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 Ambroselli 2  Tête romaine funéraire  Alophe femme quenouille  Massey   Licinius  Michelet 

Le patrimoine artistique du Pays de Lourdes et des Vallées des Gaves est surtout représenté par les oeuvres des peintres et graveurs du XIXe siècle, souvent anglais qui ont accompagné le développement du thermalisme. Nombreux en effet, ont été les artistes britanniques qui se sont souvenu de l'Aquitaine anglaise et ont parcouru la région avec leur carnet de dessins en poche. Tels John Claude Nattes dès 1822, Young, Joseph Hardy, Marianne Colston, William Olivier et bien d'autres.
Au niveau de la sculpture, la ville de Lourdes a une statuaire assez riche, tant civile, du fait de son sculpteur local, F Vilon, que religieuse, suite aux Apparitions. Et ceci grâce aux nombreux dons des fidèles et aussi  à la présence de carrières de pierre et de marbre qui ont été à l'origine d'écoles de sculptures et de l'implantation de sculpteurs étrangers comme les Nelli.
Lourdes et les stations thermales ont été l'objet de nombreuses affiches promotionnelles réalisées  par la Compagnie des chemins de fer du Midi. De même que les spectacles annuels du cirque de Gavarnie et les festivités de jazz à Luz.
Toutes ces activités artistiques ont été suivies au XXe siècle, par nombre de plasticiens et artisans du 7e art, avec leurs réalisations cinématographiques ayant pour sujet Bernadette et  les Apparitions de Lourdes.

Nous n'avons bien sûr, pas oublié en premier, l'art des cavernes, avec les Espélugues qui ont été à l'origine avec deux ou trois autres grottes, de l'étude de l'art graphique préhistorique dans le monde. La présence romaine avec ses nombreux vestiges sculptés est également évoquée.
Nous avons supprimé de cette liste les ébénistes-doreurs des retables baroques qui ont été abordés dans les dossiers concernant les  églises.


L'art au quaternaire, l'art aquitano-romain, les graveurs litthographes, les peintures murales, les fresques, les affiches, les photographies, le gemmail, les maîtres-verriers, les mosaïstes, la statuaire, les statues religieuses, les statues de Bernadette à Lourdes


                                                                         L'art au quaternaire

Lourdes avec les Espélugues a été dès le début de l’étude de l’homme en caverne, l’un des hauts lieux de la Préhistoire mondiale. Si les peintures  ont pratiquement toutes disparu du fait de l’humidité et des secrétions calcaires, il n’en demeure pas moins que son art mobilier est d’une extrême richesse. Mobiliers hélas dispersés dans les différents musées de l’hexagone dont Saint-Germain- en- Laye, Bagnères , Foix et Toulouse…et dans les différents « musées » privés.

Ces grottes ont été fouillées et explorées entre 1860 et 1885 par de nombreux auteurs dont A. Milne –Edwards, F. Garrigou, L. Martin, les Frossard, Harlé, Teilhac, Pothier et   Dufourcet, L. Nelli et en dernier Jacques Omnès.

Un nombre considérable des trouvailles mises au jour par E. Dufourcet,   aux ordres des Sanctuaires, qui voulaient transformer cet habitat de l’homme du quaternaire en chapelle dédiée à Marie-Madeleine, a hélas disparu dans les réserves des dits Sanctuaires et dans les énormes débris qui ont servi de remblai pour la réalisation du chemin du Calvaire. Les objets mêlés aux terres des espaces verts ont été définitivement perdus.

C’est dans ces décombres  que L. Nelli a trouvé la majorité des pièces de sa collection. On n’ose imaginer la perte pour l’humanité des différentes œuvres de nos ancêtres.

En art mobilier

Nous avons  des bois percés, deux dans la collection Nelli, l’un représentant une aiguille sculptée en bas-relief, l’autre portant un décor en échelle. Le troisième bâton, fait partie de la collection Garrigou donnée en 1867 au Muséum de Toulouse,
des propulseurs sculptés représentant différents animaux dont des truites en ronde-bosse, de nombreuses baguettes en demi-rondes, aux décors variés et dont certaines sculptées de cercles avec saillie centrale,
des pendeloques divers réalisés dans des incisives de chevaux ou de cervidés représentant des poissons ou des têtes d’animaux, des galets percés.

Si les statuettes humaines sont absentes, celles d’animaux sont très nombreuses bovidés, cervidés et l’étonnant équidé en ronde-bosse mondialement connu et trouvé par L. Nelli,
et des plaquettes fort nombreuses  d’os ou de pierre gravées, découvertes par Piette, Garrigou et L. Nelli.

                                                         2-10 Cheval des Espélugues 

                                                                Le petit cheval de Nelli. Photo J. Omnès

                                                                          Les sujets représentés

Pratiquement presque toute la faune du quaternaire se trouve représentée dans les gravures des Espélugues, en premier

les équidés dont le cheval, l’animal fétiche, tête, corps entier ou en partie.

Les bovidés , grand bœuf primitif et bison, ce dernier étant caractérisé par une bosse dorsale.

Les mammouths comme les bouquetins (capridé) sont cependant absents alors qu’ils sont très présents dans la grotte voisine   de Gargas.

Les cervidés sont surtout représentés sous la forme de biche, tête et corps complets et de rennes.

Les carnivores, les ours, en premier lieu, l’ours des cavernes. Des trois pierres gravées reproduites par H. Breuil et achetées par le Musée Saint-Germain, l’une a disparue. Elle représente « Une grosse tête à front très convexe qui caractérise l’ours des cavernes, le garrot, le ventre et la cuisse sont couverts de longs poils ; les griffes antérieures sont plus longues et plus crochues que celles de derrière. »

Les félins ne sont pas présents comme à Labastide, avec son lion des cavernes, en revanche la grotte abritait une pierre gravée d' une tête de loup  reproduite par H. Breuil.

Les rhinocéros avec une pierre représentant une tête avec ses deux cornes.

Les oiseaux représentés par des gravures de canards reproduites par E. Piette et H. Breuil.

Les poissons que nous avons évoqués avec la truite du propulseur. « La plus belle figure que l’on connaisse jusqu’ici dans l’art quaternaire » S. Reinach, 1913. Nous avons aussi une sculpture d’anguille sur un bâton perforé.

Les reptiles Si la grotte de Lortet possède la plus belle collection de représentations de reptiles,   celle de Lourdes possède quelques représentations de serpents.

Les figures géométriques non représentatives. Elles sont nombreuses aux Espélugues : spirales, doubles spirales dans des os de rennes, figures étoilées sur des galets, motifs énigmatiques.

Les figures humaines les Espélugues nous ont offert trois gravures importantes dont la plus connue est celle appelée par H. Breuil du « sorcier dansant. »

                                                       sorcier dansant     Sorcier dansant

Ce sorcier dansant est décrit ainsi par H. Breuil : « Ce dessin représente un homme entier, de profil à gauche, mêlé à de nombreux traits parasites. Le crâne dolichocéphale, à occiput proéminent et front bas très renflé, semble chauve, sauf sur les côtés, où des hachures représentent les cheveux plaqués ; l’œil et l’oreille sont marqués, mais petits. La racine du nez est très enfoncée, ce dernier long et camard ; une longue barbe occupe tout le bas du visage ; des traits divergents rayonnent autour de l’occiput et paraissent figurer un bouquet de plumes ou de ramures de cervidés. On ne discerne pas le bras ; le corps est normal, avec les omoplates très bombées et l’ensellure lombaire indiquée ; le ventre  est assez volumineux ; il n’y a pas de sexe indiqué. Des jambes, une seule est figurée sommairement, un  peu ployée, avec une cuisse grêle, sans jambe bien définie et pied absent. À la base des reins se rattache sans aucun doute possible, une très longue queue rappelant celle d’un cheval, indice probable d’un déguisement du personnage. »
                     ours brun 001
    
Ours brun, gravure sur pierre. Col. Nelli. Reproduite d'après
Breuil. Inversé un bison avec sa patte avant et sa tête     

poisson 001
      Grottes des Espélugues planche de Nelli                                       

                                                                                                    Une des planches de Nelli 

Ci-dessus : poisson : truite sculptée en ronde-bosse qui est en fait l'extrémité d'un propulseur. Reproduction d'après H. Breuil d'après S. Reinhach (1913) : "deux lignes de points figurent les taches de la région dorsale ; un sillon qui s'étend sur les flancs sépare cette région pigmentée du ventre plus clair ; enfin de larges écailles qui bordent l'abdomen sont stylisées d'une manière extrêmement décorative."


   Espélugues 001 bison 001

                                                Renne, gravure sur pierre. Bison Coll. Nelli ; reproductions  d'après H. Breuil
De la préhistoire au haut Moyen Age
Les Espélugues ont abrité également un certain nombre de pierres ou galets gravés qui ne sont pas du paléolithique , mais plutôt d'un âge historique, probablement du haut Moyen Âge. Dont le galet aux cercles énigmatiques, le quadrupède au ventre décoré et les silhouettes d'oiseaux. À leur sujet, H. Breuil a écrit : " Nous pensons que ces gravures ont été jugées fausses à tort. En effet si on les rapproche des peintures de Las Batuecas (Espagne) [...] on est frappé de leur analogies.[...] Il est probable que les gravures de Lourdes ne sont pas magdaléniennes, mais aziliniennes, comme les peintures de Las Batuecas". Et  André Clot de préciser :'' L'âge des peintures de Las Batuacas semble devoir être rajeuni, et ramené probablement au début de la protohistoire. La grotte de Lourdes ayant fourni des vestiges protohistoriques et même historiques, il est fort probable d'attribuer ces gravures à une telle période, peut être au Moyen Âge." Bref, un doute sur leur datation subsiste. D'autant, comme le signale André Clot, que pour le premier galet, de tels motifs existent au Paléolithique Supérieur, comme dans la grotte du Parpallo en Espagne (2). Voir aussi patrimoine glyptographique

    Espélugues galets cercles 001 2 galet cheval 001 4
Galet au motif énigmatique, animaux. Coll. Nelli.
Le quadrupède, probablement un équidé, gravé à traits larges et profond a un corps agrémenté de trois arceaux et d'une rangée de traits verticaux alternant avec des points. Sous le volatile à gauche, figurent deux lignes ondulées que l'on retrouve sur nombre de plaquettes gravées découvertes par L. Nelli dans les déblais  L'ensemble paraît "enfantin" d'après A. Clot (1), d'où le doute sur leur datation par les préhistoriens. Moulage St Germain 55295 (cercles), 55296 (volatiles) et 55317 pour le cheval ; coll. Nelli.
(1) L'art graphique préhistorique des Hautes-Pyrénées
(2) Page 98 de L'art graphique préhistorique des Hautes-Pyrénées d'André Clot
     ondée 001 4ondée 6 4

                                                                                  Enigmatique socle de ces animaux.


                                                       

                                                                     L'art Gallo-romain

Très tôt,  les Romains après la conquête des Gaules s’installèrent au pays des Bigerrones ou Biguerres (Bigourdans) mentionnés par Pline. Si la plaine tarbaise fut la première investie avec l’édification d’une capitale, Bigorra, entourée de remparts maçonnés, que nombre d’auteurs situent à 20 km au nord de Tarbes à Saint-Lézer, Tarbes lui succéda vers 407, suite à l’invasion des Vandales et la nomination du premier évêque connu : saint Faust.

Avant de laisser la place aux Wisigoths, les Romains investirent Lourdes et la Haute-Bigorre  chemins d’accès, non seulement aux eaux thermales, mais également aux nombreuses sources de minerais. Aussi, en complément aux camps militaires, se développèrent nombre de villas, grandes propriétés agricoles. Il reste peu de vestiges de ces exploitations en dehors de la présence de nombreux de vignobles. Si la villa la plus connue est celle de Saint-Savin, la villa Bencus, celle de Lézignan (1), près de Lourdes, la villa Licianus, près de Lourdes, nous a laissé nombre d’éléments sculptés dont une magnifique statue de marbre local. Par ailleurs, la présence d'une garnison romaine à Lourdes et d'un temple, sous l'ancienne église paroissiale a donné lieu à des découvertes intéressantes. Mais avant cees découvertes, de probables travaux au château de Lourdes avaient permis certaines trouvailles qui furent fort appréciées par lord Elgin en 1806. 

Les marbres romains du château de Lourdes
Thomas Bruce (1766 -1841), 7e comte d’Elgin, archéologue diplomate fut entre autres, ambassadeur de la Couronne britannique à Istamboul. Il profita de son séjour pour piller de nombreuses pièces de marbre à Athènes dont la fameuse façade de l’Acropole. Avec son épouse et son ami Lisieri entre 1801 et 1805, il enleva 12 statues des frontons, 156 dalles de la frise, 15 métopes, la frise du temple d'Athéna Niké et une cariatide. Plus de 200 caisses furent envoyées en Ecosse dans son château familial le Broomhall House.
Suite à ces actions, les Turcs interdirent ces « prélèvements », il décida alors de rentrer chez lui. En route pour l’Europe, il voulut profiter de son passage en France en 1806, pour faire une cure dans les Pyrénées, à Barèges. Napoléon apprenant sa présence le fit interner au château de Lourdes et essaya d’après Sir Walter Scott, dans « La vie de Napoléon Buonaparte » (1) de le compromettre dans une affaire d’espionnage. Il semble que le commandant du château Vincent de Chausenque (peut être royaliste ou franc-maçon ?) prit fait et cause pour son hôte en quittant son « rôle de geôlier pour reprendre le caractère de galant homme. » Il fut suivi par son lieutenant. Ensemble, ils rédigèrent une missive favorable au prisonnier « de haute distinction » pour le laisser partir.
Or, d’après Bascle de Lagrèze, il ne partit pas sans bagage. L’accompagnait, comme en Grèce, un certain nombre d’objets aquitano-romains en marbre. Combien de caisses ? Quels objets ? Avec l’accord de qui ? Le mystère demeure.
Ces marbres, qu’il essaya de vendre, avec ceux de Grèce, suite à ses nombreuses dettes, rejoignirent en 1816, en grande partie le British Muséum. Ce dernier contacté en novembre 2019,  nous a répondu qu' il n’y avait aucune pièce venant de Lourdes de lord Elgin.  Reste-t-il des pièces lourdaises à Broomhall House ? Nous n'avons jamais eu de réponse. Reste à voir s’il existe une correspondance du commandant du château mentionnant les tractations pour emporter ces pièces de marbre.
(1) pages 196 à 203.

lord Elgin 2                                                                                                      Broomhall
 
                                                                              lord ElginLord Elgin

                                     Lord Elgin 3
                                            Ventes des marbres de lord Elgin

                                                   
  Les autels votifs de  Lourdes
                                                   Autel Votif Lourdes                Autel votif 1

                                              Autels votifs Musée Pyrénéen, Lourdes. Photo de gauche J. Omnès                             

 Ernest Seyrès, alors architecte de la ville a découvert en 1907, trois autels votifs antiques près de l'ancienne église Saint-Pierre, en cours de démolition. Ils confirment l'existence d'un temple dans la cité au début de l'ère chrétienne. C'est sur ce sanctuaire païen que fut bâtie par la suite la première église de Lourdes. Dans une lettre en date du 25 janvier 1907, Ernest Seyrès décrit abondamment ces trois fragments d'autels qui sont actuellement conservés dans les réserves du musée Pyrénéen.

« Lourdes, le 25 janvier 1907
Monsieur Lanore,

Dans ma dernière lettre, je vous annonçais que cette semaine nous entrerions dans la période intéressante quant aux fouilles de l'emplacement de l'ancienne église […]  nous avons découvert l'abside de l'église primitive (voir mon premier mémoire), des maçon­neries importantes à l'ouest et au sud de l'église, et enfin trois débris de stèles sous l'autel. Je vais d'abord vous donner quelques renseignements sur cette dernière trou­vaille. Ces pierres avec inscriptions ont été trouvées dans l'intérieur de l'abside de la première église (ou premier temple ?). Elles sont toutes taillées dans le même marbre blanc. Deux d'entre elles composaient la partie supérieure du monument votif.

La première, en assez mauvais état, a 23 centimètres de largeur ; les coussins de la partie supérieure sont bien conservés, sauf la face. Une rangée d'oves décore la cor­niche [...] étant en mauvais état. Sur la face, les oves que j'ai signalés pourraient être des rais-de-cœur, car la mou­lure, sous les autres faces de la pierre, est une doucine plate bien apparente.

La deuxième est bien mieux conservée que celle-là. La doucine est unie. Sur l'axe du coussin on voit deux petites saillies. Sur la face de l'un des rouleaux, on distingue, dans un cercle, deux traits qui peuvent y figurer les feuilles d'une rosace. Cette pierre est de plus petite dimension que la précédente, mais les inscriptions sont très lisibles.

L'inscription, dans les deuxième et troisième lignes, tient toute la largeur de la pierre. Les jambages des pre­mières et dernières lettres sont gravés presque sur l'arête. La troisième pierre est une base [...]. Le "B" est séparé des quatre autres lettres. Les lettres gravées sur le socle se suivent sans intervalle […] Si je ne me trompe, les deux premières sont des autels dédiés, l'un à Saturne, l'autre à Tutela. Mais que signifient les lettres "VSLM" qui sont répétées sur la deuxième stèle et sur le socle ? Dans les documents que je possède, je n'ai pu retrouver cette inscription, aussi je me permets de mettre votre amabilité à contribution pour me renseigner […]. Veuillez agréer, Monsieur Lanore, l'assurance de mes sentiments distingués. »  

Ernest Seyrès décrit plus loin les stèles en question. Mais, nous n'avons pu voir lors de notre visite, que la seconde stèle. Les autres représentées ici ci-dessus, sont des trouvailles ultérieures :

La première semble dédiée à Saturne.
    La deuxième porte l'inscription « TVTELAE/PRO SALVTE IVS/TINI IVL PARIS/VSLM » ou « Tutelae, pro salute », que nous pouvons traduire par : « À Tutela, pour le salut de Iustinus Iulius Paris, qui a acquitté ce vœu de bon gré, comme de juste ». Tutela est une divinité protectrice, parfois à vocation thérapeutique. Elle est ici vénérée par un personnage dont le surnom, Paris, est d'origine grecque.

                              Autel Tutelle 2  lettre 001  
                                             Photo J. Omnès

La troisième mentionne l'inscription latine : « VITALIS/BONXI/FIL VSLM», correspondant à « Vitalis, Bonxi filius, votum solvit libens merito.  Ce texte signifie : « Vitalis, fils de Bonxus, qui a acquitté ce vœu de bon gré, comme de juste. »

Toutes ces découvertes sont aujourd’hui conservées dans les réserves du musée du château de Lourdes. La présence de l’autel votif dédié aux Tutelles, divinités des eaux bienfaitrices, vénérées en Aquitaine et dans le Sud-Ouest de la Gaule, montre bien qu’avant les Apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous, les sources bienfaitrices existaient déjà dans la cité bigourdane. Il s’agit probablement de la source de la fontaine d’En bas (dite des Trois becs) qui coulait à proximité de l’église. Autres trouvailles photos ci-après :

                                                  presence romaine 

                                           Dans les réserves du Musée, photos J. Omnès


  Les deux statuettes romaines de Lourdes

Deux têtes antiques ont été (re)découvertes dans les combles du château de Lourdes à la fin des années 1960. Leur origine est incertaine, tout comme les personnages qu'elles représentent. Si l'une paraît figurer une aristo­crate locale du Ier siècle de notre ère, l'autre ressemble davantage à une divinité. S'agit-il de Mithra ? Il se pour­rait effectivement que cette représentation soit celle de ce dieu d'origine perse dont le culte culmina au IIIe siècle de notre ère avant d'être condamné sévèrement par l'Eglise. Du moins si l'on en croit les analyses que Roland Coquerel, spécialiste de la protohistoire, a publié dans le Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau, (4e série, 1970, t. V) :

                                                                     La tête funéraire

                                                                    Tête romaine funéraire La matrone de Lourdes. Photo J. Omnès

 

"Comme beaucoup de ses semblables, la tête funéraire du château de Lourdes serait intacte si le nez et le menton, parties saillantes particulièrement vulnérables, n'avaient été tronqués. C'est donc un visage mutilé qu'il nous faut étudier. Il ne fait pas l'ombre d'un doute que nous avons affaire à un portrait ; portrait de femme qu'on a voulu montrer nettement marquée par l'âge, sans ménagement, mais dont les traits du visage, conservant une première beauté, expriment plutôt la bienveillance.  La statue est une belle tête de matrone qui, si l'on se réfère aux visages de femmes d'aujourd'hui, pourrait avoir cinquante ans. Les rides sont nettement marquées des yeux aux tempes, un pli descend de chaque côté du nez, les joues commencent à se relâcher, un double menton encore discret fait son apparition. L'artiste a mis tout cela en évidence par un procédé simple plutôt stylisé mais effi­cace. La dame avait de grands yeux et une bouche aimable, et, si le sculpteur n'a pas menti, la défunte fut jolie. En fait, il est probable que ce portrait représente une femme moins âgée qu'en moderne apparence ; vieillissant beau­coup plus vite qu'aujourd'hui, la dame du portrait devait friser la quarantaine. Selon le mode classique de mise en place des têtes funéraires sur un corps de statue de série, notre tête comporte à la base du cou une prolongation conique d'emmanchement. La dame de Lourdes porte un pendentif à l'oreille gauche seulement. Elle a les cheveux tirés et plaqués sur le crâne, maintenus par deux bandeaux étroits au-dessus du front. Des cheveux tirés horizontale­ment cachent le haut des oreilles. C'est, semble-t-il, lors de la destruction d'une ancienne muraille, rue du Bourg, non loin du château, que fut découverte au milieu du XIXe siècle [cette] tête funéraire de Lourdes. Elle était brisée en deux morceaux d'inégales grandeurs. Leur restitution est rendue visible par une longue cicatrice qui traverse le visage de la joue gauche au milieu du front. Une obser­vation attentive montre une différence de teinte de chacune des parties, qui ne peut provenir que d'une différence de milieux dans lesquels elles ont séjourné isolément pendant plus d'un millénaire ; le fragment le plus petit étant le moins altéré .

   Lorsqu'il nous confia cette précieuse relique, M. Robert nous autorisa à la nettoyer des restes de ciment qui gar­nissaient le   fond  des            rides  et des paupières. Nous consta­tâmes, ce faisant, que le ciment ne se trouvait pas sur la petite partie, alors que la grande en était assez fortement chargée. Sans doute utilisée en remploi comme matériau de construction, l'une des parties, la grande, a été noyée dans le béton, quand l'autre s'est trouvée disposée en posi­tion privilégiée, qui l'a protégée. On peut être assuré qu'à l'époque de sa découverte la dame de Lourdes fut aussitôt qualifiée d'impératrice. 

Pour nous, elle restera la patricienne inconnue, matrone de quelque fundus local. La datation pose toujours un problème délicat lorsqu'un objet est découvert en dehors de tout contexte archéologique datable. Cependant, par sa facture, la belle tête du château de Lourdes peut dater du Ier  ou du IIe siècle de notre ère. Mais il est un indice qui vient lever le doute, c'est le bandeau croisé qui orne les cheveux de la dame. Ce bandeau est la réplique de celui qui orne le portrait de la femme de Paquius Proculus, de Pompéi, qui date de Néron. Nul doute que la dame de Lourdes vivait, puis mourut dans la seconde moitié du Ier siècle…   " R. Coquerel

                                                            Mithra ?

                                           Mithra fonds rouge 

La divinité Mithra ? Marbre de Saint-Béa H 16, L12, P5cm. 2-3 e siècle.  Photo J. Omnès


La seconde statuette est beaucoup plus énigmatique que la précédente : " Elle fut trouvée par des militaires du génie au cours de travaux de terrassement à l'intérieur du château de Lourdes, il y a plus de cent ans. Aucun relevé de milieu, aucune étude archéologique n'ayant été faite à l'époque, nous ne savons rien d'autre que l'existence de l'objet sur le territoire du futur château fort de Lourdes. Dans son état actuel, la petite tête sculptée ne mesure que 78 millimètres du menton au front ; elle ne nous montre qu'une image très estompée de ce qu'elle fut à l'origine. On y devine un visage plein, plutôt rond, entouré d'une chevelure frisée sur laquelle semble posée une sorte de bonnet phrygien tel qu'on le voit sur les représentations antiques du dieu Mithra. L'arrière du crâne n'a pas été formé et la tête comporte une surface plate ; la base du cou semble avoir été taillée en cône d'assemblage. Nous n'avons là, probablement, qu'un élément d'un ensemble de sculpture historiée dans lequel notre personnage était peut-être la figure principale, une divinité sans aucun doute. Si l'on cherche un rapprochement avec une divinité connue, c'est à Mithra qu'on est tenté d'assimiler la petite tête du château de Lourdes. On sait que le culte de Mithra, venu d'Orient, fut pratiqué couramment en République romaine et qu'il gagna tout l'Empire romain, qu'il fut même l'une des religions que le christianisme eut le plus de mal à vaincre. Le rocher de Lourdes aurait-il été un lieu de culte à ce dieu solaire qui exigeait le baptême du sang ? Le piton rocheux qui surveille si bien l'entrée de la vallée du Lavedan fut évidemment dans l'Antiquité une place idéale pour l'établissement d'une place forte et d'un temple. Y vint-on sacrifier le taureau pour, de son sang, asperger les fidèles ? On n'en pourrait douter s'il était démontré que la petite tête en marbre découverte par les terrassiers du génie est bien une figuration de Mithra. Mais est-ce une figuration de Mithra ? "
Roland Coquerel est décédé en 1991, sans avoir pu élucider ce dernier point. Mais l'hypothèse du culte de Mithra est d'autant plus séduisante que la légende rap­porte que ce dieu est né près d'une source sacrée et que les sacrifices de taureau qui lui étaient rendus avaient lieu dans des grottes naturelles, ou dans des grandes salles dépourvues de fenêtres et baptisées spelœum ou spelunca.

Des sanctuaires de ce type ont été découverts dans diverses provinces romaines. Certains furent convertis en cryptes sous des églises chrétiennes. On rapporte que le Vatican fut ainsi édifié sur l’un des temples dédié à Mithra.   

                                           

La statue de Licinianus (Lézignan-environs de Lourdes)

DEUX  ANS D’ATTENTE, ENFIN NOUS AVONS PU VISITER LES RESERVES DU MUSEE MASSEY.

Grâce à l’intervention de Monsieur Trémège, maire de Tarbes et de l’adjoint Denis Crampe, nous avons enfin pu avoir accès  aux réserves du musée Massey sous la direction de sa conservatrice Madame Zapatta. Ces réserves se trouvent dans l’ancien bâtiment de l’arsenal de Tarbes, entièrement restauré et mis aux normes, non seulement pour la  sécurité, la conservation  des objets  (hygrométrie, lumière, température) mais aussi les risques sismiques.
Ce sont près de 27 000 pièces que doit gérer l’administration du musée,  ainsi que 3 500 pièces en dépôt à travers le monde. Le recollement que la loi oblige d’être réalisé tous les 10 ans, vient d’être terminé fin 2015, avec la numérisation de chaque objet.
C’est donc dans ce temple de nos richesses patrimoniales que nous avons pu enfin admirer,  avec plusieurs maires de villages bigourdans, les fameuses deux sculptures trouvées au XIXe siècle à Lézignan : Licinianus et le bas- relief de la divinité Attis.

Il faut reconnaître que nous avons été un peu déçu par la qualité du marbre, souvent présenté comme du marbre blanc  (‘dont dans le bulletin de l’Académie des H-P de 1857)  et comme le laissait paraître, les photos officielles, alors qu’il s’agit d’un marbre local gris, au grain grossier. Par ailleurs, nous avions pensé que le personnage  était plus svelte. Comme quoi il est important de voir de près les œuvres décrites il y a plus d’un siècle et demi sans  grande rigueur scientifique.

 LICINIANUS

 C’est le plus bel exemple de l’art romain dans notre région. Cette statue de marbre gris local découverte à Lézignan au XIXe siècle, représente le supposé fondateur de la villa qui a donné le nom au village qui a suivi : Licinianus. Cette statue se trouve dans les réserves du musée Massey de Tarbes, depuis la transformation de ce dernier en musée exclusif des hussards. La tête qui était réalisée à part pour être fixée sur le corps par une tige de fer n’a pas été  retrouvée. 

 Sa fiche technique :

 C'est une sculpture funéraire en ronde bosse, type togatus en référence à  la toge, en pierre des Pyrénées, référencée dans les réserves du musée Massey  861.3.1. De 1610 mm, l’emplacement du cou a été évidé (mortaisé) pour recevoir une tête-portrait (à cou tenonné) qui correspondait à la demande  du client. De 1610 mm, et réalisée entre le premier et le troisième siècle, c’est un don de la société Académique des Hautes Pyrénées  en 1861, qui la reçue de la famille Mouret de Lézignan. Elle a été découverte  sur la commune de Lézignan près du chemin antique de  Sendac au lieu- dit Lahore,  sur la ferme Pruède.

Lucianus  Lucianus 2

Juin 2021, visible aux archives municipales de Tarbes, avec sa fiche technique

   Licinius       Licinius détail

         2019. Elle se trouve dans les réserves du Musée Massey

                                                                Photos J. Omnès



Lézignan 4                                                                             Chemin Sendac. Photo J. Omnès

                            Lézignan 2 Au niveau de la palombière à droite du chemin. Le lieu est à 6 mètres devant. Photo J. Omnès

On peut lire dans Bigorre et quatre vallées :
« C'est en 1846, qu'un certain Pruède a trouvé dans son champ, sur le coteau qui domine le village de Lézignan, cette grande statue haute de 1,60m, avec d'autres vestiges aujourd'hui perdus. La découverte de ce marbre qui ornait certainement une villa paraît conforter les hypothèses de la toponymie qui voit dans le nom de Lézignan le résultat gascon du latin fundus Licinianus "domaine rural de Licinius" : à l'égal de la vallée de l'Adour, la région de Lourdes a donc connu cette nouvelle forme d'exploitation rurale que représentent la villa et les mutations sociales qu'elle suppose. »
Dans la carte archéologique de la Gaule d’Agnès Lussault, on peut lire : «  Au quartier Sarsan, en 1846, on a trouvé sur un coteau attenant à la commune de Lézignan près de Lourdes et dans un champ appartenant au sieur Pruède, une statue sur son piédestal en marbre, derrière apparaissent des fragments d'une épaisse muraille. Des briques, des pavés de marbre jonchent le sol. Cette statue funéraire monumentale, privée de sa tête (haut. 1,55m), en marbre blanc, est attribuée au Ier siècle ap J.-C. »

 On peut préciser qu’il ne s’agit pas  de marbre blanc, inconnu dans le pays, mais de marbre gris ;  la statue sans sa tête mesure 1610 mm. Et parmi les « pavés » se trouvait un bas- relief représentant la divinité Attis. En 1700, avait été extrait dans le secteur un autel votif avec la mention ARRAIO. Disparu depuis.Toutes ces trouvailles se situaient d’après Jacques Omnès, près d’une pierre levée de 1, 60 m et d’après S. Cahuzacq  il y avait également une seconde pierre levée  en 1983. Mais nous n'avons pas retrouvé les fragments de l'épaisse muraille décrits dans la carte archéologique de la Gaule.

 ATTIS

Texte de la carte archéologique de la Gaule :
« Suite à cette découverte [celle de la statue de marbre] fut mis au jour un bloc rectangulaire en calcaire (0,81 x 0,42m) représentant un Attis funéraire en costume phrygien, la main gauche levée, la main droite ramenée devant le corps. […] Si plusieurs interprétations des vestiges ont été proposées, l'existence d'un tombeau monumental paraît plus vraisemblable que celle d'un temple.

Sa fiche technique

 Ce bas-relief,  bloc rectangulaire de calcaire de 0,81 sur 0,42 m et de 0, 18 m d’épaisseur est référencé dans les réserves du musée Massey sous le numéro 883.56.1. Il a été  offert au musée par l’Académie des Hautes-Pyrénées en 1883 qui l’a reçu de la famille Mouret de Lézignan. Pierre funéraire du second au quatrième siècle, ce bas-relief représente Attis, divinité orientale symbolisant la résurrection. Elle est  ici en costume phrygien, avec la main gauche levée et la main droite ramenée devant le corps. Le côté droit du personnage est très endommagé.

            Attis 3  Attis 1
Photos J. Omnès
Reçu en avril 2017, du conservateur des objets d'art et antiquités, Thibaut de Rouvray, cette copie du dessin venant du fonds Louis Caddau (référence : 8 J 24), Il s'agit d'un dessin de son oncle, l'architecte Latour, représentant la statue antique découverte à "Lézignan".

Lezignan ADHP Fds Caddau 8 J 24 dessin Latour  Dessin de Caddau envoyé par Thibaut de Rouvray
                                                             
Précisions de Roland Darré maire de Bourréac (courriel février 2017) : "Je pense que cette statue funéraire sans tête a dû être transportée à cet endroit, donc le lieu pourrait aussi bien être un site funéraire, qu'un lieu d'habitation que j'aurais eu tendance à situer sur du plat, donc au-dessus.
Tout ce quartier s'appelle Sendac, toponyme qui est lui-même d'origine gallo-romaine,  il devrait donc faire référence à un certain Sendius, comme Bourréac à Burrius, Lézignan à Licinius, mais le domaine de Licinius, ou Licinianus,dans la plaine, est éloigné du site, et donc la statue ne me semble pas devoir être rapportée au domaine de Licinianus.  Si l'on se trouve sur le territoire administratif de Lézignan, c'est parce que le contour de la commune marque une extension vers le nord à cet endroit. Ce contour a été fixé après la Révolution, sans doute pour permettre aux gens de Lézignan de conduire leurs troupeaux sur les terrains communaux indivis situés au-dessus. En tant que maire de Bourréac, en 1977, j'avais fait des recherches pour fonder le partage de ces landes (200 hectares) entre Bourréac, Lézignan et Julos, et j'avais fait état devant l'expert ( M. Junquet) de documents d'archive montrant qu'avant la Révolution tous ces terrains communaux étaient dans la réserve des seigneurs de Laloubère (Castelnau et Julos) qui en avaient donné l'usage indivis entre les paysans de ces 3 communautés.

J'ajoute que ma famille possédait une métairie, dite de Sendac, qui a brûlé en 1986, avec 8 hectares, sur la partie "plate",  tout près de cet endroit. Un domaine ne se conçoit pas sans point d'eau, or tel est le cas : sur toute cette ligne de crête, dominant la plaine de Lézignan, il y a des sources et la possibilité de faire des puits, comme c'est le cas à Bourréac et ce jusqu'à Pouts."

                                                                    FOUILLES DE LOURDES 1906, Artefacts

Nous pensons qu’entre l’ancienne église paroissiale et le pied du château, devait de trouver une important nécropole vu le nombre de sarcophages trouvés. Orientés est- ouest, ils ne contenaient que des ossements sans mobiliers, conformément aux rites arianistes, à l’exception d’une où fut trouvée une plaque de boucle de type aquitain. Elle a été décrite par l’architecte de la ville, E.Seyrès. Furent également découvertes dans la zone, deux pièces d’argent wisigothiques frappées à Cordoue. Elles correspondent au règne des rois Egica (687-702) et son fils et Wittiza (702-710). Elles ressemblent à celles en or tremissis présentées sur nombre de planches de Wikipédia. Ces pièces en argent furent les seules à circuler dans l’Espagne musulmane après la fin du règne des Wisigoths en 711.

L’inventeur aurait aussi trouvé une pièce romaine byzantine de l'empereur Anastase I (491-518). Que sont devenues ces trouvailles,  pourtant analysées par nombre de nos érudits : E. Seyres, M. Vidal, G. Balancie, G. Depeyrot et J-L Boudartchouk  ?

Informations : carte archéologique de la Gaule, 65.

broche 001                                                                        Plaque boucle déssinée par E. Seyres en 1907


                                                                     Les graveurs lithographes et les peintres

Dessiner en voyageant était une activité courante à l'époque romantique, et représentait souvent un travail essentiel pour bon nombre d'artistes qui écrivaient également des notes sur leur déplacements. Cette pratique alliait observation, imagination et pouvait servir d’adjuvant" de la mémoire. Un site de gravures anciennes à la bibliothèque de Toulouse : >> voir le site


                                                                              LES PYRÉNÉES ET LES PEINTRES :


"Dès la fin du XVIIIe siècle, mais surtout à partir de l'époque romantique, les plus grands artistes européens ont trouvé dans les massifs, les sommets et les gouffres pyrénéens d'inépuisables sources d'inspiration. Tout autant que les ciels et les paysages minéraux de Provence ou des Alpes, sous l'effet des violents contrastes lumineux, de la luxuriance des couleurs, de la démesure d'un chaos primitif - qui ne pouvait être traduit que par la hardiesse des compositions -, ces sites, jusque-là hostiles et méconnus, ont favorisé le renouvellement de l'art pictural qui allait aboutir à la révolution impressionniste. Après Eugène Delacroix, qui là aussi marqua sa présence, Gustave Doré, Théodore Rousseau, Eugène Isabey, Rosa Bonheur, Jules Coignet, Charles-François Daubigny, Narcisse Diaz de la Peña, Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc... ont réalisé en ce lieu, souvent de façon inattendue, leurs plus étonnants chefs-d'oeuvre". Présentationde l'ouvrage ci-dessous

les peintres Pyrénes
Les artistes lithographes et graveurs français et étrangers des Pyrénées (par ordre alphabétique) :

1 Allom Thomas (1804-1872)
2 Alophe Marie-Alexandre(1812-1883)
3 +Dominique Baron (1816-1885)
4 Beauharnais (de) Hortense (1773-1837)
5 + Buffin Louis (1884-1929)
6 + Chabry Léonce (1832-1882)
7 Coignet Jules (1798-1860)
8 Colston Marianne (1792-1865)
9 Dartiganave Alfred (1821-1885)
10 + Daligné de Fontenay Alexis (1813-1892)
11 + Dameron Emile-Charles (1848-1908)
12 + Daubigny Claude-François (1817-1878)
13 Deveria (1805-1865)
14 Doré Gustave (1832-1883)
15 + Dupré Jules (1811-1885)
16 + d'Espouy Hector (1854-1929)
17 + Fabre Abel François Xavier (1846-1922)
18 Engelmann Godefroy (1788-1829)
19 Ferogio Antoine François Fortuné (1805-1888)
20 Frossard Emilien (1802-1881)
21 Gale R.L. (   )
22 + Galos Victor (1828-1879)
23 + Gamelin Jacques (1739-1803)
24 Gavarni ou Guillaume-Sulpice Chevalier (1804-1866)
25 Gourcy de H. (   )
Gorse Pierre et André (1816-1875 ) et (  )
26 Harding James (1798-1863)
27 Hugo Victor (1802-1885)
28 + Isaby Eugène (1803-1886)
29  Jacottet Louis-Julien(1806-1880)
30 + Jolis Alexis-Victor
31 + Latour Joseph (1807-1865)
32 Lejeune Louis-François (17755-1848)
33 Jouas (1866-1942 )
34 Malbos (de) Eugène (1811-1858)
35 CH Maurice (   )
36 Melling Antoie-Ignace (1763-1831)
37 Mercerau Charles (1822-1864)
38 Mialhe Frédéric (1810-1858)
39 Oliver William (1804-1853) 
40 Petit Victor (1817-1871)
41 Pingret E. (1785-1834)
42 +Pouget William Didier (1864-1959)
43 + Roques Joseph (1754-1847)
44 + Rousseau Théodore (1812-1867)
45 Sadoux Eugène (1841-1906 )
46  Sarazin de Belmont Louise-Joséphine (1790-1870)
47 Schrader Franz (1844-1924)
48 +Léon Soulié (1804-1862)
49 Taylor (   )
50 +Théodore Richard (1782-1859)

51 Turpin de Crissé Lancelot (1782-1859)
52 Villeneuve Jules Louis Frédéric (1796-1842)
53 Violet-le-Duc Eugène-Emmanuel (1814-1879)
54 +Yarz Edmond  (1845-1920)
55 + Zo Achille (1826-1901)

Ceux qui n'ont pas de croix sont repris ci-dessous, liste par ordre alphabétique. Les artistes peintres que l'on ne peut définir comme romantiques-pyrénéistes sont mentionés plus bas, après les caricaturistes.
De très nombreux peintres- illustrateurs ont participé à l'énorme travail de Taylor et Nodier visant à faire l'inventaire des monuments, sites, usages et coutumes de la France sous le totre de " Voyages pittoresques et romantiques dans la France ancienne," en 24 volumes ! La partie  des Hautes-Pyrénées se trouve dans le volume Languedoc, il a été réalisé en 1833.

                                                                Les lithographes- illustrateurs

1 Allom Thomas (1804-1872)                    
Thomas Allom (né en 1804 à Londres et décédé en 1872 à Barnes) est un peintre-dessinateur illustrateur anglais, fondateur de la future « Royal Institut of British architects », car il était aussi architecte. Il est connu en France pour ses dessins topographiques, utilisés pour illustrer des livres de voyage. Grand voyageur lui-même, il a parcouru l’Europe et le Moyen et l'Extrême Orient, et bien sûr la France et les Pyrénées. Il en est sorti de ce passage dans nos montagnes, un album de 16 planches lithographiques édité par Laffont en 1840.  Ces dessins étaient généralement lithographiés par J. Kernot.

On lui doit aussi des illustrations  pour  La France au XIXe siècle, de Charles-Jean Delille, 3 vol., en 1850, chez Fisher à Londres et à Paris chez H. Mandeville.


                                                  Thomas allom 1840 1Gavarnie

Double pont de Scia Double pont de Sia

T Allom

                                                                            Un cabaret pyrénéen, lors d'un orage

T Allom 5
 Luz-Saint-Sauveur


 Alophe Marie-Alexandre (1812-1883)
alias Adolphe Menut est né à Paris en 1812. Il a très tôt été intéressé par l’art graphique sous tous ses aspects : peinture, dessin, lithographie puis  photographie. Elève de Paul Delaroche, il a eu un succès commercial rapide par la multiplicité de ses portraits d’hommes célèbres et d’artistes de l’Opéra de Paris. Ce sont succédés sous son œil averti,  Marie Pleyel, Louis Colet, Ledru Rollin, Maria Taglioni, le couple impérial à l’Opéra, Victor Hugo, etc.
En peinture, il était apprécié pour ses scènes de genre, comme L’amoureux qui perd sa perruque.

En Bigorre-Béarn où il se devait d’aller comme la plupart des Romantiques de son époque, il ramena de nombreux carnets de scènes et de personnages pittoresques, alors en vogue à cette époque. De nombreuses planches servirent comme illustration pour la revue l’Artiste ou pour des albums de Souvenirs des Pyrénées avec un certain nombre de planches lithographiques.  Les plus connues sont : Retour de la moisson exposé au salon de 1849, Montagnard espagnol, Femme de la vallée de Campan, Jeunes filles des Eaux–Bonnes et celles que nous reproduisons ci-dessous dont les actions se passent surtout en vallée de Barèges. Le thème de la route vers le marché, à cheval ou à dos d’âne est un thème récurrent chez les Romantiques pyrénéistes. Il a été repris par Gavarni, Gabard, Ferogio et bien d’autres. M-A Alophe est décédé à Paris en 1883.

                        Alophe femme quenouille        Alophe
                                Femme à la quenouille                                                    Autoportrait

                         Alophe-the-flirting-man-is-loosing-his-wig
                         Le séducteur et sa perruque, huile 61X40 cm


Beauharnais (de) Hortense (1773-1837)
La reine Hortense profita de son voyage à Cauterets en 1807, pour  nous faire connaitre son goût pour le dessin en  croquant le lac de Gaube et le pont d'Espagne.


Coignet Jules  (1789-1860)
Né et mort à Paris. Il appartient à l'école de Barbizon .Il a participé à l'aventure de l'illustration de l'immese oeuvre en 28 volumes de Nodier et Taylor : Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Les Hautes-Pyrénées se trouvent dans le volume Languedoc. Il a été réalisé en 1833. Jules Coignet a aussi  réalisé lors de son voyage, plusieurs toiles : ici Gypaète dévorant sa proie de 1837.  Dans cette oeuvre, malgré le côté factice de la scène (le gypaète se nourrissant surtout d'ossements), l'auteur a voulu nous montrer "l'insignifiance de l'homme face à la nature sauvage" surtout présentée par cet arbre déraciné et le torrent rugissant. Le sujet a inspiré le sculpteur tarbais Desca dans sa sculpture " le gypaète et l'isard"


Coignet                                                                 Photo J. Omnès, exposition Petit Palais 2019-Paris

desca Plâtre de Desca. Musée des hussards-Tarbes


Colston Marianne (1792-1865)
Litho tirée du journal de Voyage en France 1821-1822 avec 27 planches: 

        Colston Marianne            Marianne Coltson 1823
Le pont Vieux à Lourdes, en arrière-plan le château. Cette "litho"  eut un grand succès. Une discussion au sujet des toits en tuiles (rouge des maisons sous le pont et sur le château) a eu lieu sur des sites Internet : fantaisie de l'auteur ou réalité historique ? À droite, la montée de Luz en chaise à porteur. Ci -dessous la litho grandeur d'origine

Colston                                                                                               Saint-Sauveur en 1821


Dartiguenave Alfred (1821-1885)
Il est l'auteur de nombreuses planches lithographiques de couleur,  dont celles exécutées pour l'album Costumesdes Pyrénées vers 1850.

             Alfred Dartiguenave       Dartiguenave-Contrebandiers aragonais
Famille barégeoise. On peut constater que l'enfant est pieds nus dans la neige. Façon de l'artiste de montrer la pauvreté de ces gens ? À droite, contrebandiers aragonais, figure récurrente de l'imagerie romantique.


13 Deveria Eugène (1805-1865)
Né en 1805 à Paris, Eugène Deveria grand peintre romantique et d’histoire issu d’une famille d’artistes a été l’élève de Girodet Trioson. Atteint d’une péripneumonie, il  vint  se faire soigner à Pau en 1841. Il y resta 20 ans et profita de son long séjour pour se vouer à l’art de la lithographie en croquant nombre de personnages locaux, à Eaux Chaudes, puis à Eaux Bonnes, dans la vallée d’Ossau et les vallées avoisinantes.  Ses  nombreuses lithographies en noir et blanc ou colorées  furent en partie regroupées dans l’ouvrage « Costumes de la vallée d’Ossau et des Pyrénées »  édité par Bassy de Pau. Un certain nombre de ces costumes se retrouvaient  identiques en hautes vallées de Bigorre. Les fonds Privat à la médiathèque de Toulouse et Ancelys à celle de Bagnères-de-Bigorre nous permettent de visualiser nombre de ses œuvres. Converti au protestantisme, il eu comme ami Jacques Reclus d’Orthez qui fut dépositaire de quelques œuvres de l’artiste.

        Costume des Eaux Bonnes Devéria Devéria Eugène btv1b10571428g        Costume des Eaux Bonnes Devéria Devéria Eugène btv1b10571429x

           Deveria Lithos           Guide aux Eaux Bonnes Guide portant Devéria Eugène btv1b10572586s
                                                                                                                         Un guide
                       deveria costumes 11.jpg Bagneres     deveria portrait 02es0028
                                                                                                                     Eugène Deveria autoportrait

Deveria 1


Doré Gustave (1832-1883)
Gustave Doré  se rend dans les Pyrénées en 1855 il y reviendra en 1862 et 1882. Il en profite pour illustrer l'ouvrage d'Hippolyte Taine  Voyage aux eaux des Pyrénées avec 65 vinettes, éditions Hachette.Le gros succès d'édition engendrera trois ans plus tard, une nouvelle édition sous le titre Voyage aux Pyrénées avec plus de chapitres, mais sans illustration. Puis en 1860 et en 1873, une troisième édition  sera illustrée avec 341 gravures sur bois. Ce livre a été réédité en 2002, par les éditions Monhélios. Ces illustrations ont été reproduites dans leur format réel. Le musée pyrénéen de Lourdes et le musée des Beaux-Arts de Pau possèdent plusieurs oeuvres de l'artiste illustrateur sous forme d'aquarelle et d'huile sur bois. Voir aussi plus bas ses tableaux.

Doré-Luz

                                                       Luz-Saint -Sauveur, l'église Saint-André

Doré-Isaby
                           La légende du lac d'Isaby

Doré-Lourdes                                                                                                    Lourdes, le château


Doré chateau Luz 001                                                                            Château Sainte-Marie à Luz


Engelmann Godefroy (1788-1839)
Cet artiste dessinateur et imprimeur-lithographique né à Mulhouse, état élève de Regnault à Toulouse en 1808. Il est l’inventeur en 1836, de la chromolithographie et d’un Cours complet d’étude de dessin. Il travailla sur plusieurs planches du célèbre Voyages pittoresques et romantiques de l’ancienne France de Taylor et Nodier et en particulier sur le tome 3, le Languedoc. Ci-après litho sur Lourdes.Godefroy Engelmann (1788-1839)
Cet artiste dessinateur et imprimeur-lithographique né à Mulhouse, état élève de Regnault à Toulouse en 1808. Il est l’inventeur en 1836, de la chromolithographie et d’un Cours complet d’étude de dessin. Il travailla sur plusieurs planches du célèbre Voyages pittoresques et romantiques de l’ancienne France de Taylor et Nodier et en particulier sur le tome 3, le Languedoc. Ci-après litho sur Lourdes.

   Engelmann 2      Godefroy Engelmann


 Ferogio Antoine-François-Fortuné (1805-1888)
Peintre élève de Gros, ces lithos sont souvent signées Ferogio. Elles ont  été éditées par Auguste Bry
Le fonds Ancely, de la bibliothèque numérique de Toulouse en conserve quelques- unes

                                                   Alophe Patre 2
                                                                 Barégeois en route pour le marché de Luz, 1841

Ferogio                    Les marchands de beurre d'Ossun, réputés pour leurs costumes voyants, 1841

                                                             Alophe Patre 1
                                                                 Pâtre de Saint-Sauveur, 1841
Nous avons aussi les marchandes de bois de Barèges, 1841


Frossard Emilien (1802-1882)
Né à Paris, il fait ses études à la faculté de théologie protestante de Montauban où il soutient en 1824, une thèse de baccalauréat intitulée « Accord entre la pensée de Moyse (1) sur l'âge du genre humain et les phénomènes géologiques ». Après un séjour en Angleterre où il est professeur, il est nommé pasteur auxiliaire à Nîmes. Il quitte Nîmes en 1847, et devient directeur du séminaire de la faculté de Montauban, puis pasteur à Bagnères-de-Bigorre.
Esprit curieux, il est ouvert à toutes les disciplines de la géologie, à la météorologie en passant par la botanique et le dessin. En 1865, il fonde la société. Et participe à la création de l’observatoire du pic du Midi de Bigorre. Il crée aussi la société d’encouragement à l’agriculture et à l’industrie de Bagnères-de-Bigorre.
Dessinateur reconnu, il publie en 1829, « 25 vues prises dans les Pyrénées françaises », lithographiées par Jourdan. En 1839, il publie le « Tableau pittoresque des Pyrénées françaises », un texte accompagné de 6 planches hors texte et de 18 vignettes de lithographie au trait, à la manière de la gravure. Cet ouvrage sera réédité par Monhélios

(1) Entendez Moïse. Sujet analysé en 1803, par Gervais de Laprise sous le titre « Accord du livre de la Génèse avec la géologie et les monuments humains ».

Saint Sauveur Frossard 4                                              Vue sur Saint-Sauveur. Vue prise dans les Pyrénées françaises

      Frossard 2 Gèdre Tableau pittoresque, Gèdre.


        Frossard 4        Frossard 6
L'une des 18 vignettes de l'ouvrage

Frossard Coumély 
Tableau pittoresque, chaos de Coumély

           Frossard cascade près Gavarnie 1       Frossard Gedre
                      Cascade près de Gavarnie et grotte de Gèdre. Vue prise dans les Pyrénées françaises


Gale R.L
( ?    )
 Gale
Lourdes, vue de la route de Tarbes. Litho de 1833, publiée dans le monumental Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France par Taylor et Nodier, 20 volumes de 1828 à 1878, fleuron de la lithographie romantique. coll. Musée pyrénéen

Barèges Languedoc Gale R btv1b10568196f                                                            Barèges. Pirenea, bibliothèque numérique



Gavarni (1804-1866)
Gavarni de son vrai nom Guillaume Sulpice Chevallier est né à Paris en janvier 1804. Influencé par son oncle peintre et graveur, il prend très tôt, goût pour le dessin classique et le dessin industriel. Son penchant pour les mathématiques le fait entrer au Conservatoire des Arts et Métiers. Après la réalisation de  quelques œuvres mineures, il part en 1825, pour Bordeaux, invité par un éditeur lithographe. Quelques mois après, il  quitte Bordeaux pour un voyage en direction des Pyrénées qui l’attirent et dont est originaire l’un de ses amis. Hébergé par le responsable du cadastre de Tarbes Monsieur Leleu, ami des Arts et des Lettres, sa situation précaire s’améliore et surtout il voyage avec ce dernier qui doit inspecter les cadastres de la région. Et c’est ainsi qu’en 1826, il se rend à Bagnères, Campan, Lourdes, et remonte la vallée d’Argelès jusqu’à Gavarnie. Il va même jusqu’à Torla et Ordesa par le Boucharo. Il dessine, prend des croquis de paysage, de personnages et de monuments, traverse le Béarn, le Pays Basque. Amoureux de ces régions il multiplie les courses : pic du Midi, mont Perdu, avec un goût prononcé pour la spéléologie. Il ne rentre à Paris qu’en mai 1828. Il y éditera un album de vingt-quatre lithographies en couleur appelé Montagnards des Pyrénées françaises et espagnoles. C’est alors qu’il prend le pseudonyme de Gavarni (sans e) tant par son attirance pour cette région qui l’a marqué à jamais que par souci commercial : les « superbes horreurs » de ces montagnes lointaines et leurs eaux bénéfiques sont alors a la mode auprès des romantiques. Il collabore à l’illustration de nombre de revues, comme l’Artiste, la Caricature, et surtout le Charivari .Après un mariage malheureux en 1844, il part s’installer à Londres en 1847, revient à Paris en 1851, et redessine pour plusieurs journaux, dont le Paris. Il décède en novembre 1866 à Auteuil.

 Parallèlement à son métier de peintre, d’illustrateur et d’auteur de quelques ouvrages au succès mitigé, il ne cessa de s’intéresser à la mécanique et tel Léonard de Vinci  il inventa de nombreuses machines qu’il croquait sur ses carnets.

           gavarni 4 001                Gavarni autoportait 001

                      Un Barégois, planche 14                                                        Autoportrait 1842

À propos de cette planche à gauche (la 14) voici ce qu’écrit l’un de ses critiques : « Cette illustration apparait comme particulièrement remarquable par les oppositions et les recherches de contrastes qui, en contrepoint, arrivent à rendre palpable l’élément sécurisant du professionnel et le comportement néophyte du touriste. Les différences vestimentaires et de positionnement, les tailles respectives des deux personnages, leurs attitudes réciproques, l’ampleur du geste du guide dressé au-dessus de l’horizon et l’aspect ramassé du touriste en contrebas , tout concourt à faire de cette scène un modèle du genre. Elle s’appuie aussi sur la dysmétrie caractérisant la mise en place des principaux éléments de l’espace : netteté, vigueur du socle rocheux du premier plan, se détachant par un décalage particulièrement réussi sur les lointains estompés des bas-fonds. Ainsi, chaque détail se juxtapose pour suggérer la difficulté de l’ascension, impression qui, en retour, vient au renfort de la perspective. » Il ne donne aucun précision sur la qualité du client : civil ou militaire ?

gavarnie2 001                                             Lithographie : église Saint-Pierre de Lourdes, démolie en 1906 

       Gavarni 3 001 A
quarelle :  le cirque de Gavarnie


Gavarnie 2                                                             L'église de Gèdre en 1826

                         Gavarni 001       Gavarnie 2  
                      Mine de plomb aquarellée, Homme au haut de forme, musée pyrénéen

                                                              gavarni 5 001
               Jeune fille de Luz                       Rixe entre un berger toy et un berger probablement aragonais (à droite)


gavarni                                                       Musée Massey. Etudes d'enfants bigourdans
             
gavarni Au marché 001                                                          Barégeois en route vers le marché

                                                   Gavarnie  

                             Gavarni joueur de guitare et bretteur. Musée pyrénéen


Gourcy Antoine Henri  Gaston, comte de  (1829-1906)

Capitaine de cavalerie, amateur de gravures il a été l’élève de Maxime Lalanne aquafortiste reconnu. Il réalisa une quinzaine de gravures pour l’Illustration nouvelle (1868-1881) ainsi que de nombreuses eaux fortes ; Il publia également plusieurs gravures pour la France Illustrée et des affiches pour des congrès. Cette gravure, probablement une eau forte que j’ai trouvée à Paris chez un antiquaire est une vue sur le quartier du Lapacca avec ses lavoirs et moulins avec au fond se détachant, la basilique supérieure tout en blanc, telle une apparition. S’agit-il d’un travail fait sur place ou d’après une photo ? Je l’ignore. J’ai offert cette œuvre peu connue au musée pyrénéen en 1970.

H de Gourcy                                                           Lourdes vu du quartier du Lapacca. Photo Loucrup 65
        Gravure dHenri de Gourcy Autre oeuvre.


Gorse Pierre et André (1816-1875 ) et (1847-1889 )
Pierre Gorse 1816-1875). Originaire de Gironde, il s’installa à Pau où il se maria en 1846. Amoureux des Pyrénées, il les  parcourra de long en large et en ramènera nombre de croquis qui lui serviront à la réalisation de planches lithographiques, sous le nom de Pyrénées monumentales et pittoresques. Le romantisme, alors à la mode et à la recherche d’émotions fortes et nouvelles, l’amènera  aux endroits les plus prisés de l’époque : Cauterets, les Eaux Bonnes, Barèges… L’opposition entre les sombres abimes et les clartés des rayons du soleil, des névés et de l’écume des eaux rugissantes  le poussera à travailler en camaïeu, sur une feuille préalablement imprimée d’un aplat bistre. En plus des paysages, nous lui devons  un ouvrage de 24 planches représentant les costumes de l’époque, par région. Son principal imprimeur-éditeur sera la maison Vignancour de Pau (1). Ses lithographies sont visibles sur le site de la Bibliothèque de Toulouse, fonds Ancely. Certaines œuvres seront vendues au profit de l’œuvre de restauration des Sanctuaires de Bétharram. Son fils André continuera l’œuvre du père en exposant des sujets pyrénéens au Salon de 1870 à 1880.

(1) Devenu Marrimpouey 
  

  Gorse Cauterets    La raillère Gorse Gorse                                                                                                                  Pont  Napoléon

             Gorse Bétharram  Gorse voyages
       Gorse vallée de Lourdes 12 042

Ces deux oeuvres ont été vendues au profit de la restauration des sanctuaires de Bétharram. La vue de droite représentant le pont Neuf (à gauche la route pour Lugagnan) a été prise de la hauteur de l'hôtel Montaigu à cette époque hermitage Saint-Louis.

Les costumes
    Gorse Barèges   Gorse Saint-Sauveur Gorse Gavarnie 

 

Gorse chasseur disards                                          Chasseurs d'isards, les chasseurs- touristes sont à l'arrière-plan

                              Gorce grotte 
La grotte des Apparitions de Lourdes, vue de l'esprit : le chemin des lacets etant bien plus abrupt.  


Harding James (1798-1858)

Britannique, issu d’un milieu d’artistes James Harding, se consacra très tôt au dessin et à l’art de la lithographie (1820). Devenu professeur de dessins il se lie d’amitié avec le critique d’art John Ruskin et l’imprimeur Charles Hullmandel. Mais nous le connaissons surtout pour ses types de personnages qu’il n’a cessé de croquer lors de ses nombreux voyages, notamment en France et principalement dans les Pyrénées, alors à la mode chez les Romantiques. On lui doit une partie de l’illustration de l’ouvrage de Taylor et Nodier : Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France. Ces lithos de paysans et citadins ont souvent en arrière- plan, un bâtiment connu des lieux. Ce qui permet de fixer rapidement la région évoquée. Les deux lithos dessous viennent de l'ouvrage The costumes of the French Pyrenees, 1832, Londres.


James Duffield Harding04 Jams Harding, cliché Wikipédia

    James Harding 1832 Argelès            Harding 2

    Habitant de la vallée d'Argelès, habitant de Lourdes, d'après un croquis pris sur place par J.Johnston, 1832


Hugo Victor (1802-1885)
Victor Hugo avait pris l'habitude de tenir un carnet dès 1821. Ses dessins de voyage accompagnent lettres, manuscrits et notes. Il réalisait ses dessins souvent après ses voyages. Dessiner permettait à V. Hugo de capter une vision pour entrer en correspondance avec une "rêverie intérieure", Il s’exprimait ainsi dans Voyage dans les Pyrénées : "Je marchais dans la montagne sans trop savoir où j'étais ; peu à peu le paysage extérieur, que je regardais vaguement, avait développé en moi cet autre paysage intérieur que nous nommons la rêverie ; j'avais l'œil tourné et ouvert au-dessus de moi, et je ne voyais plus la nature, je voyais mon esprit".
Son voyage dans les Pyrénées en 1843, est intitulé Voyages vers les Pyrénées dans les éditions Philippe Lebaud, 2001 (sans illustration) et Voyages aux Pyrénées de Bordeaux à Gavarnie aux éditions Cairn (12 illustrations). Il avait inventé pour ses encres d'illustration, des plumes faussées crachant l'encre, des allumettes cassées, des pochoirs et mélangeait ses encres avec du café noir pour vieillir ses tâches et donner de la nuance dans les tonalités.

Victor Hugo LuzTempliers                                                                                                    Eglise de Luz


      Victor Hugo          Victor Hugo2

                                                              Croquis 1843, église de Luz et ruines du château Sainte-Marie



Jacottet Louis-Julien (1806-1880)
Auteur de lithographies très prolifique du XIXe siècle. Il fait éditer 50 planches de ses Souvenirs des Pyrénées,  aidé par l'illustrateur de personnages, Adolphe Bayot. L'ouvrage est publié par Gihaut à Paris, en deux tomes, entre 1835 et 1836. Lors d'un second voyage en 1841, une nouvelle édition intitulée Nouvelles excursions verra le jour. Le tout est un précieux témoignage de cette époque sur ces sites du thermalisme pyrénéen, alors très prisés par les Romantiques.

      Jacottet Luz église 2       Jacottet Gavarnie
                         Eglise de Luz, le départ pour le Bergons avec les chaises à porteurs. La grande cascade de Gavarnie

       Jacottet Chasse à lisard          Jacottet pas de léchelle 2
                                Chasse à l'isard, Pas de l'échelle à Barèges

                                     Jacottet lac de Gaube 2
Lac de Gaube, à rapprocher de la litho ci-dessous, auteur inconnu. Lithographe Pousin Musée Massey

                                    Jacottet imitation

                                       
                                                                Jacottet St Savin 2
                                                                              Saint-Savin, place du Trey
                                                                                                                           
                                                   Gavarnie hôtel0001 2
                                Hôtel des voyageurs à Gavarnie, dessin de Jacottet, 1837

                 Gedre JacottetGèdre et sa tour-clocher
.
                                                                       
Rejeaunier jacottet 2                                                              Fabrique de tissus Rejaunier à Luz

Jacottet 6                                                                         Lourdes. Le quai Saint-Jean
barèges
                                   Barèges et ses baraques 



Joly Alexis-Victor  (1798-1874)
Né à Paris, élève de P. Mongin, ce peintre et lithographe participa à  l’illustration de l’ouvrage de Taylor et Nodier : Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France de Taylor et Nodier . Volume 3 Languedoc. 

                                              A Joly Gavarnie-cascade


Jouas Charles (1866-1942)
Né au faubourg Saint-Antoine à Paris, autodidacte, il fréquente plusieurs ateliers, dont celui de Georges Clairin, élève d'Isidore Pils, et de Henri Regnault, où il s'initie à la peinture. Il travaille à des décors d'opéra avec Auguste Rubé et Chaperon. Il participe à la décoration du théâtre de Tours. et  s'oriente vers le dessin.
Il réalise un cahier d'aquarelles destinées à illustrer Le Maroc de Pierre Loti, en 1896, et rencontre Henri Beraldi, grand bibliophile et éditeur. Beraldi voit de suite le talent du jeune homme et le parti qu'il peut en tirer. Il le charge d'abord d'une série de dessins de Paris, puis l'illustration des Poèmes parisiens d'Émile Goudeau.
Une longue collaboration s'engage entre eux. Henri Paillard  grave les dessins de Jouas. En 1897, ils se retrouvent avec Beraldi dans les Pyrénées, à Luchon. Ils entreprennent de longues courses, dont il ramène de nombreux dessins. Jouas manifeste une originalité certaine dans le choix de ses vues, évitant les clichés répandus par la lithographie et les estampes. Il présente au contraire des sites inédits. Son grand projet est d'illustrer la monumentale chronique du bibliophile : Cent ans aux Pyrénées.  Mais l'ouvrage paraît sans les illustrations, à l'exception des vignettes qui ornent les couvertures des sept volumes : les portraits de Ramond, Lézat, Russell, Nansouty, Schrader, Chausenque, Peytier et Hossard.
Il illustre aussi des ouvrages de bibliophilie, dont La Cathédrale de Joris-Karl Huysmans, La Cité des Eaux d'Henri de Régnier ou le Vauban de Daniel Halévy. Il se met à la gravure, et devient président de la section Gravure de la Société nationale des beaux-arts. Il expose entre 1915 et 1920 dans la galerie Chaine et Simonson, rue Caumartin.
Un grand nombre d'œuvres de Charles Jouas est conservé au Musée pyrénéen de Lourdes : le fonds Charles Jouas comprend 127 dessins et aquarelles, l'artiste ayant entretenu relations et correspondances avec le fondateur et premier conservateur du musée, Louis Le Bondidier. Le musée Carnavalet de Paris conserve de son côté des vues de Paris de 1905 et 1906, dont des vues des chantiers du métro.

 Jouas Jouas 3
 Cascade du Trou du Toro, vers 1927, Dessin à la pierre noire et à la mine de plomb, pastels. H37xL28cm                                       
Lac de Suyen, lavis, pierre noire et rehaut de pastel, 36X45cm. Musée pyrénéen
jouas
  Le château de Lourdes, vu de Bartrès, pierre noire et pastels 1927, 36cm x 40cm. Musée pyrenéen, acheté en 2019

Jouas bois gravé
                                         Bois gravé, attente des touristes devant l'hôtel des voyageurs à Gavarnie

Lejeune Eugène  (1775-1848)

Lejeune Gens de Barçège                                                  Vieux costumes bigourdans, d'après un dessin d'Edmond Sewrin


Malbos (de) Eugène (1811-1843)
Artiste toulousain lithographe et peintre régionaliste. Il a illustré plusieurs recueils dont Les plus beaux sites des Pyrénées avec Maxime Lalanne, édité par Dufour à Tarbes et en 1859  un an après sa mort Les Pyrénées romantiques toujours avec Maxime Lalanne édité par Frédéric Soustras. Fonds Ancely-BM Toulouse.


de Malbos                                                                          Lourdes vu du Sud, 1835


Maurice CH (   )
Il est l'auteur de 50 costumes des Pyrénées en 25 planches de deux lithos chacune. Réalisation vers 1850. Certains retirages ont été réalisé en colorié, voir ci-dessous. Il a aussi réalisé un album de 50 lithographies avec CH Mercerau,  édité par F. Sinnett et intitulé Promenades  dans les Pyrénées. Voir le lien :
https://www.ebay.fr/itm/Ch-Mercereau-Ch-Maurice-PROMENADES-DANS-LES-PYRENEES-40-lithos-v-1850-/264517233264
 

                                Maurice Cauterets

Maurice Barèges
                            CL Maurice 2         CL Maurice
 
                                        C Maurice
                                      Sortie d'église à Laruns. Album Promenades dans les Pyrénées

Melling Antoine (1763-1831)
Auteur de Voyages pittoresques dans les Pyrénées françaises et dans les départements adjacents, publié entre 1826 et 1830. Il est  connu pour sa Vue du pont d'Espagne et son traitement des arbres.

Melling
                                                       Bains du Pré au sud de Cauterets. Photo J. Omnès

Gavarnie    Cette vue de Gavarnie de 1826 permet de voir l'ancienne église avec son clocher- mur avant sa reconstruction.

Melling Barèges
Barèges

        Melling Luz       Melling Luz 4
                                                    Luz en 1818


Mercereau Charles (1822-1864)
La production de ce dessinateur de vue, originaire de Charente-Maritime, est vulgarisée à la fin de l’âge d’or de la lithographie, autour de 1860, à travers des albums intitulés Vues des Hautes-Pyrénées ou Ponts et cascades des Pyrénées.
Il est l'auteur d'un important ouvrage de 475 planches intitulé La France de nos jours (Sinnett, 1853-1876). Réalisé en deux tirages par l'imprimeur Frick frères, la partie Pyrénées comporte un certain nombre de dessins et lithographies aquarellées en couleurs.

Charles Mercereau
                                                                     Lourdes vu de Pau

Mercereau lac de Gaube 2 Lac de Gaube

                                              Mercereau Betharram
                                                                                         Sanctuaire de Bétharram

Mercereau Saint Savin
Mercereau Argeles                                                  
                                   Argelès-Gazost

Mercereau grotte 1                                                                                   La grotte de Lourdes
                                    mercereau




Mialhe
Pierre-Toussaint-Frédéric (1810-1868) 
Dessinateur, peintre et lithographe Frédéric Mialhe est surtout connu pour ses séries de lithographies sur Cuba. Il a cependant pu réaliser comme de nombreux artistes de son époque une série de vues,  pour illustrer son "Excursion dans les Pyrénées" ainsi que quelques tableaux sur Bordeaux. Sa série de lithographies pittoresques pyrénéennes de 1837, (100 lithos), coproduit avec E Dandiran a été  dédié au duc de Montpensier. Dans cet ouvrage nous avons cette brèche de Roland, vue de Gèdre, ainsi qu'une rare vue sur les moulins du Lapacca à Lourdes et sur le château.

                                                               .224095chteaulourdesMialhe2

                                        Lourdes, le Lapacca, pécheurs réparant leur filet,  vue sur le château

Mailhet 1836                                                             Le pont vieux de Lourdes et le château

Mialhe                            Dessin de Mialhe, voir au-dessus, lithographie de Gihaut frères. Coll. privée

Barèges
Barèges

                                                                     Sain Savin
                                                                                                                     Saint-Savin


Oliver William   (1804-1853)
Cet artiste britannique est l'auteur d'un ouvrage sur les Pyrénées édité à Londres en date de 1842. Il est illustré de 27 lithographies en couleur.. On peut y admirer des paysages sur Argelès ci-joint, Barèges, Cauterets, Luz , Gavarnie entre autres

 william Olivier 1843                                                       Lourdes et son château vers 1843  H35XL.49cm. Musée pyrénéen

William oliver 2
                                                                                  Luz

William oliver 
Le cirque de Gavarnie
William Oliver Argeles                                                                                   Vallée d'Argelès

                                   William Oliver 

                                                            Aquarelle. Lac de Gaube

                         

Petit Victor (1817-1871)
Dessinateur d'architecture, lithographe et écrivain , il est connu pour ses vues des Pyrénées. Dès la fin des années 1840, il voyage dans les stations thermales, soit pour sa propre santé, soit pour accompagner de riches commanditaires. Il publie des recueils consacrés à chaque ville d'eau "et ses environs" (principalement Luchon, mais aussi Bagnères de Bigorre, Cauterets, Saint-Sauveur, Barèges, les Eaux bonnes, les Eaux chaudes, ou Pau), . Le total représente plus de 120 planches, d'une qualité assez inégale. Son chef d'œuvre est un grand panorama de la chaîne des Pyrénées pris depuis la place de Pau, « d'une exactitude telle que le plus petit chalet y est indiqué ». Les recueils sont publiés par Bassy à Pau, chez Dulon à Bagnères-de-Bigorre, à Paris par les frères Thierry, et finalement par Monrocq. (Wikipedia).
        Victor Petit



Pingret E. 
(1785-1869)
Né à Saint-Quentin, d'un mileu aisé protestant, il étudie les beaux-arts à Paris avec J.-L. David et J.-B. Regnault. Il est l'auteur en 1834, de Costumes des Pyrénées : 12 planches lithographiées réhaussées à la gomme arabique, toutes titrées et datées 1834, dessinées d'après nature par Edouard Henri Théophile Pingret (1788-1875). Beaucoup de planches sur les métiers, costumes, et une planche très intéressante du fameux guide Lafont, guide à Bagnères de Luchon, escalant le Pic du Quart le 12 aout 1833. Dim: 27 x 33,5 cm.
Ci-dessous, gens de" la vallée de Barège." Certains contours blancs ont été enlevés pour agrandir le sujet. Après son séjour dans les Pyrénées, il va s'installer à Mexico de 1851 à 1855. Ses lithos régionalistes sont visibles à la bibliothèque de Toulouse, fonds Ancely.


                  Pingret contrebandier     Pingret 1 5
                                  Contrebandier

            Pingret 2                 Pingret 3 4

                                                     Pingret patres
                                                                            Pâtres de Gripp, 1834.

Pingret  Pinguet 3

Homme à la saoumette                                                            Le guide Lafont Photo BnF


Sadoux Eugène  (1841-1906)
Originaire d’Angoulême il fut un grand lithographe et graveur à l’eau forte, dont il étudia les techniques à Paris. Très bon observateur, il a su reconstituer les paysages et bâtiments qu’il rencontrait lors de ses voyages pour l’illustration de nombreux ouvrages bien connus, comme Le Magasin pittoresque », « Le Monde illustré », « l'Illustration ».
Sur le plan régional, nous le connaissons surtout pour avoir agrémenté par plusieurs vignettes, l’ouvrage de Paul Perret : Les Pyrénées françaises : Lourdes, Argelès. Cauterets, Luz, Saint-Sauveur. Édition, 1881.
Sadoux Beaucens 2         Sadoux Luz église 2Sadoux Ermitage 2

Sadoux 4                                      Les Pyrénées françaises  de Paul Perret, 1881. Château dit du Prince Noir

St Savinmaison XVe siècle   Saint-Savin Maison du XVe siècle que nous avons retrouvé grâce à cette gravure. Voir dossier châteaux, maisons nobles. 


Sarazin de Belmont Louise-Joséphine (1790-1870)


Paysagiste française (1790-1870), élève de Pierre-Henri Valenciennes, installée à Paris dans le quartier de Saint-Germain où elle tenait salon, elle n’hésite pas à venir en Haute-Bigorre entre 1828 et 1835, habiter dans le val de Jéret au-dessus du pont d’Espagne, dans une cabane de berger. Elle est l'auteure de nombreuses toiles et  lithos, dans la veine romantique. Elle réalise des paysages et ruines du Pays des Vallées des Gaves qu’elle envoie régulièrement aux salons de Paris, dont celui de 1833. Elle est l’un des rares peintres romantiques à s’enfoncer dans des sentiers escarpés pour peindre des ruines perdues, comme celles de Saint-Orens   Elle peint souvent des huiles sur carton de petites dimensions qui deviendront par la suite des lithographies. Protégée de l’impératrice Joséphine et de la duchesse du Berry, qui lui achètent régulièrement ses œuvres, elle participe à de nombreux salons de Paris.  Avec l'éditeur Engelmann, elle sort en 1833, après une visite en 1830 dans notre région, un album  de 24 planches intitulées Vues des Pyrénées. Nous y trouvons des œuvres représentant le Château de Lourdes, de Beaucens, N.-D. de Bétharram, la Tour de Vidalos…

Elle a exécuté également des toiles sur l'Italie, Fontainebleau et la Bretagne. Elle a signé souvent ses œuvres du monogramme SB.

Voir aussi ses toiles plus bas

Louise 
Sarazin Saint Savin 
Saint Savin                                                    Ce tableau est aussi de 1830, le clocher est traité différemment

Sarazin 0
                                 L'abbaye de Saint-Orens 1833, tel que l'on pouvait la voir en contrebas, avec sa façade ouest et ses quatre baies.

Sarazin Château de Beaucens                                                                                            Beaucens, litho de 1833. 


Sarazin 2 Chapelle de Pietas                                                                                               Chapelle N-D de Piétat, 1833

Sarazin Château de Lourdes                                                                                     Château de Lourdes, 1833


Schrader Franz (1844-1924)
né à Bordeaux en 1844, il est l’inventeur de l’olographe, appareil qui servait à mesurer les sommets, puis du tachéographe, appareil destiné à réaliser plans et cartes avec leurs courbes de niveau. Ceux-ci sont au Musée pyrénéen de Lourdes. Il découvre les Pyrénées à Pau en 1866. D'où sa première aquarelle intitulée Les Pyrénées vues de la terrasse du château de Pau. Son sommet préféré était le Piméné (2 801 m), face à la vallée d’Ossoue, à l’est de Gavarnie. C’est là qu’il réalisa le document connu sous le nom de panorama Schrader : dessin à 360°, du paysage vu du sommet. Président du Club alpin français de Bordeaux, le "  Corot de la montagne " décéda à Paris en 1924. Il est enterré à Gavarnie sur le turon de la Courade, face au Cirque à côté de Louis et Margalide Le Bondidier.Tous les  trois, protestants, préférèrent être enterrés hors du cimetière catholique, à côté de l'église. Il est également auteur de très belles aquarelles

Jean Franz Daniel Schrader.JPEG                                                                           Franz Schrader     Photo Google


                                    Franz Schrader
 
 
       schrader
        

Schrader

Le Mont-Perdu, vu des crêtes du cirque de Troumouse. 1879, aquarelle H 57, 5X L89cm



Taylor (   )

                         taylor

Le Vignemale et le glacier des Oulettes


Turpin de Crissé Lancelot (1782-1859)
Né à Paris. Peintre d'histoire, de scènes de genre, de paysages et d'architecture, ancien chambellan de l'Impératrice Joséphine après son divorce avec Napoléon. Après de nombreux séjours en Europe et spécialement en Italie, il réalise une série de souvenirs du Vieux Paris.


                                                    Lancelot Theodore Turpin De Crisse Photo Google

LancelotDessin 50, 9X72,1 cm Mine de plomb, plume, encre brune. Pèlerins se rendant à Héas se reposant au Lapacca à Lourdes. Musée pyrénéen

Lancelot 2 Détail de Loucrup.fr
Le bâtiment au fond à gauche pourrait être la tour du moulin fortifié de la Coustète.


Villeneuve Jules Louis Frédéric (1896-1842)
Il a participé à la réalisation de planches de l'ouvrage Voyages pittoresques et romantiques de l'ancienne France de Taylor et Nodier. Tome 3,  le Languedoc.


                                                            litho villeneuve 1833
                                                    Villeneuve 1833. Vue du Gave sur le château de Lourdes

Villeneuve

   Château de Lourdes, vu de la rue de Pau, litho avec rehaut de gouache  1833. Musée pyrénéen.

Villeneuve 2

                            La même que la première, tirée de l'ouvrage.



Viollet Le Duc Eugène (1814-1879)

C'est en 1833 qu'Eugène Viollet-le-Duc, du 4 mai au 15 septembre, à l'âge de 19 ans, avec le musicien son ami d'enfance, Emile Millet, fait un voyage qui les conduira des châteaux de la Loire, des côtes de l'Océan, aux Pyrénées et au Languedoc Après un dessin sur le pic de Ger il visitera Les Eaux Bonnes  Il y reviendra 27 ans plus tard. Un album de ses œuvres 175 aquarelles, a été réalisé par les Amis du musée pyrénéen à l'initiative de Pierre Caillaud Lamicq. Voyage dans les Pyrénées de Viollet-le-Duc. C'est à pied qu'il a visité toute la chaîne des Pyrénées. Il a visité Gavarnie et Lourdes et a fait l'ascension du Vignemale.


dessin espelugues viollet               Dessin à la plume de Viollet le Duc  représentant les Espélugues de Lourdes

Viollet le duc 
Lavis de sépia daté de juillet 1833, représentant les ruines de l'abbaye Saint-Orens. Au premier plan, les contreforts du Viscos, avec pour fond le Cabaliros.

Viollet le Duc 2                                                                                               Le Lavedan

Viollet le Duc 

                                                                    Gavarnie

Viollet leDuc 3
Cascade         Viollet le Duc3


                                                                        Les caricaturistes
L'Assiette au beurre 
L’Assiette aux beurre, la célèbre revue du XXe siècle a, durant des décennies, critiqué les travers de la société, par de superbes dessins. Les grands noms de la peinture ont participé à la réalisation de planches lithographiques comme Van Dongen, Benjamin Barbier, Félix Valoton. Ce qui est moins connu, c’est la participation en 1901, d’Hermann-Paul (1864-1940) à un numéro spécial sur Lourdes, le 22 avec 15 caricatures. Un site : http://www.assietteaubeurre.org/lourdes/lourdes_f1.htm


       lourdes p1 q30              lourdes p2 q20



      lourdes p3 q15             lourdes p6 q10             

                 lourdes p7 q10   lourdes p11 q15

Peintre dessinateur et graveur, Hermann-Paul est surtout connu pour ses caricatures dans les journaux satiriques de la Belle Epoque dont Le Cri de Paris, Le  Canard sauvage et L’assiette au beurre .  Cette caricature à droite, tirée du numéro spécial sur Lourdes (No22) de 1901 de tendance anarchiste,  a été réalisée comme les autres,  sur place, ce qui donne une véracité et une force au dessin.  Ici, nous sommes rue de la Grotte, face à l’avenue du Paradis, on voit la silhouette du château fort en arrière-plan. Dans les autres dessins, les ecclésiastiques  son croqués comme d’opulents personnages  et les malades deviennent des objets utilitaires pour la rédemption des  bretelles (hospitaliers).

Zola et Lourdes
    Zola satan          Zola n
                    Zola par  la revue Le Pèlerin 1923.        Zola à Lourdes en 1898, vu par Stenlein illustrateur dans Gil Blas, pour l'ouvrage Lourdes.

Lourdes caricature Caricature sur l'eau de la source.

Auguste Roubille                                                                                          Auguste Roubille (1872-1955)

      Les Peintres non "romantiques-Pyrénéistes"   (par ordre alphabétique)

Abadie Albert (   )
Amalvy Louis (1918-2003)
Baldi Pierre-Charles (1919-   )
Bonheur Rosa (1822-1899)
Borde Henri (1888-1958) 
Bordes Jean ( -2020   )
Carrier- Belleuse Pierre (1851-1932)
Cambon  Jean (1912-2010)
Capdevielle Louis Antoine (1849-1905)
Castaing  René-Marie (   )
Castex Georges (1860-1943)
Doré Gustave (1832-1883 )
Hourrègues Jean (1925-1983)
Huet Paul (1803-1869)
Gros Lucien-Jules (1866-1942)
Lataste François ( 1812-1900)
Lejeune Louis-François (     )
Martin Maurice (1894-1978 )
Maso de Falp Felipe (1851-1929)
Maxence Edgar (1871-1954)
Mengelatte François (1919-2010)
Perrot
Pouget William-Didier (1864-1959)
Pujo Philippe (  )
Ricau Osmin ( 1892-1978 )
Rielland Christophe (1922-  )
Sarrazin de Belemont Louis-Joséphine (1790-1870)
Toulouse Lautrec
Trousselle  Guy (1947-  )

Albert Abadie (    )
Illustrateur, originaire de Viger, auteur de Paysan de montagne.

                          Abadie 1 2
                                      Abadie 2 2                                         Dessins exposés au moulin de Boly à Lourdes. La cité au temps de Bernadette.


Amalvy Louis (1918-2003)
Ce peintre provençal  a été pensionnaire de l'hôtel de la Cascade à Gavarnie. Peinture sur bois décorant la salle à manger de l'hôtel.

   Amalvy 3   Amalvy 4 2

Amalvy Russel 2     Portrait de H. Russel. Au-dessus, promenade vers le Cirque de Gavarnie.
Photos J. Omnès


 Baldi (Labadie) Pierre-Charles (1919-)
 
Nous devons à Pierre Baldi, coloriste affirmé, les magnifiques tableaux du chemin de croix de l’église de Cauterets, ainsi qu’une toile au musée du trésor de Saint-Savin. Élève de l’école des Beaux-Arts de Bayonne et de Tours (1947-1952), il enseigne la peinture dans cette dernière ville, puis au Canada (1953-55). Ce n’est que vers 1980, qu’il se tourne vers l’Art sacré et travaille pour de nombreuses églises. En tant que peintre de lumières, il ne pouvait pas rester hors du mouvement des gemmistes. Il obtient le prix de la Biennale du Gemmail de Lourdes en 1997 où il expose, tant au musée de la rue de la Grotte, que dans celui des Sanctuaires (1999). Une rétrospective de son œuvre lui a été consacrée par la ville de Biarritz qui possède un de ses triptyques (Hommage à Biarritz, 1996) à l’église Sainte-Eugénie (2008). Son atelier se trouve à Anglet. Nous avons pu le rencontrer à  la mairie de Saint-Savin en 2013, où il est venu exposer quelques-unes de ses œuvres, grâce à l’Association Vivre dans les Pyrénées.

Baldi 3                                                                         La scène, église de Cauterets.Photo J. Omnès

Baldi Baldi 2 Baldi 4

                                      Chemin de Croix, église de Cauterets. Photos J. Omnès



Bonheur Rosa (1822-1899)

Peintre animaliste née à Bordeaux qui s'est fait remarquer à 27 ans en exposant au salon de Paris de 1849 Laboureur nivernais commande de l'Etat. D'après Henri Nicolle  "elle trouve les tons justes et harmonieux qui sont la lumière, le soleil, l'air et la vie" 

Née à Bordeaux en 1822, dans un milieu artistique (peintres et sculpteurs), la famille s’installe à Paris en 1828-29. Son père la fait entrer dans son atelier, avant qu’il abandonne sa famille pour suivre les Saint-simoniens. Très douée en dessin et ne pouvant entrer à l’Ecole des Beaux-Arts interdit au sexe féminin, elle devient autodidacte par la visite de musées et d’expositions de peinture. Elle s’intéresse surtout à la reproduction d’animaux en peintures comme en sculptures et en photographies (plaques de verre). Elle expose à 19 ans au salon de 1841, son premier tableau et obtient au salon de 1845, une médaille. Elle reçoit par la suite une commande d’Etat : Labourage nivernais. Sa reconnaissance internationale, grâce surtout aux amateurs anglo-saxons intéressés par les toiles animalières, (1) lui permet une certaine aisance avec l’achat du château de Bly et de son parc de 4 hectares à Thomery (Est de Fontainebleau) et de nombreux voyages, dont un dans les Pyrénées.
Pour pouvoir peindre de plus près le règne animal, elle avait transformé son parc en un véritable ménagerie, abritant même quatre lions.
Ses tableaux, entre autres pyrénéistes, meublent les musées du monde entier. Celui du berger landais au musée des Beaux-arts à Lille, les Pyrénées au musée d’Evreux, la tête de bélier au Musée pyrénéen de Lourdes…

PS : Féministe engagée, jamais mariée, préférant la présence de femmes, première « officière » de la Légion d’honneur remise par l’impératrice Eugénie, elle devait pour ses randonnées à cheval, entre autres dans les Pyrénées, demander à la préfecture de Paris une permission de travestissement afin de pouvoir porter un pantalon. Permission renouvelable tous les six mois. Son château transformé en musée peut être visité sur réservation.

Une randonnée en Haute-Bigorre, sur les traces de Rosa Bonheur a été organisée en septembre 2020 par la Maison de la montagne de Pau et Ici commence la montagne. Voir le lien ci-dessous.

https://www.facebook.com/maison.delamontagne

(1)    Considérées comme un art mineur en France.

                                                             Rosa Bonheur

                                                       Tête de bélier. musée pyrénéen, Lourdes. Photo J. Omnès

berger1                                                     Ce  berger des Pyrénées entouré de ses moutons et qui leur donne du sel a été acheté par le duc d'Aumale en 1867, pour devenir la propriété du musée Condé à Chantilly.

rosa bonheur 3
Berger des Pyrénées probablement Aragonais.

    Rosa Bonheur brebis Rosa Bonheur.jpg 2

                   Rosa moutons dans les Pyrénées

           Rosa B Gavarnie Cirque de Gavarnie

rosa la route bd                                                             Route de montagne (Pyrénées)

     Rosa chateau       Rosa portrait

   Son château de Bly.    Peinte par son amie Anna qui sera son héritière. Photos J. Omnès



Borde Henri (1888-1958 Tarbes)

Sylvio Brianti dans son "Traces d'artistes" le fait naître en 1881. Il  le considère "comme une figure artistique haute-pyrénéenne majeure de la première moitié du XXe siècle"
Artiste peintre et sculpteur, il serait autodidacte en peinture, sauf peut-être quelques cours chez Jean Lastase à Tarbes, mais pour la sculpture, il a travaillé dans de nombreux ateliers, tant dans les Hautes-Pyrénées  qu'à Paris. : Michelet, Pompon, Charles Despiau, Charles-Louis Malric... sont ses préférés. Il envoie ses oeuvres au Salon des Artistes Français en 1923 et 24 et au Salon d'Automne en 1930. Figuratif, à la limite de l'abstrait, amateur de couleurs vives, il formera nombre d'artistes locaux
Pour notre région, on peut citer une sculpture en ronde bosse, en hommage à Paul Mieille qui se trouvait en 1935 à Saint-Savin (où ?) avant d'être déplacée à Tarbes, au parc Bel Air, les deux bas-reliefs des fontaines des allées Leclerc à Tarbes.
De style Art Deco. Ils représentents le monde payson de Bigorre. Autre oeuvre : la toile Le marché bigourdan qui se trouvait (se trouve encore ?) au musée Massey. L'aéroport abrite L'exploitation des marbres et forêts, rescapé du triptyque commandé en 1930, par la Chambre de commerce. Le musée pyrénéen de Lourdes abrite de son côté, 8 dessins concernant des paysages et des portraits de paysans, dont le portrait d'un cagot et celui d’une vieille paysanne bigourdane, un crayon de  315X240,  offert au musée, par Norbert Pendaries de Lourdes. Une parenté du peintre Jean Lastase possède un buste de Lastase en hommage au maître (voir la photo). Ce qui laisse à penser qu'il a suivi des cours de dessin ou de peinture chez Jean Lastase.
 
Borde Henri Photo Google de Jean Marquerie, 1933

   enfant Henri Borde    Henri Borde 2


               Cagot        Borde 76
    Portrait de Cagot,   Vieille paysanne bigourdane. Musée pyrénéen, Lourdes. Photos J. Omnès

Henri Borde 1  

 Salle de réunion Ariane à l'aéroport de Tarbes-Ossun-Lourdes

Henri Borde 6                                                            Exploitations de marbres et forêts. Photos J. Omnès                      

                              H. Borde1     H Bordes 3
                   Deux dessins déposés dans les réserves du château fort de Lourdes (sur les huit). Photos J. Omnès

  Borde k6                   Borde 67                           

À Monsieur Lastase, très respectueusement HBorde. Coll. privée

                              Borde Jean

                                                                  Le lac de Lourdes-L'embarcadère

Lire :  Traces d'artistes de Sylvio Briani, édition EdiCité, 2010, pages 38-42
Henri Borde, la couleur souveraine de Michel Dieuzaide et David Mata, Cairn, 2004

Bordes Jean (   ) 


Jean Bordes 1 jean Bordes 4

  Jean Bordes 5                jean Bordes
Jean Bordes 6


                                                                                   
 Briet   Lucien                                                  
 Buffin 
Louis-Jules

 Butel Hervé


Carrier-Belleuse Pierre (1851-1932)
 
Né le 28 janvier 1851 à Paris, Pierre Carrier-Belleuse est mort le 29 janvier 1932 également à Paris. Il fut élève de son père Albert-Ernest Carrier-Belleuse, puis d’Alexandre Cabanel. Il devient "patron" de Rodin. Après son exposition au salon de 1875, il reçoit une mention à celle de 1897, et obtient une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1889. Habitué aux grandes fresques, dont celle de Jeanne d’Arc, puis celle de Lourdes, il réalise avec une vingtaine d’artistes Le Panthéon de la Guerre, panorama exposé aux Invalides en 1918. Ce dernier a été détruit en 1960.

              Carrrier photo    Carrier Beleuse
Pierre Carrier-Belleuse. Cliché Loucrup65       Son buste par Rodin. Musée Rodin. Photo J. Omnès
Cartier Belleuse
Egalement sculpteur, il a réalisé ce buste en terre cuite (60 cm de haut) de Théophile Gautier, exposé au musée Massey de Tarbes. Photo J. Omnès

                                                                           Le Panorama de N-D de Lourdes

En 1881, Pierre Carrier-Belleuse, fils du sculpteur officiel de la cour de Napoléon III, a réalisé dans un atelier de la rue Daumesnil, à Paris, une immense fresque sur les Apparitions de Lourdes, avec pour scène principale le miracle du cierge du 7 avril 1858. Le point de départ de cette fresque a été la lecture de l’ouvrage à succès d’Henri Lassère, suivi par la prise sur place de nombreuses esquisses par « ses » peintres, associés autour d'une Société Anonyme, la SA du Panorama. La journée du 7 avril 1858, est appelée la journée du miracle du cierge; celle où Bernadette en transe, est insensible à la flamme de son imposant cierge. Sur la toile, la petite voyante sera entourée de près de 500 personnes, dont certains personnages locaux reconnaissables. L’environnement sera représenté par le château et les montagnes. Il n’a pas été dévoilé d’où venaient les modèles des costumes traditionnels bigourdans.
Sur place, à Lourdes, après l’achat du terrain en 1881, près des sanctuaires, à un photographe toulousain, Joseph Provost, on commença la construction de l’immense bâtisse circulaire en bois, pendant qu’à Paris, l' imposante équipe de peintres se penchait sur le travail.
Parmi ceux-ci; il y avait : Léon Flanneau, Henri Gervex, Henri Chevalier, Johann Marx, Eugène Carrière, Armand Apoil, Emile Renard, Emile de Specht, Ernest Hareux, Albert Dagneaux, Charles Giraux et Jules Delaunay.
La toile de 125 mètres de long sur 6 mètres de haut, une fois terminée, fut enroulée, transportée par train à Lourdes. Puis après son installation, elle fut inaugurée le premier avril 1883. Mais, vu les difficultés financières de la Société Anonyme, dont les actionnaires perdirent leurs fonds lors de la mise en faillite en 1884, le terrain et la fresque deviendront propriété du photographe-homme d'affaires Joseph Provost, puis de sa famille, dont le neveu J-J Lassère qui la vend vers 1942, à un hôtelier Lourdais. La gestion et l’entretien de la toile s’avérant déficitaires, le tout fut démonté en mars 1956, pour construire à la place du bâtiment en bois, l’hôtel du Panorama. Abandonnée dans les combles de l’hôtel,  la toile retrouvée en mauvais état, devint par petits morceaux, propriété de la Ville, fin 2008. Elle la stocka dans un entrepôt communal. Il semblerait que d’autres morceaux récupérés par une tierce personne se trouvent de temps en temps en vente sur E-Bay. Aucune restauration et exposition à ce jour n’ont été envisagées par la municipalité.
Ainsi disparait lentement "cet exceptionnel document pictural constituant sans doute la dernière manifestation d'une prise en compte  encore artistique de la spécificité pyrénéenne" Jean-Pierre Thomas. 
À ma demande en mars 2020, à l'archiviste de la ville pour aller photographier les morceaux de toiles entreposés dans un endroit tenu secret par la municipalité, la réponse a été la suivante : "Suite à ton mail, je t'informe que les photos du reliquat du panorama de Carrier-Belleuse ne sont que des photos de travail prises pour l'inventaire, elles ne sont pas techniquement publiable.
Ce fonds n'est pas actuellement accessible pour des prises de vues. Nous sommes conscients de l'intérêt historique et artistique de ces toiles et je ne manquerai pas de te prévenir quand ces oeuvres seront communicables."
La scène principale : Bernadette devant la grotte se trouve dans le hall de l’hôtel du Panorama. Photo ci-jointe provenant de la toile de l'hôtel du Panorama :
     Carrier 10 001
           Carrier 4          panoramajpg
                                                            Un pasteur 

     Carrier Dozous0f                     Carrier 3
   Le docteur Dozous encadré par le maire et le commissaire.              Bernadette et son cierge 


Cambon Jean (1912-2010)

Peintre paysagiste, de veine académique, il devint professeur de dessin dans les années 60 à l'école Auzon de Lourdes, exposant surtout à la galerie tarbaise Dubernet.Grand prix des Amis des Arts en 1953, il ne cessa de peintre la Bigorre jusqu'en 1980. A partir de cette date, il se consacra pour l'Académie des Hautes-Pyrénées et l'Académie de Lourdes à la recherche sur Arnaud Guilhem (1981), Jean-Pierre Maransin (1991) et Louis Capdevielle, un compatriote  dont il réalisa une monographie en 2001. Quelques-unes de ses toiles se trouvent à Saint-Pé-de-Bigorre. Il a été honoré de l'ordre du Mérite en 1972. 

cambon portrait01            

cambon 3                                  Jean Cambon dans son atelier, photo de ?
                         Cambon          Cambon christ


                                                       Cambon atelier

   Cambon 4                                                                       Mis en vente aux enchères sur E Bay

cambon 2     
Saint-Pé, la place  du marché. Coll. particulière à St-Pé.

jean Cambon                                                                         Le pont Vieux de Lourdes

Jean Cambon Fresque de la salle des fêtes de Soum de Lanne (Lourdes). Les habitants du quartier autour de Marie. Certains reconnaissent Monsieur Pinto ou Pintat dans l'homme en bleu. Photos J. Omnès

Jean Cambon signature


 Capdevielle Louis-Antoine (1849-1905)

Peintre lourdais, fils d’un modeste ardoisier, il est pris très jeune sous la protection d’un magistrat de la ville, subjugué par son talent en dessin. La municipalité lui offre une bourse d’études lui permettant de se perfectionner à Paris, à l’atelier de François Millet. Il devient ensuite l’élève de Cabanel et de Bonnat. Il obtient un premier prix au salon des artistes français. Admirateur de Courbet et de son réalisme, il se lance, après une série de portraits, dans les scènes de genre qui nous valent Le rémouleur et La fin de Nana.
Les Pyrénées lui manquent, il revient à Lourdes, en 1890, après 24 ans d'absence. Puis, ce sont les grandes compositions où les petites gens sont mises à l’honneur : Une noce à Laruns, Le pèle-porc, Le repas du tailleur de pierre et surtout L’accident dans une carrière qui décore la billetterie du château fort. Ami de Zola, dont il fait le portrait, il est attiré par le réalisme et le socialisme naissants. Peintre « mal pensant » pour certaines autorités locales de l’époque, il décède d’une tuberculose, dans la pauvreté, à l’âge de 56 ans. Sa modeste tombe se trouve au cimetière ancien de la ville. Le buste la surmontant est celui de son père Jean-Marie, également enterré là.
Pour le centième anniversaire de sa mort, l’hôtel de ville a exposé en septembre 2005, dans son hall d’entrée, le célèbre tableau Les Miracles. Le tableau réalisé à Paris en 1887, a été restauré pour cette occasion par le Rotary club (et Magendie de Pau). Ce n’est pas sa seule œuvre empreinte de spiritualité : la couverture de l’ouvrage de Pierre Pène, Lourdes, les secrets est illustrée d’une toile méconnue de l’artiste. Elle représente Bernadette en prière. Enfant (9 ans), Louis Capdevielle avait assisté, avec son père, à l'une des Apparitions de la sainte. Deux toiles de ce peintre émérite sont exposées au musée des Beaux-Arts de Pau. Afin d’honorer dignement le centenaire de sa mort, un très bel ouvrage a été réalisé en 2004, par Jean Cassou, aidé de Geneviève Marsan. Éditions de la Société académique des Hautes-Pyrénées et du Musée pyrénéen.
Un second ouvrage réalisé en 2010, par Pierre Pintat, La légende de la fée du Lac, nom d'un tableau nous apporte un nouveau regard sur ce peintre. Pierre est parent de Cyprien Pintat, qui était propriétaire de l'hôtel des Bains à Luz-Saint-Sauveur, où le peintre avait table ouverte et venait souvent exposer.

        explosion carriere    Capdevielle cazaux moutou 001 

Explosion dans une carrière, format réduit (Huile sur toile, 1888 (320 X 260), Entrée Musée pyrénéen. Photo J. Omnès. Les enfants Cazaux-Moutou, huile sur toile 1897 (68  X 90, 5).  Coll. particulière, Lourdes.

                                Capdevielle bernadette    Capdevielle      Bernadette en prière, huile sur toile. (55X48). Coll.particulière, Lourdes.     Madone, 1868, offerte au Musée pyrénéen en 2019, par Bernadette Rixens
 Capdevielle pèle porc         Le Pèle-porc, huile sur toile, 1877 (127X98). Musée pyrénéen. Cette toile rappelle le boeuf écorché de Rembrandt. Cette scène de vie paysanne a suscité de nombreuses discussions au Salon de 1877.        

capdevielle noces

       capdevielle couve 001
La noce à Laruns (Huile sur toile, 1881 (386 X 255). Musée des Beaux-Arts, Pau. Catalogue de Jean Cassou.

Capdevielle-couture 001 

Capdevielle lac 001
L'atelier de couture, 1880. Grande toile de 150X 200, coll. privée, Lourdes. Cette composition dans les tonalités sombres a été proposée au Salon de 1880 avec le portrait de la Vicomtesse C. Dans le coin à gauche, la seconde épouse du peintre Lucie.
Photo de droite : La légende de la fée du Lac, 1893, huile sur toile, entrée en collection en 2010. Musée de Bagnols-sur-Cèze.
 Elle a servi à la couverture de l'ouvrage de Pierre Pintat.

                 Capdevielle   

                                           Capdevielle 2
   Eboulement dans une carrière. Musée du marbre à Bagnères-de-Bigorre sans son cadre.    Peint en 1884 pour le salon. c'est un grand format 2, 65 mX 3m        Lacrampe
 J.-M.Lacrampe, ancien architecte de Lourdes à la mairie de la ville. Photos J. Omnès

Luz                       Cette toile Vu de Saint-Sauveur huile de 1,82 mX 2,44m qui appartenait à une famille lourdaise a été acheté en juin 2016 par la ville de Luz pour les thermes de Saint-Sauveur.

                          Tableau Capdevielle Vue prise du rocher.


Capdevielle 7 3                        Joueurs de cartes espagnols. Huile sur toile. Musée des Beaux- Arts Pau. Photo J. Omnès

                                                      capdevielle Louis 6  

Portrait de Michel Cénac, maire d'Argeles (1892-1902)

Huile sur toile 130X100. Acheté par la mairie, le tableau avait été un certain temps accroché dans la salle des mariages. Puis a disparu. Après une demande effectuée auprès des responsables culturels de la ville et d'intenses recherches, il a été retrouvé dans les réservés, dans un "endroit difficilement accessible" selon les dires téléphoniques du 12 09 2022, d'un des responsables. Bonne nouvelle.



 Castaing René-Marie   voir peintures murales


 Castex Georges (1860-1943)

                                           Castex
                                     Atelier religieux, Toulouse, 1932. Unitalsi rue de Pau, Lourdes


Castex


Collado Charly (  )

Il est aussi l'auteur de la fresque du village de Luganan et co- auteur de celle de la salle des fêtes du village

Collado6

Gare de Lugagnan

         Collado   Collado 2

                                          Chanteur local                                          Le peintre

                         Collado chabrot
                                                                        ChabrotCollado 9

 

    


 

Doré Gustave (1832-1883 )
Voir aussi les lithographies

       Gustave Doré     Gustave Doré
                              Le trou d'Enfer, musée pyrénéen

                                    Doré maladetta

 Massif de la Maladeta, 1879. Huile sur toile 130, 5x180,5. Maison natale de Foch, Tarbes


Gros Lucien-Jules  (1866-1942 )

Béarnais, élève des artistes palois André Gorce et Charles Jacques, il s’intéresse très vite à la fresque. Décore la chapelle de l’hospice de Pau. Se perfectionne à Paris, s’installe sur la  côte d’Azur et revient à Pau. Il ne cesse alors de parcourir les Pyrénées centrales qui deviennent sa principale source d’inspiration.

À Lourdes, il décore en 1910, la salle à manger de l’hôtel Moderne, entièrement meublée à l’époque de mobilier Art Nouveau Majorelle. Ces peintures panoramiques représentant des montagnes ont été vendues et nous ne possédons pas de copies. La Villa Oustau, d’Aureilhan, patrimoine, industriel en déshérence, lui servira en 1913, le laboratoire pour exprimer tout son art : grands panneaux paysagers en pièces de céramiques, représentant le cirque de Gavarnie, le lac de Gaube, le pic du Midi et la vallée du Lutour, petits panneaux unicolores  représentant des scènes pastorales et les plaisirs du ski. À Lourdes à nouveau, nous connaissons sa fresque à la gloire des morts de 1914-18 qui se trouve dans la chapelle de droite de l’église paroissiale et un portrait du Christ dans la sacristie. En 1926, il décore le casino de Capvern, avec deux fresques représentant le château de Mauvezin et la lande environnante. Voir aussi à la rubrique  fresques, plus bas.

Ses toiles sont parfois attribuées à l'artiste Lucien Alphonse Gros (1845-1913).

                               viscos              

                                                        Le Viscos. Coll privée. Canada



 Hourrègues Jean (1925-1983)

À propos de l’artiste, auteur de l’aquarelle achetée par les amis du Musée pyrénéen de Lourdes.
Né en 1925, à Pontacq,  Jean Hourrègue prit des cours d’aquarelle auprès d’Henri d’Hauterive domicilié à Lourdes (1) puis aux Beaux-Arts de Bordeaux. A Paris, il s’inscrivit  à l’Académie de la Grande Chaumière à Montparnasse,  où il rencontra nombre de peintres reconnus.  Après plusieurs voyages à travers le monde, il s’installa à Bruxelles pendant deux ans, auprès du peintre Moortgat –Carlier. Mais le Sud- Ouest resta son domaine de prédilection pour l’élaboration de ses très nombreuses aquarelles et encres. Son style fait de touches furtives,  de touches légères  « s’apparente  à celui d’un Raoul Duffuy » d’après notre regretté ami, Sylvio Brianti, dans son ouvrage « Traces d’artistes ».
Parmi sa production nous lui devons nombre de paysages de bords de mer, de villes et villages de notre région. Il illustra « Histoire naturelle » de Jules Renard. Sylvio Brianti  met un doute sur les nombreux voyages souvent évoqués par l’artiste, sachant qu’il peignait souvent à partir de         cartes postales. Il a régulièrement exposé à la galerie Zeller de Tarbes et ses œuvres sont souvent présentées lors des enchères de Maitre Adam de Tarbes.

(1) Peintre régionaliste installé successivement à Tarbes, Lourdes et Pau.

         Jean HOURREGUE Chateau de Lourdes aquarelle 61 x 47 cm SBG 1567207442 1957      Jean HOURREGUE Le Quai St Jean a Lourdes HSP 65 x 99 cm SBD 1567207574 1706
             Château de Lourdes vu du Gave, aquarelle   Quai Saint-Jean, Lourdes, aquarelle

Hourregue le Gave                                                                                    Lourdes-Le gave, aquarelle 61X47

Jean Hourrègue
Le château de Lourdes, vu du gave 37X44, aquarelle achetée par les Amis du musée pyrénéen en décembre 2019 (Enchêres Me Adam). Cliché Jean-Luc Laplagne.
Houregue                                                        Église de Baudéan, 1958, 47cmX55 cm, coll. privée



 Huet Paul 
(1803-1869)

Huet Paul Le Cirque de Gavarnie
      Cirque de Gavarnie 1846. Huile sur papier marouflé sur toile. Musée des Beaux-Arts de Pau.
Photo J. Omnès

Lataste Jean  (1862-1942)

Après les Lycées de Tarbes, Marseille et Toulouse, il arrive premier au concours académique de dessin de l’académie de Marseille. Après un passage à la SNCF de Tarbes,  et à Paris dans une école d’art, il devient professeur de dessin avec une attirance pour les Pyrénées. Se succèderont dessins, aquarelles, photos de paysages montagnards. Il sera président de la section tarbaise du club alpin (CAF) où il pourra donner libre cours à son goût pour la botanique. Le musé Massey conserve une partie de sa production.
Sylvio Brianti  en a fait un portrait assez complet dans Traces d’artiste, édition edicité, 2010,  p. 220-221.

À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2006, le lycée Théophile Gautier et les Amis de l’histoire d’Andrest, où la famille Lataste s’est installée en 1886, leur ont rendu hommage, ainsi qu’à Claire et Violette Lataste, les deux filles de François Lataste, elles aussi artistes-peintres.

 Lataste 5   Jean Lataste
Jean Lataste par Eugène Loup (1891) Archives municipales Tarbes 6Fi304
                                                                   
Jean Lastase 3 Lataste 56
Coll. privée
 

Lataste François (1812-1900) 

Père de Jean. L'enseignement artistique au lycée Théophile Gautier a été marqué pendant quatre-vingts ans, par deux fortes personnalités, les Lataste, père et fils. François Lataste a enseigné le dessin de 1847 à 1887. Son fils Jean a pris sa suite, de 1892 à 1927. Tous deux ont laissé une œuvre digne d’intérêt et ont été, à leur époque, des personnalités marquantes de la vie culturelle tarbaise.

 
  Francois Lataste 1812  François Lataste lac dOo
                                     Cirque de Gavarnie.                                Le lac bleu, aquarelle, 1849


Lataste                                                                                   François Lataste

 


Lejeune Louis-François (         )

http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Fran%C3%A7ois_Lejeune
Texte tiré du site balades-pyrénées : "Louis-François Lejeune, [président des Beaux-Arts de Toulouse, puis] maire de la ville de Toulouse en 1841, ne quitte plus la région des Pyrénées. La chaîne pyrénéenne semble pour lui une compensation à une sédentarité qui lui pèse. Il la parcourt en, effet à cheval, dessinant sur motif selon les préceptes de son maître Valenciennes et retrouvant dans ces montagnes le décor héroïque des campagnes de sa jeunesse. C'est en tout cas la vision qu'il donne des Pyrénées, dans des compositions où la fantaisie fait bon ménage avec son sens de l'observation. Vue sur la cascade du Lac d'Oô, présentée à l'Exposition de 1835, est caractéristique de sa manière, qui se rattache aux paysages recomposées du XVIIIe siècle et contraste avec la vision plus réaliste qui se développe à cette époque. Si la perspective et la topographie sont correctes et le site reconnaissable, les pitons rocheux très stylisés et la végétation luxuriante qui entourent le lac, les immenses arbres au premier plan confèrent au site un aspect exotique étonnant ! Quant au thème de la chasse à l'ours, point de poursuite périlleuse dans les rochers ou de chasseurs embusqués, mais une atmosphère de fête pour le moins originale : le cadavre de l'ours porté sur un brancard est bien présent au second plan, mais l'accent est mis sur le groupe de paysans et leurs animaux dressés au premier plan-ours enchaînés, aigle et isards cabriolant le long du torrent. A gauche, le groupe de chevaux effrayés rappelle le regard du peintre de batailles" Vue sur la cascade de lac d'Oô me parait plus approprié. Ce tableau se trouve au musée des Augustins de la ville rose.



Lejeune                                                          Scène de chasse à l'ours [?] au lac d'Oô 1837


Martin Maurice   (1894-1978 )

Martin Maurice

                                            Le château  de Lourdes, huile sur bois. Musée pyrénéen


Maurice Martin



Maso de Falp Felipe (1851-1929)

Nous connaissons localement de ce peintre catalan, la grande toile (1, 90 X 1, 20 cm) qui se trouve à la mairie de Lourdes, dans le bureau du maire et intitulée Le bureau des constatations médicales de la Grotte. Peinte en 1901, elle a été présentée au Salon des Artistes français en 1911. Médaille de bronze à l’exposition universelle de Paris en 1889, cet artiste, ancien élève de Bonnat à Paris (1913) a été un habitué des expositions internationales. Il a été célèbre lorsque l’un de ses trois tableaux représentant Christophe Colomb a été repris en 1893, pour illustrer un timbre américain. À Lourdes, ville qu’il affectionnait particulièrement, il est l’auteur du carton des mosaïques de Facchina de la quatrième chapelle du Rosaire, celle du groupe des mystères douloureux : le Portement de la croix.

                                   Maso 1
    Maso 3

Le bureau des constatations médicales à Lourdes, 1901. Huile sur toile 1,20X1,90. Il représente une guérison de 1901, non enregistrée par l'Église, de Gabriel Gargam paralysé à la suite d'un accident de chemin de fer.  Ce tableau académique est une commande. Nous y voyons Mgr Schaeffer, Florence Nightingale, le docteur Boissarie. Ils ont été peints après avoir été photographiés. Tableau de droite :  le Portement de la Croix, carton des mosaïques du Rosaire.



Maxence Edgar 
(1871-1954)
 
Né à Nantes, élève d’Elie Delaunay et de Gustave Moreau, Edgar Maxence deviendra rapidement l’un des principaux peintres national symboliste et ce, dès l’exposition de ses œuvres au salon des Artistes français en 1894. Féru d’ésotérisme, il participera au mouvement des Rose Croix et montrera une inclinaison certaine pour le médiévisme. Habitué aux honneurs : médailles d’or (exposition universelle de 1900), d’honneur (1914), Légion d’honneur (1900) et membre de l’Institut (1924), il aura une renommée internationale, tant par ses sujets mystiques, religieux ou historiques que par son style symboliste et « préraphaélite ». Virtuose du dessin, il complètera son métier de peintre, par l’illustration de livres et de cartes postales. Il s’attachera également aux paysages vers 1910 dans un style postimpressionniste. Si à Paris il est connu pour son plafond de l’ambassade d’Israël et d’une station du Chemin de croix de l’église de Montmartre, à Lourdes, il est l’auteur du carton des mosaïques de la deuxième chapelle de la basilique du Rosaire, celui des Mystères glorieux : l’Ascension et de celui plus monumental de la grande coupole. Cartons réalisés en 1920. On retrouve dans ces œuvres son goût pour les fonds dorés qui « accentuent l’aspect primitif des scènes mystiques. » En tant que peintre, il utilisa souvent la tempera très prisée par les peintres d’icônes.

                Maxenceg      Notre Dame du Rosaire
Basilique du Rosaire, Lourdes et détail, carton  des mosaïques d'Edgar Maxence

                                                 edgar maxence portrait de jeune fille Son modèle ?

          012-ASCENTION      220px-Maxens Edgard
Chapelle du Rosaire, les mystères glorieux, l'Ascension.    Edgar Maxence, cliché Wikipédia
Pour avoir une idée de son style : Le Missel
                                                   Edgard Maxence Le Missel    
 Je n'ai trouvé aucune information sur cet étonnant tableau intitulé Le missel : lieux, personnage ? Il semblerait que nous sommes à Betharram (près de Lourdes) avec une station de son célèbre chemin de croix à l'arrière.


Mengelatte François   (1919-2010)

Peintre lourdais à l’extraordinaire talent. Elève de l'Académie libre de la Grande Chaumière à Paris où il rencontre Firmin Michel, il devient l'élève d'André Lhote, avec, en 1946, une première exposition à la Galerie de Brivezac. De retour dans sa ville natale en 1948, il enseigne à l'Ecole des Beaux-Arts de Tarbes, puis en devient le directeur en 1977. Excellent paysagiste figuratif à la touche rapide et incisive, il a croqué la plupart des sites emblématiques de la région. Il nous a également laissé une oeuvre importante de ses sujets de prédilection comme le cirque, la corrida, le cheval, la danse... Exposant régulièrement à la galerie Zeller de Tarbes jusqu'en 1999, puis à la galerie Valéra, les oeuvres de son travail intense abondent dans les collections privées bigourdanes.
On peut admirer deux de ses peintures murales à l‘hôtel Gallia-Londres et dans la salle des mariages de la mairie d’Arras-en -Lavedan. Ci-dessous, un hommage au peintre du journal en ligne Lourdes-info. Pour ses fresques, voir la rubrique fresques.
Il a également illustré l'ouvrage Sur les pas de Bernadette" édité en 1978 aux éditions SEDISA. Les textes sont de Pierre LAFOURCADE (alors archiviste de la ville) et la préface de son Excellence Monseigneur Henri DONZE qui était alors évêque de Tarbes et Lourdes. Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II en a reçu un exemplaire l'année suivante.

                                          Lourdes sur les pas de Bernadette Pierre Lafourcade François

                                      mengelatte 001

                                IIlustration de Lourdes sur les pas de Bernadette, 1979

                        Mengelatte 2        mengelatte 7 2 1

                   Le baptème de Bernadette, l'église paroissiale, illustation sur les pas de Bernadette, 1979

http://www.lourdes-infos.com/Photos_2009/Mengelatte%20Francois/index.htm

                                                        Mengelatte Mise à sac Tarbes  

                                                            Mise à sac de Tarbes par Montgomery, Hôtel de ville.

                                                    Dessin de Mengelatte 

                                                 Le porche de Lourdes, place du Porche. Mine de plomb. 

                    
                                                 Mengelatte La Dépêche      
                                                                F. Mengelatte                                     
                                                                                                            Mengelatte 1 

mengelatte                                                                            Le château fort de Lourdes

                                                 Plateau de Cayas 2 

  L'une des trois toiles achetées par la ville de Lourdes en 2014. Exposé au Musée pyrénéen.
Photo J. Omnès.   

Mengelatte 4         
            Foule rue de la Grotte  à Lourdes, Musée pyrénéen. Photo J. Omnès

Mengelatte moisson                                                                             La moisson, mairie de Séméac

Mengelatte 1948                                                     Le gave et le château, 1948, collection privée. 

Mengelatte                                                                              Le fort
       Musée pyrénéen

Mengelatte voyages             Peinture sur verre à la Maison du pèlerin à Lourdes ; thème, le voyage. Photos J. Omnès

"C'est une œuvre particulièrement originale qui a été proposé par le Maître François Mengelatte. Triptyque de panneaux de plexi opalescent, l'œuvre est peinte au verso de ces panneaux ! Ce qui est en soi, une performance particulière. Ainsi, elle est illuminée par derrière et cela donne un aspect un peu fantastique. Dans ma vie d'artiste je n'ai vu que deux fois cette forme expressive ! Elle requiert une maîtrise parfaite du dessin et de la peinture - fut-elle acrylique -. Le maître savait vraiment tout bien faire". Guy Trousselle.
http://www.lourdes-infos.com/Photos_2009/Mengelatte%20Francois/index.htm

      mengelatte 7 2 2       
 Bernadette Croquis de vie. L'ouvrage contient plus d'une trentaine de croquis du peintre texte de Bruno Tellier édition NDL de 2009. Photos J. Omnès

          Mengelate 2
           Mariage en Haute-Bigorre. Mairie de Lourdes, salle des mariages. Photo J. Omnès


Mengelate 4 2Rencontre ou séparation ? en montagne. Mairie de Lourdes, salle des mariages. Photo J. Omnès

Mengelate 3 3
Ancienne décoration du salon de coiffure de la soeur du peintre composée de 4 panneaux. Mairie de Lourdes, salle des mariages, les deux autres se trouvent dans le bureau du maire. Photos J. Omnès


Perrot Robert ?

                        Charles Joseh Colomes 1861

                                                       Musée pyrénéen, Lourdes


 Pouget William Didier (1864-1959)
 
Originaire de Toulouse, ce peintre paysagiste était connu des nombreux salons qu’il fréquentait assidument : celui des Artistes français, des expositions universelles, des Amis des Arts, de l’Institut…ll parcouru un certain temps le grand Sud-Ouest à la recherche de sites dignes d’intérêt. Puis, il se passionna pour la Bigorre et ses montagnes. Influencé par Corot et les pensionnaires de l’auberge Ganne de Barbizon, il peignit inlassablement la nature avec toutes ses variations chromatiques du lever au coucher du soleil. La lumière et la couleur étaient ses principales sources d’inspiration avec la rosée, les brumes, les nuages, le ciel couvert, la neige... Il ne cessa de reproduire les paysages de Gavarnie à Saint-Bertrand-de-Comminges en passant par Saint-Pé-de-Bigorre, Tarbes et Lourdes et le plateau de Ger.Beaucoup de  ses toiles ont une tendance dominante du mauve. Membre de la société des Artistes français, en 1899, il fit partie de la Société des peintres de montagne sur les recommandations de Franz Schrader. Médaillé d’or en 1913, il devint commissaire d’exposition de 1922 à 1929, puis président de la Société précitée. Si Tarbes possède  l’une de ses œuvres : Le soir à Azereix, au jardin Massey, Lourdes à notre avis ne possède aucune toile de ce peintre prolixe. Il est enterré à Montmartre.

                                                                                                                                  William Didier-Pouget  ca 1907-1908 Le Matin Bruyères en Fleurs Auvergne oil on canvas 182 9 x 251 8 cm detail 

Didier-Pouget

Au-dessus  Bruyères en fleurs  Paysage qui pourrait faire croire que nous sommes devant la tour d'Agos-Vidalos avec le Gave.
Au dessous :  Brumes sur le cirque, coll. privée. Ce tirage rabaisse sensiblement la hauteur de la colline à droite. Un petit personnage à peine visible se trouve sur la droite au bord de l'eau    


Pujo  Philippe (       )

Originaire de Bagnères-de-Bigorre, il est à l'origine du nouveau chemin de croix de l'église paroissiale de Lourdes (2023)

Pujo 1  Pujo 3

Pujo2 Pujo4

La ville de Lourdes a également acheté deux tableaux en 2023. Achille se penchant sur le corps de son ami Patrocle.
Tableau restructuré de l'original du Baron Girard qui se trouve à Tarbes. Cette narration dans la déformation représente une scène de l'Illiade où Achille se désepère de la mort de son ami, après avoir combattu leur ennemi, Hector.

                                   Philippe Pujo

                                                   La toile se trouve dans le hall de la billetterie du musée.

Ici se présente à nous, une traduction très personnalisée d’un tableau du baron Gérard exposé au musée Massey de Tarbes. Il s’agit d’Achille découvrant le corps de son ami Patrocle.

Sous forme de puzzle épars, Philippe Pujo, s’empare de ce sujet mythologique de la guerre de Troie d’Homère. Malgré l’éclatement des personnages on peut facilement voir l’influence du peintre David où Gérard a fait ses premières armes. Les sujets antiques préfigurant le Directoire, étaient à la mode Et David, le maître incontesté, suivi de son élève Gérad à ses début, ont fait leur renommée par leur retranscription sur toile de nombreux mythes de l’Antiquité, comme Bélisaire ou Psyché et l’Amour pour le baron et le serment des Horaces pour David.

Dans cette toile, nous retrouvons les personnages aux nez grec, enveloppés de drapés à l’antique, dans leur pose hiératique, figée pratiquement théâtrale où la finesse du dessin annonce le Montalbanais Ingres.

                                  Pujo Girard

L'original du baron Gérad à Tarbes. Ce tableau est à rapprocher de celui de Gavin Hamilton : Achille se lamentant de la mort de son ami Patrocle où l’amitié virile des deux amants ressort avec plus d’acuité ; alors que l’Achille de Gérard semble plus absent.

La ville a également acheté  en 2023, une seconde toile représenatnt la Cène revisitée par Philippe Pujo


Ricau Osmin (     )


Ricau
                                      Château fort de Lourdes, façade Nord, huile sur carton, coll. privée


Rielland Christophe (1932-    )

« "Tito" Rielland comme l'appellent ses amis lourdais, est né le 4 juin 1932, aux Sables d'Olonne en Vendée. Il se partage aujourd'hui entre ...Lourdes où il réside et professe son art à l'Association présidée par son ami Jean Dobe "Courbes et Couleurs" et sa Vendée où il retourne régulièrement en villégiature.
Peintre de paysages, natures mortes et fleurs, il a trouvé dans les Hautes-Pyrénées une source d'inspiration inégalée. Il participe à des salons et expositions collectives régionaux, où il a obtenu de nombreux prix et distinctions. Des galeries privées de Toulouse et Nantes exposent ses oeuvres.
Rielland maîtrise un solide métier, issu de la tradition postromantique. De ses paysages, on retient surtout ceux des hautes montagnes dans les Pyrénées et à l'inverse les vues de ports vendéens »
Texte de Guy Trousselle, artiste peintre lourdais.

Lors de l’une des dernières expositions collégiales de "Courbes et Couleurs" à l'Espace Robert-Hossein en mai 2017, il a proposé une vision onirique de nos paysages familiers : éléphants au cirque de Gavarnie, bateaux à Saint-Savin…
Ce 20 avril 2024, Christophe, toujours bon pied, bon œil malgré ses 92 ans, nous offre au palais des Congrès une belle rétrospective de ses années consacrés à la peinture, où se dégagent ses penchants pour les natures mortes, les paysages pyrénéens, les marines dont le port des Sables d’Olonne et plus insolites les beaux monuments de Venise qu’ il a visité avec son ami Philippe Irigoyen, auteur  d’un ouvrage sur le « peintre connu et reconnu ».
En plus de toiles exposées, sont présentées à la vente des aquarelles sur papier Canson pour la modique somme de 50 €

Rielland est répertorié au Bénézit, Sociétaire de la Maison des Artistes Français. http://www.lourdes-infos.com/Photos_2007/exposition%20rielland/Christophe%20Rielland%20expose.htm

"
                       Tito 1       Tito
                                                                  Tito exposition Lourdes 15/12 2017. Photos J. Omnès
                                                     Tito 4
Nous remarquons la présence des principaux bâtiments de la région : le château de Luz, le pont d'Espagne, l'église Saint-André, l'église de Saint-Savin et la place du village, le fort de Lourdes et en toile de fond, le cirque de Gavarnie.

                                                                   Tito 3 

                                                                     La collégiale de Saint-Pé-de-Bigorre

                                  Tito 2                                                       Le village de Saint-Savin. Cliché Guy Trousselle

                                                   profile rielland portrait photo

                                                   Dans son atelier. Photo Courbes et couleurs 

Rielland 3  Riellend 5

Rielland 2Expo 22/04/2024. Photo J. Omnès

 

                                       Rielland 7

                                                                  Les sables d'Olonne



Sarazin de Belmont Louise-Joséphine (1790-1870)


Paysagiste française (1790-1870), élève de Pierre-Henri Valenciennes, installée à Paris dans le quartier de Saint-Germain où elle tenait salon, elle n’hésite pas à venir en Haute-Bigorre entre 1828 et 1835, habiter dans le val de Jéret au-dessus du pont d’Espagne, dans une cabane de berger. Elle est l'auteure de nombreuses toiles et lithos, dans la veine romantique. Elle réalise des paysages et ruines du Pays des Vallées des Gaves qu’elle envoie régulièrement aux salons de Paris, dont celui de 1833. Elle est l’un des rares peintres romantiques à s’enfoncer dans des sentiers escarpés pour peindre des ruines perdues, comme celles de Saint-Orens   Elle peint souvent des huiles sur carton de petites dimensions qui deviendront par la suite des lithographies. Protégée de l’impératrice Joséphine et de la duchesse du Berry, qui lui achètent régulièrement ses œuvres, elle participe à de nombreux salons de Paris. Avec l'éditeur Engelmann, elle sort en 1833, après une visite en 1830 dans notre région, un album de 24 planches intitulées Vues des Pyrénées. Nous y trouvons des œuvres représentant le Château de Lourdes, de Beaucens, N.-D. de Bétharram, la Tour de Vidalos…
Elle a exécuté également des toiles sur l'Italie, Fontainebleau et la Bretagne. Elle a signé souvent ses œuvres du monogramme SB.

Voir aussi ses lithographies plus en amont



                   Sarazin 2 Cirque de Gavarnie. Muée d'Angers

Louise  Saint-Savin, 1831, huile sur toile 104X65. Musée des Augustin de Toulouse, inventaire R0257.


Toulouse Lautrec 
                   Toulouse Lautrec Lourdes
Lettre de Toulouse Lautrec avec petit dessin de la diligence qui l'amenait de Barèges ou il était en cure, à Lourdes en 1879. Vente Ebay
Lourdes calèche 1     Lourdes caleche 2
                              Modelle réalisé par le grand père d'Antoine Géméno du musée du petit Lourdes


Trousselle Guy  ( 1947-    ), un ch'ti bigourdan

Bien qu'autodidacte, Guy Trousselle, fréquente pendant ses années collège et lycée, les écoles académiques de Valenciennes dans son Nord natal. Il y puise une inspiration essentiellement flamande où la lumière doit avoir toute sa place. Il confirmera son engouement chez les biguines de Bruges en Belgique, et sur les trottoirs de Delf en Hollande. Plus tard, lauréat d'un concours, il est admis à Florence à suivre pendant un mois l'enseignement prodigué au Palazzo Medici, alors école libre d'art plastique et d'architecture. La critique le présente ainsi :"... un dessin vigoureux et des gammes chromatiques bien choisies donnent à ses paysages ou autres compositions une belle unité. Son style très personnel, affranchi de toute école, donne un attrait particulier à son travail..."Bien qu'autodidacte, Guy Trousselle, fréquente pendant ses années collège et lycée, les écoles académiques de Valenciennes dans son Nord natal. Il y puise une inspiration essentiellement flamande où la lumière doit avoir toute sa place. Il confirmera son engouement chez les biguines de Bruges en Belgique, et sur les trottoirs de Delft en Hollande. Plus tard, lauréat d'un concours, il est admis à Florence à suivre pendant un mois l'enseignement prodigué au Palazzo Medici, alors école libre d'art plastique et d'architecture.

                                                             Trousselle 1 2
                                                              La Rochelle
         Trousselle 6  Trousselle 4
                                                                                   Bétharram

      Trousselle 8   Trousselle 5 2
              L'artiste dans son atelier                                                          Bétharram

Trousselle 1 1   Trousselle 5 1
                                                                                    Linteau de l'hôtel de la Paix (Lourdes).
Photos J. Omnès

Trousselle chateau  Trousselle jeune bergere
Le château de Lourdes, coll. privée                                   Jeune bergère, coll. privée


                                                                 Les Peintures murales, fresques
 
Lourdes et environs proches (Adé, Bétharram, Saint-Pé, Lugagnan)

fresque 1 001    
    Fresque 2 001
Décoration de la façade du cinéma Bernadette à Lourdes réalisée pour la venue du pape en 2008 à l'occasion du cent cinquantième anniversaire des Apparitions. Elle a été réalisée par Pascal Soubies et Denis Moore, grâce à la générosité d'un hospitalier, Jacques Bemberg, sur une idée du service Création de l'imprimerie de la Grotte.

     Raymond Arène             Fresque pape 001

              Le modèle de la fresque

Artistes inconnus

Fresque carrière

Rue de la Grotte. Peinture, murale sur un front d'ancienne carrière, représentant la ville de Lourdes.  Photo J. Omnès


Lourdes Pic du Jer Fresque au pic du Jer. Photo J. Omnès. Elle représente la grotte artificielle que l'on peut visiter.


Bétharram

Betharram
           À Bétharram, sur un hangar. Photo J. Omnès

 Petit couvent  Pèlerin dans la grange du Petit couvent route de la Forêt. Photo J. Omnès


Ambroselli Gérard ou capitaine Gérard (1906-2000).

Il est connu localement comme l’auteur de la fresque de la cité Saint-Pierre ou cité Secours  catholique à Lourdes : Le Christ,  c’est le pain partagé. Œuvre de commande de 1958, il la réalisa avec l’un de ses quinze enfants : Jean-Baptiste. Elle a été restaurée en 2003.  Son auteur est surtout connu pour son engagement dans l’Art sacré dès 1929 (Atelier de l’Art sacré) et  dans le registre militaire à partir de 1940.  Aide de camps de de Lattre de Tassigny,  il participa à toutes ses campagnes. Il devint ainsi le peintre-sculpteur incontournable de l’’armée française. Il fut ainsi le sculpteur du mémorial de De Lattre, place Dauphine à Paris (1987) et celui de la Paix à Bennwihr (1987). A la fin de sa vie (1956) il s’installa en Normandie où il décéda.

                                           Ambroselli 0    Ambroselli 001

Ambroselli 1 Ambroselli 2
Ambroselli 3  Ambroselli 4


Bender  Stanislas (  ) 

Dans la chapelle Ste-Bernadette, à gauche du transept, se trouve fresque du peintre polonais de la judéité, Stanislaw Bender, intitulée " l'extase de Bernadette." D’après Stéphane Baumont, ce peintre se serait converti et fait baptiser à Lourdes. Il aurait offert cette fresque comme ex-voto. Lithographe et peintre juif né à Lodz en 1882 et résidant à Munich depuis 1919, Stanislas Bender dut fuir l’Allemagne nazie pour Paris dans les années 1930. La guerre déclarée, il trouva refuge à Lourdes lors de l’exode de 1940, avec sa fille Marylka. Grâce à des solidarités locales, ils échappèrent à la rafle de 1942. En remerciement, il offrit après la guerre, cette fresque de 4mX4m à l’église paroissiale de Lourdes. Dimanche 8 septembre 2013, a été  présentée au public dans cette église, la toile totalement restaurée. C’est grâce à l’action commune de Mirose Ringeval et de Pierre Dadé-Brenjot, avec la création de leur association, qu’à pu être récolté la somme nécessaire (25 000 €) pour sa remise en valeur. De nombreux donateurs, près de 200, ont participé à cette action.

                                                        Bender
 
                                                          Bender Extase de Bernadette       
L'extase de Bernadette après sa restauration.   Chapelle de l'église paroissiale. Photo J. Omnès. 

René-Marie  Castaing (1896-1943) et  Henri-Joseph (1860-1918)

RM Castaing0002


Fils du peintre Henri-Joseph (1860-1918), René-Marie obtint le Premier grand prix de Rome en 1924, avec sa toile Jésus chez Marthe et Marie. Membre de la société des Arts français, il se consacra à la réalisation de fresques comme son père, pour des chapelles et des églises de la région, afin « d'anoblir les âmes autant que de les charmer » Nous lui devons celle de la chapelle du petit séminaire de Saint-Pé. En plus de cette fresque réalisée en 1936, de dix saints et saintes de la chapelle, qui j’espère,  sera un jour ouverte au public,  j’ai retrouvé sa trace à Tarbes dans la chapelle de l‘école Jeanne d’Arc. Elle abrite depuis 1934, six grandes toiles horizontales intitulées : Jeanne d’Arc bergère à Domrémy, l’Attaque des Tourelles, Jeanne d’Arc sur le bûcher, Bernadette en bergère à BartrèsL’Apparition à la grotte Massabielle. La mort de Bernadette à Nevers. Les vitraux eux ont été réalisés à partir de cartons du peintre : Jeanne d’Arc et Bernadette de Lourdes.
En 1937, pour l’exposition universelle, le peintre réalisa pour le pavillon Lourdes, des 3B, quatre grandes toiles de 640X380cm commandées par Mgr Gerlier. Il s’agit de Allez boire à la fontaine et vous y laver, Foi -Espérance, et Lève- toi et marche. La dernière Aimez-vous les uns les autres qui représentait deux soldats fraternisant au pied du château fort a été lacérée vers 1947, à cause du sujet traité et a disparue : elle représentait un soldat Allemand et un soldat Français.J'ai retrouvé deux toiles dans le bâtiment des Sanctuaires appelé chapelle N-D, face à l'immeuble de Radio Présence. J'imagine que ce sont Foi et espérance et Lêve toi et marche. J'ai trouvé le 15 juillet 2022; lors des commémorations du millénaire de l'abbaye de Saint Pé, une copie numérique de la troisième toile : Allez boire à la fontaine et vous y laver.

        Castaing 2          Castaing
"Lève-toi et marche"                                                     "Foi -Espérance"

                                                         Castaing 

"Allez à la fontaine et vous y laver". Copie numérique exposée au petit séminaire de Saint-Pé, lors des festivités du millénaire

               Castaing 10 1 Castaing 10 2

Photo de la toile qui a disparu au Sanctuairee ed'après Courtin à l'asile N-D : "Aimez-vous les uns les autres" envoyée par courriel par son fils. En 1985, le père Rime l'aurait recherchée en vain.

En dehors des œuvres religieuses R-M Castaing s’est également intéressé aux décorations profanes. De nombreuses villas et châteaux, dont la villa  Basil’s et le château de Diusse en Béarn, ainsi que la Préfecture de Pau ont bénéficié de son art. On peut dire qu’il avait une certaine prédilection au début de sa carrière, pour les sujets médiévaux puis a évolué vers les sujets  XVIIIe siècle.
Son père, lui décora le réfectoire du petit séminaire de Bétharram : histoire de la légende du rameau miraculeux. Le musée de Bétharram abrite aussi une toile du père et une toile du fils.
                                                                                   Chapelle de l'ex petit séminaire de Saint-Pé
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Détails de la.Chapelle du petit séminaire de Saint-Pé :  Au registre inférieur, les arcatures ont reçu dix toiles marouflées de René Marie Castaing, Elles représentent en pied des saints locaux ou représentatifs de l'histoire religieuse en France depuis les origines. En partie supérieure, le cul de four est orné d'une fresque monumentale de Dauvergne, commande de l'Etat en 1859, représentant la parabole du Christ laissant venir à lui les petits enfants.
Castaing 4                                                                          Chapelle école Jeanne d'Arc de Tarbes

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                             Bernadette et saint Jean de part et d'autre du vitrail Photos J. Omnès

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Castaing 14 2                                                                                 Jeanne d'Arc à Domrémy. Photo J. Omnès

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                        Bernadette à Bartrès. Photo Jean Omnès

Castaing Jésus chez Marthe et Marie                                                                             Grand prix de Rome

Castaing nativité
Ce n'est nullement une nativité, mais une présentation allégorique de la Vierge Marie habillée en  Béarnaise d'Ossau, patrie de la famille du peintre. Ce tableau commandé par l'abbé Edouard Tauzin, curé de la paroisse de Baigts-en-Béarn, dédiée à saint Barthélemy, est relativement énigmatique pour celui qui n'a pas les clés de la scène. La toile est intitulée Nouste Dame de Tauzi en hommage à l'abbé, ancien élève du peintre à Bétharram commanditaire de la toile. Elle représente Marie, la mère du peintre, assise sous un chêne, tenant dans ses mains, l'Enfant Jésus, qui est en fait le portrait du second frère du peintre. A sa gauche, un peu en retrait, se trouve saint Barthélemy tout en réflexion, avec un couteau, objet de son supplice, il a été égorgé. À sa droite, il s'agit d'Edouard, roi d'Angleterre, par allusion au prénom du curé Tauzin, il tient dans sa main la bourse du paiement de l'oeuvre commandée, que nous contemplons. La jeune fille est la fille du peintre. Le peintre a eu une médaille d'argent en 1929, pour cette oeuvre.


Castaing René                                                        Triptyque au Musée des Beaux- Arts de Pau

Le père,  Castaing Joseph

Castaing0002 3Le père, Henri-Joseph, l'une de deux fresques à l'ecole de Bétharram, Le miracle du Beau rameau,1909.

Castaing Joseph 7b

                                                    Église Saint-Jacques à Pau. Photos J. Omnès

Castaing Joseph 2

                        Castaing Joseph  

 
Collado Charly (   )

Oeuvre collective, salle de fêtes de Lugagnan. Voir aussi la rubrique peintre
 
Lugagan Collado 
           Lugagnan signatures
 
Lugagnan 1
Le lavoir de Lugagan, peinture de 2016. Avec l'aide de C. Collado.
 Lugagnan 5


Demoisy Jean-Pierre,  fresquiste lourdais

 J-P Demoisy                                                                 Le lavoir d'Adé. Photo J. Omnès

Demoisy 1f 

Demoisy 1

Demoisy 2                            La maison et le commerce familial (mercerie), rue de Langelle à Lourdes

  Demoisy 3      Demoisy 5
           Hôtel du Centre, à droite le Lourdais Gérard Puech. Photos J. Omnès

                                Demoisy
                                                   Ecole de Soues

 Carriers, fresque en céramique Demoisy/Mengelatte dans le tunnel de l'Ophite à Lourdes. Photos J. Omnès

Lourdes                                   Jeanne d'Arc au café Jeanne d'Arc, Lourdes, rue de la Grotte.
J. Omnès 2018


Gros Lucien-Jules (1886-1942)

Élève des artistes palois André Gorce et Charles Jacques, il s’intéresse très vite à la fresque. Décore la chapelle de l’hospice de Pau. Se perfectionne à Paris, s’installe sur la  côte d’Azur et revient à Pau. Il ne cesse alors de parcourir les Pyrénées centrales qui deviennent sa principale source d’inspiration.
À Lourdes, il décore en 1910, la salle à manger de l’hôtel Moderne, entièrement meublée à l’époque de mobilier Art Nouveau Majorelle. Ces peintures panoramiques représentant des montagnes ont été vendues et nous ne possédons pas de copies. La Villa Oustau, d’Aureilhan, patrimoine, industriel en déshérence, lui servira en 1913, le laboratoire pour exprimer tout son art : grands panneaux paysagers en pièces de céramiques, représentant le cirque de Gavarnie, le lac de Gaube, le pic du Midi et la vallée du Lutour, petits panneaux unicolores  représentant des scènes pastorales et les plaisirs du ski. À Lourdes à nouveau, nous connaissons sa fresque à la gloire des morts de 1914-18 qui se trouve dans la chapelle de droite de l’église paroissiale et un portrait du Christ dans la sacristie. En 1926, il décore le casino de Capvern, avec deux fresques représentant le château de Mauvezin et la lande environnante.

                                        Eglise paroissiale                                                                       Hommage aux morts de 1914-18

     Grios panneau-en-ceramique-salle-a-manger        Lourdes-Lucien Gros
                 Céramiques villa Oustau

  Gros panneau-en-ceramique-entree   villa-Oustau    

                  Céramique de la villa Oustau à droite, à Aureilhan  


Hall Times (graffeur toulousain)
"Fresque" sur un mur du restaurant Le Bons Sens ex- Alexandra à Lourdes, rue de la Grotte.
 
        Hall Times 2 2
 
Hall Times 2 3
 


Mengelatte François (1919-2010 ), peintre lourdais

  Mengelatte Arras Mengelatte 2 n
                         
Arras- en- Lavedan, la mairie, salle des mariages. Fresque de Mengelatte
                                                                                         
                                                                                                                                     
 Mengelatte hôtel1 n 
Mengelatte hotel 2
Vue d'un village avec détail, fresque dans les salons de l'hôtel Gallia Londres à Lourdes.
Cliché Guy Troussellle

Richer Jimmy
 LA « FRESQUE »LAPACCA A LOURDES 
L’objectif  était  de donner un peu de couleur à la ville sur trois sites. Le premier choisi, en attendant l’accord de  l’architecte des bâtiments de France pour les deux autres, a été un mur de l’école du Lapacca. Ce sont lancés dans l’aventure, Morgan Vallé et Jimmy Richer (1), originaires de Montpellier.

Ils se sont inspiré, pour le graphisme et les couleurs, de l’affiche de 1953, d’Hubert Mathieu du  téléphérique du Béout. Pour le sujet, il s’agissait de reproduire la légende du lac d’Isaby décrite par Eugène Cordier (2) et revisitée en 2012, par Anne Lassere Vergne (3)  avec les enfants de CM2 de l’école. Il s’agissait de créé une légende en faisant vagabonder l’imagination des élèves. Le maréchal-ferrant d’Arbouix, sans nom devenait un paysan de Lahitte au nom de Tristan Lapacca, d’où le titre de la « fresque ». Après avoir débarrassé le dragon qui tuait régulièrement le bétail de la région, le seigneur local jaloux de son sujet, enferma  Tristan dans un endroit lugubre, près d’un ruisseau tumultueux à Tristan donna son nom.

Le mur des fusillés avec ses trous de balles, dont il est parfois fait mention sur les réseaux sociaux, se trouve en fait à côté. Il est symbolisé par une plaque commémorative. Mais, aucune trace de balle et aucun nom de martyr n’y est mentionné.

(1) Voir son exposition de 2020 au Frac de Montpellier
(2) Les légendes des Hautes-Pyrénées, édition Cazenave Lourdes, 1855 réédition Guillaume Mauran 1986 p. 32-37
(3)  Auteure du Légendaire pyrénéen,  édition Privat, 2012.

                            Lourdes Richer

 
 Richer 2
Jimmy Richer et Morgan Vallé  7 mai 2021

La grotte de l'Ours

Ce « mural » de la grotte de l’Ours qui donne un peu de couleurs à l’ancien mur gris de la place semble inspiré des affiches des grottes de Bétharram. Faudra expliquer à nos visiteurs qu’elle n’existe pas, mais qu’elle aurait pu exister. Il s'afgit en fait de la transcription de la légende de Jean de l'Ours très connue dans la région.
                                         Richer
 
 
 
               Bétharram      Grotte BétharraE. Baudelot m
 
Mural de Morgan Vallé au Lindo Carillon chaussée du Bourg à Lourdes (étape jacquaire) et siège des Petits pédestres.
Deux petits pédestres avec leur pince à papier sur fond de coquille Saint-Jacques
 
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Thomas alias Decoxpression
 Plusieurs de ses graffitis se trouvent au Tydos sous le hangar du marché aux bestiaux de Lourdes
Thomas graffeur lourdais professionnel depuis 2015, se sert des murs des anciens parcs aux bestiaux de Lourdes pour y exercer ses talents.  Généralement, il s'inspire de l'actualité ou des évènements.
À Lourdes
 
 Lourdes 3
 
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 Docteur de la peste mars 2020
                                     Lourdes 9  
                                                                               Vautour mai 2021
 
                   Thomas 2     Thomas 6
                                                                      Photos Thomas avec nos remerciements
À Argelès-Gazost
                              Decoexpress
                                  Argelès-Gazost. La légende de l'âne du Tilhos. Voir Patrimoine oral  : légende
À Escoubes-Pouts

Escoubes Pouts

"En fait ce hangar en bardage était parfaitement désuet en termes d'intégration. .... Nous avons eu l'idée de faire appel à Thomas "Deco Xpression" artiste de son état et à la notoriété naissante... mais déjà bien établie! Après discussion avec le conseil municipal.... nous avons souhaité retrouver les incontournables de la commune et donc vous y trouverez : les genêts : escoubès (escoube en patois signifie balai) et ils se faisaient avec des genêts, un puits : pouts (en patois c'est un puits) et il y avait des puits sur la ligne de crête à pouts, l'abri des pauvres, bien connu à Escoubès, la chapelle de Pouts"

                                                                                         Escoubes Pouts fresque 2
                                                  Thomas avec le maire du village. Photo La Dépêche 
   

A Pierrefitte
De 30m de long sur 2 à 4 m de haut dans la zone industrielle, côté sud elle a été réalisée en avril 2023, par Thomas accompagné de 15 jeunes âgés de 11 à 17ans  provenant pour certains de la diaspora africaine fuyant leur pays en guerre. Huit d’entre eux viennent de la MECS Lamon-Fournet de Tarbes, les autres de l’Espace Jeunes de Pierrefitte.
Réalisée à 90% en acrylique en bombe, sur l’esquisse réalisée par Thomas, elle a été colorée par les jeunes, sous l’œil attentif du chef de chantier. Le thème « Notre territoire terre d’accueil ».Terre d’accueil qu’est devenu le val d’Azun partie prenante du projet avec son association Accueil Azun. Les éléments de la fresque sur un ancien hangar du PCL (train) représentent la libération de l’esclavage par l’éducation-lecture, les petites embarcations fragiles utilisées  par nos jeunes « boatpoeple » et le cubic symbolisant les difficultés, la dureté des actes de survie, avant d’arriver à une situation calme et pérenne.     

Thomas       

                                                        Thomas 1   

Thomas 3  

 
À Adé,  auteur inconnu


Adé 3
Le faiseur de bulles, auteur inconnu

Adé 1

Adé 2

    Auteur inconnu.       


                                                                   FRESQUES HORS REGION LOURDAISE  

Argelès Roca Teddy

 À Argelès hommage à la Bigorre par Teddy Roca de Soulom

       
                                  Argeles 5
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                           Argeles 2                                                 

 Barèges

Graphe plutôt que fresque (peinture sur enduit à la chaux frais), cette œuvre murale située à Barèges sur le pignon d’un bâtiment de poste militaire, a été commandé en 2016 par Thierry Letessier, gérant de ce poste de montagne du 1er régiment de hussards parachutistes.  Il souhaitait une œuvre forte rappelant les liens entre l’état et la nation, l’armée et la population. Les graphistes, Géraldine Chiampo et Raphael Poron, ont utilisé la technique du poncif. Ils  ont reproduit la maquette réalisée en atelier, sur ce mur de 120 m² durant 17 jours.  Le personnage du berger est en fait, le portrait d’une personnalité emblématique locale : Laurent Crampe avec son Patou et ses brebis le militaire en tenue camouflée est le brigadier-chef Letessier. En arrière-plan, le pic du Midi e Bigorre. Les tirants (les X afin de consolider le mur, suite à des dégâts des fortes crues de 2013, ont été intégrés dans l’oeuvre. L’inauguration a eu lieu en juillet 2016.

Interview par radio Luz des deux muralistes : http://www.frequenceluz.com/index.php/podcasts/vie-locale/1384-fresque-murale-a-bareges

fresque bareges 2      fresque 3       

 Chiampo Poron Petit Journal
Géraldine Chiampo et Raphael Poron. Photo Petit Journal



Cauterets 
Au chalet légendaire de la reine Hortense (restaurant), fresques à l'intérieur. La jeunesse des montagnes, 1941. Scènes en pays basque. Voir la légende de la naissance de NaponIII dans patrimoine oral, légendes

 
Cauterets 2
Cauterets 3

Cauterets 21
Cauterets 4


 Esterre 


Esterre                                                                                         Par Géraldine Chiampo septembre 2018


Gez-Argelès

  Gez école   Gez école 2
Fresque du préau de l'école de Gez. Les trois églises sont celles de Gez, Ouzous et Salles. Réalisée par une maman et les enfants de l'école. Photos J. Fresque du préau de l'école de Gez. Les trois églises sont celles de Gez, Ouzous et Salles. Réalisée par une maman et les enfants de l'école. Photos J.Omnès.


Luz-Saint-Sauveur

Luz fresque        Fresque publicitaire. Photo J. Omnès

    Alain Péral fresquiste      Luz fresque
                       Alain Péral, fresquiste, auteur du "mural" Victor Hugo de Luz.
Photo Guy Trousselle.   


Mongie (La)

pic Midi Bruno Schmetz
De Bruno Schmetz de Toulouse,  à la station intermédiare du funiculaire du pic du Midi de Bigorre                      

  
                                                                           LES AFFICHES PUBLICITAIRES

 Soubie Roger  (1898-1984)

Peu connu du grand public, c’est pourtant l’un des plus grands affichistes français du XXe siècle. Passionné par le dessin, devenu professeur après la guerre, il commença dès 1920, à travailler pour les compagnies de chemin de fer, essentiellement pour la Compagnie du Midi, puis celle d’Orléans et du Midi à partir de 1930. Son atelier parisien recevra un nombre considérable de commandes. La région des   Pyrénées sera  sa  principale inspiratrice. Ses affiches, facilement reconnaissables par l’utilisation des fauves et   des ocres et la profondeur des perspectives couvriront tous les sites touristiques empruntés par les cars des Compagnies, comme le col d’Aubisque, la Haute vallée de l’Ariège, les Gorges de Mérens…
Il réalisera avec le même succès, des affiches pour l’industrie automobile, dont Panhard–Levassor, des villes touristiques et des couvertures de revues.

Sur le plan international, il sera reconnu comme l’affichiste de la Métro-Goldwyn-Meyer   et de la Fox, avec lesquels il obtiendra un contrat d’exclusivité. Il créera pour ces compagnies de cinéma américain, plus de 2000 affiches de 1925 à 1965. Celles-ci étaient réalisées en format réel, à partir de photographies. Son succès à Hollywood sera tel, que les stars de la MGM   lui demanderont leur portrait. Il terminera sa vie comme chef de publicité des biscottes Magdeleine. Il quittera Granville et   prendra sa retraite à Saint-Gaudens.

Soubie ciné      soubie

 Soubie1 1

Quelques affiches de l'auteur. Pour les affiches locales voir ci -dessous

                                                                             Villes par ordre alphabétique 
Un certain nombre de ces affiches sont en vente sous forme de cartes postales

Argelès-Gazost

            Argelès 1     
Argelès 001

                Exécutées par P. Commarmond 1930. Coll. privée.

Pierre Commarmond (1897-1983) : texte Google

Elève de Karl Cartier, il suit les cours de l'atelier Galland. Puis, travaillant aux Editions Mayeux, il organise des expositions touristiques dans les gares et réalise de nombreuses affiches pour les chemins de fer. Sociétaire des Artistes français, du salon de l'Ecole française et de l'Ecole de la marine, c'est un artiste reconnu qui noue des liens avec Laurencin, Brayer, Jouve, Rigaud, Montezin et Dunoyer de Segonzac.
Mobilisé une seconde fois en 1939 et prisonnier à l'Oflag XIII A, il monte plusieurs pièces de théâtre, dont il dessine costumes et décors. A son retour, il est engagé en tant que directeur artistique des Editions Chaix. De ses nombreux voyages à travers la France et l'Europe, il rapporte d'attachants paysages. Utilisant avec prédilection la gouache, il s'attache à représenter la nature avec une émotion simple et un grand souci d'exactitude.

Argeles 5

Altitude poster

Barèges

Barèges        bareges
À gauche : Paul Delormoz (1895-1980), le peintre de la montagne Le Musée pyrénéen possède deux de ses toiles : le refuge du Vignemale 1923 et le lac glacé 1933. Né à Paris en 1895, mort à Vincennes en 1980. Ancien élève de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, exposant de la Société Nationale des Beaux-Arts, des Salons de la Marine, de l’Île de France et d’Automne, il était sociétaire du  Salon des Indépendants depuis 1920 ainsi que membre des Sociétés des Peintres de la Marine et de la Montagne et des Ateliers d’art sacré fondé par Maurice Denis. Imperimerie  Rozay Vincennes1930 ; dimensions 105cm X 75cm ;  ADHP: 12Fi 544

À droite :  Fonzemis (de). Imprimerie de Machy Pech et Cie, Bordeaux. 1934-1937 127cm X101 cm. ADHP : 12Fi 533
          Barèges 001                                                                           J. Even 1953. Coll. privée

Bareges Funiculaire     Bareges

Bareges

Bétharram 

Bétharram      Grotte Bétharram


Bétharram
Affiche de 1903.

Cauterets


                Cauterets 2                            lac de gaube
            
Auteur : Paul Champseik, 1930      Altitude posters
              Cauterets ski 
                 Cauterets 5 affichen         Cauterets Eaux bonnes
                                 Sports d'hiver, 1913. et 1910  Paul-Henry Lafon. Imprimerie J. Biered Bordaux
               
   Cauterets 2 001       Cauterets5
Pont d'Espagne. Reproduction d'une chromolithographie,1937; Paul Champseik. À droite, affiche de 1951, dimension 
99cm  X 62cm. ADHP 12Fi355 

Cauterets 3   

 Cauterets affiche
                                                                             Affiche de Charles Avalon

          Cauterets 6     Mahourat
A gauche. Julien Lacaze (1886-1971) Dessinateur, peintre, lithographe, aquafortiste. Elève de Lemaire et Renoir. Il exposa au Salon à partir de 1913. Il a dirigé à Asnières l'Atelier de publicité Julien Lacaze . Certaines affiches comme celle-ci  sont signées Julien-Lacaze.

Marcel

De nombreuses affiches touristiques au style dépouillé sont signées Marcel, Jean Véril de son vrai nom. Il est originaire de Capbreton.

Gavarnie

Gavarnie Cirque                Gavarnie       
Affiche de gauche d' Hugo Alesi.                   Celle de droite, affiche de Roger Soubie. Voir bio au début du dossier
Hugo Alesi est un peintre graphiste publicitaire qui a réalisé un grand nombre d'affiches touristiques pour les compagnies de chemin de fer du XIX è siècle. Elles sont caractérisées par un médaillon contenu à l'intérieur de l'affiche elle-même.On représente le lieu de vacances et l'activité qu'on peut y avoir. (Mary Mansouy)
Gavarnie Clavé jpg    gavarnie 
Altitude posters
Affiche de Damien Clavé, originaire du Sud-Ouest, elles sont très colorées et grapphiques. En vente sur son site, elles reproduisent surtout des lieux mythiques des Landes et du Pays Basque. Quelques-unes représentent la Réunion.
GavarniePaul Champseix
Affiche de Champseix (1934-37). Auteur prolifique et très apprécié d'affiches du Sud-Ouest

Lourdes                                                          
                                                                                    
   Lourdes 1              Lourdes 2 001                  

 Affiche d'Hubert Mathieu. Agos, 1953              Pierre Duval, 1935. L'affiche est plus sombre. Elle fait penser à une affiche de film à suspense avec ses personnages dans une cabine ouverte aux quatre vents et penchés dans le vide.

                           
Affiche Pic du Jer          Lourdes pic Jer
              Hugo Alesi                                                                              Rusty 1953

                              
   Pic du Jer            Lourdes centenaire
              Hervé Maillé                 Centenaire des Apparitions (et non de Lourdes) par Jean Colin

    lourdes5             Lourdes 3-2008-2
                       
Affiche de pèlerinage                                     Lourdes, film de Jessica Hausner

       Lourdes SNCF 001              Air France
                                                                                           Lourdes, affiche d' Edmond Maurus, 1950. Formé par O. G Gérin, fondateur de la Corporation des techniciens de la publicité. Il réalise ses premières affiches dans l'immédiat après-guerre.
Peintre de paysage.
Nombreuses affiches pour Air France entre 1925 et 1955.

Lourdes              Lourdes affiche
 


      Lourdes5                    Le TOL

   Affiche Lourdes           Lourdes
                                                                             Publi Pyrénées Pau -Studio Rey Toulouse
             Lourdes  signature
                   Lithographie de A. Charles
           Lourdes 3       affiches 2

Lourdes hôtelRare affiche pour un hôtel. Etonnant car il n'y a pas d'abbaye à Lourdes et ce bâtiment néo Bas Moyen
Âge appartenait d'après le texte à l'assocuiation Duluc, groupement de médecins catholiques. Son emplacement, rue de Bagnères, serait celui de l'ancien Cours Peyramale, mais il n'a aucune position dominante avec panorama sur Lourdes ?. A suivre...

abbaye hôtel
        Lourdes 6         lourdes
               2019 affiche réalisée par la mairie
                 Lourdes          Lourdes
                                                                                     Affiche d'environ 1930

        grotte loup          Lourdes 45

                       affiche PMI

Luz-Saint-Sauveur   
   

       Luz        Luz 2

Affiche de Jean Even. Imprimerie Havas, 1950. 99cm  x 62 cm. ADHP 12Fi388

Saint-Pé-de-Bigorre

                         St Pé affiche

Affiche du Millénaire, 2022.

Suyen, lac de 
lac de suyen

 Tourmalet

Tourmalet Clavé                   Tourmalet 3

Affiche de Clavé.

À droite, affiche de F. Commarmond.  Imprimerie de Lucien Serre et Cie Paris, 1930 ? Dimensions 104,5cm x 74 cm. ADHP 12Fi536


                                                               Les Pyrénées-Chemin de Fer-Car


  Les Pyrénées 2 1      Les Pyrénées                                         

À droite Naurac, imprimerie de Malherbe, 1910. Dimesions 105cm X 74 cm. ADHP 12Fi 527. "Très impressonante  presque inquiétante, cette affice donne à voir un aspect traditionnel de la vie monrafgnarde entre la dureté sauvage d'une montagne escarpée et la rondeur d'une montagne domestiquée"

 Affiches de  Roger Soubie : 

Pyrénées 001      Pyrénées 1 001             

Reconstitution d'un projet lithographique exécuté en 1913. Coll. privée.

Àdroite  affiche de Poilpot, 1903. Imprimeur Minot à Paris.

Pyrénées 5 001  
   Soubie1 2
Affiche de Louis Tauzin. Imprimerie F. Champenois Parisn 1920. Dimensions 105 cm X 14, 5 cm. ADHP 12Fi 392
L'utilisation de la terre de Sienne était très en vogue à l'époque.

À droite, affiche de Roger Soubie. Imprimerie E. Baudelot Parsi, 1925. Dimenssiosn 105  cm X75 cm. ADHP 12Fi394


Le chemin de fer et le PCL  (Pierrefitte-Cauterets-Luz)
     
Pyrénées 4       Cauterets H Gray
Auteur : Hugo Alesi                                            

À droite affiche de H. Gray.  Imprimerie Courmont Freères Paris, 1900. Dimensions 107cm X 75 cm. ADHP  12Fi528                    
                                              
Vallées des Gaves

Vallées des Gaves
          Affiche de Schellenberg


                    

Pyrénées-Département

  Pyrénées3   Owen Davey

                                 Affiche de 1979                               Affiche du Britannique Owen Davey

Pyrénées     
                                                                                Le Tourmalet affiche de Clavé
   
       Tourmalet          Tourmalet    
Affiche de Tamagno Francisco, La litghoraphie parisienne, 1902 ? Dimensiosn 144 cm X 102 cm. ADH12Fi423.
Le Tourmalet depuis Luz-Saint-Sauveur sans mettre un pied à terre, lors du 2ème rassemblement du Touring-Club de France. Le but de cet événement était d’encourager les différentes marques de vélos à développer le dérailleur.  À droite, réutilisation de l'affiche par le Conseil général pour le tour de France de  2010    

                                                           Pau Tarbes Lourdes                                                     Affiche de Campet de 1995. 72cm X 51 cm. ADHP 12Fi524. Cette affiche transgressive depuis le rattachement de la Bigorre à l’Occitanie, montre bien l’incongruité du nouveau découpage administratif ne tenant pas compte des réalités territoriales et historiques.       


          Une artiste de Bagnères-de Luchon, Marie Colombié, "revisite" nombre de ces affiches, en leur donnant du relief :

          Marie Colombié                                                        
 
                                                
                                            Evènements

  Festival du jazz à Luz

Le festival de jazz de Luz a été aussi à l'origine d'une profusion d'affiches :

affiches Luz

 Festival de Gavarnie
Le festival de Gavarnie a été aussi à l'origine d'une profusion d'affiches

Affiches Garnavie5 772658332762881 1893824935 n  

 Salon du livre à Bagnères

                   Erick Vuillier 3rogramme-slp-2013-couv      Philippe Pujo

                        Affiche d'Erick Vuillier. Voir à sculpteur                          Philippe Pujo

 
                                                                                     Les photographes

Yan (Jean)  Dieuzaide (1921-2003)
Un surdoué de la photo. Concepteur  de la première galerie consacrée à la photo au Château d’eau de Toulouse, en 1974, il en sera le directeur jusqu’en 1996, avec plus de 300 manifestations à son actif. Il s'est intéressé à la  photo, dès l'adolescence,  lors de la fréquentation de chantiers de jeunesse où il fut "bombardé" photographe d'un groupe.  Il devient rapidement l’un des meilleurs photographes en France. Son premier reportage sur la Libération de Toulouse en 1944, lui apportera une notoriété bien méritée. Se succèdent alors nombre de clichés et d’illustrations ayant pour sujet l’Espagne, le Portugal et le Grand Sud-Ouest. Il devient ainsi le premier photographe à avoir obtenu deux prix : le Prix Niepce (1955)  et le Prix Nadar (1961). Son implantation locale par son mariage avec Jacqueline Manuguet (1950) nous a apporté un nombre considérable de photos et d’ouvrages illustrés offrant à la campagne pyrénéenne ses lettres de noblesse. Difficile de tous les énumérer. Une sélection : Le Béarn, Bigorre, Pays basque, Mes Pyrénées de Raymond Escholier chez Arthaud, Dans l’intimité des Pyrénées éditions Milan (2002). Et plus proche de nous Des travaux et des saisons en Lavedan et Pays Toy aux éditions Mont Hélios (2008). L’auteur Silvio Brianti évoque dans son catalogueTraces d'artistes, la collection de cartes postales de Pierre Chambon de Lourdes signée Yan, qui n’ont rien à voir avec notre artiste. 
                              jean-dieuzaide-Dali78fe          Jean-Dieuzaide.De Gaulle jpg
                                         Salvador Dali.                                                                      De Gaule à Toulouse

Dieuzaide Fille au lapin201953          jean dieuzaide berger

  La fille au lapin                                                                      Le berger

Lucien Briet  (1889-1911)

C’est l’un  des grands photographes locaux avec Yan Dieuzaide. Pionnier de l’argentique, il a su nous restituer sa vision de la montagne sauvage et inhospitalière habitée par une population très éloignée des poncifs citadins. Bergers, guides, chasseurs, contrebandiers… habitent nombre  de ses clichés. Le musée pyrénéen de Lourdes abrite 1400 plaques de verre de l’artiste. Si ces lieux de prédilections étaient Gèdre et Gavarnie, il fréquenta aussi le Haut-Aragon, d’où le partenariat créé avec le la Diputación de Huesca afin de valoriser la majorité de son œuvre.
 
Briet 1 001 Briet 2 001
  La fille du chasseur d'isards, 28 août 1895                                                Chemin de Gèdre-Dessus 9 août 1895
 
                                                  Briet 3 001
                                                              Coueylas de las Aires, cirque de Troumouse, 31 août 1895
 


                                                                        Les gemmaux                                                                   

Le gemmail

La technique a été mise au point par le peintre Jean Crotti et le physicien Emmanuel Malherbe. Ces tableaux sont faits de morceaux de verre colorés, superposés, sans assemblage de plomb et avec un éclairage à l'arrière qui fait ressortir toutes les nuances de couleurs. La composition finale est recouverte d'un émail transparent chauffé à haute température afin d'assembler le tout sur une plaque de verre qui sert de support. Toffoli, peintre de lumière semble avoir apprécié cette technique.
L’explication de la lauréate de la VIIIe biennale de Lourdes, voir ci-dessous, nous permet de mieux comprendre la démarche de certains artistes : « Lorsque j’ai voulu représenter comme je le sentais la vision de sainte Bernadette avec les matériaux habituels de la peinture, j’ai lutté en vain contre l’opacité de ces matières qui m’empêchaient de rendre compte comme je le souhaitais, la lumière céleste à laquelle j’aspirais.[…] Cette impossibilité a été vaincue par le gemmail qui seul, pouvait rendre cette intensité de lumière irréelle… »

L’ex musée

Il était unique en France. Malheureusement ce petit musée situé 72, rue de la Grotte en sous-sol par  manque d'espace, gardait de nombreuses œuvres dormant dans des cartons, elles étaient un temps exposées aux Sanctuaires. Il parait qu'il y avait des Picasso, des Chagall, Dali ...Contacté par la directrice du musée pour trouver un grand local, la mairie s'est contentée d'une fin de non-recevoir. Ce n'est pas demain que la ville de Lourdes aura son grand musée du gemmail digne de sa notoriété universelle. Le musée a fermé en 2015.

La VIIIe biennale d’Art sacré au musée Notre-Dame de Lourdes en 1983 et sa suite (1)

Après le prix international du gemmail de Tours se fut à Lourdes en 1983,  d’organiser le prix de la biennale d’Art de Lumière avec le concours d’artistes prestigieux. Evènement important qui fit déplacer nombre de personnalités dont, le Président du Sénat et du Comité d’Art de Lumière, Alain Poher, François Abadie, ancien ministre, maire de Lourdes, Mgr Donze évêque du diocèse, Roger Malherbe –Navarre président des gemmistes de France et Marguerite Bordet, lauréate de cette biennale.
Parmi les discours nous avons retenu celui du maire de la ville : «  Haut lieu de pèlerinage et de tourisme, Lourdes aspire à devenir une capitale de l’Art dont le Festival de Pâques  de Musique et d’Art Sacré et la biennale internationale du Gemmail sont les plus beaux fleurons […] La  municipalité, soucieuse du rayonnement de Lourdes, mettra tout en oeuvre et fera tout ce qui est en son pouvoir pour que beauté soit synonyme de Lourdes » Six ans après, élection de Ph. Douste-Blazy et fin de cette entreprise de faire de Lourdes une capitale de l’Art. Il eut cependant quelques velléités pour qu’elle devienne capitale de la tapisserie décorative.

Après la biennale, un petit musée privé du gemmail s’installa rue de la Grotte, mais faute de local adéquat, il dut fermer ses portes en 2015.
Seul demeure le chemin de croix de la basilique souterraine Saint Pie X.

 (1) Sources : Recherches sur Lourdes hier et aujourd’hui 83, imprimerie de la Grotte

                gemmail liste

               la-maternite-bleue2    Gemmail 3 001
La maternité bleue. L'immaculé Conception Atelier Roger Malherbe, Centre de la Légion de Marie, Lourdes

         gemmail         gemmail Pie X
À droite, l'un des gemmaux du chemin de croix de la basilique souterraine Saint Pie X


                                                            Les maîtres-verriers et les mosaïstes

 
Czesław Dźwigaj
sculpteur polonais; vitrail à la mission polonaise catholique Bellevue ;  route de Bartrès à Lourdes.

Pologne  Il représente trois villes.


 

 Pierre Gaudin (1908-1973, à vérifier)

Issu d’une famille de maîtres verriers, Félix et Jean, et formé aux Arts sacrés à Paris par Maurice Denis et George Desvallières, Pierre Gaudin est l’un des maîtres verriers qui a renouvelé cet art   dans la direction du non figuratif. Nous pouvons admirer son travail proche de l’abstraction prônée par l’école de Paris par Alfred   Manessier et Gustave Singier (1), dans la chapelle Saint-Joseph de l’église de Luz-Saint-Sauveur. Il est également l’auteur des vitraux de la cathédrale de Metz et de la basilique de   Lisieux.
(1) Tous deux ont exécuté des œuvres au Lycée climatique d’Argelès-Gazost.

                              Gaudin 1 001         Luz vitraux

                                                  Vitraux de l'église de Luz 


Delois Grijlava (atelier de Montrejeau)
 
 Soubirous vitrail 3    Sobirois vitrail 4
 
  Soubirous vitrail 2 1      Soubirous vitrail 2 2
Vitraux peints dans la Maison paternelle de Bernadette Soubirous, rue B. Soubirous Lourdes, ici entre ses parents

Marcel Imbs (1882-1935)
Marcel Imbs est surtout connu comme maître verrier et mosaïste. Alsacien d’origine, formé à l’Art Nouveau par Luc-Oliver Merson (illustrateur de nos billets de banque),  il décora nombre de chapelles et d’églises, dont la chapelle que nous connaissons bien  à Lourdes et qui est située  dans l’aile gauche extérieure de la basilique du Rosaire. Elle représente l’Apparition de Marie à Bernadette. Cette mosaïque a été mise en place par les ateliers Jean Gaudin de Paris. Nous lui devons aussi les dessins de la mosaïque de l’église Jean-Baptiste-de-la-Salle dans le XVe arrondissement à Paris et ceux de la mosaïque du chevet de l’église du Sacré-Cœur de Montmartre (1911-1920) représentant la dévotion de Jésus au Sacré-Cœur. Marcel Imbs était sociétaire de Salon des Artistes Français.

         Imbs sanctuaires L        Imbs mosaique 

Imbs montmartre-00



Jacques Le Chevallier
(1896-1987)
Né à Paris le 26 juillet 1896, Jacques Le Chevallier suit  de 1911 à 1915, les cours de l’École nationale des arts décoratifs. Puis, après la guerre, il intègre en qualité d’illustrateur, le groupe des Artisans de l’Autel et en 1920 l’atelier Barillet où il assure « l’étude des maquettes et l’exécution des cartons » et ce jusqu’en 1930 où des réalisations,  véritables révolutions du vitrail verront le jour. Membre fondateur de l’Union des Artistes modernes en 1929, il est considéré comme étant le premier « éclairagiste ». Il installe son atelier en 1938 à Fontenay-aux-Roses. En 1948, il contribue à la réorganisation des anciens Ateliers d’Art sacré de  Maurice Denis (Centre d’Art sacré). Il en devient le directeur et y enseigne l’Art monumental du vitrail. En 1950, il enseigne l’art du vitrail à l’École supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il décède le 23 avril 1987 à Fontenay-aux-Roses. Pionnier du vitrail moderne dans les monuments historiques, il est l’auteur d’un nombre considérable de vitraux, dont ceux de Notre- Dame de Paris, en 1938, ceux du Sacré Cœur, de la cathédrale de Beauvais, de Laon, du Luxembourg...et  à Lourdes ceux de la maison des Chapelains et de la chapelle du Carmel.

.Carmel 3
  Photo Maison des Chapelains  Pascale Leroy-Castillo copyright Sanctuaires N-D de Lourdes-Cailleaux.  Aucune trace de signature,
Tant à la Maison des Chapelains qu'au couvent des Carmes, aucune archive ne mentionne localement ces oeuvres. On peut remarquer une certaine similitude. Nous avons eu cette information par  Alain Pauly des Amis du Lavedan. Elle vient de l'inventaire qui se trouve dans l'ouvrage "Jacques Le Chevallier, la lumière moderne", rédigé sous la direction de Jean François Archieri, 248 p, éditions Gourcuff Gradenigo, 2007. D'après ce livre, les vitraux ont été réalisés en 1973.

Le Chevallier                                                                       Le Carmel. Photo J. Omnès


Jean Lesquibe
Astoria  3
Bigourdan et Bigourdane par Jean Lesquibe, 1955. Hôtel Astoria, Lourdes.
Photo J. Omnès
Il est également l'auteur de la Vierge et l'Enfant réalisée pour la basilique supérieure en 1868.
 

R.G. Letienne
Peintre-verrier de Tarbes, il a exécuté dans la région, entre 1952 et 1956, de nombreux ouvrages, dont les vitraux de l'église d'Anclades.

           Anclades vitraux      anclades vitraux 1  3 
Photos J. Omnès
                                   Anclades vitraux 4



Gabriel et Jacques Loire

Maîtres verriers de Chartres, le père Bordes de Lourdes  commanda à 1965 à Gabriel,  la réalisation des vitraux du choeur et du transept de l'église paroissiale, puis vers 1985, à son fils Jacques, les douze vitraux de la nef. Vitraux non figuratifs, ils jouent tous sur la couleur et la lumière. D'après E.Quidarré, ces vitraux illustrent le thème de l'eau. ll s'agit bien sûr, écrit-il sur sa plaquette "de l'eau de Lourdes, jaillissant des profondeurs de la terre "
Ces vitraux  se démarquent totalement avec les classiques du XIXe siècle de l'église, représentant soit des scènes  religieuses, soit des hommes célèbres de la chrétienté. Ici par exemple saint Louis.

Lourdes vitraux Saint Louis         Lourdes Loire
Photos J. Omnès                                     Vitrail de la nef de Loire fils



Dynastie Mauméjean
(1860-1957)

Connu des deux côtés de la frontière basque, tant à Bayonne qu’à Saint Sébastien, comme peintre sur faïence, Pierre-Jules Mauméjean s’installa à Pau en 1860, et créa un atelier de peintres-verriers où travaillèrent plus tard ses quatre fils. Médaille d’or à l’exposition internationale de Madrid en 1894, il y ouvre un autre atelier en 1898, après avoir œuvré à Anglet (1890) et Biarritz (1893). La création en 1909, d’un siège social : société Mauméjean Frères, à Paris dans le XIVe arrondissement, rue Bezout, par Carl, l’un des fils, va entraîner la multiplication de la production de cette entreprise familiale. Et ce, à travers l’Europe et l’Amérique, tant pour des édifices privés que publics. Si bien, qu’en 1925, à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs, la société obtient le Grand prix, elle y aura son propre pavillon. Très imprégnée d’Art Nouveau et par le Renouveau catholique, la fratrie saura répondre aux aspirations des nombreux maitres d’ouvrages de l’époque. Paray-le-Monial, en Bourgogne, sera leur vitrine en mosaïques et vitraux.
 
Dans notre région, nous avons des exemples de leur savoir-faire dans les églises d’Aspin-Aure, Guchen (Soule), Vieille-Aure, et Aureilhan. Plus proche nous pouvons admirer les vitraux de la chapelle du château fort de Lourdes (1921) représentant le siège par Charlemagne et la reddition du Maure Mirat. Y est représenté en chevalier chrétien, le créateur du musée pyrénéen, Louis Le Bondidier. Autre très beau vitrail à Lourdes, dans une chapelle, voir photo ci-dessous

 Lourdes vitrail       Lourdes vitrail2

Ils ont été restaurés par Rebecca Delattre, maître-verrier de la société Delattre Lumière Rebecca. Photos J. Omnès

Vitrail2 Lourdes 2 vitrail Lourdes détail

vitrail Lourdes Très beau vitrail de Mauméjean  dans une chapelle lourdaise

L'atelier est aussi à l'origine de  mosaïques éventuellement posées sur des grilles ; par exemple comme celles que l'on peut admirer au musée Bernadette, mises là par Madame Castillo, la conservatrice du sanctuaire : ... "Ce sont celles qui clôturaient la Chapelle Ste Bernadette sous la rampe Nord de l'esplanade du Rosaire. Cette très belle table de communion était décorée de mosaïques en lien avec l'histoire des apparitions réalisées par l'atelier Mauméjean frères et un travail de ferronnerie de M. Szabo"

                                    Mauméjan mosaique

                                                         Musée Bernadette septembre 2024. Photo J. Omnès


 
Edgar Maxence Voir dans le dossier peintres



Rebecca-Vitrail Lumière
Maître-verrier à Lugagnan près de Lourdes, installée depuis 2010, dans un ancienne chocolaterie, Rebecca Delattre, diplômée de l'Ensaama est à l'origine de nombreuses restaurations de vitraux d'églises de la région, dont ceux de la chapelle du château fort de Lourdes, de celle d'Adé, de Pouey Laün et des églises d' Aucun, d'Argelès-Gazost, de la crypte de l'église paroissiale. Elle a également réalisée des oeuvres personnelles dont l'une se trouve dans une  maison privée de Lourdes (chapelle). 

Rebecca  Maison vitraux
Copie d'un vitrail de Chartres. Vitraux d'une maison particulière (chapelle) à Lourdes.
Photos J. Omnès


Vitrail et Lu. L'enseigne. Photo J. Omnès

Vitraux à Lugagnan : http://www.vitrail-lumiere.com/  


Hôtel Mercure-Impérial-Lourdes

  vitraux hôtel impérial     
              Impérial 4 n                                                                                                      Photos J. Omnès
                                                                                                           
Hôtel La Solitude -Lourdes   
                                    

                                   Lourdes hôtel 1  Lourdes hôtel 2

                                          Vierge enceinte. Photo J. Omnès




Hôtel Excelsior-Lourdes (vitrage peint)                                                                                 

Lourdes Vitraux  lourdes vitail                          
Vitrail peint, boulevard de la Grotte, auteur inconnu. Photo J. Omnès


Unitalsi


                                              Salus

                                             Dans le hall d'entrée du Salus. Photo J. Omnès




Saint-Pé

saint Pé                                                                 Au premier étage de la mairie, auteur inconnu.
Photo J. Omnès



                                                                                  La Statuaire civile
Le sculpteur de Lourdes
 

La statuaire en pierre du pays est très présente à Lourdes du fait de sculpteur comme François Vilon à Lourdes et Jean-Jacques Abdallah, en Haute-Bigorre.

François Vilon :
« Le sculpteur de Lourdes ». Né en 1902, il passa son enfance dans la maison familiale, rue de l’Égalité, en face du cimetière. Après des études aux Beaux-Arts de Toulouse, il s’inscrivit à la section sculpture, des Beaux-Arts de Paris (1). Élève doué, il obtint rapidement, en 1928, une lettre de recommandation de son professeur, Firmin Michelet (2), auprès de la municipalité lourdaise afin d’obtenir des commandes. Celles-ci ne se firent pas attendre.
Après la Jeune fille à la chèvre en 1931, il exécuta en 1932, les sculptures de la façade de l’Hôtel des Postes de Lourdes, toujours visibles, rue Maransin. Puis, La Plénitude, femme nue, qui causa quelques soucis d’emplacement, loin du regard des pèlerins. Il exécuta également un très beau bas-relief, intitulé La transhumance qui représente un berger et son troupeau. Cette œuvre décorait la façade du pavillon Basque-Béarn-Bigorre de l’Exposition de Paris de 1937. Elle devait être placée au monument aux morts de la cité mariale. Elle fut finalement exposée à l’entrée de la ville. Il exécuta le bas-relief de l’école communale, rue de Langelle, en 1951, puis Le Gave situé dans le jardin de l'ancien palais de Justice (actuellement salle de cinéma). Il est également l’auteur de quatre des huit statues de l’église paroissiale représentant les saints bergers. Injustement oublié de l’histoire, ses collections ont été dispersées et son nom est inconnu au répertoire du guide des Hommes et femmes célèbres des Hautes-Pyrénées des Éditions Bonneton.
Sa maison a été un temps, occupée par des squatters. Il est mort à Paris en 1995, dans le XIVe arrondissement, près du cimetière de Montparnasse. Son corps a été discrètement rapatrié dans sa ville natale en 2005.
(1) Il vécut dans la capitale dans le VIe arrondissement, rue Princesse, à côté du célèbre night-club de chez Castel, un autre Bigourdan.
(2) Firmin Michelet est l’auteur de la statue équestre de Foch à Tarbes.

statue gave Vilon statue bernadette 

 

Plénitude

Le Gave en marbre de Saint-Béat  a été inauguré en officiellement en 1952.  La statue se trouve dans les  jardins de l'ancien palais de justice (actuel cinéma). La statue de Bernadette à l'entrée de  l'église paroissiale. La Plénitude est située  dans les jardins de la Mairie (place des Tilleuls). Statue en pierre, propriété de l'Etat elle a reçu une médaille d'or au Salon de 1949. Cette femme nue, causa quelques soucis d’emplacement, loin du regard des pèlerins. En premier lieu, on la plaça au fond du square au croisement des avenues de la Gare et Maransin. Photos J. Omnès    

F Vilon bergers
      
                  maison vilon                    

Les Deux bergers  à l'You (Dus pastous), médaille d'honneur du Salon de 1970.  Maison de F. Vilon, rue de l'Egalité. Démolie en 2017. Photos J. Omnès

Vilon Ce qu'il reste en 2015 de la maison Vilon !

                                    Vilon trranshumance 001 

                                             La transhumance, bas-relief à l'entrée de Lourdes (arrivée de Tarbes).

                                                         F. Vilon 3

                                                  Tête de Bigourdan sur l'ancien bâtiment PTT. Photo J. Omnès


Vilon 9         Vilon signatureLa jeune fille aux fleurs. Elle se trouve dans la cour de l'école du Lapacca, près du terrain de sport. D'après la date sous la signature elle aurait été réalisée en 1975. Elle mériterait un nettoyage. Sa signature F.VILON marque la plupart de ses oeuvres
Lourdes Belle endormie 2


 

                                                                        Liste par ordre alphabétique

Abdallah Jean-Jacques, Clavaret Pierre, Durancet Jean-Jacques, Dznigas-Czeslan, Déchin Jules, Frémy Pierre, Frizon Gilbert, Gabart Ernest, Gaspar association, Grimal Louis, Kirkels Rob, Lacrampe Adrien, Leroux-Veuvenot Gaston, Métais Jean- Bernard, Michelet Firmin, Mourgues François, Nelli famille, Pascal Noël, Rafll, Sallan Serge, Tougma Faustin, Vuillier Eric. 

Abdallah Jean-Jacques (1965-)

Originaire de Lourdes, Jean-Jacques Abdallah a obtenu son diplôme de sculpteur sur pierre en 1984, à l’école des Beaux-Arts de Tarbes, sous les directives de Jacques Comas. Installé depuis 1995, à Arras-en Lavedan, en tant que sculpteur professionnel, il n’a eu de cesse de travailler en taille directe le marbre, la pierre et le granit. Il exécute parfois des oeuvres en bronze (buste dans l’église de Gaillagos) ou en bois (parc d'Argelès-Gazost). Ses sculptures à tendances géométriques représentent souvent des animaux : ours (Arrens-Marsous, 1988), aigle (Cauterets, 1992), des bustes (Général de Gaulle à Lourdes, 2000) et des symboles (portiques d’Arras-en-Lavedan). La ligne et la forme l’intéressent plus que le détail.
De 1992 à 2013 il a participé à de nombreux symposiums de la pierre et a organisé des rencontres de sculpteurs à Saint-Béat, Arras et Argelès-Gazost. Il est actuellement président de l’Abbadiale, située dans la maison des Arts de son village. On peut aussi voir de ses oeuvres à Laruns (buste de Paparemborde), Orthez, Saint Béat, Saint-Pé-sur Nivelle et Czestochowa...

Son blog www.ABDALLAH-JEANJACQUES.blog4ever.com


Abdallah 2 1   J-J Abdallaah
Aigle, symposium de la pierre, marbre de St Béat, 1992 (Cauterets)    Symposium de la pierre, Arras. Photos J. Omnès. Le bélier et la vache, symboles du pastoralisme local.    
Abdallah 4 1    Ours Aabdallah
L'artiste et l'ours                                                L'ours de l'OT d''Arrens-Marsous. Photos J. Omnès          

Abdallah                   Abdallah 2      Abdallah 3
Ouvrages en bronze : le général de Gaulle à Lourdes et St Martin,  évêque, à l'église de Gaillagos. Petite sculpture représentant un ours, coll. Privée
Photos J-J Abdallah et Omnès

Abdallah 5 Abdallah 8

Photos Jean Omnès


Billon Jacques 

Devant la médiathèque de la ville d'Argelès-Gazost, le joueur de trombonne de Jacques Billon

Trouvé ce poème d'LDP 25

Le tromboniste ainsi nommé
est fait de tôles de fer rouillé
il a un costume stylé un chapeau
et des chaussures à talons hauts.

Il dresse vers le ciel son trombone
pour une fête éphémère
Et quand les cloches de l'église sonnent
La magie opère.
Il joue en silence.

Imaginez
une tendre romance,
Les lampions des guinguettes
Où les gens se mettent à danser
sur des rythmes de jazz ou de rock déchaînés,
qui perdent la tête quand ils voient Suzette
Et qui ont, dans la bouche, des sucettes,
des sucettes à l'anis.

Les messieurs font tourner les dames comme de belles toupies,
ensorcelés,
ils font virevolter leurs jupes comme des papillons,
leurs hanches se balancent,
leurs corps s'accordent en accordéon
et leurs jambes se mélangent en un collé intense.

La fête bat son plein
cotillons et pluie de confettis
entre copains,
petite fête entre amis.

Quelques tables d'amoureux
aux regards langoureux,
tous, changent le monde, des étoiles plein les yeux.

Puis les lumières se tamisent,
les gorges se désaltèrent,
les fronts s'épongent,
le rythme décroche,
les corps se serrent,
les lèvres se rapprochent,
le désir devient songe.

Et la musique s'arrête.
Des oiseaux se posent et s'apprêtent
à vivre d'autres fêtes improvisées
car, ils savent, que sur le trombone du tromboniste tout peut arriver.

PJ - 01/09/17 LDP 25
Sculpture de Jacques Billon à Argelès Gazost
Clin d'œil à France Gall et Serge Gainsbourg pour les sucettes à l'anis et à Dany Brillant pour Suzette

    Argeles médiathèque  Argeles médiatheque 2

                                                           Argeles médiathèque 3

                                                       Sur sa ceinture JB Jacques Billon. Photos J. Omnès

 


Clavaret Pierre

À Lourdes, devant l'ancien presbytère surélevé de l'époque des Apparitions, a été érigé en 1986, un petit monument à section quadrangulaire, en l'honneur d'un enfant du pays, le général Maransin (Voir patrimoine humain). Sur la face principale, un macaron représente le buste de l'officier lourdais. Il a été réalisé en 1986, par Pierre Clavaret. Cet artiste, principalement animalier,  né à Tarbes en 1927, a surtout travaillé  l'acier martelé, forgé, soudé à l'arc ou stabilisé au titane. Il est également l'auteur de nombreuses représentations d'insectes, d'oiseaux et d'animaux mutants de grandes dimensions, ainsi que de la sculpture de Rabastens-de-Bigorre représentant une tête de boeuf (Le Boeuf de Géryon) de 3 mètres de large, devant le marché au bétail. Reconnu dans le genre animalier, il a obtenu le prix Edouard Sandoz de l'Académie Gramont en 1978. Il est décédé en 1995 à Vitry sur Seine.

Maransin 
Monument à Maransin, Lourde                         s  Maransinjpg
Photo J. Omnès


Durancet Jean-Jacques

Architecte-sculpteur originaire de Tarbes, il est l'auteur de nombreux bronzes ornant les fontaines du Pays des Vallées des gaves, dont celui de Viella, de Sassis (volé en 2015), de Grust, de Gèdre... 

15 Sassis4Aigle ornant la fontaine de Sassis qui a été volé en 2015, arraché de son socle. Il s'agit de la représentation d'un aigle femelle dont le modèle  se trouve au donjon de Beaucens.

J J Durancet  fontaine viella berger
Jean-Jacques Durancet à Agos-Vidalos (2014).   Fontaine de Viella. Photos J. Omnès

gèdre bergère                                               La petite bergère de Gèdre qui serait une Parisienne

jj Durancet



Dznigas-Czeslan 
Czesław Dźwigaj

Sculpteur polonais, auteur de plusieurs bronzes offerts à la mission  polonaise, Bellevue à Bartrès.
La statutaire exposée à la mission concerne essentiellement Jean-Paul II 

De Wikipédia traduit du polonais
Né le 18 Juin 1950 à Nowy Wiśnicz, c'est un sculpteur et professeur. Créateur de nombreux monuments, il est le plus souvent associé à des monuments du Pape Jean-Paul II, près de 50 qui ont quitté son atelier.

Travaux remarquables...
Détail du Mémorial Cyprian Kamil Norwid par Czesław Dźwigaj dans la crypte de bardes dans la cathédrale de Wawel, Cracovie

Le monument aux victimes de Décembre 1970 à Szczecin. Dévoilé le 28 Août 2005 sur la place Solidarności pour le 25e anniversaire de la fondation de solidarité, ce monument en bronze de 11 mètres de haut et près de neuf tonnes commémore les événements tragiques de Décembre 1970, lorsque, à la suite de travailleurs manifestations dans les rues de Szczecin, 16 personnes ont été tuées. Le monument est un ange debout sur un navire qui se brise à travers les dalles de béton du sol pour élever au-dessus de la terre. Des plaques commémoratives portent les noms des victimes.

Une sculpture emblématique de Christ Roi en face de Saint- Marie de Częstochowa à Cicero, une  église néogothique construite avec de monumentales portes en bronze, ainsi que des monuments du Pape Jean-Paul II à la fois dans Wyandotte, Michigan et Chicago.

La tolérance, monument dévoilé dans Jérusalem en 2008, en collaboration avec le sculpteur Michal Kubiak.  Il est situé sur un marquage de la fracture entre la colline juive Armon HaNetziv et arabe de Jabel Mukaber, debout en face de l'Organisation des Nations Unies siège à Jérusalem dans un parc près Goldman Promenade.

Un monumental bas-relief de l'Arbre de Jessé incorporé dans l'église de la Nativité apporté par le pape Benoît XVI lors de son voyage en Terre Sainte offert comme un cadeau à la population de Bethléem. Mesurant trois mètres de large et quatre mètres de hauteur, son corpus représente un olivier figurant comme l'Arbre de Jessé affichant la lignée du Christ à partir d'Abraham à travers St. Joseph avec d'autres motifs bibliques. Situé le long du passage emprunté par les pèlerins qui se rendaient à la Grotte de la Nativité, le bas-relief intègre également le symbolisme de l'Ancien Testament. La partie supérieure est dominée par un personnage couronné du Christ-Roi dans une pose à bras ouverts bénissant la Terre.

 


   Czeslan2   Czeslan5

Jean-Paul II protégé par le Christ

Czeslan3 Détail de la statue sur pied de Jean-Paul II

Czeslan4 Statue de Jean Paul II sur la hauteur de la mission

                     Czeslan6 2       Czeslan1

Bronze Jean Paul II. Photos J. Omnès



 Déchin Jules   (1869-1947)

Originaire de Lille, après des études aux Beaux-Arts de Paris, il obtint en 1898, à l’âge de 29 ans, un prix de Rome pour aller étudier la sculpture dans la ville éternelle. Gendre du sculpteur Louis Noël, et lauréat au Salon des Artistes français, il se lança dans un style  très académique, dans la réalisation d’œuvres monumentales, tant religieuses (Jeanne d’Arc (1900), Christ (1931) que militaires (monuments aux morts après la guerre de 1914-18). C’est ainsi qu’il couvrit la France et bien d’autre pays de figures allégoriques : républiques, poilus, veuves et enfants éplorés. Dans cette veine, nous lui devons quelques figures de bronze tirés en de nombreux exemplaires. Il est aussi le sculpteur du portique au cheval du parc Georges Brassens dans le XVe arrondissement de Paris (anciens abattoirs). Mais, dans notre région il est surtout connu pour le Monument dit de Cambrai à l’entrée des Sanctuaires (Porte Saint-Joseph). Ce marbre de Carrare intitulé Salus infirmorum a été réalisé en 1912, et offert par le Diocèse de Cambrai. Il représente Marie compatissante auprès d’un jeune malade sur une civière, entouré de trois personnages. : un prêtre, un brancardier et une infirmière. L’œuvre a été présentée au Salon des Artistes français sous l’appellation Consolatrix afflictorum, Lourdes. En 2012, elle a été nettoyée par des jeunes pèlerins de Cambrai, comme nous le montre la petite vidéo : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7fwhwOfFVyw#t=19

Jules Déchin Jules Déchin. Phioto Google.



Consolatrix afflictorum - Lourdes 5   Consolatrix afflictorum - Lourdes 2
  Monument dit de Cambrai. Photo J. Omnès                             Couverture de Lourdes magazine

Déchin   Portique au cheval. Parc Georges Brassens à Paris XVe près de la foire aux livres d'occasion


 Escaffre Jean 

escaffre 1 Nestalas 1 escaffre 1 Nestalas 2

À l'entrée de Pierrefitte-Nestalas

                                                                Nestalas Jean Esacaffe

                                                                               Dans le jardin de la mairie de Pierrefite-Nestalas


Frémy Pierre dit Pedro et Alex sculpteur cré'acteur
Rond-point à l'entrée de Pierrefitte de Pierre Frémy d'Agos-Vidalos et d'Alex de Gironde. Petit you tube :
https://www.youtube.com/watch?v=61pC_i7EJco&ab_channel=christinekellerhttps://www.youtube.com/watch?
Cette œuvre est un hommage au courage des ouvriers ayant travaillé aux mines du Pays des Gaves.
L'exploitation de la mine de Batz se situait sur la commune de Pierrefitte-Nestalas. Celle-ci était à 500 mètres d'altitude. Sur ce site se trouvaient les minéraux suivants : Sphalérite (cristallisation du sulfure de zinc) et de la galène (À l'origine, ce terme désignait tous les minéraux de plomb)
"Le cycliste qui gravit la montagne sur ces rails symbolise la transformation de l'ancienne voie ferrée qui reliait Lourdes à Cauterets en piste cyclable. La voie verte relie aujourd'hui Lourdes à Pierrefitte-Nestalas".
Texte de Ferozone.



Pierrefitte 2

                                  Freddy nestalas

 fredy A l'Abbadiale

                                                      À Arras au Kairn,  le manège :

P. Fremy Arras 2"Trois figures de contes pyrénéens sur lesquelles les enfants peuvent prendre place pour découvrir en tournant les paysages de montagne, décors de ces histoires. Choisissez ente le serpent qui a donné naissance au lac d'Isaby, le bouc de chez Andriù abrité de la pluie dans une grotte et le Bécut , cyclope des montagnes et gardien de troupeaux de vaches et brebis aux cornes d'or si désirables. Le voyage au cœur de ces contes se déroule sur ce manège, accompagné par le pédalage des parents, assis sur un banc"

 inconnu Arras 1

Arras, au même endroit, librairie le Kairn ; auteur inconnu. Photos J. Omnès


Frizon Gilbert

                            arras Gilbert Frizon
                   Marbre du Hautacam à Arras- en- Lavedan

 Gabard Ernest   (1879-1957
Créateur de Caddetou (tiré de cadet), personnage truculent du paysage rural béarnais, Ernest Gabard est  également un artiste complet qui a touché à toutes les expressions artistiques. Avant d’être prolixe dans notre région, il est parti à Paris en 1896, pour suivre des cours aux Beaux Arts,  complétés par des leçons dispensées par  l’atelier Gustave Rodin. Suite à deux échecs successifs pour entrer aux Beaux Arts de Paris, de retour au pays, il n’a cessé d’œuvrer dans le bronze couvrant la Bigorre et le Béarn de ses statuettes en ronde-bosse et de médaillons commémoratifs. De ces derniers, nous avons celui de l’abbé Gauthier au cimetière de Gavarnie,  celui des Le Bondidier au château de Lourdes, en passant par celui d’Alphonse Meillon (1933) à Cauterets. De son carnet d’aquarelles, ramené du front, lors de la guerre de 1914-1918, il s’est retrouvé naturellement à la tête d’importantes commandes, tant en Béarn que dans les Landes, de monuments aux morts, où la veine de son pacifisme déclaré, transparait clairement. À Lourdes, où son personnage Caddetou est représenté grandeur nature, nous lui devons un paysan, une fileuse de Campan, un joueur de pelote et un skieur sur un tremplin représentant Lucien Carrive (1) ainsi qu’une série de figurines en terre cuite représentant des Barégeois et des Basques. (2)
 

(1) Pour Sylvio Brianti  dans ses Traces d’Artistes, page 156, il s’agit d’Henri Sallenave 
(2) En principe dans les réserves du musée.

                              Gabard 1 1         gabard skieur   
      
Mémorial Joseph Aussat                        Lucien Carrive au jardin du Château fort de Lourdes. Photo J. Omnès
                                       g Gabard
                                                                        Gabard au travail, fontaine de Pau. Photo Google
 
                                                              Caddetou musée
                         Caddetou avec son béret, sa blouse, ses sabots et son parapluie. Musée pyrénéen. Photo J. Omnès
 
                     Gaberd      Gabard 5
Caddetou se rendant au marché. Figurine de bois aux bras articulés représentant le comte Russel. Coll. Musée pyrénéen. Photos J. Omnès

                 Gabard 4             Gabard 8
 
Poilu, carnet de guerre. Le Bondidier, l'apôtre du pyrénéisme, bronze de 44,5cm (1926). Collection du musée pyrénéen

Gabard 10 001                                                                     Héliogravure de Charles Bussan 1928

   Gabard 3          Gabard 6 Caddetou
Figurines du Musée pyrénéen : Barégeois se rendant au marché.                               Caddetou

                       Gabard 7        miniature dun couple de montagnard daprès Ferogio Lus 1841
Monument aux morts de Mauléon, photo Google. On peut comparer la statuette ci-dessus réalisée par Margalide Le Bondidier avec le groupe de Gabard.au -dessus. Nous ignorons où il se trouve actuellement au Musée Pyrénéen avec de nombreuses autres figurines reproduites sur des cartes postales (une vingtaine) éditées par le Musée.

                            Margalide 2  Gabard signature
                                    Bronze de Gabard au Musée pyrénéen. 
 Gabard 9
                         Paysans béarnais, terre cuite

Gharbi Gérard

Jeudi 29 juin 2023. Lourdes, un bien beau et insolite vernissage

Le lieu : la galerie de la grotte au sommet du pic du Jer ; l’artiste : Gérard Gharbi.
Incomparable représentant du Recup’ Art, Gérard Gharbi a le don d’assimiler des bouts de fer, d’acier et de métaux divers dans des œuvres étonnantes représentant toute une mythologie d’animaux, parfois  de personnages pleins d’énergie de vivacité. Il a l’art du choix, de la découpe, du rivetage de la soudure pour transformer des éléments quelconques de métaux provenant de diverses décharges en assemblages étonnants, en œuvre d’art où la froideur de l’acier est prédominante. Son monde est plein d’animaux féériques semblables à des automates : chiens, poissons, oiseaux, mais le taureau semble être son animal de prédilection. Dans l’ombre de la grotte, on avait parfois l’impression, la sensation de parcourir le labyrinthe du minotaure, voire l’antre du  taureau du Dieu Mithra à l’origine du monde. Dieu adoré à Lourdes dans les temps anciens. La visite nous a permis entre autres sous les directives d’Hélène Sarniguet, d’admirer les fissures, gouffres et failles de la géologie karstique de notre pays.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 06 71 64 69 21

Gharbi 1  Gharbi8
 
Gharbi 3 1 Gharbi 5 1
Gharbi 6
 

 Gaspar (Association)

Cité secours  
 
Cité secours 2 La balance de la justice à la cité Saint-Pierre à Lourdes. Bronze réalisé par l'association Gaspar de la Seyne-sur-Mer. Photos J. Omnès

Giraud Christiane
 
   Giraud 3      Giraud 2 2                                                    À Argelès-Gazost, près du Petit théâtre de la Gare. Photo J. Omnès                                                                   
 

Grimal Louis  

On connait peu de chose sur Louis Grimal (1872-1944), si ce n’est que sculpteur à Tarbes, il serait originaire de Toulouse et a réalisé les monuments aux morts d'Aire-sur-l'Adour, Azereix et Bordères-sur-Echez et le monument funéraire des Cambell au cimetière de l’Egalité de Lourdes qui est signé. Certains auteurs, dont Sylvio Brianti (1) lui occordent la paternté du monument aux morts de Lourdes.
Voir petits patrimoines architecturaux. Les cimetières, monuments au morts de Lourdes

(1) Traces d’artistes, cité 4, 2010, page 180

                     LA STATUE DU CURÉ PEYRAMALE DE LOURDES. Une énigme toujours pas élucidée.

Contrairement à ce qui est écrit dans maints ouvrages, Louis Grimal est l'exécuteur et non l’initiateur de la statue de bronze du curé Peyramale sur le côté droit de l’église paroissiale. Elle a été financée par une souscription lancée par la municipalité en septembre 1877, au décès du curé.  Les 3 000 francs récoltés ont permis de payer  le fondeur dirigé par L. Grimal et l’architecte E. Seyres pour son socle. Sur celui-ci en pierre du pays (lumachelle), restauré en 2000, par l'entreprise Voldoire, il est mentionné "architecte Seyrès, entrepreneur L. Grimal. Il est également mentionné en lettre d'or : "En reconnaissance de la ville de Lourdes de sa paroisse et de ses habitants". Mais de mémoire, la duchesse d'Uzès avait  son nom mentionné sur le socle,  il a disparu. Quand et pourquoi ?

D'après l'ouvrage  Les Maires de Lourdes, la duchesse sculpteuse, élève de Falguière, aurait «  offert » la statue (1) Mais, nous apprenons par le journal le Gaulois (2), sous la plume du général de Castelnau, que pour son aide à la cité mariale, elle a reçu une médaille en or frappée par la Monnaie, aux armes de la ville. Elle  lui a été offerte le 8 septembre 1929, en reconnaissance du don de la maquette du monument. Ce serait donc la réalisation et le don de cette maquette (3) et non le financement du monument qui devrait être mise à son actif. Mais nous n’avons à ce jour trouvé aucun document l’attestant.
Cette duchesse, née de Rochechouart de Mortemart, première femme Lieutenant de Louvèterie, féministe, amie de Louise Michel a été une grande donatrice auprès des Sanctuaires.  Sculpteur dans ses temps libres, sous le nom de Manuela, elle a réalisé la statue de saint Hubert exposée à la basilique du Sacré Cœur de Paris. D'après les archives maçonniques parisiennes consultées, elle aurait servi d'intermédiaire pour l'achat du château de Lourdes au ministère des Armées vers 1893, pour le compte des Assomptionnistes. La manœuvre a échoué. Le château est devenu propriétaire de la ville.
La statue était placée initialement semble-t-il devant l'ancien presbytère (Maison de l'Europe) pour être déplacée après la construction de l'église, devant celle-ci ; puis, comme elle gênait la circulation, sur le côté droit, où elle se trouve actuellement.

(1) Les Maires de Lourdes édition Atlantica, 2006, page 334.
(2) gallica.bnf.fr
(3) Nous ignorons sa grandeur et en quelle matière elle était   

     
            Monseigneur Peyramale veillant sur son église Peyramale 2 001
 Statue du curé Peyramale. Photos J. Omnès. À droite, photo extraite des Maires de Lourdes

       Peyramale 2                        AVT Duchesse-dUzes 6036

    Statue probablement devant le mur du presbytère             Duchesse d'Uzès. Google

Statue Peyramale 2 Sur le bas du socle

Louis Grimal est aussi l'exécuteur de la belle  tombe de la famille Campbell au cimetière de l'Egalité. Imposant monument représenté par un dôme en pierre de Lourdes aux armoiries de la famille et un ange en marbre blanc de Carrare qui mériterait un nettoyage, il est mentionné sur le socle une signature peu lisible I ou L Grimal
Ineur ou I (slash) I et eur en plus petit (?) Tarbes

         Campbell         Grimal

 


 Lacrampe Adrien (1876-1965)

Une énième statue de Bernadette trône à l’entrée de l’Hôtel de ville de Lourdes. Il s’agit de celle du sculpteur local méconnu, Adrien  Lacrampe, fils de l’architecte de la ville au siècle dernier, Jean-Marie Lacrampe. Cette statue de pierre qui ressent l’influence de Firmin Michelet,  s’est trouvée en 1934, en compétition avec celle de Jacques Hartmann. Il y aurait au château de Lourdes une autre statue, une copie de Donatello, Tête d’Enfant (1905). Adrien Lacrampe a été élève de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts.

                  Lacrampe 001

 


 

 Kirkels Rob


Rob Kirkels  Le ressoucement
À Estaing, en marbre du Hautacam. Le ressourcement par Rob Kirkels. Photo J. Omnès


 Leroux-Veuvenot Gaston (1854-1942)

Si son nom localement est peu connu, son bronze de Russel est cependant  réputé. Il est en effet l’auteur de la statue du grand pyrénéiste qui se trouve à l’entrée de Gavarnie, contre un rocher sur la gauche. Réalisée en 1911, la sculpture fut enlevée par les Allemands pour être fondue en 1943. C’est une copie du modèle réduit du château fort de Lourdes que nous voyons aujourd’hui et qui a été posée en 1952, au même endroit. On y voit Henri Russel assis, appuyé sur son bâton regardant au loin le Vignemale, sa montagne fétiche. Nous devons également à cet artiste, le médaillon de Franz Schrader au turon de la Courade à Gavarnie. Exposant régulier au Salon des Artistes Français à partir de 1882 et aux Expositions Universelles, il fut à plusieurs reprises, médaillé pour ses œuvres de veine néo-classique. Il a été un certain temps professeur de sculpture à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux. Nous lui devons nombre de bustes de pierre, de  marbre, de  bronze et des terres cuites.

H. RUSSELL AU MUSEE DU CHATEAU DE LOURDES

Cette statue de bronze, de H. Russell, copie en modèle réduit de celle de Gavarnie, sculptée par le Bordelais Gaston Leroux, a été commandée par le conservateur du musée pyrénéen, Louis Le Bondidier. Il s’agissait en 1934, de fêter dignement le centenaire du célèbre pyrénéiste. L‘originalité vient du socle qui est constitué de différentes pierres provenant de la plupart des massifs pyrénéens


 henri russel Roussel Lourdes
                        À l'entrée de Gavarnie. Photo J. Omnès                          À Lourdes


 Métais Jean-Bernard (1954  )   

Artiste sculpteur formé aux Beaux-Arts du Mans et de Paris, puis de l’école du  Louvre (1972-77). Il est l’auteur en 1999, de  la statue commémorative du premier passage du Tour de France en 1910, au sommet du col du Tourmalet. Cette statue de fer pesant près de 300 kg a la particularité de transhumer comme les moutons locaux. L’hiver, elle est placée au centre Laurent Fignon à Bagnères-de-Bigorre et l’été, au premier juin, avant le passage du tour de France, au sommet du col.

J -B Métais est un habitué des sculptures monumentales. Nous lui devons tout proche, celle qui se trouve entre Soumoulou et Tarbes sur l’A64 : Le tour de France dans les Pyrénées. Ces œuvres sont généralement intégrées dans la nature qui les entoure, dont l’une des premières est celle de Formentera au Baléares réalisée en 1980 et intitulé Soleil. D’autres se trouvent au Brésil, dans la République démocratique du Congo (1987-1989). Ce choix environnemental de ses œuvres a reçu l’appellation de « land art » par les critiques. Son explication : « Mon travail sculptural est essentiellement basé sur l’expérimentation des lieux que j’investis. Les éléments que je mets en œuvre ne tentent aucune explication des lieux mais cherchent à créer une résonance et une connexion sensorielle entre les hommes et leur environnement.»  Il est également à l’origine du concept des « œuvres à sable » avec ses séries Avalanche, Eboulis, Temps imparti, Temps réversible (1994)… Les commandes publiques sont multiples à travers de nombreux pays.
Pour en savoir plus : http://www.jbmetais.com/index-fr.php?act=article&id=1


                                         Métais

 


 

 Michelet Firmin (1875-1951)
Un sculpteur prolifique bigourdan. Qui ne connait pas localement, la statue équestre du maréchal Foch à Tarbes, devant la caserne (1935). Elle est le reflet de l’immense talent de ce sculpteur hors pair, qui essaima  dans le département et ailleurs,  nombre de statues monumentales.
Elève de Falguière, professeur et membre du jury aux Beaux-Arts de Paris, sociétaire du Salon d’Automne, il participa à de très nombreuses  expositions   agrémentées de prix. Ce qui lui valut une quantité non négligeable de commandes d’œuvres publiques à connotation tant militaire que religieuse.
De Paris (bas-relief du Palais du Trocadéro) à Sao Paulo, Hanoï ou Dakar, en passant Auch et sa fameuse statue de D’Artagnan (1931), il serait vain de vouloir énumérer toutes ses réalisations.
Sur le plan local qui nous concerne, il a été le sculpteur des monuments aux morts d’ Andrest, Asté, Cauterets, La Barthe-de-Neste, Lomné, Luz, Mauléon-Barousse, Rabastens , Séméac, Tournay… Dans la veine militaire, il exécuta en plus de la statue équestre, le buste de  Foch (Tarbes et Lourdes). Elles côtoient ses œuvres religieuses, comme la célèbre Vierge de Notre-Dame-des-Neiges à Gavarnie (1927) et trois statues de Bernadette à Lourdes (à l’église paroissiale, devant le musée Sainte-Bernadette et sur l’esplanade des Sanctuaires). 

        Foch 3          Foch 2
L'artiste et son modèle : Foch. La statue à Lourdes devant l'ancienne gare routière

Plus intimiste, il est l’auteur des médaillons de Corbeyran et de Raymond de Cardaillac à Lomné (1913), de Mgr Schoepfer pour ses noces sacerdotales en 1916, et de Jeanne d’Albret à  Bagnères-de-Bigorre en 1920.
Promu chevalier de la légion d’honneur,  il a été  décoré par Foch en personne à Paris, en 1920.
Proche de sa terre natale, il n’hésitait pas dans ses réalisations à vêtir ses personnages de vêtements locaux tels que  sabots et capulet, comme avec la jeune fille qui rend hommage aux morts de Luz-Saint-Sauveur.

Luz 2   

Michelet                                                                      Monument aux morts de Luz. Photo J. Omnès

          Michelet

          Signature de la Bigourdane                                                                                          
                 N-D des Neiges          N-D des Neiges                                                                                                   N-D des Neiges à Gavarnie

La vierge N-D des Neiges. Visible de loin, cette statue de Firmin Michelet  a été érigée sur le sommet du turon de Hole (1519 m) en 1927. Une souscription avait été organisée en 1925, par l’évêque de Tarbes et Lourdes, aidé par le club alpin et le comte de Saint-Saud. Le curé de Gavarnie a suivi les travaux, gérés  par l’architecte originaire des Eaux-Bonnes, Bertrand Gabriel Andral. Une terrasse et un mur de soutènement  en moellons et dalles de schiste fut nécessaire pour aménager le socle imposant, qui est en fait une chapelle-oratoire de 7m sur 7m, réalisée en gros moellons. La statue de bronze de 6000 kilos a été amenée sur place par pièces (4 ou 5) à la force des bras par 50 volontaires. On peut lire sur la façade Dna nivium ora pro nobis ou N-D des Neiges priez pour nous. L'intérieur de  la chapelle abrite un autel surmonté d’une croix en granite. Il parait que la statue a été peinte en blanc pour éviter sa fonte par les Allemands en 40-45. À vérifier.

Tête de l'ange qui ornait le monument à la Paix qui se trouvait sur la pelouse à l'emplacement de la basilique souterraine. Musée du Trésor des Sanctuaires. C'est tout ce qu il reste des statues dudit bâtiment.

Michelet ange

               Photo de Madame Castillo, conservatrice des  Sanctuaires, avec son aimable autorisation

Cette tête d’ange réalisée par le sculpteur Tarbais E. Michelet  faisait partie d’un des deux anges qui ornait en 1930, le Monument de la Reconnaissance à N.-D. de Lourdes des Sanctuaires de Lourdes. Ce monument réalisé en 1920 en commémoration de tous les morts de la Grande Guerre fut détruit en 1956, pour la construction sur son terrain de la basilique souterraine. Confié à Pax Christi,  il prit alors le nom de Monument de la Paix. À l’intérieur, les murs étaient recouverts de nombreuses plaques au nom des tués de toutes les nations.

carte postale ancienne 65 lourdes monument de la reconnaissance 1927              ange de la paix
    Avant la pose de la statue, carte postale.              L'un des deux anges de la Paix
Photo Loucrup65

dArtagnan place Cartroux Paris                                                                           D'Artagnan, place Catroux à Paris


Mourgues  François (1884-1954)  né à Marseille, domicilié à Paris est un sculpteur-médailleur élève de Jules Coutant et membre de la société des artistes français. Il a exposé aux salons de Paris de 1920, 1926 et 1943. Il est l’auteur de plusieurs monuments aux morts dont ceux de Pouilly- sur- Seine, Fismes, Crouy-sur- Ourcq, Lourdes et  de celui des morts de l’industrie chevaline rue Brancion à Paris (1930). On lui doit aussi quelques statuettes. Le monument aux morts de Lourdes a fait l’objet de délibérations du conseil municipal, dont celle en date de mars 1920, accordant le projet à l’architecte Georges  Gay de Neuilly (devis de 75 000 francs) et de juin 1927 pour lequel  une nouvelle avance de 4 000 francs a été votée pour les bronzes de F. Mourgues présentés en 1924 (1).

                                          Grimal 3 001

             Grimal

                          Monument aux morts de Lourdes façade Sud

                                           Mourgues 2

                                                                       Monument aux morts de Lourdes Façade Nord

            Mourgue 1

     Monument aux morts de l'industrie chevaline, Paris 75015. Photo J. Omnès

Certaines pages de Google attribuent ces bronzes à J.-F. Mengue (1851-1939) élève de A. Falguière et originaire de Bagnères-de-Luchon.

(1) Les Maires de Lourdes, pages 534,  558 et 564, édition Atlantica, 2006


La famille Nelli
S’il y a une dynastie d’artistes qui a marqué notre département c’est bien la famille Nelli. Originaire de Carrare, le patriarche Étienne, s’est installé à Tarbes en 1808, afin de suppléer le manque de travailleurs du marbre. Il eut onze enfants, cinq deviendront marbriers. Parmi ceux-ci nous avons :
L’aîné, Isidore (1810-1900), né à Tarbes, est membre de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne. Il participe dans cette ville à de nombreux travaux de restauration, sous la direction d’Eugène Viollet-le-Duc. Il ouvre dans cette ville un atelier prospère. De 1878 à 1889, architecte sculpteur, il a la charge d’« Entrepreneur général de la Basilique du Rosaire de Lourdes », entre 1883 et 1889, qui est une œuvre toute en pierre. Il s’installe au pied du Béout, au domaine de Barau (prononcez Baraou), où se trouve maintenant la Cité Secours. Son manoir aux nombreuses fenêtres Renaissance (semble t'il d’époque et modernes), a été édifié sur la partie supérieure de la Cité. Une partie aurait été, à l’origine, un pavillon de chasse d’Henri IV édifié par Jeanne d'Albret, sa mère. C’est ainsi qu’il est présenté officiellement. On lui doit également la décoration du palais de justice de Tarbes et la statue de Placide Massey en marbre blanc de Saint-Béat, qui se trouve dans le jardin Massey de Tarbes.

Massey               
     Ramond

Buste de Massey réalisé à partir du masque mortuaire de Ramond de Carbonnières

Henri (1834-1903) :  élève des Dantan, il installa son atelier à Tarbes, rue Saint-Jean (au 19). Prolifique dans la création de bustes en marbre, il réalisa ceux de Placide Massey (1859), d’Antoine Brauhauban (1878), ceux en bronze du général de Reffye (1883) et de C. Despourrins à Argelès (1896). Il érigea à la demande de la Société académique, le monument en hommage à Cyprien Despourrins, sur la route de Saint-Savin à Pierrefitte, face au château de ce dernier (1867). Puis réalisa la fontaine Montaut à Tarbes avec   son élève Desca (1874).  Sur le tard, on lui doit des sculptures en terre cuite plus ou moins caricaturales à la mode de Daumier ; puis entre 1897 et 1902 de grands bustes en marbre, comme ceux de Marie Saint Frai (à l’origine de l’hôpital Saint Frai à Lourdes, de C.   Despourrins, du Père Sempé et  de l’abbé Petit


                            .Nelli         colonne4 001


                 Nelli 4f            nelli

Colonne hommage à Despourrins : à gauche vieille carte postale (Loucrup 65) ;  à droite photo prise en 2013 (évolution de la végétation). Statue de bronze de Despourrins devant le château d'Ourout en 1943, après avoir été enlevée de la place de la mairie pour faire place au monument aux morts. Photo Loucrup65. Sa disparition pour certains érudits aurait pour origine la fonte par les Allemands de l'Occupation. A droite buste en plâtre teinté de Madame H. Nelli acheté par la vilel de Tarbes en 1992.

                      Brauhauban 001  
                              Antoine Brauhauban  Reffye 3 2                                Général Reffye Tarbes le premier buste adossé à une fontaine (cours Reffye), le second a été fondu par les Allemands mais remplacé plus tard, par le buste qui se trouvait sur la tombe de général à Versailles (carte ancienne de loucrup65).

Joseph (1824-1863), frère d’Henri élève lui aussi des Dantan de Tarbes, est à l’origine du buste de bronze de Placide Massey,  devant l’école des Arts, anciennement au jardin Massey. Il est également l’auteur de certaines décorations de l’hôtel de ville de Tarbes, de l’église de Bareilles (1857) et avec son frère Edouard, de la basilique de Lourdes. À Lourdes, nous lui devons également l’élégante fontaine aux dauphins de la place Marcadal.

                                                    J.Nelli fontaine dauphins

                La fontaine aux dauphins, place Marcadal, Lourdes. Photo J. Omnès

Pascal Noel
Sculpture placée à l'entrée d'Aucun (Val d'Azun) Il s'agit du travail de Pascal Noel pour le 4e symposium de la pierre de 2011 qui avait pour thème les liens du futur.

Pascal Noel
Photo J. Omnès

Raffl Voir les statues religieuse plus avant 


Raffi
                                                                                                 La mise au tombeau



Sallan Serge

                     Marbre Hauttacam clé

Les clef du Hautacam en marbre rose violacé, entrée d'Ayros-Arbouix et porte de la station de ski du Hautacam
 



Tougma Faustin

                         Ferrière Faustin Tougma         Ferrières 2  1
Faustin Tougma, sculpteur africain ; marbre du Hautacam, offert à Ferrières lors du symposium de
la pierre. Photo J. Omnès
  

Vuillier Érick (1956- )                                  

Ce diplômé de l’Ecole spéciale d’Architecture de Paris (1980), s’est intéressé très tôt à la dinanderie d’art. Installé à Bagnères-de-Bigorre en 1983, il s’est spécialisé dans la sculpture en fer et en métaux soudés. Personnages et animaux se sont succédé, que ce soit à la galerie Zeller de Tarbes (1988) ou à l’Escaladieu (1991). Par la suite, le bois et le ciment ont rejoints ses matériaux d’origine (Galerie Meurisse à Toulouse 1996-1997). L’une de ses dernières œuvres a été réalisée en 2005 pour une exposition aux Haras de Tarbes. Auparavant, il avait réalisé en 2003, la fameuse statuette du monument de la FNACA en hommage aux victimes des guerres d’Afrique du Nord (1), exposée à Lourdes au square Bouillot et volée  en avril 2012, et le monument du stade A. Béguère en l’honneur de Jean Prat. Il a également édifiée des œuvres sculptées pour l’hôtel Rex à Tarbes et le centre thermo ludique à Bagnères (sculpture en résine). Venu sur le tard à la peinture et à la lithographie nous lui devons nombre d’affiches pour le Jazz à Luz et différents évènements culturels. Site d’Erick Vuillier : http://www.erickvuillier.com/

(1) Elle avait été arrachée de son socle de marbre. J’avais aussitôt, fait un post sur le forum de Lourdes actu, repris un peu plus tard par la presse (La Dépêche) et après que j’ai pu alerter le président de la FNACA et les services de la mairie. Tous ont voulu garder un certain silence ( ?!). Aucune allusion officielle n’a été faite et la statuette a été   vite remplacée en toute discrétion par un petit monument de chez Voldoire.

                   Erick Vuilier           Eric
             
                     Vuillier 2Vuillier logo

La porteuse de la paix (statuette volée). En l'honneur du rugby et de Jean Prat (clichés de Loucrup65 et J. Omnès à droite)
Logo de l'artiste.


Erik Vuillier  
Statuette exposée à Tarbes à l'hôtel Rex.
Photo J. Omnès

 
 




Auteurs inconnus

                                     Statue sanctuiare

 Statue d'un pèlerin offerte par le diocèse d'Arras, située près du self des Sanctuaires.

               St Pé statue 2  St Pé statue 1

                                      Saint-Pé, devant l'usine Norma, origine inconnue. Photos J. Omnès

 


 

                                                                                      Statuaire religieuse

                                 La grande majorité des statues religieuses se trouve dans le domaine des Sanctuaires (par ordre alphabétique)

Sœur  Beaumette Margaret

Depuis plus de 30 ans, sœur Margaret a consacré ses talents à l’enseignement de la sculpture et dans la création de sculptures originales d’influence religieuse dans l'art du bronze, et de la fibre de verre. Elle a réalisé de nombreuses sculptures représentant des saints dont sainte Bernadette. Ses œuvres ornent de nombreuses églises de par le monde, dont les Etats-Unis, la Corée du Sud, Bermudes, Haïti, le Canada et Lourdes. La statue de Lourdes avenue Maransin est une copie de celle  qui a été réalisée pour les compte de l‘ordre de Malte des femmes américaines, en 1998. L’original se trouvant aux USA. Elle réalise ses œuvres dans son studio de New York, dans le Bronx. Son travail est figuratif avec une clarté de la ligne et de forme.

soeur M Beaumette


Cabuchet Emilien (1818-1902)

Cet artiste profondément chrétien, après avoir étudié le dessin à Lyon,fréquenta les ateliers d''Hippolyte Flandrin à Paris. Après un séjour à Rome, pour faire bénir par le pape, ses outils de sculpteur, il multiplia la réalisation de statues  religieuses. C'est surtout sa statue du curé d'Ars très expressive et exposée au Salon de 1867 qui le fit connaître. L'une de ses nombreuses versions en marbre, se trouve à Lourdes. Nous lui devons également la statue de la vierge qui se trouve à l'entrée de la basilique supérieure, et dont une copie en résine est exposée le soir des processions aux flambeaux. Cette statue a été présentée au Salon de 1878. Celle qui se trouve dans le musée Bernadette  était censée être la plus proche, selon Bernadette, de la Vierge de ses visions

                        Emilien Cabuchet                                    Cabuchet Ars Jean-Marie Vianney t
                                   Emilien Cabuchet                                       Le curé d'Ars

                            Cabuchet  Cabuchet 1

                                              Photo J. Omnès

                                 Cabuchet vierge       Vierge Cabuchet 2

Vierge des processions aux flambeaux, copie en résine de la Vierge de E. Cabuchet à droite (Photo Sanctuaires)

cabuchet viergeMusée Bernadette


Fabisch Joseph  (1812-1886)
Très vite après les Apparition de 1858, le curé Peyramale pensa remplacer la petite vierge de buis offerte par les Lourdais  et posée dans la niche des Apparitions  par une grande statue digne de la Mère de Dieu. Il avait entendu parler de l’évêque de Bruges, Mgr Malou avait édité en 1856, un ouvrage : « Iconographie de l’Immaculée Conception ou de la meilleure manière de représenter ce mystère ». Il rencontra Bernadette qui ne reconnut pas son Apparition dans les différentes présentations de la Vierge. La plus proche curieusement fut  une icône byzantine avec l’Enfant Jésus : l’icône de Cambrai, probablement à cause de la douceur de son visage. Les discussions entre Bernadette et Mgr Malou furent renouvelées plus tard, lors de la venue du sculpteur préposé, le Lyonnais Joseph Fabisch.

Description
Pour Bernadette, son Apparition était jeune comme elle, alors âgée de 14 ans, « un petito damizelo », proche de l’âge de la Visitation de Marie (1). Ses mains étaient croisées ou jointes, mais pas ouvertes. Ses pieds nus dans (parfois des sandales sont évoquées) étaient recouverts d’une rose jaune, et ses yeux étaient alternativement tournés vers le ciel ou baissés vers la petite voyante. Malgré les désirs du curé Peyramale qui voulait que Marie marche sur un lit de roses, Bernadette tint tête.

L’arrivée de Joseph Fabisch
En 1863, deux sœurs célibataires Marie-Elfride et Marie-Sabine  revinrent en pèlerinage après le décès de leur aînée Césarine  qui avait été soignée lors de leur premier voyage à Lourdes par les sœurs de l’Hospice.  Elles proposèrent à l’évêque de remplacer la petite vierge de la niche par une grande statue en marbre de Carrare dont le travail serait confié à Joseph-Hugues Fabisch considéré comme un grand maître dans l’art religieux. Après de longues discussions avec Bernadette entre le 15 et 19 septembre 1863, il  rejoignit Lyon d’où il réalisa une maquette. Présentée à Bernadette celle-ci ne la trouva pas « assez jeune, ni assez souriante », le voile n’était pas assez perpendiculaire, le cou trop découvert, les mains pas assez jointes, le pied gauche trop écarté et elle n’avait pas de chapelet...  Malgré les retouches du sculpteur la petite voyante ne reconnut pas son Apparition. Les sœurs Lacour payèrent les 7 000 frs prévus (2). Le sculpteur  repartit à Lyon. L’’inauguration de la statue eut lieu le 4 avril 1864, en l’absence de Bernadette malade.

Les évolutions de la statue
En 1956, le chanoine Salvat fit rajouter sur le socle les paroles exactes que la Vierge proféra à Bernadette : « Que soy era immaculada conceptiou »
En 1996,  restauration de la statue, la couronne et son texte en français sur une auréole est ôté, la ceinture colorée en bleu et les roses en jaune.

Sa commercialisation dans le monde
Afin de financer en partie les immenses travaux  des sanctuaires, les « bons pères » installèrent près de la grotte une boutique dirigée par un certain Monsieur Berger. S’y vendaient entre autres,  les répliques de la statue de Fabisch à un détail près : afin d’éviter des droits d’auteur, la silhouette fut légèrement modifiée (3). Mais plus lucrative fut la vente exclusive dans le monde entier pour les églises et sanctuaires de ces copies ayant touché la statue originelle. Un peu comme les reliques de troisième classe. Ces statues « frottées » rapportèrent annuellement 400 000 à 500 000 francs (3)

(1)  Bernadette mesurait, 1,40 m  (cf site Lourdes sanctuaire), c’est la raison pour laquelle on l’appelait amicalement La Petite,  la statue mesure 1, 83 m
(2)  Pèlerin de Lourdes de Paul Lesourd, 1958.
(3) 
Lourdes et ses tenanciers de Jean de Bonnefon, 1906, page 8


       vierges  FABISCH Joseph3
                                                 Première ébauche

FABISCH Joseph1                                                                         
          
Joseph Fabisch
Il est également l'auteur de la Vierge et l'Enfant réalisée pour la basilique supérieure en 1868.





                                                            Monuments aux morts de Lourdes façade Sud 
Guéniot Sculy (1866-1951)
Sculpteur français, né en Vendée à Bournezeau, décédé à Vitry-le-François. Elève des Beaux-Arts de Paris, il fréquente l'atelier de Gustave Moreau. Membre de la société des artistes français, il obtient une médaille au Salon de 1902, de bronze en 1920, d'argent en 1925, et d'or, hors concours en 1927. Il est l'auteur de nombre de monuments aux morts (Dinan, Aubagne,Treignat) et de sculptures religieuses, dont la sainte Thérèse de la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle et  plusieurs statues de la cathédrale Saint-Etienne de Châlons-en -Champagne.

À Lourdes :
aux Sanctuaires il a réalisé une Sainte Margueritte (Margaret), reine d'Ecosse. Cette statue de bronze a été offerte par les catholiques écossais en juillet 1930, lors de leur pèlerinage national, avec Mgr Donald, archevêque d'Edimbourg et Primat d'Ecosse. Sainte du XIe siècle, Margaret a eu un rôle essentiel dans l'établissement de l'Eglise catholique romaine à la place de l'ancienne Eglise celtique. Epouse de Malcom Canmore, roi d'Ecosse sous le nom de Malcom III, auprès duquel elle a eu une grande influence tant au niveau de la vie sociale que spirituelle de ses administrés elle eut huit enfants. Elle est considérée comme la "mère aimante d'une grande famille, l'épouse dévouée et la souveraine qui s'est identifiée aux plus pauvres et aux plus faibles."
.Sainte Marguerite
                                                                    

Hartmann J.S.
Sous cette signature se cachent en fait deux sculpteurs. J.S. Hartmann'' est un couple de sculpteurs français. Il est composé de ''Suzanne Laurens'', née à Verdun en 1904, morte à Dieulefit en 2003, et de ''Jacques Hartmann'', né à Paris en 1908, mort à Dieulefit en 1994. Suzanne Laurens a été l’élève de Julio Vaz à Lisbonne, de Teixeira Lopes à Porto, puis a suivi les cours de Pierre Sicard à l’école des beaux-arts de Paris. Jacques Hartmann se forma auprès de Paul Croix-Marie, restaurateur en sculptures gothiques. Jacques et Suzanne se rencontrèrent à Paris en 1931. Ils se marièrent en 1933. Cette année-là, ils participèrent au concours organisé par la municipalité de Lourdes qui souhaitait élever un monument en l’honneur de Bernadette Soubirous. Les époux Hartmann remportèrent le 1 er prix. La sculpture a été réalisée en bronze. Elle sera placée devant l’hospice, au pied du bassin. Séduit par leur travail, l’évêque de Lourdes, Pierre-Marie Gerlier, leur commanda en 1936, une statue de Bernadette pour le sanctuaire. Ce sera : ''Bernadette à l'agnelet' en marbre de Carrare. Elle sera placée le long de l’Esplanade, entourée de moutons un peu inattendus.

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                               La statue en marbre de Carrare

  



Marie-Antoine
(Léon Clergue) Père capucin de Toulouse

Présenté par l'article du journal des Sanctuaires : " l'artiste et sculpteur Sébastien Langloÿs est venu livrer au Sanctuaire de Lourdes le buste de bronze, en taille réelle, représentant le fondateur des processions de Lourdes, le Père Marie-Antoine, que l'on surnommait de son vivant le "saint de Toulouse" (1825-1907).
Le buste commémoratif a été installé à la sortie du chemin de croix des Espélugues, en contrebas de la colline qui surplombe la Grotte des apparitions.La renommée de Sébastien Langloÿs est internationale. En 2013, il a par exemple crée les bustes d’Aimé Césaire pour Basse-Pointe en Martinique, de Pierre Fabre, de Jean Cocteau, de Luis Mariano, de Soljenitsyne, de Jean-Paul II pour la basilique Saint-Sernin. Sébastien Langloÿs cette même année a aussi créé des bas-reliefs comme celui d'Henri Perrier sur le fronton d'un bâtiment d'Airbus et de celui de Gilbert Bonnemaison pour la ville d’Épinay-sur-Seine. Pour la commune de Goussainville, il a aussi créé une sculpture en bronze intitulée "La Liberté" : elle représente l’abolition de l’esclavage.

                                                         sculpteur Marie-Antoine     Marie-Antoine 001
                                                                      Le modèle le Père Marie-Antoine Cliché des Sanctuaires

Capucin

Et l'article de donner ces précisions :

Repères 
"La célèbre procession aux flambeaux de Lourdes, dont l'image est connue dans le monde entier, fut introduite à Lourdes dès 1863 par le Père Marie-Antoine, un capucin surnommé "le saint de Toulouse." Le 31 août 2013, une plaque évoquant cette création a été inaugurée dans le Sanctuaire, en attendant que la sculpture réalisée par Sébastien Langloÿs soit achevée pour la surmonter. La plaque commémorant les 150 ans de la procession, située à la fin du Chemin de Croix des Espélugues, avait été inaugurée par Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, en présence de Mgr Jean Legrez, archevêque d'Albi, Mgr François Fonlupt, évêque de Rodez et du Père Hubert Calas, ministre provincial des Capucins de France."
En fait, ce capucin qui venait souvent à Lourdes fut chargé d'organiser les premières processions par le mandement de l'évêque (avril 1863). Mais, c'est surtout en tant qu'organisateur de pèlerinages (plus de 100) qu'il est connu. Son premier pèlerinage fut réalisé en 1869, pèlerinage de Riscle. Il fut surtout organisateur de processions le long du chemin des Espélugues (Calvaire). Les processions aux flambeaux ne furent opérationnelles qu'en 1872, lors du pèlerinage de Lunel le 19 juillet.


Maniglier Henri-Charles (1826-1901)
À la demande de l’architecte des Sanctuaires, Léopold Hardy, le sculpteur Maniglier, grand prix de Rome 1856 et pensionnaire de la Villa Médicis de 1857à 1862 a réalisé en 1890, ce tympan de la basilique, dit de la Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique. La pierre utilisée est de la pierre de Charente. Initialement la vierge tenait dans sa main gauche un lys à trois fleurs qui a disparu mystérieusement vers 1954 (comme la plaque de remerciement au Maréchal). Il a été remplacé en 2008, par une copie en cuivre, doré à la feuille, réalisée par la société Socra et offerte par le pèlerinage du Rosaire. h ttp://fr.wikipedia.org/wiki/Henri-Charles Maniglier

PS : A droite  avec cette nouvelle fleur.

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 Maniglier

                            Vierge remettant le Rosaire à saint  Dominique, basilique du Rosaire, Lourdes. Photos J. Omnès


Richomme Louis  (1883-1975)

Frère trappiste sous le nom de père Marie-Bernard était un artiste sculpteur à l'origine de nombreuses sculptures de facture sulpicienne. Dont des statues représentant sainte Thérèse de Lisieux.
Il est l'auteur de la statue de Bernadette en habit de soeur de Nevers, placée dans les sanctuaires.

               frère marie-10        Frere Marie-Bernard

Sainte Thérèse de  Lisieux  en marbre de Carrare, septembre 1934. Sur l'esplanade des Sanctuaires de Lourdes. Elle a été offerte par le diocèse de Bayeux.

Bernard Bernadette 8                                                                                        Bernadette en habit de soeur


Rabellino Mabel
Pour le Renouveau de l'Art sacré, 1964, Musée Sainte-Bernadette, Lourdes

Rabellino                                                                                                  Photo J. Omnès


La Maison Raffl
Ou Maison de la statuaire religieuse dont le premier gérant s’appelait Raffi. Située à Paris rue Bonaparte, ses différents exploitants de 1857 à 1920 profitèrent et de la « recharge sacrale (1) » qui vit apparaître nombre d’Apparitions mariales comme celles  de la rue du Bac, la Salette, Pontmain, Lourdes… et de la révolution industrielle qui permettait grâce à des moules,  de multiplier les modèles en plâtre, puis en fonte de fer et de diminuer les coûts par rapport à la sculpture sur bois ou sur pierre..   Toutes leurs productions dans le style sulpicien firent la renommée mondiale de la Maison Raffl. C’est donc vers cette entreprise que se tourna l’évêque de Lourdes pour réaliser un chemin de Croix sur la colline des Espélugues de Lourdes. Grâce à de nombreux dons, celui –ci put être réalisé de 1899 à 1912. Il est composé de 114 personnages (115 à l’origine) répartis sur 15 stations. C’est le chemin de Croix de Pont Château en Vendée qui servit de modèle. La Vierge couronnée de l’esplanade des Sanctuaires (1876) est également un produit de la Maison Raffl.

(1)   Reconstitutions ou reconquête de la puissance du sacré mise à mal par la Révolution et les attaques de la franc-maçonnerie. Il s’agissait de multiplier les pratiques religieuses par des missions, processions, pèlerinage et de marquer la présence du religieux par la construction  de sites à vocation cultuelle : église, chapelles, calvaires, croix de mission. La défaite de 1870, contribua largement au développement de ce mouvement. La France fille ainée de l’Eglise abandonnée par Dieu face aux « barbares teutons » devait entrer en pénitence et prier.

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Raffi 1

Chemin de Croix de Lourdes
Raffi 2


















                                                                                         Chemin de croix de Lourdes-La mise au tombeau.

Raffi 3                                                          Vierge couronnée de l'esplanade des sanctuaires (1876)


Tacetti
Aux Sanctuaires, lorsque l’on prend le chemin de gauche pour atteindre la basilique supérieure, on est étonné par la présence d’une très belle statue de marbre blanc de Carrare représentant saint Roch. Une statue de 3 mètres de haut, sculptée par Tacetti, d’après un modèle original dû au sculpteur Bassan. Elle se trouve là depuis 1966, date de la création de la chapelle extérieure dédiée alors à Bernadette où elle se trouvait depuis 1913, avant un bref passage dans la chapelle voisine de « la Guadalupe ». Elle a été offerte par le diocèse de Montpellier.  On doit à ce sculpteur, le monument aux morts de La Boissière dans l'Hérault, réalisé en pierre de Lens en 1924.


St Roch


 Vermare Andé César  (1869-1949)
Ce sculpteur lyonnais est à l’origine de la statue de Jeanne  d’Arc de Saint-Pé présentée par Marc Chanliau sur cette page. Texte inspiré de Wiki ; photo de Marc Chanliau :
Jeanne d’Arc debout portant son étendard : le marbre original, présenté en 1909, a été exécuté pour l’église Saint-Louis des Français à Rome à l’occasion de la béatification de Jeanne d’Arc et approuvé par le Pape Pie X. Ce modèle sera l’objet d’une fabrication industrielle et éditée en plâtre, en fonte ou en bronze par différents éditeur. Elle est présente dans diverses lieux de culte dont l’église de Montboy ou l’église d’Angles en Provence, l’église de Valras, l’église de Lachaux et à l’Institut Libre Saint-Pierre de Saint-Pé-de-Bigorre… En bronze, elle est exposée au musée Louis-Philippe d’Eu. En 1912, on installa devant le consulat de France à Montréal une Jeanne d’Arc, copie de la statue qu’il avait réalisée pour la ville de Domrémy-la-Pucelle en 1909.

À Saint-Pé
Au début du XXème siècle, le Petit-Séminaire voulut à sa façon devancer et honorer la future nouvelle sainte en se dotant d'une statue dans sa grande chapelle.
Cette très belle statue en plâtre a été achetée par souscription par les anciens élèves en 1914. Elle a été inaugurée et a pris place le 24 mai 1915 à l'entrée du chœur, sur la gauche.
Elle est revêtue de son armure et tient un drapeau. La hampe est un élément en bois taillé. Elle lève les yeux au ciel, tenant ses mains jointes en signe de prière.

jeanne dArc


Zsuzsa de Faykod Maria (1952- )
Cet artiste sculpteur est surtout connu dans la région, par son superbe chemin de Croix en marbre blanc de Carrare, placé sur la pelouse des Sanctuaires de Lourdes.  Afin de permettre aux  pèlerins handicapés, une plus grande  accessibilité à un Calvaire, celui des Espélugues ayant une trop forte déclivité, les autorités religieuses des Sanctuaires, demandèrent à cette artiste française d'origine hongroise, de réaliser 17 sculptures, symbolisant la passion du Christ. Sculpté  entre 2003 et 2008, ce nouveau chemin de croix fut  inauguré à l’occasion du 150e anniversaire des Apparitions. La finesse de son travail inspiré par la Renaissance,  donne une part importante à l’étude des plissés et des drapés des voilages englobant ses personnages.
La visite de son musée à Aups dans le Var, permet de découvrir en un seul lieu, toute l’étendue de son art. Elle a réalisé plusieurs commandes publiques, dont certaines à Dignes et à Draguignan. À Paris, elle est l’auteur du Monument national aux évadés de guerre dans le XVIe arrondissement.

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   Au centre : 16e station, à droite : détail. Photo reçue de l'artiste

 

                                                                                        Faykod 2

Pour en savoir plus : http://maria.faykod.pagesperso-orange.fr/indexchcr.htm
ou le chemin de croix :
http://www.musee-de-faykod.com/chemindecroix.html


Auteurs inconnus

   Vierge villa 2  Vierge villa

Statue de la vierge en marbre de Carrare se trouvant dans les jardins du pool médical, route d'Argeles, ancienne villa des soeurs espagnoles. Photos J. Omnès  

 

                                                         Bronze st Pie X 2

           Basilique souterraine Lourdes.  Don des pèlerins de Coutances, 1911. Auteur inconnu. Photo J. Omnès
 
Calvaire de Bétharram
Statue de Marie-Madeleine, auteur inconnu, atelier de fonderie de Jean-Jacques Ducel, 1878

                                                                           
                                              Statues de Bernadette à Lourdes

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                         Bernadette 4
En haut à gauche "Jeune fille à la chèvre" de F. Vilon, que nombre de visiteurs prennent pour Bernadette. Au centre statue de Bernadette en extase devant le musée des sanctuaires. Elle a été réalisée par Firmin Michelet, sculpteur de Tarbes. À droite, statue de Bernadette en bronze, réalisée par Thymoty Hooton. Offerte par le sanctuaire Sainte-Bernadette d'Alburquerque à New-Mexico, USA, elle a été inaugurée en juin 2008.

Bernadette 6n

Statue de bronze de Firmin Michelet , sculpteur de Tarbes. Placée dans l'une de niches à gauche de l'esplanade du Rosaire

                                             Bernadette église     Ber. hospices  

 Bernadette par F. Vilon à l'entrée de l'église paroissiale. À droite, à l'intérieur de l'Hospice, copie de la statue de Hartmann.  Photos J. Omnès

     Hartman         Hartmann
La statue en marbre blanc de Carrare d'Hartmann à droite a fait l'objet de statuettes en résine, à gauche, en vente dans les boutiques lourdaises.Elle a été intitulée Bernadette à l'agnelet par J-S Hartmann, commandée en 1935 par l'évêque de la ville Mgr Gerlier. Elle a été inaugurée en 1936, et se trouve dans l'allée de l'Esplanade entourée moutons un peu désuet


Hartmann signature                                                                                Signature J-S Hartmann.

                                               STATUE DE BERNADETTE FACE A L’HOSPICE DE LOURDES 

Cette statue a une histoire qui a fait honneur aux locaux. En 1933, les Lourdais ont voulu honorer leur compatriote qui allait être béatifié le 8 décembre 1933, en grande pompe à Rome. Louis Le Bondidier responsable du musée pyrénéen, prit en charge tous les moyens nécessaires pour que soit réalisé un monument digne de notre concitoyenne. Une association pour l’érection d’une statue fut créée. Le Bondidier prit le statut de secrétaire général et se lança dans la campagne, d’une part, artistique avec la création d’une commission et d’autre par financière avec un lancement de souscription auprès des 2 500 chefs de famille. Un comité d’honneur avec en tête Monseigneur Gerlier, permettait d’entrevoir l’importance du projet

Sur le plan artistique le cahier des charges prévoyait une statue proche de la réalité avec une Bernadette ne dépassant pas les 1, 40 m, de 13-14 ans, sans attribut religieux ostentatoire (laïcité obligeait) avec aucun attribut environnant, bref une statue sobre. Cent cinquante artistes reçurent le dossier. Le premier mars 1934, 28 maquettes en plâtre furent présentées au Lourdais. Les plus forts donateurs purent voter. Les statues retenues furent par ordre celle de J. Hartmann, Adrien Lacrampe et François Vilon. Les noms des sculpteurs n’apparaissaient pas. Si celle de J. Hartmann partait à la fonderie de Paris, celle d’Adrien Lacrampe fut achetée par la mairie et celle de F. Vilon réalisée en pierre, par le musée pyrénéen par Louis Le Bondidier.

Sur le plan financier les Lourdais furent très généreux et versèrent à la cagnotte 256 000 francs aux quels furent ajoutés 100 000 francs par la mairie (1). En fait, une très grosse partie servit à une importante illumination du château et du gave ainsi qu’à l’organisation d’un grand banquet

Pendant la fonte de la statue, l’architecte de la ville Seyres réalisa un grand monument écrin protégé par une belle grille. Sur le frontispice fut inscrit 1844- 1858-1879- 1933 . Et sur le socle, une mention en gascon réalisée par le poète Camelat d’Arrens. En 1958, pour le centenaire des apparitions, le cadre de pierre fut démoli et la statue déplacée un peu plus bas, dans un écrin de verdure avec bassin, telle que l’on peut la voir maintenant. Un cadre plus conforme au goût actuel et à l’intitulé du modèle : Bernadette entrant de Bartrès.

(1) Une voiture moyenne coûtait 25 000 francs

Bernadette 1844  2                                                                  Monument de 1933. Carte postale ancienne
                              Bernadette 10       Bernadette rocher
Bernadette entrant de Bartrès avec son cabas sous le bras, surmontant un bassin peuplé de poissons rouges. Bronze de 1934 de J-S Hartmann devant l'hospice, à l'entrée de Lourdes. L'aménagement du site a été réalisé par le maire Antoine Béguère en 1958, pour remplacer le monument qui se trouvait là, depuis 1933.
           bernadette soubirous       
                                                                    
Bernadette dans une pose curieuse de mendiante. Statue de bronze de soeur Margaret Beaudette offerte par l'American Damas of Malta. Inaugurée le 19 juin 1998, elle se trouve à droite de l'hôtel du Centre, devant l'ancien presbytère, celui des Apparitions où logeait l'abbé Peyramale.

                  St Bernadette mairie   Bernadette
                     Plâtre d'Adrien Lacrampe 1934, mairie de Lourdes. Photos J. Omnès

       Vilon           Bernadette 2
Bernadette de F. Vilon au château fort. À droite, Bernadette lisant, bronze de Gabrielle Vignesoult situé à côté de l'ancien presbytère. Elle a été inaugurée en 1979, par le maire de la ville, François Abadie. Photos J. Omnès

                signature Bernadette

        
Ci-dessous  Bernadette de l'église paroissiale sous la toile restaurée de Bender. La statue a été réalisée par Firmin Michelet ; sculpteur de Tarbes
Une réplique a été réalisée et offerte par Mgr Choquet à la chapelle du Petit Séminaire de Saint-Pé en 1938, où elle trône encore à l'entrée du choeur en pendant à la blanche silhouette de Sainte Jeanne d'Arc.
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Bernadette 8

Bernadette nonne et priant. Statue en marbre de Carrare inaugurée en 1933. Elle a été réalisée par Louis Richomme (1883-1975), alias frère trappiste  Marie-Bernard, sculpteur dans l'Orne. 

                            Bernadette St Thomas

Elle se trouve devant l'hospice Saint-Thomas d'Aquin à 20 mètres de l'Unitalsi. Il n'y a pas de signature. C'est un copie de la statue de J-S Hartmann.

Faykod Bernadette
Bernadette par Maria Faykod. Cette sculpture se trouve devant l'hôtel d'Unitalsi.

                               Bernadette sanctuaires      Bernadete hospice
Au Sanctuaire, Statue de Timothy S. Hooton offerte par le sanctuaire Sainte-Bernadette d'Albuquerque aux USA, Nouveau Mexique, 2008.                      
À droite, statue en marbre blanc de Carrare de A. Lucchini, à la chapelle de l'hospice Ste Bernadette.
Photos J. Omnès

                 Bernadette 9    Bernadette 4

                            Statue semble t'il en ciment moulé située dans le jardin du Bon accueil à Bartrès. Un nettoyage lui serait profitable.

Hors Lourdes : 

  Bernadette Estaing

 Statue en terre cuite des ateliers Monna de Toulouse. Elle se trouve dans l'église  d'Estaing
 
À Bétharram  (en limite du secteur étudié)
 
                                              Betharram Marie M
   Marie-Madeleine au chemin de Croix du site religieux, reconnaisable à la tête de mort et à sa longue chevelure
Photo J. Omnès
 
Betharram la miraculée
La miraculée, bronze. Photo J. Omnès
 
Lire :
Voyages pittoresques et romantiques de l'ancienne France  28 tomes-Languedoc tome 3, 1833, éditeur Taylor et Nodier ; Voyage aux eaux des Pyrénnées par Hippolyte Taine, plusieurs éditions de 1860 à 1873. Celle de 1873 rééditée par Monhélios en 2002
Costumes de la vallée d'Ossau et des Pyrénées par Devéria, éditeur Bassy-Pau
La France au XIXe siècle par Charles-Jean Delille en 3 volumes, éditeurs Fisher (Londres) Mandeville (Paris), 1850
Souvenirs des Pyrénées de Louis-Julien Jacottet, éditeur Gihaut 2 tomes, 1836-1841
Voyages aux Pyrénées de Bordeaux à Gavarnie de Victor Hugo, 1848, réedité par Cairn, 2014
Vues des Pyrénées de Louise Joséphine Sarazin de Belmont, éditeur Engelmann, 1833.
Louis Capdevielle par Jean Cassou, édition Société académique des Hautes-Pyrénées, 2004 
La Légende du lac par Pierre Pintat, 12010 
Les Pyrénées des peintres, de Jean Penent et Claire Dalzin revue HS n°9,  Privat, 2007
Traces d'artistes de Sylvio Brianti, Edi Cité, Tarbes 2010