelloubon

Commune de Saint-Créac
L'ardoisière Courtade. Au lieu-dit Le Béda. Juste après, sur la même rive gauche  du gave. Elle est visible du parc de stationnement de la salle des fêtes de Saint-Créac et surtout à partir de la route menant à Antalos. Cette imposante ardoisière privée appartient à Marie Courtade. Elle était gérée par son mari Roger, avec les deux frères.. Présence d'un grand plateau où les ardoises étaient travaillées depuis 1887 jusqu'aux envirions de 1980. Il  reste encore du matériel rouillé : câbles, pylônes, chariots,  rails.  Un rail suivait le couloir ombragé entre les deux  fronts de taille à l'arrière.
Acces privé. Après la passerelle de l'ancien terrain de boules on tourne à droite en longeant le gave et on suit l'ancien chemin encore visible (gravillons) qui grimpe à l'ardoisière.

     Courtade acces         Coutade                                                Ancien chemin d'accès                                                                  Sur le plateau   

Courtade cables             

                                                            Courtade 78

                                     St Créac

Saint-Créac, les frères Courtade et les employés. Jeanot le 2e à gauche, Roger à l'extrême droite. Info Loulou Pouey de Lugagnan

Ardoisière Dusserm Il y aurait également à Saint-Créac sous Antalos une  ardoisière qui appartenait à la famille Dusserm, Son accès à totalement disparu dans la végétation. Propriété privée.

Ardoisières Cazenavette (actuelement Duclos)  En montant à Antalos, on tombe sur le côté droit sur deux   petits fronts de taille, visibles de la route. Devant l'un d'eux  a été érigé un hangar. Propriété privée.

Commune de Juncalas

Ardoisière du quarier Espalus. Elle a été exploitée de 1910 à 1960.

Ardoisière du Neez. A Juncalas limitrophe de Saint Créac au lieu -dit Coumet.Ardoisière privée, elle est encore exploitée de nos jours (2021) par Michel Labes-Cazenave depuis 1989. Il a pris la suite de ses parents et arrière parents. L'expolotation a démarré en 1887. Elle est située sur les anciens  filons Chouat (filon du bas) et Bouriette (filon du haut). Son débit est relativement restreint environ 150 tonnes par an.
D’après C. Dupont, pour descendre sa production au niveau de la route, l’ardoisière utilisait un petit funiculaire dont le propriétaire de l’époque s’était inspiré de celui du Pic du Jer. « Deux chariots circulaient par gravité sur une voie pentée équipée d’un croisement Abt. A la partie supérieure du plan, une cabane abritait des intempéries le préposé à la manœuvre qui disposait d’un frein à main pour ralentir le chariot chargé qu’il suivait à la jumelle. »

Son site : http://www.ardoisieres-du-neez.fr/ ; ne fonctionne plus

                                                                 Ardoisière du Neez

                                           Neez front de taille  

                                                                              Front de taille

                            Neez3    Neez Labes

                                                                              Photos C. Dupont

                 Neez 2      Neez 4

                           Photos C. Dupont. Croisement Abt

                                        Nez 4 

                           Cabane de protection des ardoisiers. Photo C. Dupont

Ancien portique ardoisère de Saint-Créac    Michel Labes

     Ancien passage des charriots                                 Le propriétaire Michel Labes, photo J. Omnès

  le Neez

 Avenir de la dernière ardoisière du pays
À l’entrée de Saint-Créac, se trouve donc la dernière ardoisière du Lavedan Cette ardoisière dite du Neez, qui appartient à Michel Labes se trouve dans une situation difficile. La municipalité lourdaise préférant souvent faire appel à des ardoises industrielles espagnoles.

Le texte de Jacques Omnès sur un forum local résume la situation : « La destruction autorisée de la tour médiévale de la Coustète (et de la chocolaterie Pailhasson) est rédhibitoire pour espérer la moindre initiative en faveur de la préservation du savoir-faire industriel de notre pays. Avant le 10 décembre 2010, l’attitude de la municipalité [de Lourdes] envers les deux derniers ardoisiers du pays de Lourdes était révélatrice du RAB (1 ) municipal. La mini-expo du parterre de la Coustète, en hommage au dernier des derniers ardoisiers, mon ami Jean-Michel Labes-Cazenave, de Saint-Créac, ne pouvant faire illusion. Le projet de couverture de la ferme XVIIIe siècle de Baloum en ardoises industrielles d’Espagne est suffisamment révélateur. » 

(1) Rien à battre.

J’ajouterai que la mairie de Lourdes fait rarement appel aux ardoisiers locaux. Elle préfère couvrir les murs des halles, de lames de bois exotique venant du Brésil.  La plupart des bâtiments publics, sont, soit couverts d’ardoises industrielles posées au crochet,  soit de bac acier. Que ce soient à la gare, à l’école Auzon, au restaurant du lac de Lourdes et même au château fort, Monument historique, ardoises industrielles qui ne sont même pas fixées au clou !
Cette non-assistance d’un savoir-faire ancestral et d’un produit symbole, phare de notre patrimoine est bien malheureusement partagée par nombre de nos communes.

Commune de Germ-sur- l'Oussouet

L'ardoisière Aribères
La commune est traversée par une immense barre rocheuse de schiste. Elle a été à l'origine au siècle dernier de deux ardoisières. L'une assez ancienne en hauteur est recouverte de végétation et est assez dangereuse d'accès. Elle se trouve au bout du chemin d'Haouré (impasse), au lieu dit Arrabères. Expoitation privée, elle a fonctioné de 1909 à 1972.

L'ardoisière Plagnat -Toujas
L'autre se trouve plus bas en descendant la D999 en prenant à droite du chemin de Hougarous, au lieu-dit Plagnat. Tout en lacets descendants, l'ardoisière est implantée sur la droite le long de l'imposante falaises. Il s'agit de l'ardoisière Toujas. Elle a été ouverte en 1962 mais nous ne connaissons pas sa date de fermeture

                          Germ

  germs         Germs2               

        Chemin des ardoisières                                                                Ardoisière haute

Germs 67  Germs5

                                                       Falaise-ardoisière -difficile d'accès 

Commune de Ger

Elle abrite deux ardoisières l'une privée, l'autre propriété communale. Elles ont fonctinnées depuis 1887 jusqu'en 1945.


                                              4- Vallée du Davantaygue (Sud de Lourdes)

Commune de Geu

Une ardoisière peu connue à Geu. Elle est situé derrière la carrière ancienne de pierre à chaux, actuellement de granulats au bout du Camin deths arials (argiles ?). Le chemin est large, bien visible probablement fréquenté par des randonneurs. A 5 minutes du départ, prendre le chemin herbeux de gauche et non celui de droite. Au sommet à 20 minutes de marche, à la première "station ", présence de matériels d'extraction : rails, compresseur, moteur, câbles, restes de pylône et halde imposante servant de poste d'observation à des chasseurs. Belle vue sur la carrière du Pibeste. Cette ardoisière communale a été exploitée par Cassous de Juncalas jusqu'en 1955.
Nous n'avons trouvé aucune documentation sur son histoire et son activité, même après passage en mairie.

Louis de Pazzi Facebook Les amis du pays des vallées des gaves le 08/04/ 2021 :  la carte géologique (feuille Argelès) les localise dans le Carbonifère (Viséen ? 346-330 Ma), et les décrit : "calcaires amygdalaires blancs veinés ou tachés de rose, rouge ou vert (parfois nommés "fausses griottes"), à intercalations de calcschistes verts. Ils montrent de nombreuses sections de goniatites" (ancêtres des ammonites) ... que nous n'avons pas trouvées.

Geu ardoises 5  Geu ardoise 22

 

    Geu ardoisiere 5ç         Geu ardoise 19
                                                               

     Geu ardoise 21          Geu ardoises 56

                                                  Geu ardoise 60

                                                        Vue sur la carrière du Pibeste. Photos J. Omnès


                                                       5 -Le  Val d'Azun   

Sur la commune d'Estaing une ardoisière a été exploitée jusqu'en 1953, au lieu-dit Larriou par différents exploitants. Propriété valléenne

Sur la commune d'Arrens. L'ardoisière communale a été exploitée jusqu'en 1945.

Sur la commune de Bun au quartier Pan. Plusieurs gisements appartenant à la commune ont été irrégulièrement exploités jusqu'en 1928.


                                                                   6 - La vallée de Saint-Savin

La commune de Cauterets abrite deux carrières communales : l'une au Cambasque qui a été active jusqu'en 1945 et l'autre, au quartier du Mamelon Vert, également active jusqu'en 1945.


                                                                   7 - La vallée de Salles

Sur la commune de Salles deux ardoisières communales, au quartier de Cauci ont été exploitées de 1918 à 1938.


                                                                    8 - La vallé de Barèges 

Sur la commune de Viscos, l'ardoisière communale a été exploitée en régie, au quartier Tournarisse, à partir de 1977.

 

Sur la commune de Sers, une ardoisière communale a été explotée de 1865 à 1947 

                                                                      9 -Commune de Lourdes   

Sur la commune même, il avait certaines exploitations depetites importance, totalement oubliées. on peut citer 

-L'ardoisière  du lieu-dit Sarratès. L'une des plus anciennes (1756-1768)
-L'ardoisière Du Béout (Cité secours)  à Barrau. Photo ci-dessous

Cité secours ardoisières A la cité secours

-L'ardoisère d'Anclades au Petit Jer 
- L'ardoisière du
 quartier Bourridet
L'ardoisière de Plâa det Millet, quartier de la Plagnette                         


                               De la pérennité de notre dernière ardoisière (Carrière du Neez)
Texte de Jacques Omnès

"Je suis personnellement sensible à l’intérêt soudain de monsieur le maire au Patrimoine. Ne vient-il pas de présenter un jeune colistier étudiant en master Patrimoine ? Bien.
Madame Bourdeu, son principal challenger, semble aussi accorder crédit à la nécessité de créer une délégation au Patrimoine. Bien.
Depuis plusieurs semaines, la commune fait effectuer des travaux de restauration et de consolidation à la Pointe du Cavalier du château. Bien.
La restauration d’un monument historique est un domaine qui m’est familier. En restaurant nos châteaux, nos églises, nos abbayes, nous permettons la « pérennisation » de métiers traditionnels en voie de disparition, comme les industries extractives de la pierre : marbre, calcaire, ardoise.
La richesse de Lourdes, pendant des siècles a été la pierre ;  depuis les carrières de sarcophages du Béout, entre le VIIe et le IXe siècle, jusqu’aux carriers et ardoisiers, qui  étaient  plus d’une centaine avant la Guerre de 1914. Aujourd’hui le constat est affligeant : plus un seul carrier dans les Hautes-Pyrénées (il faut aller à Arudy aux Carrières Laplace) ; tandis qu’il ne reste qu’un seul ardoisier en pays de Lourdes (et deux à Labassère). C’est monsieur Michel CAZENAVE-LABES des CARRIERES DU NEEZ. Si son entreprise  familiale  comportait jusqu’à cinquante ouvriers entre les deux guerres, aujourd’hui il est seul. Les lois européennes, les règlements de la DREAL , l’inspecteur du Travail, et autres joyeusetés, l’ont mis à mal. Interdiction de continuer l’extraction,  limitation à la vente des résidus de taille, impossibilité pratique de garder un salarié, impossibilité d’utiliser du matériel ne répondant plus aux normes de contrôles, obligation d’une étude d’impact préalable au renouvellement du permis d’extraction (15.000 €), obligation de cautionnement pour réhabilitation du site en cas d’arrêt d’exploitation (15.000 €).
Je comprends parfaitement la volonté de l’Etat et de l’Europe de durcir  les règles du régime général des industries extractives et de celles des installations classées pour la protection de l’environnement.
Quand elles s’appliquent à des sociétés espagnoles, subventionnées par l’Europe, employant cent ouvriers, et plus, c’est compréhensible. Mais, quand on s’adresse au dernier des ardoisiers du pays lourdais, je suis quelque peu révolté."

Mort programmée de nos derniers ardoisiers
Nous assistons sans le moindre soubresaut de nos élus, à la fin de nos trois derniers ardoisiers du département. Une réunion a eu lieu fin mars 2014 , je crois au conseil général, une mutualisation des moyens devaient être mise en place. Silence radio. En revanche nous apprenons que les ardoises qui doivent border les rives du gave suite aux crues ne viennent pas des Pyrénées, mais d'Espagne.

Lu sur le blog de J-L Laplagne, le texte suivant :
"SAMACA Pizzaras
Voilà la réponse de la municipalité et d’Eiffage [...] pour tenter d’aider à la survie du dernier ardoisier du pays de Lourdes, Michel CAZENAVE-LABES des Ardoisières du Neez, à Saint-Créac.
Vous voyez Michel, ils ont préféré s’adresser à une multinationale espagnole, qui exporte dans vingt pays, qui emploie 600 ouvriers en Espagne, dans 11 carrières ; plus 240 au Brésil, dans 7 autres carrières.
SAMACA produit 3,2 millions de m2 d’ardoises de couvertures par an. C’est un peu plus que vous.
Heureusement que la Ville de Lourdes se soucie de leur survie, et n’hésite pas à leur commander 3 caisses de plaques de schiste pour faire le parement du nouveau mur des toilettes rasées de l’Esplanade du Paradis.
Mais Michel, soyez rassuré, Jean-Pierre pense à vous : il a pris comme colistier un étudiant en patrimoine. Vous savez, la promotion de l’artisanat traditionnel, richesse de notre belle France, et toutes ces vessies…
Je suis persuadé qu’ils vont vous sauver, pour l’éternité, en vous consacrant une vitrine au Musée Pyrénéen." Signé Mirambel
Il parait que nous devons promouvoir le Made in France !"

                                                                       machine à découper les ardoises

                                                                             Machine à découper les ardoises