Le patrimoine artistique du Pays de Lourdes et des Vallées des Gaves est surtout représenté par les oeuvres des peintres et graveurs du XIXe siècle, souvent anglais qui ont accompagné le développement du thermalisme. Nombreux en effet, ont été les artistes britanniques qui se sont souvenu de l'Aquitaine anglaise et ont parcouru la région avec leur carnet de dessins en poche. Tels John Claude Nattes dès 1822, Young, Joseph Hardy, Marianne Colston, William Olivier et bien d'autres.
Au niveau de la sculpture, la ville de Lourdes a une statuaire assez riche, tant civile, du fait de son sculpteur local, F Vilon, que religieuse, suite aux Apparitions. Et ceci grâce aux nombreux dons des fidèles et aussi à la présence de carrières de pierre et de marbre qui ont été à l'origine d'écoles de sculptures et de l'implantation de sculpteurs étrangers comme les Nelli.
Lourdes et les stations thermales ont été l'objet de nombreuses affiches promotionnelles réalisées par la Compagnie des chemins de fer du Midi. De même que les spectacles annuels du cirque de Gavarnie et les festivités de jazz à Luz.
Toutes ces activités artistiques ont été suivies au XXe siècle, par nombre de plasticiens et artisans du 7e art, avec leurs réalisations cinématographiques ayant pour sujet Bernadette et les Apparitions de Lourdes.
Nous n'avons bien sûr, pas oublié en premier, l'art des cavernes, avec les Espélugues qui ont été à l'origine avec deux ou trois autres grottes, de l'étude de l'art graphique préhistorique dans le monde. La présence romaine avec ses nombreux vestiges sculptés est également évoquée.
Nous avons supprimé de cette liste les ébénistes-doreurs des retables baroques qui ont été abordés dans les dossiers concernant les églises.
L'art au quaternaire, l'art aquitano-romain, les graveurs litthographes, les peintures murales, les fresques, les affiches, les photographies, le gemmail, les maîtres-verriers, les mosaïstes, la statuaire, les statues religieuses, les statues de Bernadette à Lourdes
L'art au quaternaire
Lourdes avec les Espélugues a été dès le début de l’étude de l’homme en caverne, l’un des hauts lieux de la Préhistoire mondiale. Si les peintures ont pratiquement toutes disparu du fait de l’humidité et des secrétions calcaires, il n’en demeure pas moins que son art mobilier est d’une extrême richesse. Mobiliers hélas dispersés dans les différents musées de l’hexagone dont Saint-Germain- en- Laye, Bagnères , Foix et Toulouse…et dans les différents « musées » privés.
Ces grottes ont été fouillées et explorées entre 1860 et 1885 par de nombreux auteurs dont A. Milne –Edwards, F. Garrigou, L. Martin, les Frossard, Harlé, Teilhac, Pothier et Dufourcet, L. Nelli et en dernier Jacques Omnès.
Un nombre considérable des trouvailles mises au jour par E. Dufourcet, aux ordres des Sanctuaires, qui voulaient transformer cet habitat de l’homme du quaternaire en chapelle dédiée à Marie-Madeleine, a hélas disparu dans les réserves des dits Sanctuaires et dans les énormes débris qui ont servi de remblai pour la réalisation du chemin du Calvaire. Les objets mêlés aux terres des espaces verts ont été définitivement perdus.
C’est dans ces décombres que L. Nelli a trouvé la majorité des pièces de sa collection. On n’ose imaginer la perte pour l’humanité des différentes œuvres de nos ancêtres.
En art mobilier
Nous avons des bois percés, deux dans la collection Nelli, l’un représentant une aiguille sculptée en bas-relief, l’autre portant un décor en échelle. Le troisième bâton, fait partie de la collection Garrigou donnée en 1867 au Muséum de Toulouse,
des propulseurs sculptés représentant différents animaux dont des truites en ronde-bosse, de nombreuses baguettes en demi-rondes, aux décors variés et dont certaines sculptées de cercles avec saillie centrale,
des pendeloques divers réalisés dans des incisives de chevaux ou de cervidés représentant des poissons ou des têtes d’animaux, des galets percés.
Si les statuettes humaines sont absentes, celles d’animaux sont très nombreuses bovidés, cervidés et l’étonnant équidé en ronde-bosse mondialement connu et trouvé par L. Nelli,
et des plaquettes fort nombreuses d’os ou de pierre gravées, découvertes par Piette, Garrigou et L. Nelli.
Le petit cheval de Nelli. Photo J. Omnès
Les sujets représentés
Pratiquement presque toute la faune du quaternaire se trouve représentée dans les gravures des Espélugues, en premier
les équidés dont le cheval, l’animal fétiche, tête, corps entier ou en partie.
Les bovidés , grand bœuf primitif et bison, ce dernier étant caractérisé par une bosse dorsale.
Les mammouths comme les bouquetins (capridé) sont cependant absents alors qu’ils sont très présents dans la grotte voisine de Gargas.
Les cervidés sont surtout représentés sous la forme de biche, tête et corps complets et de rennes.
Les carnivores, les ours, en premier lieu, l’ours des cavernes. Des trois pierres gravées reproduites par H. Breuil et achetées par le Musée Saint-Germain, l’une a disparue. Elle représente « Une grosse tête à front très convexe qui caractérise l’ours des cavernes, le garrot, le ventre et la cuisse sont couverts de longs poils ; les griffes antérieures sont plus longues et plus crochues que celles de derrière. »
Les félins ne sont pas présents comme à Labastide, avec son lion des cavernes, en revanche la grotte abritait une pierre gravée d' une tête de loup reproduite par H. Breuil.
Les rhinocéros avec une pierre représentant une tête avec ses deux cornes.
Les oiseaux représentés par des gravures de canards reproduites par E. Piette et H. Breuil.
Les poissons que nous avons évoqués avec la truite du propulseur. « La plus belle figure que l’on connaisse jusqu’ici dans l’art quaternaire » S. Reinach, 1913. Nous avons aussi une sculpture d’anguille sur un bâton perforé.
Les reptiles Si la grotte de Lortet possède la plus belle collection de représentations de reptiles, celle de Lourdes possède quelques représentations de serpents.
Les figures géométriques non représentatives. Elles sont nombreuses aux Espélugues : spirales, doubles spirales dans des os de rennes, figures étoilées sur des galets, motifs énigmatiques.
Les figures humaines les Espélugues nous ont offert trois gravures importantes dont la plus connue est celle appelée par H. Breuil du « sorcier dansant. »
Sorcier dansant
Ce sorcier dansant est décrit ainsi par H. Breuil : « Ce dessin représente un homme entier, de profil à gauche, mêlé à de nombreux traits parasites. Le crâne dolichocéphale, à occiput proéminent et front bas très renflé, semble chauve, sauf sur les côtés, où des hachures représentent les cheveux plaqués ; l’œil et l’oreille sont marqués, mais petits. La racine du nez est très enfoncée, ce dernier long et camard ; une longue barbe occupe tout le bas du visage ; des traits divergents rayonnent autour de l’occiput et paraissent figurer un bouquet de plumes ou de ramures de cervidés. On ne discerne pas le bras ; le corps est normal, avec les omoplates très bombées et l’ensellure lombaire indiquée ; le ventre est assez volumineux ; il n’y a pas de sexe indiqué. Des jambes, une seule est figurée sommairement, un peu ployée, avec une cuisse grêle, sans jambe bien définie et pied absent. À la base des reins se rattache sans aucun doute possible, une très longue queue rappelant celle d’un cheval, indice probable d’un déguisement du personnage. »
Ours brun, gravure sur pierre. Col. Nelli. Reproduite d'après
Breuil. Inversé un bison avec sa patte avant et sa tête
Une des planches de Nelli
Ci-dessus : poisson : truite sculptée en ronde-bosse qui est en fait l'extrémité d'un propulseur. Reproduction d'après H. Breuil d'après S. Reinhach (1913) : "deux lignes de points figurent les taches de la région dorsale ; un sillon qui s'étend sur les flancs sépare cette région pigmentée du ventre plus clair ; enfin de larges écailles qui bordent l'abdomen sont stylisées d'une manière extrêmement décorative."
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Renne, gravure sur pierre. Bison Coll. Nelli ; reproductions d'après H. Breuil
De la préhistoire au haut Moyen Age
Les Espélugues ont abrité également un certain nombre de pierres ou galets gravés qui ne sont pas du paléolithique , mais plutôt d'un âge historique, probablement du haut Moyen Âge. Dont le galet aux cercles énigmatiques, le quadrupède au ventre décoré et les silhouettes d'oiseaux. À leur sujet, H. Breuil a écrit : " Nous pensons que ces gravures ont été jugées fausses à tort. En effet si on les rapproche des peintures de Las Batuecas (Espagne) [...] on est frappé de leur analogies.[...] Il est probable que les gravures de Lourdes ne sont pas magdaléniennes, mais aziliniennes, comme les peintures de Las Batuecas". Et André Clot de préciser :'' L'âge des peintures de Las Batuacas semble devoir être rajeuni, et ramené probablement au début de la protohistoire. La grotte de Lourdes ayant fourni des vestiges protohistoriques et même historiques, il est fort probable d'attribuer ces gravures à une telle période, peut être au Moyen Âge." Bref, un doute sur leur datation subsiste. D'autant, comme le signale André Clot, que pour le premier galet, de tels motifs existent au Paléolithique Supérieur, comme dans la grotte du Parpallo en Espagne (2). Voir aussi patrimoine glyptographique
Galet au motif énigmatique, animaux. Coll. Nelli.
Le quadrupède, probablement un équidé, gravé à traits larges et profond a un corps agrémenté de trois arceaux et d'une rangée de traits verticaux alternant avec des points. Sous le volatile à gauche, figurent deux lignes ondulées que l'on retrouve sur nombre de plaquettes gravées découvertes par L. Nelli dans les déblais L'ensemble paraît "enfantin" d'après A. Clot (1), d'où le doute sur leur datation par les préhistoriens. Moulage St Germain 55295 (cercles), 55296 (volatiles) et 55317 pour le cheval ; coll. Nelli.
(1) L'art graphique préhistorique des Hautes-Pyrénées
(2) Page 98 de L'art graphique préhistorique des Hautes-Pyrénées d'André Clot
Enigmatique socle de ces animaux.
L'art Gallo-romain
Très tôt, les Romains après la conquête des Gaules s’installèrent au pays des Bigerrones ou Biguerres (Bigourdans) mentionnés par Pline. Si la plaine tarbaise fut la première investie avec l’édification d’une capitale, Bigorra, entourée de remparts maçonnés, que nombre d’auteurs situent à 20 km au nord de Tarbes à Saint-Lézer, Tarbes lui succéda vers 407, suite à l’invasion des Vandales et la nomination du premier évêque connu : saint Faust.
Avant de laisser la place aux Wisigoths, les Romains investirent Lourdes et la Haute-Bigorre chemins d’accès, non seulement aux eaux thermales, mais également aux nombreuses sources de minerais. Aussi, en complément aux camps militaires, se développèrent nombre de villas, grandes propriétés agricoles. Il reste peu de vestiges de ces exploitations en dehors de la présence de nombreux de vignobles. Si la villa la plus connue est celle de Saint-Savin, la villa Bencus, celle de Lézignan (1), près de Lourdes, la villa Licianus, près de Lourdes, nous a laissé nombre d’éléments sculptés dont une magnifique statue de marbre local. Par ailleurs, la présence d'une garnison romaine à Lourdes et d'un temple, sous l'ancienne église paroissiale a donné lieu à des découvertes intéressantes. Mais avant cees découvertes, de probables travaux au château de Lourdes avaient permis certaines trouvailles qui furent fort appréciées par lord Elgin en 1806.
Les marbres romains du château de Lourdes
Thomas Bruce (1766 -1841), 7e comte d’Elgin, archéologue diplomate fut entre autres, ambassadeur de la Couronne britannique à Istamboul. Il profita de son séjour pour piller de nombreuses pièces de marbre à Athènes dont la fameuse façade de l’Acropole. Avec son épouse et son ami Lisieri entre 1801 et 1805, il enleva 12 statues des frontons, 156 dalles de la frise, 15 métopes, la frise du temple d'Athéna Niké et une cariatide. Plus de 200 caisses furent envoyées en Ecosse dans son château familial le Broomhall House.
Suite à ces actions, les Turcs interdirent ces « prélèvements », il décida alors de rentrer chez lui. En route pour l’Europe, il voulut profiter de son passage en France en 1806, pour faire une cure dans les Pyrénées, à Barèges. Napoléon apprenant sa présence le fit interner au château de Lourdes et essaya d’après Sir Walter Scott, dans « La vie de Napoléon Buonaparte » (1) de le compromettre dans une affaire d’espionnage. Il semble que le commandant du château Vincent de Chausenque (peut être royaliste ou franc-maçon ?) prit fait et cause pour son hôte en quittant son « rôle de geôlier pour reprendre le caractère de galant homme. » Il fut suivi par son lieutenant. Ensemble, ils rédigèrent une missive favorable au prisonnier « de haute distinction » pour le laisser partir.
Or, d’après Bascle de Lagrèze, il ne partit pas sans bagage. L’accompagnait, comme en Grèce, un certain nombre d’objets aquitano-romains en marbre. Combien de caisses ? Quels objets ? Avec l’accord de qui ? Le mystère demeure.
Ces marbres, qu’il essaya de vendre, avec ceux de Grèce, suite à ses nombreuses dettes, rejoignirent en 1816, en grande partie le British Muséum. Ce dernier contacté en novembre 2019, nous a répondu qu' il n’y avait aucune pièce venant de Lourdes de lord Elgin. Reste-t-il des pièces lourdaises à Broomhall House ? Nous n'avons jamais eu de réponse. Reste à voir s’il existe une correspondance du commandant du château mentionnant les tractations pour emporter ces pièces de marbre.
(1) pages 196 à 203.
Broomhall
Lord Elgin
Ventes des marbres de lord Elgin
Les autels votifs de Lourdes
Autels votifs Musée Pyrénéen, Lourdes. Photo de gauche J. Omnès
Ernest Seyrès, alors architecte de la ville a découvert en 1907, trois autels votifs antiques près de l'ancienne église Saint-Pierre, en cours de démolition. Ils confirment l'existence d'un temple dans la cité au début de l'ère chrétienne. C'est sur ce sanctuaire païen que fut bâtie par la suite la première église de Lourdes. Dans une lettre en date du 25 janvier 1907, Ernest Seyrès décrit abondamment ces trois fragments d'autels qui sont actuellement conservés dans les réserves du musée Pyrénéen.
« Lourdes, le 25 janvier 1907
Monsieur Lanore,
Dans ma dernière lettre, je vous annonçais que cette semaine nous entrerions dans la période intéressante quant aux fouilles de l'emplacement de l'ancienne église […] nous avons découvert l'abside de l'église primitive (voir mon premier mémoire), des maçonneries importantes à l'ouest et au sud de l'église, et enfin trois débris de stèles sous l'autel. Je vais d'abord vous donner quelques renseignements sur cette dernière trouvaille. Ces pierres avec inscriptions ont été trouvées dans l'intérieur de l'abside de la première église (ou premier temple ?). Elles sont toutes taillées dans le même marbre blanc. Deux d'entre elles composaient la partie supérieure du monument votif.
La première, en assez mauvais état, a 23 centimètres de largeur ; les coussins de la partie supérieure sont bien conservés, sauf la face. Une rangée d'oves décore la corniche [...] étant en mauvais état. Sur la face, les oves que j'ai signalés pourraient être des rais-de-cœur, car la moulure, sous les autres faces de la pierre, est une doucine plate bien apparente.
La deuxième est bien mieux conservée que celle-là. La doucine est unie. Sur l'axe du coussin on voit deux petites saillies. Sur la face de l'un des rouleaux, on distingue, dans un cercle, deux traits qui peuvent y figurer les feuilles d'une rosace. Cette pierre est de plus petite dimension que la précédente, mais les inscriptions sont très lisibles.
L'inscription, dans les deuxième et troisième lignes, tient toute la largeur de la pierre. Les jambages des premières et dernières lettres sont gravés presque sur l'arête. La troisième pierre est une base [...]. Le "B" est séparé des quatre autres lettres. Les lettres gravées sur le socle se suivent sans intervalle […] Si je ne me trompe, les deux premières sont des autels dédiés, l'un à Saturne, l'autre à Tutela. Mais que signifient les lettres "VSLM" qui sont répétées sur la deuxième stèle et sur le socle ? Dans les documents que je possède, je n'ai pu retrouver cette inscription, aussi je me permets de mettre votre amabilité à contribution pour me renseigner […]. Veuillez agréer, Monsieur Lanore, l'assurance de mes sentiments distingués. »
Ernest Seyrès décrit plus loin les stèles en question. Mais, nous n'avons pu voir lors de notre visite, que la seconde stèle. Les autres représentées ici ci-dessus, sont des trouvailles ultérieures :
La première semble dédiée à Saturne.
La deuxième porte l'inscription « TVTELAE/PRO SALVTE IVS/TINI IVL PARIS/VSLM » ou « Tutelae, pro salute », que nous pouvons traduire par : « À Tutela, pour le salut de Iustinus Iulius Paris, qui a acquitté ce vœu de bon gré, comme de juste ». Tutela est une divinité protectrice, parfois à vocation thérapeutique. Elle est ici vénérée par un personnage dont le surnom, Paris, est d'origine grecque.
Photo J. Omnès
La troisième mentionne l'inscription latine : « VITALIS/BONXI/FIL VSLM», correspondant à « Vitalis, Bonxi filius, votum solvit libens merito. Ce texte signifie : « Vitalis, fils de Bonxus, qui a acquitté ce vœu de bon gré, comme de juste. »
Toutes ces découvertes sont aujourd’hui conservées dans les réserves du musée du château de Lourdes. La présence de l’autel votif dédié aux Tutelles, divinités des eaux bienfaitrices, vénérées en Aquitaine et dans le Sud-Ouest de la Gaule, montre bien qu’avant les Apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous, les sources bienfaitrices existaient déjà dans la cité bigourdane. Il s’agit probablement de la source de la fontaine d’En bas (dite des Trois becs) qui coulait à proximité de l’église. Autres trouvailles photos ci-après :
Dans les réserves du Musée, photos J. Omnès
Les deux statuettes romaines de Lourdes
Deux têtes antiques ont été (re)découvertes dans les combles du château de Lourdes à la fin des années 1960. Leur origine est incertaine, tout comme les personnages qu'elles représentent. Si l'une paraît figurer une aristocrate locale du Ier siècle de notre ère, l'autre ressemble davantage à une divinité. S'agit-il de Mithra ? Il se pourrait effectivement que cette représentation soit celle de ce dieu d'origine perse dont le culte culmina au IIIe siècle de notre ère avant d'être condamné sévèrement par l'Eglise. Du moins si l'on en croit les analyses que Roland Coquerel, spécialiste de la protohistoire, a publié dans le Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau, (4e série, 1970, t. V) :
La tête funéraire
La matrone de Lourdes. Photo J. Omnès
"Comme beaucoup de ses semblables, la tête funéraire du château de Lourdes serait intacte si le nez et le menton, parties saillantes particulièrement vulnérables, n'avaient été tronqués. C'est donc un visage mutilé qu'il nous faut étudier. Il ne fait pas l'ombre d'un doute que nous avons affaire à un portrait ; portrait de femme qu'on a voulu montrer nettement marquée par l'âge, sans ménagement, mais dont les traits du visage, conservant une première beauté, expriment plutôt la bienveillance. La statue est une belle tête de matrone qui, si l'on se réfère aux visages de femmes d'aujourd'hui, pourrait avoir cinquante ans. Les rides sont nettement marquées des yeux aux tempes, un pli descend de chaque côté du nez, les joues commencent à se relâcher, un double menton encore discret fait son apparition. L'artiste a mis tout cela en évidence par un procédé simple plutôt stylisé mais efficace. La dame avait de grands yeux et une bouche aimable, et, si le sculpteur n'a pas menti, la défunte fut jolie. En fait, il est probable que ce portrait représente une femme moins âgée qu'en moderne apparence ; vieillissant beaucoup plus vite qu'aujourd'hui, la dame du portrait devait friser la quarantaine. Selon le mode classique de mise en place des têtes funéraires sur un corps de statue de série, notre tête comporte à la base du cou une prolongation conique d'emmanchement. La dame de Lourdes porte un pendentif à l'oreille gauche seulement. Elle a les cheveux tirés et plaqués sur le crâne, maintenus par deux bandeaux étroits au-dessus du front. Des cheveux tirés horizontalement cachent le haut des oreilles. C'est, semble-t-il, lors de la destruction d'une ancienne muraille, rue du Bourg, non loin du château, que fut découverte au milieu du XIXe siècle [cette] tête funéraire de Lourdes. Elle était brisée en deux morceaux d'inégales grandeurs. Leur restitution est rendue visible par une longue cicatrice qui traverse le visage de la joue gauche au milieu du front. Une observation attentive montre une différence de teinte de chacune des parties, qui ne peut provenir que d'une différence de milieux dans lesquels elles ont séjourné isolément pendant plus d'un millénaire ; le fragment le plus petit étant le moins altéré .
Lorsqu'il nous confia cette précieuse relique, M. Robert nous autorisa à la nettoyer des restes de ciment qui garnissaient le fond des rides et des paupières. Nous constatâmes, ce faisant, que le ciment ne se trouvait pas sur la petite partie, alors que la grande en était assez fortement chargée. Sans doute utilisée en remploi comme matériau de construction, l'une des parties, la grande, a été noyée dans le béton, quand l'autre s'est trouvée disposée en position privilégiée, qui l'a protégée. On peut être assuré qu'à l'époque de sa découverte la dame de Lourdes fut aussitôt qualifiée d'impératrice.
Pour nous, elle restera la patricienne inconnue, matrone de quelque fundus local. La datation pose toujours un problème délicat lorsqu'un objet est découvert en dehors de tout contexte archéologique datable. Cependant, par sa facture, la belle tête du château de Lourdes peut dater du Ier ou du IIe siècle de notre ère. Mais il est un indice qui vient lever le doute, c'est le bandeau croisé qui orne les cheveux de la dame. Ce bandeau est la réplique de celui qui orne le portrait de la femme de Paquius Proculus, de Pompéi, qui date de Néron. Nul doute que la dame de Lourdes vivait, puis mourut dans la seconde moitié du Ier siècle… " R. Coquerel
Mithra ?
La divinité Mithra ? Marbre de Saint-Béa H 16, L12, P5cm. 2-3 e siècle. Photo J. Omnès
Des sanctuaires de ce type ont été découverts dans diverses provinces romaines. Certains furent convertis en cryptes sous des églises chrétiennes. On rapporte que le Vatican fut ainsi édifié sur l’un des temples dédié à Mithra.
La statue de Licinianus (Lézignan-environs de Lourdes)
DEUX ANS D’ATTENTE, ENFIN NOUS AVONS PU VISITER LES RESERVES DU MUSEE MASSEY.
Grâce à l’intervention de Monsieur Trémège, maire de Tarbes et de l’adjoint Denis Crampe, nous avons enfin pu avoir accès aux réserves du musée Massey sous la direction de sa conservatrice Madame Zapatta. Ces réserves se trouvent dans l’ancien bâtiment de l’arsenal de Tarbes, entièrement restauré et mis aux normes, non seulement pour la sécurité, la conservation des objets (hygrométrie, lumière, température) mais aussi les risques sismiques.
Ce sont près de 27 000 pièces que doit gérer l’administration du musée, ainsi que 3 500 pièces en dépôt à travers le monde. Le recollement que la loi oblige d’être réalisé tous les 10 ans, vient d’être terminé fin 2015, avec la numérisation de chaque objet.
C’est donc dans ce temple de nos richesses patrimoniales que nous avons pu enfin admirer, avec plusieurs maires de villages bigourdans, les fameuses deux sculptures trouvées au XIXe siècle à Lézignan : Licinianus et le bas- relief de la divinité Attis.
Il faut reconnaître que nous avons été un peu déçu par la qualité du marbre, souvent présenté comme du marbre blanc (‘dont dans le bulletin de l’Académie des H-P de 1857) et comme le laissait paraître, les photos officielles, alors qu’il s’agit d’un marbre local gris, au grain grossier. Par ailleurs, nous avions pensé que le personnage était plus svelte. Comme quoi il est important de voir de près les œuvres décrites il y a plus d’un siècle et demi sans grande rigueur scientifique.
LICINIANUS
C’est le plus bel exemple de l’art romain dans notre région. Cette statue de marbre gris local découverte à Lézignan au XIXe siècle, représente le supposé fondateur de la villa qui a donné le nom au village qui a suivi : Licinianus. Cette statue se trouve dans les réserves du musée Massey de Tarbes, depuis la transformation de ce dernier en musée exclusif des hussards. La tête qui était réalisée à part pour être fixée sur le corps par une tige de fer n’a pas été retrouvée.
Sa fiche technique :
C'est une sculpture funéraire en ronde bosse, type togatus en référence à la toge, en pierre des Pyrénées, référencée dans les réserves du musée Massey 861.3.1. De 1610 mm, l’emplacement du cou a été évidé (mortaisé) pour recevoir une tête-portrait (à cou tenonné) qui correspondait à la demande du client. De 1610 mm, et réalisée entre le premier et le troisième siècle, c’est un don de la société Académique des Hautes Pyrénées en 1861, qui la reçue de la famille Mouret de Lézignan. Elle a été découverte sur la commune de Lézignan près du chemin antique de Sendac au lieu- dit Lahore, sur la ferme Pruède.
Juin 2021, visible aux archives municipales de Tarbes, avec sa fiche technique
2019. Elle se trouve dans les réserves du Musée Massey
Photos J. Omnès
Chemin Sendac. Photo J. Omnès
Au niveau de la palombière à droite du chemin. Le lieu est à 6 mètres devant. Photo J. Omnès
On peut lire dans Bigorre et quatre vallées :
« C'est en 1846, qu'un certain Pruède a trouvé dans son champ, sur le coteau qui domine le village de Lézignan, cette grande statue haute de 1,60m, avec d'autres vestiges aujourd'hui perdus. La découverte de ce marbre qui ornait certainement une villa paraît conforter les hypothèses de la toponymie qui voit dans le nom de Lézignan le résultat gascon du latin fundus Licinianus "domaine rural de Licinius" : à l'égal de la vallée de l'Adour, la région de Lourdes a donc connu cette nouvelle forme d'exploitation rurale que représentent la villa et les mutations sociales qu'elle suppose. »
Dans la carte archéologique de la Gaule d’Agnès Lussault, on peut lire : « Au quartier Sarsan, en 1846, on a trouvé sur un coteau attenant à la commune de Lézignan près de Lourdes et dans un champ appartenant au sieur Pruède, une statue sur son piédestal en marbre, derrière apparaissent des fragments d'une épaisse muraille. Des briques, des pavés de marbre jonchent le sol. Cette statue funéraire monumentale, privée de sa tête (haut. 1,55m), en marbre blanc, est attribuée au Ier siècle ap J.-C. »
On peut préciser qu’il ne s’agit pas de marbre blanc, inconnu dans le pays, mais de marbre gris ; la statue sans sa tête mesure 1610 mm. Et parmi les « pavés » se trouvait un bas- relief représentant la divinité Attis. En 1700, avait été extrait dans le secteur un autel votif avec la mention ARRAIO. Disparu depuis.Toutes ces trouvailles se situaient d’après Jacques Omnès, près d’une pierre levée de 1, 60 m et d’après S. Cahuzacq il y avait également une seconde pierre levée en 1983. Mais nous n'avons pas retrouvé les fragments de l'épaisse muraille décrits dans la carte archéologique de la Gaule.
ATTIS
Texte de la carte archéologique de la Gaule :
« Suite à cette découverte [celle de la statue de marbre] fut mis au jour un bloc rectangulaire en calcaire (0,81 x 0,42m) représentant un Attis funéraire en costume phrygien, la main gauche levée, la main droite ramenée devant le corps. […] Si plusieurs interprétations des vestiges ont été proposées, l'existence d'un tombeau monumental paraît plus vraisemblable que celle d'un temple.
Sa fiche technique
Ce bas-relief, bloc rectangulaire de calcaire de 0,81 sur 0,42 m et de 0, 18 m d’épaisseur est référencé dans les réserves du musée Massey sous le numéro 883.56.1. Il a été offert au musée par l’Académie des Hautes-Pyrénées en 1883 qui l’a reçu de la famille Mouret de Lézignan. Pierre funéraire du second au quatrième siècle, ce bas-relief représente Attis, divinité orientale symbolisant la résurrection. Elle est ici en costume phrygien, avec la main gauche levée et la main droite ramenée devant le corps. Le côté droit du personnage est très endommagé.
Photos J. Omnès
Reçu en avril 2017, du conservateur des objets d'art et antiquités, Thibaut de Rouvray, cette copie du dessin venant du fonds Louis Caddau (référence : 8 J 24), Il s'agit d'un dessin de son oncle, l'architecte Latour, représentant la statue antique découverte à "Lézignan".
Dessin de Caddau envoyé par Thibaut de Rouvray
Précisions de Roland Darré maire de Bourréac (courriel février 2017) : "Je pense que cette statue funéraire sans tête a dû être transportée à cet endroit, donc le lieu pourrait aussi bien être un site funéraire, qu'un lieu d'habitation que j'aurais eu tendance à situer sur du plat, donc au-dessus.
Tout ce quartier s'appelle Sendac, toponyme qui est lui-même d'origine gallo-romaine, il devrait donc faire référence à un certain Sendius, comme Bourréac à Burrius, Lézignan à Licinius, mais le domaine de Licinius, ou Licinianus,dans la plaine, est éloigné du site, et donc la statue ne me semble pas devoir être rapportée au domaine de Licinianus. Si l'on se trouve sur le territoire administratif de Lézignan, c'est parce que le contour de la commune marque une extension vers le nord à cet endroit. Ce contour a été fixé après la Révolution, sans doute pour permettre aux gens de Lézignan de conduire leurs troupeaux sur les terrains communaux indivis situés au-dessus. En tant que maire de Bourréac, en 1977, j'avais fait des recherches pour fonder le partage de ces landes (200 hectares) entre Bourréac, Lézignan et Julos, et j'avais fait état devant l'expert ( M. Junquet) de documents d'archive montrant qu'avant la Révolution tous ces terrains communaux étaient dans la réserve des seigneurs de Laloubère (Castelnau et Julos) qui en avaient donné l'usage indivis entre les paysans de ces 3 communautés.
J'ajoute que ma famille possédait une métairie, dite de Sendac, qui a brûlé en 1986, avec 8 hectares, sur la partie "plate", tout près de cet endroit. Un domaine ne se conçoit pas sans point d'eau, or tel est le cas : sur toute cette ligne de crête, dominant la plaine de Lézignan, il y a des sources et la possibilité de faire des puits, comme c'est le cas à Bourréac et ce jusqu'à Pouts."
FOUILLES DE LOURDES 1906, Artefacts
Nous pensons qu’entre l’ancienne église paroissiale et le pied du château, devait de trouver une important nécropole vu le nombre de sarcophages trouvés. Orientés est- ouest, ils ne contenaient que des ossements sans mobiliers, conformément aux rites arianistes, à l’exception d’une où fut trouvée une plaque de boucle de type aquitain. Elle a été décrite par l’architecte de la ville, E.Seyrès. Furent également découvertes dans la zone, deux pièces d’argent wisigothiques frappées à Cordoue. Elles correspondent au règne des rois Egica (687-702) et son fils et Wittiza (702-710). Elles ressemblent à celles en or tremissis présentées sur nombre de planches de Wikipédia. Ces pièces en argent furent les seules à circuler dans l’Espagne musulmane après la fin du règne des Wisigoths en 711.
L’inventeur aurait aussi trouvé une pièce romaine byzantine de l'empereur Anastase I (491-518). Que sont devenues ces trouvailles, pourtant analysées par nombre de nos érudits : E. Seyres, M. Vidal, G. Balancie, G. Depeyrot et J-L Boudartchouk ?
Informations : carte archéologique de la Gaule, 65.
Plaque boucle déssinée par E. Seyres en 1907
Les graveurs lithographes et les peintres
Dessiner en voyageant était une activité courante à l'époque romantique, et représentait souvent un travail essentiel pour bon nombre d'artistes qui écrivaient également des notes sur leur déplacements. Cette pratique alliait observation, imagination et pouvait servir d’adjuvant" de la mémoire. Un site de gravures anciennes à la bibliothèque de Toulouse : >> voir le site
LES PYRÉNÉES ET LES PEINTRES :
"Dès la fin du XVIIIe siècle, mais surtout à partir de l'époque romantique, les plus grands artistes européens ont trouvé dans les massifs, les sommets et les gouffres pyrénéens d'inépuisables sources d'inspiration. Tout autant que les ciels et les paysages minéraux de Provence ou des Alpes, sous l'effet des violents contrastes lumineux, de la luxuriance des couleurs, de la démesure d'un chaos primitif - qui ne pouvait être traduit que par la hardiesse des compositions -, ces sites, jusque-là hostiles et méconnus, ont favorisé le renouvellement de l'art pictural qui allait aboutir à la révolution impressionniste. Après Eugène Delacroix, qui là aussi marqua sa présence, Gustave Doré, Théodore Rousseau, Eugène Isabey, Rosa Bonheur, Jules Coignet, Charles-François Daubigny, Narcisse Diaz de la Peña, Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc... ont réalisé en ce lieu, souvent de façon inattendue, leurs plus étonnants chefs-d'oeuvre". Présentationde l'ouvrage ci-dessous
Les artistes lithographes et graveurs français et étrangers des Pyrénées (par ordre alphabétique) :
1 Allom Thomas (1804-1872)
2 Alophe Marie-Alexandre(1812-1883)
3 +Dominique Baron (1816-1885)
4 Beauharnais (de) Hortense (1773-1837)
5 + Buffin Louis (1884-1929)
6 + Chabry Léonce (1832-1882)
7 Coignet Jules (1798-1860)
8 Colston Marianne (1792-1865)
9 Dartiganave Alfred (1821-1885)
10 + Daligné de Fontenay Alexis (1813-1892)
11 + Dameron Emile-Charles (1848-1908)
12 + Daubigny Claude-François (1817-1878)
13 Deveria (1805-1865)
14 Doré Gustave (1832-1883)
15 + Dupré Jules (1811-1885)
16 + d'Espouy Hector (1854-1929)
17 + Fabre Abel François Xavier (1846-1922)
18 Engelmann Godefroy (1788-1829)
19 Ferogio Antoine François Fortuné (1805-1888)
20 Frossard Emilien (1802-1881)
21 Gale R.L. ( )
22 + Galos Victor (1828-1879)
23 + Gamelin Jacques (1739-1803)
24 Gavarni ou Guillaume-Sulpice Chevalier (1804-1866)
25 Gourcy de H. ( )
Gorse Pierre et André (1816-1875 ) et ( )
26 Harding James (1798-1863)
27 Hugo Victor (1802-1885)
28 + Isaby Eugène (1803-1886)
29 Jacottet Louis-Julien(1806-1880)
30 + Jolis Alexis-Victor
31 + Latour Joseph (1807-1865)
32 Lejeune Louis-François (17755-1848)
33 Jouas (1866-1942 )
34 Malbos (de) Eugène (1811-1858)
35 CH Maurice ( )
36 Melling Antoie-Ignace (1763-1831)
37 Mercerau Charles (1822-1864)
38 Mialhe Frédéric (1810-1858)
39 Oliver William (1804-1853)
40 Petit Victor (1817-1871)
41 Pingret E. (1785-1834)
42 +Pouget William Didier (1864-1959)
43 + Roques Joseph (1754-1847)
44 + Rousseau Théodore (1812-1867)
45 Sadoux Eugène (1841-1906 )
46 Sarazin de Belmont Louise-Joséphine (1790-1870)
47 Schrader Franz (1844-1924)
48 +Léon Soulié (1804-1862)
49 Taylor ( )
50 +Théodore Richard (1782-1859)
51 Turpin de Crissé Lancelot (1782-1859)
52 Villeneuve Jules Louis Frédéric (1796-1842)
53 Violet-le-Duc Eugène-Emmanuel (1814-1879)
54 +Yarz Edmond (1845-1920)
55 + Zo Achille (1826-1901)
Ceux qui n'ont pas de croix sont repris ci-dessous, liste par ordre alphabétique. Les artistes peintres que l'on ne peut définir comme romantiques-pyrénéistes sont mentionés plus bas, après les caricaturistes.
De très nombreux peintres- illustrateurs ont participé à l'énorme travail de Taylor et Nodier visant à faire l'inventaire des monuments, sites, usages et coutumes de la France sous le totre de " Voyages pittoresques et romantiques dans la France ancienne," en 24 volumes ! La partie des Hautes-Pyrénées se trouve dans le volume Languedoc, il a été réalisé en 1833.
Les lithographes- illustrateurs
1 Allom Thomas (1804-1872)
Thomas Allom (né en 1804 à Londres et décédé en 1872 à Barnes) est un peintre-dessinateur illustrateur anglais, fondateur de la future « Royal Institut of British architects », car il était aussi architecte. Il est connu en France pour ses dessins topographiques, utilisés pour illustrer des livres de voyage. Grand voyageur lui-même, il a parcouru l’Europe et le Moyen et l'Extrême Orient, et bien sûr la France et les Pyrénées. Il en est sorti de ce passage dans nos montagnes, un album de 16 planches lithographiques édité par Laffont en 1840. Ces dessins étaient généralement lithographiés par J. Kernot.
On lui doit aussi des illustrations pour La France au XIXe siècle, de Charles-Jean Delille, 3 vol., en 1850, chez Fisher à Londres et à Paris chez H. Mandeville.
Gavarnie
Double pont de Sia
Un cabaret pyrénéen, lors d'un orage
Luz-Saint-Sauveur
Alophe Marie-Alexandre (1812-1883)
alias Adolphe Menut est né à Paris en 1812. Il a très tôt été intéressé par l’art graphique sous tous ses aspects : peinture, dessin, lithographie puis photographie. Elève de Paul Delaroche, il a eu un succès commercial rapide par la multiplicité de ses portraits d’hommes célèbres et d’artistes de l’Opéra de Paris. Ce sont succédés sous son œil averti, Marie Pleyel, Louis Colet, Ledru Rollin, Maria Taglioni, le couple impérial à l’Opéra, Victor Hugo, etc. En peinture, il était apprécié pour ses scènes de genre, comme L’amoureux qui perd sa perruque.
En Bigorre-Béarn où il se devait d’aller comme la plupart des Romantiques de son époque, il ramena de nombreux carnets de scènes et de personnages pittoresques, alors en vogue à cette époque. De nombreuses planches servirent comme illustration pour la revue l’Artiste ou pour des albums de Souvenirs des Pyrénées avec un certain nombre de planches lithographiques. Les plus connues sont : Retour de la moisson exposé au salon de 1849, Montagnard espagnol, Femme de la vallée de Campan, Jeunes filles des Eaux–Bonnes et celles que nous reproduisons ci-dessous dont les actions se passent surtout en vallée de Barèges. Le thème de la route vers le marché, à cheval ou à dos d’âne est un thème récurrent chez les Romantiques pyrénéistes. Il a été repris par Gavarni, Gabard, Ferogio et bien d’autres. M-A Alophe est décédé à Paris en 1883.
Femme à la quenouille Autoportrait
Le séducteur et sa perruque, huile 61X40 cm
Beauharnais (de) Hortense (1773-1837)
La reine Hortense profita de son voyage à Cauterets en 1807, pour nous faire connaitre son goût pour le dessin en croquant le lac de Gaube et le pont d'Espagne.
Coignet Jules (1789-1860)
Né et mort à Paris. Il appartient à l'école de Barbizon .Il a participé à l'aventure de l'illustration de l'immese oeuvre en 28 volumes de Nodier et Taylor : Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Les Hautes-Pyrénées se trouvent dans le volume Languedoc. Il a été réalisé en 1833. Jules Coignet a aussi réalisé lors de son voyage, plusieurs toiles : ici Gypaète dévorant sa proie de 1837. Dans cette oeuvre, malgré le côté factice de la scène (le gypaète se nourrissant surtout d'ossements), l'auteur a voulu nous montrer "l'insignifiance de l'homme face à la nature sauvage" surtout présentée par cet arbre déraciné et le torrent rugissant. Le sujet a inspiré le sculpteur tarbais Desca dans sa sculpture " le gypaète et l'isard"
Photo J. Omnès, exposition Petit Palais 2019-Paris
Plâtre de Desca. Musée des hussards-Tarbes
Colston Marianne (1792-1865)
Litho tirée du journal de Voyage en France 1821-1822 avec 27 planches:
Le pont Vieux à Lourdes, en arrière-plan le château. Cette "litho" eut un grand succès. Une discussion au sujet des toits en tuiles (rouge des maisons sous le pont et sur le château) a eu lieu sur des sites Internet : fantaisie de l'auteur ou réalité historique ? À droite, la montée de Luz en chaise à porteur. Ci -dessous la litho grandeur d'origine
Saint-Sauveur en 1821
Dartiguenave Alfred (1821-1885)
Il est l'auteur de nombreuses planches lithographiques de couleur, dont celles exécutées pour l'album Costumesdes Pyrénées vers 1850.
Famille barégeoise. On peut constater que l'enfant est pieds nus dans la neige. Façon de l'artiste de montrer la pauvreté de ces gens ? À droite, contrebandiers aragonais, figure récurrente de l'imagerie romantique.
13 Deveria Eugène (1805-1865)
Né en 1805 à Paris, Eugène Deveria grand peintre romantique et d’histoire issu d’une famille d’artistes a été l’élève de Girodet Trioson. Atteint d’une péripneumonie, il vint se faire soigner à Pau en 1841. Il y resta 20 ans et profita de son long séjour pour se vouer à l’art de la lithographie en croquant nombre de personnages locaux, à Eaux Chaudes, puis à Eaux Bonnes, dans la vallée d’Ossau et les vallées avoisinantes. Ses nombreuses lithographies en noir et blanc ou colorées furent en partie regroupées dans l’ouvrage « Costumes de la vallée d’Ossau et des Pyrénées » édité par Bassy de Pau. Un certain nombre de ces costumes se retrouvaient identiques en hautes vallées de Bigorre. Les fonds Privat à la médiathèque de Toulouse et Ancelys à celle de Bagnères-de-Bigorre nous permettent de visualiser nombre de ses œuvres. Converti au protestantisme, il eu comme ami Jacques Reclus d’Orthez qui fut dépositaire de quelques œuvres de l’artiste.
Un guide
Eugène Deveria autoportrait
Gustave Doré se rend dans les Pyrénées en 1855 il y reviendra en 1862 et 1882. Il en profite pour illustrer l'ouvrage d'Hippolyte Taine Voyage aux eaux des Pyrénées avec 65 vinettes, éditions Hachette.Le gros succès d'édition engendrera trois ans plus tard, une nouvelle édition sous le titre Voyage aux Pyrénées avec plus de chapitres, mais sans illustration. Puis en 1860 et en 1873, une troisième édition sera illustrée avec 341 gravures sur bois. Ce livre a été réédité en 2002, par les éditions Monhélios. Ces illustrations ont été reproduites dans leur format réel. Le musée pyrénéen de Lourdes et le musée des Beaux-Arts de Pau possèdent plusieurs oeuvres de l'artiste illustrateur sous forme d'aquarelle et d'huile sur bois. Voir aussi plus bas ses tableaux.
Luz-Saint -Sauveur, l'église Saint-André
La légende du lac d'Isaby
Lourdes, le château
Château Sainte-Marie à Luz
Engelmann Godefroy (1788-1839)
Ferogio Antoine-François-Fortuné (1805-1888)
Le fonds Ancely, de la bibliothèque numérique de Toulouse en conserve quelques- unes
Barégeois en route pour le marché de Luz, 1841
Les marchands de beurre d'Ossun, réputés pour leurs costumes voyants, 1841
Pâtre de Saint-Sauveur, 1841
Nous avons aussi les marchandes de bois de Barèges, 1841
Frossard Emilien (1802-1882)
Né à Paris, il fait ses études à la faculté de théologie protestante de Montauban où il soutient en 1824, une thèse de baccalauréat intitulée « Accord entre la pensée de Moyse (1) sur l'âge du genre humain et les phénomènes géologiques ». Après un séjour en Angleterre où il est professeur, il est nommé pasteur auxiliaire à Nîmes. Il quitte Nîmes en 1847, et devient directeur du séminaire de la faculté de Montauban, puis pasteur à Bagnères-de-Bigorre.
Esprit curieux, il est ouvert à toutes les disciplines de la géologie, à la météorologie en passant par la botanique et le dessin. En 1865, il fonde la société. Et participe à la création de l’observatoire du pic du Midi de Bigorre. Il crée aussi la société d’encouragement à l’agriculture et à l’industrie de Bagnères-de-Bigorre.
Dessinateur reconnu, il publie en 1829, « 25 vues prises dans les Pyrénées françaises », lithographiées par Jourdan. En 1839, il publie le « Tableau pittoresque des Pyrénées françaises », un texte accompagné de 6 planches hors texte et de 18 vignettes de lithographie au trait, à la manière de la gravure. Cet ouvrage sera réédité par Monhélios
(1) Entendez Moïse. Sujet analysé en 1803, par Gervais de Laprise sous le titre « Accord du livre de la Génèse avec la géologie et les monuments humains ».
Vue sur Saint-Sauveur. Vue prise dans les Pyrénées françaises
Tableau pittoresque, Gèdre.
L'une des 18 vignettes de l'ouvrage
Cascade près de Gavarnie et grotte de Gèdre. Vue prise dans les Pyrénées françaises
Gale R.L ( ? )
Lourdes, vue de la route de Tarbes. Litho de 1833, publiée dans le monumental Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France par Taylor et Nodier, 20 volumes de 1828 à 1878, fleuron de la lithographie romantique. coll. Musée pyrénéen
Barèges. Pirenea, bibliothèque numérique
Gavarni (1804-1866)
Gavarni de son vrai nom Guillaume Sulpice Chevallier est né à Paris en janvier 1804. Influencé par son oncle peintre et graveur, il prend très tôt, goût pour le dessin classique et le dessin industriel. Son penchant pour les mathématiques le fait entrer au Conservatoire des Arts et Métiers. Après la réalisation de quelques œuvres mineures, il part en 1825, pour Bordeaux, invité par un éditeur lithographe. Quelques mois après, il quitte Bordeaux pour un voyage en direction des Pyrénées qui l’attirent et dont est originaire l’un de ses amis. Hébergé par le responsable du cadastre de Tarbes Monsieur Leleu, ami des Arts et des Lettres, sa situation précaire s’améliore et surtout il voyage avec ce dernier qui doit inspecter les cadastres de la région. Et c’est ainsi qu’en 1826, il se rend à Bagnères, Campan, Lourdes, et remonte la vallée d’Argelès jusqu’à Gavarnie. Il va même jusqu’à Torla et Ordesa par le Boucharo. Il dessine, prend des croquis de paysage, de personnages et de monuments, traverse le Béarn, le Pays Basque. Amoureux de ces régions il multiplie les courses : pic du Midi, mont Perdu, avec un goût prononcé pour la spéléologie. Il ne rentre à Paris qu’en mai 1828. Il y éditera un album de vingt-quatre lithographies en couleur appelé Montagnards des Pyrénées françaises et espagnoles. C’est alors qu’il prend le pseudonyme de Gavarni (sans e) tant par son attirance pour cette région qui l’a marqué à jamais que par souci commercial : les « superbes horreurs » de ces montagnes lointaines et leurs eaux bénéfiques sont alors a la mode auprès des romantiques. Il collabore à l’illustration de nombre de revues, comme l’Artiste, la Caricature, et surtout le Charivari .Après un mariage malheureux en 1844, il part s’installer à Londres en 1847, revient à Paris en 1851, et redessine pour plusieurs journaux, dont le Paris. Il décède en novembre 1866 à Auteuil.
Parallèlement à son métier de peintre, d’illustrateur et d’auteur de quelques ouvrages au succès mitigé, il ne cessa de s’intéresser à la mécanique et tel Léonard de Vinci il inventa de nombreuses machines qu’il croquait sur ses carnets.
Un Barégois, planche 14 Autoportrait 1842
À propos de cette planche à gauche (la 14) voici ce qu’écrit l’un de ses critiques : « Cette illustration apparait comme particulièrement remarquable par les oppositions et les recherches de contrastes qui, en contrepoint, arrivent à rendre palpable l’élément sécurisant du professionnel et le comportement néophyte du touriste. Les différences vestimentaires et de positionnement, les tailles respectives des deux personnages, leurs attitudes réciproques, l’ampleur du geste du guide dressé au-dessus de l’horizon et l’aspect ramassé du touriste en contrebas , tout concourt à faire de cette scène un modèle du genre. Elle s’appuie aussi sur la dysmétrie caractérisant la mise en place des principaux éléments de l’espace : netteté, vigueur du socle rocheux du premier plan, se détachant par un décalage particulièrement réussi sur les lointains estompés des bas-fonds. Ainsi, chaque détail se juxtapose pour suggérer la difficulté de l’ascension, impression qui, en retour, vient au renfort de la perspective. » Il ne donne aucun précision sur la qualité du client : civil ou militaire ?
Lithographie : église Saint-Pierre de Lourdes, démolie en 1906
Aquarelle : le cirque de Gavarnie
L'église de Gèdre en 1826
Mine de plomb aquarellée, Homme au haut de forme, musée pyrénéen
Jeune fille de Luz Rixe entre un berger toy et un berger probablement aragonais (à droite)
Musée Massey. Etudes d'enfants bigourdans
Barégeois en route vers le marché
Gavarni joueur de guitare et bretteur. Musée pyrénéen
Gourcy Antoine Henri Gaston, comte de (1829-1906)
Capitaine de cavalerie, amateur de gravures il a été l’élève de Maxime Lalanne aquafortiste reconnu. Il réalisa une quinzaine de gravures pour l’Illustration nouvelle (1868-1881) ainsi que de nombreuses eaux fortes ; Il publia également plusieurs gravures pour la France Illustrée et des affiches pour des congrès. Cette gravure, probablement une eau forte que j’ai trouvée à Paris chez un antiquaire est une vue sur le quartier du Lapacca avec ses lavoirs et moulins avec au fond se détachant, la basilique supérieure tout en blanc, telle une apparition. S’agit-il d’un travail fait sur place ou d’après une photo ? Je l’ignore. J’ai offert cette œuvre peu connue au musée pyrénéen en 1970.
Lourdes vu du quartier du Lapacca. Photo Loucrup 65
Autre oeuvre.
Gorse Pierre et André (1816-1875 ) et (1847-1889 )
Pierre Gorse 1816-1875). Originaire de Gironde, il s’installa à Pau où il se maria en 1846. Amoureux des Pyrénées, il les parcourra de long en large et en ramènera nombre de croquis qui lui serviront à la réalisation de planches lithographiques, sous le nom de Pyrénées monumentales et pittoresques. Le romantisme, alors à la mode et à la recherche d’émotions fortes et nouvelles, l’amènera aux endroits les plus prisés de l’époque : Cauterets, les Eaux Bonnes, Barèges… L’opposition entre les sombres abimes et les clartés des rayons du soleil, des névés et de l’écume des eaux rugissantes le poussera à travailler en camaïeu, sur une feuille préalablement imprimée d’un aplat bistre. En plus des paysages, nous lui devons un ouvrage de 24 planches représentant les costumes de l’époque, par région. Son principal imprimeur-éditeur sera la maison Vignancour de Pau (1). Ses lithographies sont visibles sur le site de la Bibliothèque de Toulouse, fonds Ancely. Certaines œuvres seront vendues au profit de l’œuvre de restauration des Sanctuaires de Bétharram. Son fils André continuera l’œuvre du père en exposant des sujets pyrénéens au Salon de 1870 à 1880.
Pont Napoléon
Ces deux oeuvres ont été vendues au profit de la restauration des sanctuaires de Bétharram. La vue de droite représentant le pont Neuf (à gauche la route pour Lugagnan) a été prise de la hauteur de l'hôtel Montaigu à cette époque hermitage Saint-Louis.
Les costumes
Chasseurs d'isards, les chasseurs- touristes sont à l'arrière-plan
La grotte des Apparitions de Lourdes, vue de l'esprit : le chemin des lacets etant bien plus abrupt.
Harding James (1798-1858)
Britannique, issu d’un milieu d’artistes James Harding, se consacra très tôt au dessin et à l’art de la lithographie (1820). Devenu professeur de dessins il se lie d’amitié avec le critique d’art John Ruskin et l’imprimeur Charles Hullmandel. Mais nous le connaissons surtout pour ses types de personnages qu’il n’a cessé de croquer lors de ses nombreux voyages, notamment en France et principalement dans les Pyrénées, alors à la mode chez les Romantiques. On lui doit une partie de l’illustration de l’ouvrage de Taylor et Nodier : Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France. Ces lithos de paysans et citadins ont souvent en arrière- plan, un bâtiment connu des lieux. Ce qui permet de fixer rapidement la région évoquée. Les deux lithos dessous viennent de l'ouvrage The costumes of the French Pyrenees, 1832, Londres.Jams Harding, cliché Wikipédia
Habitant de la vallée d'Argelès, habitant de Lourdes, d'après un croquis pris sur place par J.Johnston, 1832
Hugo Victor (1802-1885)
Eglise de Luz
Croquis 1843, église de Luz et ruines du château Sainte-Marie
Jacottet Louis-Julien (1806-1880)
Auteur de lithographies très prolifique du XIXe siècle. Il fait éditer 50 planches de ses Souvenirs des Pyrénées, aidé par l'illustrateur de personnages, Adolphe Bayot. L'ouvrage est publié par Gihaut à Paris, en deux tomes, entre 1835 et 1836. Lors d'un second voyage en 1841, une nouvelle édition intitulée Nouvelles excursions verra le jour. Le tout est un précieux témoignage de cette époque sur ces sites du thermalisme pyrénéen, alors très prisés par les Romantiques.
Eglise de Luz, le départ pour le Bergons avec les chaises à porteurs. La grande cascade de Gavarnie
Chasse à l'isard, Pas de l'échelle à Barèges
Lac de Gaube, à rapprocher de la litho ci-dessous, auteur inconnu. Lithographe Pousin Musée Massey
Saint-Savin, place du Trey
Hôtel des voyageurs à Gavarnie, dessin de Jacottet, 1837
Gèdre et sa tour-clocher
.
Fabrique de tissus Rejaunier à Luz
Lourdes. Le quai Saint-Jean
Joly Alexis-Victor (1798-1874)
Né à Paris, élève de P. Mongin, ce peintre et lithographe participa à l’illustration de l’ouvrage de Taylor et Nodier : Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France de Taylor et Nodier . Volume 3 Languedoc.
Gavarnie-cascade
Jouas Charles (1866-1942)
Il réalise un cahier d'aquarelles destinées à illustrer Le Maroc de Pierre Loti, en 1896, et rencontre Henri Beraldi, grand bibliophile et éditeur. Beraldi voit de suite le talent du jeune homme et le parti qu'il peut en tirer. Il le charge d'abord d'une série de dessins de Paris, puis l'illustration des Poèmes parisiens d'Émile Goudeau.
Il illustre aussi des ouvrages de bibliophilie, dont La Cathédrale de Joris-Karl Huysmans, La Cité des Eaux d'Henri de Régnier ou le Vauban de Daniel Halévy. Il se met à la gravure, et devient président de la section Gravure de la Société nationale des beaux-arts. Il expose entre 1915 et 1920 dans la galerie Chaine et Simonson, rue Caumartin.
Un grand nombre d'œuvres de Charles Jouas est conservé au Musée pyrénéen de Lourdes : le fonds Charles Jouas comprend 127 dessins et aquarelles, l'artiste ayant entretenu relations et correspondances avec le fondateur et premier conservateur du musée, Louis Le Bondidier. Le musée Carnavalet de Paris conserve de son côté des vues de Paris de 1905 et 1906, dont des vues des chantiers du métro.
Cascade du Trou du Toro, vers 1927, Dessin à la pierre noire et à la mine de plomb, pastels. H37xL28cm Lac de Suyen, lavis, pierre noire et rehaut de pastel, 36X45cm. Musée pyrénéen
Le château de Lourdes, vu de Bartrès, pierre noire et pastels 1927, 36cm x 40cm. Musée pyrenéen, acheté en 2019
Bois gravé, attente des touristes devant l'hôtel des voyageurs à Gavarnie
Lejeune Eugène (1775-1848)
Vieux costumes bigourdans, d'après un dessin d'Edmond Sewrin
Malbos (de) Eugène (1811-1843)
Artiste toulousain lithographe et peintre régionaliste. Il a illustré plusieurs recueils dont Les plus beaux sites des Pyrénées avec Maxime Lalanne, édité par Dufour à Tarbes et en 1859 un an après sa mort Les Pyrénées romantiques toujours avec Maxime Lalanne édité par Frédéric Soustras. Fonds Ancely-BM Toulouse.
Lourdes vu du Sud, 1835
Maurice CH ( )
Il est l'auteur de 50 costumes des Pyrénées en 25 planches de deux lithos chacune. Réalisation vers 1850. Certains retirages ont été réalisé en colorié, voir ci-dessous. Il a aussi réalisé un album de 50 lithographies avec CH Mercerau, édité par F. Sinnett et intitulé Promenades dans les Pyrénées. Voir le lien :
Melling Antoine (1763-1831)
Auteur de Voyages pittoresques dans les Pyrénées françaises et dans les départements adjacents, publié entre 1826 et 1830. Il est connu pour sa Vue du pont d'Espagne et son traitement des arbres.
Bains du Pré au sud de Cauterets. Photo J. Omnès
Cette vue de Gavarnie de 1826 permet de voir l'ancienne église avec son clocher- mur avant sa reconstruction.
Barèges
Luz en 1818
Mercereau Charles (1822-1864)
La production de ce dessinateur de vue, originaire de Charente-Maritime, est vulgarisée à la fin de l’âge d’or de la lithographie, autour de 1860, à travers des albums intitulés Vues des Hautes-Pyrénées ou Ponts et cascades des Pyrénées.
Il est l'auteur d'un important ouvrage de 475 planches intitulé La France de nos jours (Sinnett, 1853-1876). Réalisé en deux tirages par l'imprimeur Frick frères, la partie Pyrénées comporte un certain nombre de dessins et lithographies aquarellées en couleurs.
Lourdes vu de Pau
Lac de Gaube
Sanctuaire de Bétharram
Argelès-Gazost
La grotte de Lourdes
Mialhe Pierre-Toussaint-Frédéric (1810-1868)
Dessinateur, peintre et lithographe Frédéric Mialhe est surtout connu pour ses séries de lithographies sur Cuba. Il a cependant pu réaliser comme de nombreux artistes de son époque une série de vues, pour illustrer son "Excursion dans les Pyrénées" ainsi que quelques tableaux sur Bordeaux. Sa série de lithographies pittoresques pyrénéennes de 1837, (100 lithos), coproduit avec E Dandiran a été dédié au duc de Montpensier. Dans cet ouvrage nous avons cette brèche de Roland, vue de Gèdre, ainsi qu'une rare vue sur les moulins du Lapacca à Lourdes et sur le château.
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Lourdes, le Lapacca, pécheurs réparant leur filet, vue sur le château
Le pont vieux de Lourdes et le château
Dessin de Mialhe, voir au-dessus, lithographie de Gihaut frères. Coll. privée
Barèges
Saint-Savin
Oliver William (1804-1853)
Cet artiste britannique est l'auteur d'un ouvrage sur les Pyrénées édité à Londres en date de 1842. Il est illustré de 27 lithographies en couleur.. On peut y admirer des paysages sur Argelès ci-joint, Barèges, Cauterets, Luz , Gavarnie entre autres
Lourdes et son château vers 1843 H35XL.49cm. Musée pyrénéen
Luz
Le cirque de Gavarnie
Vallée d'Argelès
Aquarelle. Lac de Gaube
Dessinateur d'architecture, lithographe et écrivain , il est connu pour ses vues des Pyrénées. Dès la fin des années 1840, il voyage dans les stations thermales, soit pour sa propre santé, soit pour accompagner de riches commanditaires. Il publie des recueils consacrés à chaque ville d'eau "et ses environs" (principalement Luchon, mais aussi Bagnères de Bigorre, Cauterets, Saint-Sauveur, Barèges, les Eaux bonnes, les Eaux chaudes, ou Pau), . Le total représente plus de 120 planches, d'une qualité assez inégale. Son chef d'œuvre est un grand panorama de la chaîne des Pyrénées pris depuis la place de Pau, « d'une exactitude telle que le plus petit chalet y est indiqué ». Les recueils sont publiés par Bassy à Pau, chez Dulon à Bagnères-de-Bigorre, à Paris par les frères Thierry, et finalement par Monrocq. (Wikipedia).
Pingret E. (1785-1869)
Né à Saint-Quentin, d'un mileu aisé protestant, il étudie les beaux-arts à Paris avec J.-L. David et J.-B. Regnault. Il est l'auteur en 1834, de Costumes des Pyrénées : 12 planches lithographiées réhaussées à la gomme arabique, toutes titrées et datées 1834, dessinées d'après nature par Edouard Henri Théophile Pingret (1788-1875). Beaucoup de planches sur les métiers, costumes, et une planche très intéressante du fameux guide Lafont, guide à Bagnères de Luchon, escalant le Pic du Quart le 12 aout 1833. Dim: 27 x 33,5 cm.
Contrebandier
Pâtres de Gripp, 1834.
Homme à la saoumette Le guide Lafont Photo BnF
Sadoux Eugène (1841-1906)
Originaire d’Angoulême il fut un grand lithographe et graveur à l’eau forte, dont il étudia les techniques à Paris. Très bon observateur, il a su reconstituer les paysages et bâtiments qu’il rencontrait lors de ses voyages pour l’illustration de nombreux ouvrages bien connus, comme Le Magasin pittoresque », « Le Monde illustré », « l'Illustration ».
Sur le plan régional, nous le connaissons surtout pour avoir agrémenté par plusieurs vignettes, l’ouvrage de Paul Perret : Les Pyrénées françaises : Lourdes, Argelès. Cauterets, Luz, Saint-Sauveur. Édition, 1881.
Les Pyrénées françaises de Paul Perret, 1881. Château dit du Prince Noir
Saint-Savin Maison du XVe siècle que nous avons retrouvé grâce à cette gravure. Voir dossier châteaux, maisons nobles.
Sarazin de Belmont Louise-Joséphine (1790-1870)
Paysagiste française (1790-1870), élève de Pierre-Henri Valenciennes, installée à Paris dans le quartier de Saint-Germain où elle tenait salon, elle n’hésite pas à venir en Haute-Bigorre entre 1828 et 1835, habiter dans le val de Jéret au-dessus du pont d’Espagne, dans une cabane de berger. Elle est l'auteure de nombreuses toiles et lithos, dans la veine romantique. Elle réalise des paysages et ruines du Pays des Vallées des Gaves qu’elle envoie régulièrement aux salons de Paris, dont celui de 1833. Elle est l’un des rares peintres romantiques à s’enfoncer dans des sentiers escarpés pour peindre des ruines perdues, comme celles de Saint-Orens Elle peint souvent des huiles sur carton de petites dimensions qui deviendront par la suite des lithographies. Protégée de l’impératrice Joséphine et de la duchesse du Berry, qui lui achètent régulièrement ses œuvres, elle participe à de nombreux salons de Paris. Avec l'éditeur Engelmann, elle sort en 1833, après une visite en 1830 dans notre région, un album de 24 planches intitulées Vues des Pyrénées. Nous y trouvons des œuvres représentant le Château de Lourdes, de Beaucens, N.-D. de Bétharram, la Tour de Vidalos…
Elle a exécuté également des toiles sur l'Italie, Fontainebleau et la Bretagne. Elle a signé souvent ses œuvres du monogramme SB.
Voir aussi ses toiles plus basCe tableau est aussi de 1830, le clocher est traité différemment
L'abbaye de Saint-Orens 1833, tel que l'on pouvait la voir en contrebas, avec sa façade ouest et ses quatre baies.
Beaucens, litho de 1833.
Chapelle N-D de Piétat, 1833
Château de Lourdes, 1833
Schrader Franz (1844-1924)
né à Bordeaux en 1844, il est l’inventeur de l’olographe, appareil qui servait à mesurer les sommets, puis du tachéographe, appareil destiné à réaliser plans et cartes avec leurs courbes de niveau. Ceux-ci sont au Musée pyrénéen de Lourdes. Il découvre les Pyrénées à Pau en 1866. D'où sa première aquarelle intitulée Les Pyrénées vues de la terrasse du château de Pau. Son sommet préféré était le Piméné (2 801 m), face à la vallée d’Ossoue, à l’est de Gavarnie. C’est là qu’il réalisa le document connu sous le nom de panorama Schrader : dessin à 360°, du paysage vu du sommet. Président du Club alpin français de Bordeaux, le " Corot de la montagne " décéda à Paris en 1924. Il est enterré à Gavarnie sur le turon de la Courade, face au Cirque à côté de Louis et Margalide Le Bondidier.Tous les trois, protestants, préférèrent être enterrés hors du cimetière catholique, à côté de l'église. Il est également auteur de très belles aquarelles
Franz Schrader Photo Google
Le Mont-Perdu, vu des crêtes du cirque de Troumouse. 1879, aquarelle H 57, 5X L89cm
Taylor ( )
Le Vignemale et le glacier des Oulettes
Turpin de Crissé Lancelot (1782-1859)
Né à Paris. Peintre d'histoire, de scènes de genre, de paysages et d'architecture, ancien chambellan de l'Impératrice Joséphine après son divorce avec Napoléon. Après de nombreux séjours en Europe et spécialement en Italie, il réalise une série de souvenirs du Vieux Paris.
Photo Google
Dessin 50, 9X72,1 cm Mine de plomb, plume, encre brune. Pèlerins se rendant à Héas se reposant au Lapacca à Lourdes. Musée pyrénéen
Détail de Loucrup.fr
Le bâtiment au fond à gauche pourrait être la tour du moulin fortifié de la Coustète.
Villeneuve Jules Louis Frédéric (1896-1842)
Villeneuve 1833. Vue du Gave sur le château de Lourdes
Château de Lourdes, vu de la rue de Pau, litho avec rehaut de gouache 1833. Musée pyrénéen.
La même que la première, tirée de l'ouvrage.
Viollet Le Duc Eugène (1814-1879)
C'est en 1833 qu'Eugène Viollet-le-Duc, du 4 mai au 15 septembre, à l'âge de 19 ans, avec le musicien son ami d'enfance, Emile Millet, fait un voyage qui les conduira des châteaux de la Loire, des côtes de l'Océan, aux Pyrénées et au Languedoc Après un dessin sur le pic de Ger il visitera Les Eaux Bonnes Il y reviendra 27 ans plus tard. Un album de ses œuvres 175 aquarelles, a été réalisé par les Amis du musée pyrénéen à l'initiative de Pierre Caillaud Lamicq. Voyage dans les Pyrénées de Viollet-le-Duc. C'est à pied qu'il a visité toute la chaîne des Pyrénées. Il a visité Gavarnie et Lourdes et a fait l'ascension du Vignemale.
Dessin à la plume de Viollet le Duc représentant les Espélugues de Lourdes
Lavis de sépia daté de juillet 1833, représentant les ruines de l'abbaye Saint-Orens. Au premier plan, les contreforts du Viscos, avec pour fond le Cabaliros.
Le Lavedan
Gavarnie
Les caricaturistes
L'Assiette au beurre
L’Assiette aux beurre, la célèbre revue du XXe siècle a, durant des décennies, critiqué les travers de la société, par de superbes dessins. Les grands noms de la peinture ont participé à la réalisation de planches lithographiques comme Van Dongen, Benjamin Barbier, Félix Valoton. Ce qui est moins connu, c’est la participation en 1901, d’Hermann-Paul (1864-1940) à un numéro spécial sur Lourdes, le 22 avec 15 caricatures. Un site : http://www.assietteaubeurre.org/lourdes/lourdes_f1.htm
Peintre dessinateur et graveur, Hermann-Paul est surtout connu pour ses caricatures dans les journaux satiriques de la Belle Epoque dont Le Cri de Paris, Le Canard sauvage et L’assiette au beurre . Cette caricature à droite, tirée du numéro spécial sur Lourdes (No22) de 1901 de tendance anarchiste, a été réalisée comme les autres, sur place, ce qui donne une véracité et une force au dessin. Ici, nous sommes rue de la Grotte, face à l’avenue du Paradis, on voit la silhouette du château fort en arrière-plan. Dans les autres dessins, les ecclésiastiques son croqués comme d’opulents personnages et les malades deviennent des objets utilitaires pour la rédemption des bretelles (hospitaliers).
Zola et Lourdes
Zola par la revue Le Pèlerin 1923. Zola à Lourdes en 1898, vu par Stenlein illustrateur dans Gil Blas, pour l'ouvrage Lourdes.
Caricature sur l'eau de la source.
Auguste Roubille (1872-1955)
Les Peintres non "romantiques-Pyrénéistes" (par ordre alphabétique)
Abadie Albert ( )
Amalvy Louis (1918-2003)
Baldi Pierre-Charles (1919- )
Bonheur Rosa (1822-1899)
Borde Henri (1888-1958)
Bordes Jean ( -2020 )
Carrier- Belleuse Pierre (1851-1932)
Cambon Jean (1912-2010)
Capdevielle Louis Antoine (1849-1905)
Castaing René-Marie ( )
Castex Georges (1860-1943)
Doré Gustave (1832-1883 )
Hourrègues Jean (1925-1983)
Huet Paul (1803-1869)
Gros Lucien-Jules (1866-1942)
Lataste François ( 1812-1900)
Lejeune Louis-François ( )
Martin Maurice (1894-1978 )
Maso de Falp Felipe (1851-1929)
Maxence Edgar (1871-1954)
Mengelatte François (1919-2010)
Pouget William-Didier (1864-1959)
Ricau Osmin ( 1892-1978 )
Rielland Christophe (1922- )
Sarrazin de Belemont Louis-Joséphine (1790-1870)
Trousselle Guy (1947- )
Albert Abadie ( )
Illustrateur, originaire de Viger, auteur de Paysan de montagne.
Dessins exposés au moulin de Boly à Lourdes. La cité au temps de Bernadette.
Amalvy Louis (1918-2003)
Ce peintre provençal a été pensionnaire de l'hôtel de la Cascade à Gavarnie. Peinture sur bois décorant la salle à manger de l'hôtel.
Portrait de H. Russel. Au-dessus, promenade vers le Cirque de Gavarnie.
Photos J. Omnès
Baldi (Labadie) Pierre-Charles (1919-)
La scène, église de Cauterets.Photo J. Omnès
Chemin de Croix, église de Cauterets. Photos J. Omnès
Bonheur Rosa (1822-1899)
Peintre animaliste née à Bordeaux qui s'est fait remarquer à 27 ans en exposant au salon de Paris de 1849 Laboureur nivernais commande de l'Etat. D'après Henri Nicolle "elle trouve les tons justes et harmonieux qui sont la lumière, le soleil, l'air et la vie"
Née à Bordeaux en 1822, dans un milieu artistique (peintres et sculpteurs), la famille s’installe à Paris en 1828-29. Son père la fait entrer dans son atelier, avant qu’il abandonne sa famille pour suivre les Saint-simoniens. Très douée en dessin et ne pouvant entrer à l’Ecole des Beaux-Arts interdit au sexe féminin, elle devient autodidacte par la visite de musées et d’expositions de peinture. Elle s’intéresse surtout à la reproduction d’animaux en peintures comme en sculptures et en photographies (plaques de verre). Elle expose à 19 ans au salon de 1841, son premier tableau et obtient au salon de 1845, une médaille. Elle reçoit par la suite une commande d’Etat : Labourage nivernais. Sa reconnaissance internationale, grâce surtout aux amateurs anglo-saxons intéressés par les toiles animalières, (1) lui permet une certaine aisance avec l’achat du château de Bly et de son parc de 4 hectares à Thomery (Est de Fontainebleau) et de nombreux voyages, dont un dans les Pyrénées.
Pour pouvoir peindre de plus près le règne animal, elle avait transformé son parc en un véritable ménagerie, abritant même quatre lions.
Ses tableaux, entre autres pyrénéistes, meublent les musées du monde entier. Celui du berger landais au musée des Beaux-arts à Lille, les Pyrénées au musée d’Evreux, la tête de bélier au Musée pyrénéen de Lourdes…
PS : Féministe engagée, jamais mariée, préférant la présence de femmes, première « officière » de la Légion d’honneur remise par l’impératrice Eugénie, elle devait pour ses randonnées à cheval, entre autres dans les Pyrénées, demander à la préfecture de Paris une permission de travestissement afin de pouvoir porter un pantalon. Permission renouvelable tous les six mois. Son château transformé en musée peut être visité sur réservation.
Une randonnée en Haute-Bigorre, sur les traces de Rosa Bonheur a été organisée en septembre 2020 par la Maison de la montagne de Pau et Ici commence la montagne. Voir le lien ci-dessous.
https://www.facebook.com/maison.delamontagne
(1) Considérées comme un art mineur en France. Tête de bélier. musée pyrénéen, Lourdes. Photo J. Omnès
Ce berger des Pyrénées entouré de ses moutons et qui leur donne du sel a été acheté par le duc d'Aumale en 1867, pour devenir la propriété du musée Condé à Chantilly.
Berger des Pyrénées probablement Aragonais.
Cirque de Gavarnie
Route de montagne (Pyrénées)
Son château de Bly. Peinte par son amie Anna qui sera son héritière. Photos J. Omnès
Borde Henri (1888-1958 Tarbes)
Sylvio Brianti dans son "Traces d'artistes" le fait naître en 1881. Il le considère "comme une figure artistique haute-pyrénéenne majeure de la première moitié du XXe siècle"
Portrait de Cagot, Vieille paysanne bigourdane. Musée pyrénéen, Lourdes. Photos J. Omnès
Salle de réunion Ariane à l'aéroport de Tarbes-Ossun-Lourdes
Exploitations de marbres et forêts. Photos J. Omnès
Deux dessins déposés dans les réserves du château fort de Lourdes (sur les huit). Photos J. Omnès
À Monsieur Lastase, très respectueusement HBorde. Coll. privée
Le lac de Lourdes-L'embarcadère
Lire : Traces d'artistes de Sylvio Briani, édition EdiCité, 2010, pages 38-42
Henri Borde, la couleur souveraine de Michel Dieuzaide et David Mata, Cairn, 2004
Bordes Jean ( )
Briet Lucien
Buffin Louis-Jules
Butel Hervé
Carrier-Belleuse Pierre (1851-1932)
Pierre Carrier-Belleuse. Cliché Loucrup65 Son buste par Rodin. Musée Rodin. Photo J. Omnès
Le Panorama de N-D de Lourdes
Sur place, à Lourdes, après l’achat du terrain en 1881, près des sanctuaires, à un photographe toulousain, Joseph Provost, on commença la construction de l’immense bâtisse circulaire en bois, pendant qu’à Paris, l' imposante équipe de peintres se penchait sur le travail.
Parmi ceux-ci; il y avait : Léon Flanneau, Henri Gervex, Henri Chevalier, Johann Marx, Eugène Carrière, Armand Apoil, Emile Renard, Emile de Specht, Ernest Hareux, Albert Dagneaux, Charles Giraux et Jules Delaunay.
La toile de 125 mètres de long sur 6 mètres de haut, une fois terminée, fut enroulée, transportée par train à Lourdes. Puis après son installation, elle fut inaugurée le premier avril 1883. Mais, vu les difficultés financières de la Société Anonyme, dont les actionnaires perdirent leurs fonds lors de la mise en faillite en 1884, le terrain et la fresque deviendront propriété du photographe-homme d'affaires Joseph Provost, puis de sa famille, dont le neveu J-J Lassère qui la vend vers 1942, à un hôtelier Lourdais. La gestion et l’entretien de la toile s’avérant déficitaires, le tout fut démonté en mars 1956, pour construire à la place du bâtiment en bois, l’hôtel du Panorama. Abandonnée dans les combles de l’hôtel, la toile retrouvée en mauvais état, devint par petits morceaux, propriété de la Ville, fin 2008. Elle la stocka dans un entrepôt communal. Il semblerait que d’autres morceaux récupérés par une tierce personne se trouvent de temps en temps en vente sur E-Bay. Aucune restauration et exposition à ce jour n’ont été envisagées par la municipalité.
Ainsi disparait lentement "cet exceptionnel document pictural constituant sans doute la dernière manifestation d'une prise en compte encore artistique de la spécificité pyrénéenne" Jean-Pierre Thomas.
À ma demande en mars 2020, à l'archiviste de la ville pour aller photographier les morceaux de toiles entreposés dans un endroit tenu secret par la municipalité, la réponse a été la suivante : "Suite à ton mail, je t'informe que les photos du reliquat du panorama de Carrier-Belleuse ne sont que des photos de travail prises pour l'inventaire, elles ne sont pas techniquement publiable.
Ce fonds n'est pas actuellement accessible pour des prises de vues. Nous sommes conscients de l'intérêt historique et artistique de ces toiles et je ne manquerai pas de te prévenir quand ces oeuvres seront communicables."
La scène principale : Bernadette devant la grotte se trouve dans le hall de l’hôtel du Panorama. Photo ci-jointe provenant de la toile de l'hôtel du Panorama :
Un pasteur
Le docteur Dozous encadré par le maire et le commissaire. Bernadette et son cierge
Cambon Jean (1912-2010)
Peintre paysagiste, de veine académique, il devint professeur de dessin dans les années 60 à l'école Auzon de Lourdes, exposant surtout à la galerie tarbaise Dubernet.Grand prix des Amis des Arts en 1953, il ne cessa de peintre la Bigorre jusqu'en 1980. A partir de cette date, il se consacra pour l'Académie des Hautes-Pyrénées et l'Académie de Lourdes à la recherche sur Arnaud Guilhem (1981), Jean-Pierre Maransin (1991) et Louis Capdevielle, un compatriote dont il réalisa une monographie en 2001. Quelques-unes de ses toiles se trouvent à Saint-Pé-de-Bigorre. Il a été honoré de l'ordre du Mérite en 1972.
Jean Cambon dans son atelier, photo de ?
Mis en vente aux enchères sur E Bay
Saint-Pé, la place du marché. Coll. particulière à St-Pé.
Le pont Vieux de Lourdes
Fresque de la salle des fêtes de Soum de Lanne (Lourdes). Les habitants du quartier autour de Marie. Certains reconnaissent Monsieur Pinto ou Pintat dans l'homme en bleu. Photos J. Omnès
Peintre lourdais, fils d’un modeste ardoisier, il est pris très jeune sous la protection d’un magistrat de la ville, subjugué par son talent en dessin. La municipalité lui offre une bourse d’études lui permettant de se perfectionner à Paris, à l’atelier de François Millet. Il devient ensuite l’élève de Cabanel et de Bonnat. Il obtient un premier prix au salon des artistes français. Admirateur de Courbet et de son réalisme, il se lance, après une série de portraits, dans les scènes de genre qui nous valent Le rémouleur et La fin de Nana. Les Pyrénées lui manquent, il revient à Lourdes, en 1890, après 24 ans d'absence. Puis, ce sont les grandes compositions où les petites gens sont mises à l’honneur : Une noce à Laruns, Le pèle-porc, Le repas du tailleur de pierre et surtout L’accident dans une carrière qui décore la billetterie du château fort. Ami de Zola, dont il fait le portrait, il est attiré par le réalisme et le socialisme naissants. Peintre « mal pensant » pour certaines autorités locales de l’époque, il décède d’une tuberculose, dans la pauvreté, à l’âge de 56 ans. Sa modeste tombe se trouve au cimetière ancien de la ville. Le buste la surmontant est celui de son père Jean-Marie, également enterré là.
Pour le centième anniversaire de sa mort, l’hôtel de ville a exposé en septembre 2005, dans son hall d’entrée, le célèbre tableau Les Miracles. Le tableau réalisé à Paris en 1887, a été restauré pour cette occasion par le Rotary club (et Magendie de Pau). Ce n’est pas sa seule œuvre empreinte de spiritualité : la couverture de l’ouvrage de Pierre Pène, Lourdes, les secrets est illustrée d’une toile méconnue de l’artiste. Elle représente Bernadette en prière. Enfant (9 ans), Louis Capdevielle avait assisté, avec son père, à l'une des Apparitions de la sainte. Deux toiles de ce peintre émérite sont exposées au musée des Beaux-Arts de Pau. Afin d’honorer dignement le centenaire de sa mort, un très bel ouvrage a été réalisé en 2004, par Jean Cassou, aidé de Geneviève Marsan. Éditions de la Société académique des Hautes-Pyrénées et du Musée pyrénéen.
Un second ouvrage réalisé en 2010, par Pierre Pintat, La légende de la fée du Lac, nom d'un tableau nous apporte un nouveau regard sur ce peintre. Pierre est parent de Cyprien Pintat, qui était propriétaire de l'hôtel des Bains à Luz-Saint-Sauveur, où le peintre avait table ouverte et venait souvent exposer.
Explosion dans une carrière, format réduit (Huile sur toile, 1888 (320 X 260), Entrée Musée pyrénéen. Photo J. Omnès. Les enfants Cazaux-Moutou, huile sur toile 1897 (68 X 90, 5). Coll. particulière, Lourdes.
Bernadette en prière, huile sur toile. (55X48). Coll.particulière, Lourdes. Madone, 1868, offerte au Musée pyrénéen en 2019, par Bernadette Rixens
Le Pèle-porc, huile sur toile, 1877 (127X98). Musée pyrénéen. Cette toile rappelle le boeuf écorché de Rembrandt. Cette scène de vie paysanne a suscité de nombreuses discussions au Salon de 1877.
La noce à Laruns (Huile sur toile, 1881 (386 X 255). Musée des Beaux-Arts, Pau. Catalogue de Jean Cassou.
L'atelier de couture, 1880. Grande toile de 150X 200, coll. privée, Lourdes. Cette composition dans les tonalités sombres a été proposée au Salon de 1880 avec le portrait de la Vicomtesse C. Dans le coin à gauche, la seconde épouse du peintre Lucie.
Photo de droite : La légende de la fée du Lac, 1893, huile sur toile, entrée en collection en 2010. Musée de Bagnols-sur-Cèze. Elle a servi à la couverture de l'ouvrage de Pierre Pintat.
Eboulement dans une carrière. Musée du marbre à Bagnères-de-Bigorre sans son cadre. Peint en 1884 pour le salon. c'est un grand format 2, 65 mX 3m
J.-M.Lacrampe, ancien architecte de Lourdes à la mairie de la ville. Photos J. Omnès
Cette toile Vu de Saint-Sauveur huile de 1,82 mX 2,44m qui appartenait à une famille lourdaise a été acheté en juin 2016 par la ville de Luz pour les thermes de Saint-Sauveur.
Vue prise du rocher.
Joueurs de cartes espagnols. Huile sur toile. Musée des Beaux- Arts Pau. Photo J. Omnès
Portrait de Michel Cénac, maire d'Argeles (1892-1902)
Huile sur toile 130X100. Acheté par la mairie, le tableau avait été un certain temps accroché dans la salle des mariages. Puis a disparu. Après une demande effectuée auprès des responsables culturels de la ville et d'intenses recherches, il a été retrouvé dans les réservés, dans un "endroit difficilement accessible" selon les dires téléphoniques du 12 09 2022, d'un des responsables. Bonne nouvelle.
Castaing René-Marie voir peintures murales
Castex Georges (1860-1943)
Atelier religieux, Toulouse, 1932. Unitalsi rue de Pau, Lourdes
Collado Charly ( )
Il est aussi l'auteur de la fresque du village de Luganan et co- auteur de celle de la salle des fêtes du village
Gare de Lugagnan
Chanteur local Le peintre
Chabrot
Doré Gustave (1832-1883 )
Voir aussi les lithographies
Le trou d'Enfer, musée pyrénéen
Massif de la Maladeta, 1879. Huile sur toile 130, 5x180,5. Maison natale de Foch, Tarbes
Gros Lucien-Jules (1866-1942 )
Béarnais, élève des artistes palois André Gorce et Charles Jacques, il s’intéresse très vite à la fresque. Décore la chapelle de l’hospice de Pau. Se perfectionne à Paris, s’installe sur la côte d’Azur et revient à Pau. Il ne cesse alors de parcourir les Pyrénées centrales qui deviennent sa principale source d’inspiration.
À Lourdes, il décore en 1910, la salle à manger de l’hôtel Moderne, entièrement meublée à l’époque de mobilier Art Nouveau Majorelle. Ces peintures panoramiques représentant des montagnes ont été vendues et nous ne possédons pas de copies. La Villa Oustau, d’Aureilhan, patrimoine, industriel en déshérence, lui servira en 1913, le laboratoire pour exprimer tout son art : grands panneaux paysagers en pièces de céramiques, représentant le cirque de Gavarnie, le lac de Gaube, le pic du Midi et la vallée du Lutour, petits panneaux unicolores représentant des scènes pastorales et les plaisirs du ski. À Lourdes à nouveau, nous connaissons sa fresque à la gloire des morts de 1914-18 qui se trouve dans la chapelle de droite de l’église paroissiale et un portrait du Christ dans la sacristie. En 1926, il décore le casino de Capvern, avec deux fresques représentant le château de Mauvezin et la lande environnante. Voir aussi à la rubrique fresques, plus bas.
Ses toiles sont parfois attribuées à l'artiste Lucien Alphonse Gros (1845-1913).
Le Viscos. Coll privée. Canada
Hourrègues Jean (1925-1983)
À propos de l’artiste, auteur de l’aquarelle achetée par les amis du Musée pyrénéen de Lourdes.
Né en 1925, à Pontacq, Jean Hourrègue prit des cours d’aquarelle auprès d’Henri d’Hauterive domicilié à Lourdes (1) puis aux Beaux-Arts de Bordeaux. A Paris, il s’inscrivit à l’Académie de la Grande Chaumière à Montparnasse, où il rencontra nombre de peintres reconnus. Après plusieurs voyages à travers le monde, il s’installa à Bruxelles pendant deux ans, auprès du peintre Moortgat –Carlier. Mais le Sud- Ouest resta son domaine de prédilection pour l’élaboration de ses très nombreuses aquarelles et encres. Son style fait de touches furtives, de touches légères « s’apparente à celui d’un Raoul Duffuy » d’après notre regretté ami, Sylvio Brianti, dans son ouvrage « Traces d’artistes ».
Parmi sa production nous lui devons nombre de paysages de bords de mer, de villes et villages de notre région. Il illustra « Histoire naturelle » de Jules Renard. Sylvio Brianti met un doute sur les nombreux voyages souvent évoqués par l’artiste, sachant qu’il peignait souvent à partir de cartes postales. Il a régulièrement exposé à la galerie Zeller de Tarbes et ses œuvres sont souvent présentées lors des enchères de Maitre Adam de Tarbes.
(1) Peintre régionaliste installé successivement à Tarbes, Lourdes et Pau.
Château de Lourdes vu du Gave, aquarelle Quai Saint-Jean, Lourdes, aquarelle
Lourdes-Le gave, aquarelle 61X47
Le château de Lourdes, vu du gave 37X44, aquarelle achetée par les Amis du musée pyrénéen en décembre 2019 (Enchêres Me Adam). Cliché Jean-Luc Laplagne.
Église de Baudéan, 1958, 47cmX55 cm, coll. privée
Huet Paul (1803-1869)
Cirque de Gavarnie 1846. Huile sur papier marouflé sur toile. Musée des Beaux-Arts de Pau.
Photo J. Omnès
Après les Lycées de Tarbes, Marseille et Toulouse, il arrive premier au concours académique de dessin de l’académie de Marseille. Après un passage à la SNCF de Tarbes, et à Paris dans une école d’art, il devient professeur de dessin avec une attirance pour les Pyrénées. Se succèderont dessins, aquarelles, photos de paysages montagnards. Il sera président de la section tarbaise du club alpin (CAF) où il pourra donner libre cours à son goût pour la botanique. Le musé Massey conserve une partie de sa production.
Sylvio Brianti en a fait un portrait assez complet dans Traces d’artiste, édition edicité, 2010, p. 220-221.
Lataste François (1812-1900)
Père de Jean. L'enseignement artistique au lycée Théophile Gautier a été marqué pendant quatre-vingts ans, par deux fortes personnalités, les Lataste, père et fils. François Lataste a enseigné le dessin de 1847 à 1887. Son fils Jean a pris sa suite, de 1892 à 1927. Tous deux ont laissé une œuvre digne d’intérêt et ont été, à leur époque, des personnalités marquantes de la vie culturelle tarbaise.
Cirque de Gavarnie. Le lac bleu, aquarelle, 1849
François Lataste
Lejeune Louis-François ( )
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Fran%C3%A7ois_Lejeune
Texte tiré du site balades-pyrénées : "Louis-François Lejeune, [président des Beaux-Arts de Toulouse, puis] maire de la ville de Toulouse en 1841, ne quitte plus la région des Pyrénées. La chaîne pyrénéenne semble pour lui une compensation à une sédentarité qui lui pèse. Il la parcourt en, effet à cheval, dessinant sur motif selon les préceptes de son maître Valenciennes et retrouvant dans ces montagnes le décor héroïque des campagnes de sa jeunesse. C'est en tout cas la vision qu'il donne des Pyrénées, dans des compositions où la fantaisie fait bon ménage avec son sens de l'observation. Vue sur la cascade du Lac d'Oô, présentée à l'Exposition de 1835, est caractéristique de sa manière, qui se rattache aux paysages recomposées du XVIIIe siècle et contraste avec la vision plus réaliste qui se développe à cette époque. Si la perspective et la topographie sont correctes et le site reconnaissable, les pitons rocheux très stylisés et la végétation luxuriante qui entourent le lac, les immenses arbres au premier plan confèrent au site un aspect exotique étonnant ! Quant au thème de la chasse à l'ours, point de poursuite périlleuse dans les rochers ou de chasseurs embusqués, mais une atmosphère de fête pour le moins originale : le cadavre de l'ours porté sur un brancard est bien présent au second plan, mais l'accent est mis sur le groupe de paysans et leurs animaux dressés au premier plan-ours enchaînés, aigle et isards cabriolant le long du torrent. A gauche, le groupe de chevaux effrayés rappelle le regard du peintre de batailles" Vue sur la cascade de lac d'Oô me parait plus approprié. Ce tableau se trouve au musée des Augustins de la ville rose.
Scène de chasse à l'ours [?] au lac d'Oô 1837
Martin Maurice (1894-1978 )
Le château de Lourdes, huile sur bois. Musée pyrénéen
Maso de Falp Felipe (1851-1929)
Nous connaissons localement de ce peintre catalan, la grande toile (1, 90 X 1, 20 cm) qui se trouve à la mairie de Lourdes, dans le bureau du maire et intitulée Le bureau des constatations médicales de la Grotte. Peinte en 1901, elle a été présentée au Salon des Artistes français en 1911. Médaille de bronze à l’exposition universelle de Paris en 1889, cet artiste, ancien élève de Bonnat à Paris (1913) a été un habitué des expositions internationales. Il a été célèbre lorsque l’un de ses trois tableaux représentant Christophe Colomb a été repris en 1893, pour illustrer un timbre américain. À Lourdes, ville qu’il affectionnait particulièrement, il est l’auteur du carton des mosaïques de Facchina de la quatrième chapelle du Rosaire, celle du groupe des mystères douloureux : le Portement de la croix.
Le bureau des constatations médicales à Lourdes, 1901. Huile sur toile 1,20X1,90. Il représente une guérison de 1901, non enregistrée par l'Église, de Gabriel Gargam paralysé à la suite d'un accident de chemin de fer. Ce tableau académique est une commande. Nous y voyons Mgr Schaeffer, Florence Nightingale, le docteur Boissarie. Ils ont été peints après avoir été photographiés. Tableau de droite : le Portement de la Croix, carton des mosaïques du Rosaire.
Maxence Edgar (1871-1954)
Basilique du Rosaire, Lourdes et détail, carton des mosaïques d'Edgar Maxence
Son modèle ?
Chapelle du Rosaire, les mystères glorieux, l'Ascension. Edgar Maxence, cliché Wikipédia
Pour avoir une idée de son style : Le Missel
Je n'ai trouvé aucune information sur cet étonnant tableau intitulé Le missel : lieux, personnage ? Il semblerait que nous sommes à Betharram (près de Lourdes) avec une station de son célèbre chemin de croix à l'arrière.
Mengelatte François (1919-2010)
Peintre lourdais à l’extraordinaire talent. Elève de l'Académie libre de la Grande Chaumière à Paris où il rencontre Firmin Michel, il devient l'élève d'André Lhote, avec, en 1946, une première exposition à la Galerie de Brivezac. De retour dans sa ville natale en 1948, il enseigne à l'Ecole des Beaux-Arts de Tarbes, puis en devient le directeur en 1977. Excellent paysagiste figuratif à la touche rapide et incisive, il a croqué la plupart des sites emblématiques de la région. Il nous a également laissé une oeuvre importante de ses sujets de prédilection comme le cirque, la corrida, le cheval, la danse... Exposant régulièrement à la galerie Zeller de Tarbes jusqu'en 1999, puis à la galerie Valéra, les oeuvres de son travail intense abondent dans les collections privées bigourdanes.
On peut admirer deux de ses peintures murales à l‘hôtel Gallia-Londres et dans la salle des mariages de la mairie d’Arras-en -Lavedan. Ci-dessous, un hommage au peintre du journal en ligne Lourdes-info. Pour ses fresques, voir la rubrique fresques.
Il a également illustré l'ouvrage Sur les pas de Bernadette" édité en 1978 aux éditions SEDISA. Les textes sont de Pierre LAFOURCADE (alors archiviste de la ville) et la préface de son Excellence Monseigneur Henri DONZE qui était alors évêque de Tarbes et Lourdes. Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II en a reçu un exemplaire l'année suivante.
IIlustration de Lourdes sur les pas de Bernadette, 1979
Le baptème de Bernadette, l'église paroissiale, illustation sur les pas de Bernadette, 1979
http://www.lourdes-infos.com/Photos_2009/Mengelatte%20Francois/index.htm
Mise à sac de Tarbes par Montgomery, Hôtel de ville.
Le porche de Lourdes, place du Porche. Mine de plomb.
F. Mengelatte
Le château fort de Lourdes
L'une des trois toiles achetées par la ville de Lourdes en 2014. Exposé au Musée pyrénéen.
Photo J. Omnès.
Foule rue de la Grotte à Lourdes, Musée pyrénéen. Photo J. Omnès
La moisson, mairie de Séméac
Le gave et le château, 1948, collection privée.
Le fort Musée pyrénéen
Peinture sur verre à la Maison du pèlerin à Lourdes ; thème, le voyage. Photos J. Omnès
"C'est une œuvre particulièrement originale qui a été proposé par le Maître François Mengelatte. Triptyque de panneaux de plexi opalescent, l'œuvre est peinte au verso de ces panneaux ! Ce qui est en soi, une performance particulière. Ainsi, elle est illuminée par derrière et cela donne un aspect un peu fantastique. Dans ma vie d'artiste je n'ai vu que deux fois cette forme expressive ! Elle requiert une maîtrise parfaite du dessin et de la peinture - fut-elle acrylique -. Le maître savait vraiment tout bien faire". Guy Trousselle.
http://www.lourdes-infos.com/Photos_2009/Mengelatte%20Francois/index.htm
Bernadette Croquis de vie. L'ouvrage contient plus d'une trentaine de croquis du peintre texte de Bruno Tellier édition NDL de 2009. Photos J. Omnès
Mariage en Haute-Bigorre. Mairie de Lourdes, salle des mariages. Photo J. Omnès
Rencontre ou séparation ? en montagne. Mairie de Lourdes, salle des mariages. Photo J. Omnès
Ancienne décoration du salon de coiffure de la soeur du peintre composée de 4 panneaux. Mairie de Lourdes, salle des mariages, les deux autres se trouvent dans le bureau du maire. Photos J. Omnès
Perrot Robert ?
Musée pyrénéen, Lourdes
Pouget William Didier (1864-1959)
Au-dessus Bruyères en fleurs Paysage qui pourrait faire croire que nous sommes devant la tour d'Agos-Vidalos avec le Gave.
Au dessous : Brumes sur le cirque, coll. privée. Ce tirage rabaisse sensiblement la hauteur de la colline à droite. Un petit personnage à peine visible se trouve sur la droite au bord de l'eau
Pujo Philippe ( )
Originaire de Bagnères-de-Bigorre, il est à l'origine du nouveau chemin de croix de l'église paroissiale de Lourdes (2023)
La ville de Lourdes a également acheté deux tableaux en 2023. Achille se penchant sur le corps de son ami Patrocle.
Tableau restructuré de l'original du Baron Girard qui se trouve à Tarbes. Cette narration dans la déformation représente une scène de l'Illiade où Achille se désepère de la mort de son ami, après avoir combattu leur ennemi, Hector.
La toile se trouve dans le hall de la billetterie du musée.
Ici se présente à nous, une traduction très personnalisée d’un tableau du baron Gérard exposé au musée Massey de Tarbes. Il s’agit d’Achille découvrant le corps de son ami Patrocle.
Sous forme de puzzle épars, Philippe Pujo, s’empare de ce sujet mythologique de la guerre de Troie d’Homère. Malgré l’éclatement des personnages on peut facilement voir l’influence du peintre David où Gérard a fait ses premières armes. Les sujets antiques préfigurant le Directoire, étaient à la mode Et David, le maître incontesté, suivi de son élève Gérad à ses début, ont fait leur renommée par leur retranscription sur toile de nombreux mythes de l’Antiquité, comme Bélisaire ou Psyché et l’Amour pour le baron et le serment des Horaces pour David.
Dans cette toile, nous retrouvons les personnages aux nez grec, enveloppés de drapés à l’antique, dans leur pose hiératique, figée pratiquement théâtrale où la finesse du dessin annonce le Montalbanais Ingres.
L'original du baron Gérad à Tarbes. Ce tableau est à rapprocher de celui de Gavin Hamilton : Achille se lamentant de la mort de son ami Patrocle où l’amitié virile des deux amants ressort avec plus d’acuité ; alors que l’Achille de Gérard semble plus absent.
La ville a également acheté en 2023, une seconde toile représenatnt la Cène revisitée par Philippe Pujo
Ricau Osmin ( )
Château fort de Lourdes, façade Nord, huile sur carton, coll. privée
Rielland Christophe (1932- )
« "Tito" Rielland comme l'appellent ses amis lourdais, est né le 4 juin 1932, aux Sables d'Olonne en Vendée. Il se partage aujourd'hui entre ...Lourdes où il réside et professe son art à l'Association présidée par son ami Jean Dobe "Courbes et Couleurs" et sa Vendée où il retourne régulièrement en villégiature.
Peintre de paysages, natures mortes et fleurs, il a trouvé dans les Hautes-Pyrénées une source d'inspiration inégalée. Il participe à des salons et expositions collectives régionaux, où il a obtenu de nombreux prix et distinctions. Des galeries privées de Toulouse et Nantes exposent ses oeuvres.
Rielland maîtrise un solide métier, issu de la tradition postromantique. De ses paysages, on retient surtout ceux des hautes montagnes dans les Pyrénées et à l'inverse les vues de ports vendéens »
Texte de Guy Trousselle, artiste peintre lourdais.
Lors de l’une des dernières expositions collégiales de "Courbes et Couleurs" à l'Espace Robert-Hossein en mai 2017, il a proposé une vision onirique de nos paysages familiers : éléphants au cirque de Gavarnie, bateaux à Saint-Savin…
Ce 20 avril 2024, Christophe, toujours bon pied, bon œil malgré ses 92 ans, nous offre au palais des Congrès une belle rétrospective de ses années consacrés à la peinture, où se dégagent ses penchants pour les natures mortes, les paysages pyrénéens, les marines dont le port des Sables d’Olonne et plus insolites les beaux monuments de Venise qu’ il a visité avec son ami Philippe Irigoyen, auteur d’un ouvrage sur le « peintre connu et reconnu ».
En plus de toiles exposées, sont présentées à la vente des aquarelles sur papier Canson pour la modique somme de 50 €
Rielland est répertorié au Bénézit, Sociétaire de la Maison des Artistes Français. http://www.lourdes-infos.com/Photos_2007/exposition%20rielland/Christophe%20Rielland%20expose.htm
"
Tito exposition Lourdes 15/12 2017. Photos J. Omnès
Nous remarquons la présence des principaux bâtiments de la région : le château de Luz, le pont d'Espagne, l'église Saint-André, l'église de Saint-Savin et la place du village, le fort de Lourdes et en toile de fond, le cirque de Gavarnie.
La collégiale de Saint-Pé-de-Bigorre
Le village de Saint-Savin. Cliché Guy Trousselle
Dans son atelier. Photo Courbes et couleurs
Expo 22/04/2024. Photo J. Omnès
Les sables d'Olonne
Sarazin de Belmont Louise-Joséphine (1790-1870)
Paysagiste française (1790-1870), élève de Pierre-Henri Valenciennes, installée à Paris dans le quartier de Saint-Germain où elle tenait salon, elle n’hésite pas à venir en Haute-Bigorre entre 1828 et 1835, habiter dans le val de Jéret au-dessus du pont d’Espagne, dans une cabane de berger. Elle est l'auteure de nombreuses toiles et lithos, dans la veine romantique. Elle réalise des paysages et ruines du Pays des Vallées des Gaves qu’elle envoie régulièrement aux salons de Paris, dont celui de 1833. Elle est l’un des rares peintres romantiques à s’enfoncer dans des sentiers escarpés pour peindre des ruines perdues, comme celles de Saint-Orens Elle peint souvent des huiles sur carton de petites dimensions qui deviendront par la suite des lithographies. Protégée de l’impératrice Joséphine et de la duchesse du Berry, qui lui achètent régulièrement ses œuvres, elle participe à de nombreux salons de Paris. Avec l'éditeur Engelmann, elle sort en 1833, après une visite en 1830 dans notre région, un album de 24 planches intitulées Vues des Pyrénées. Nous y trouvons des œuvres représentant le Château de Lourdes, de Beaucens, N.-D. de Bétharram, la Tour de Vidalos…
Elle a exécuté également des toiles sur l'Italie, Fontainebleau et la Bretagne. Elle a signé souvent ses œuvres du monogramme SB.
Voir aussi ses lithographies plus en amont
Cirque de Gavarnie. Muée d'Angers
Saint-Savin, 1831, huile sur toile 104X65. Musée des Augustin de Toulouse, inventaire R0257.
Toulouse Lautrec
Trousselle Guy ( 1947- ), un ch'ti bigourdan
Bien qu'autodidacte, Guy Trousselle, fréquente pendant ses années collège et lycée, les écoles académiques de Valenciennes dans son Nord natal. Il y puise une inspiration essentiellement flamande où la lumière doit avoir toute sa place. Il confirmera son engouement chez les biguines de Bruges en Belgique, et sur les trottoirs de Delf en Hollande. Plus tard, lauréat d'un concours, il est admis à Florence à suivre pendant un mois l'enseignement prodigué au Palazzo Medici, alors école libre d'art plastique et d'architecture. La critique le présente ainsi :"... un dessin vigoureux et des gammes chromatiques bien choisies donnent à ses paysages ou autres compositions une belle unité. Son style très personnel, affranchi de toute école, donne un attrait particulier à son travail..."Bien qu'autodidacte, Guy Trousselle, fréquente pendant ses années collège et lycée, les écoles académiques de Valenciennes dans son Nord natal. Il y puise une inspiration essentiellement flamande où la lumière doit avoir toute sa place. Il confirmera son engouement chez les biguines de Bruges en Belgique, et sur les trottoirs de Delft en Hollande. Plus tard, lauréat d'un concours, il est admis à Florence à suivre pendant un mois l'enseignement prodigué au Palazzo Medici, alors école libre d'art plastique et d'architecture.
La Rochelle
Bétharram
L'artiste dans son atelier Bétharram
Linteau de l'hôtel de la Paix (Lourdes).
Photos J. Omnès
Les Peintures murales, fresques
Lourdes et environs proches (Adé, Bétharram, Saint-Pé, Lugagnan)
Décoration de la façade du cinéma Bernadette à Lourdes réalisée pour la venue du pape en 2008 à l'occasion du cent cinquantième anniversaire des Apparitions. Elle a été réalisée par Pascal Soubies et Denis Moore, grâce à la générosité d'un hospitalier, Jacques Bemberg, sur une idée du service Création de l'imprimerie de la Grotte.
Le modèle de la fresque
Artistes inconnus
Rue de la Grotte. Peinture, murale sur un front d'ancienne carrière, représentant la ville de Lourdes. Photo J. Omnès
Fresque au pic du Jer. Photo J. Omnès. Elle représente la grotte artificielle que l'on peut visiter.
Bétharram
À Bétharram, sur un hangar. Photo J. Omnès
Pèlerin dans la grange du Petit couvent route de la Forêt. Photo J. Omnès
Ambroselli Gérard ou capitaine Gérard (1906-2000).
Il est connu localement comme l’auteur de la fresque de la cité Saint-Pierre ou cité Secours catholique à Lourdes : Le Christ, c’est le pain partagé. Œuvre de commande de 1958, il la réalisa avec l’un de ses quinze enfants : Jean-Baptiste. Elle a été restaurée en 2003. Son auteur est surtout connu pour son engagement dans l’Art sacré dès 1929 (Atelier de l’Art sacré) et dans le registre militaire à partir de 1940. Aide de camps de de Lattre de Tassigny, il participa à toutes ses campagnes. Il devint ainsi le peintre-sculpteur incontournable de l’’armée française. Il fut ainsi le sculpteur du mémorial de De Lattre, place Dauphine à Paris (1987) et celui de la Paix à Bennwihr (1987). A la fin de sa vie (1956) il s’installa en Normandie où il décéda.
Bender Stanislas ( )
Dans la chapelle Ste-Bernadette, à gauche du transept, se trouve fresque du peintre polonais de la judéité, Stanislaw Bender, intitulée " l'extase de Bernadette." D’après Stéphane Baumont, ce peintre se serait converti et fait baptiser à Lourdes. Il aurait offert cette fresque comme ex-voto. Lithographe et peintre juif né à Lodz en 1882 et résidant à Munich depuis 1919, Stanislas Bender dut fuir l’Allemagne nazie pour Paris dans les années 1930. La guerre déclarée, il trouva refuge à Lourdes lors de l’exode de 1940, avec sa fille Marylka. Grâce à des solidarités locales, ils échappèrent à la rafle de 1942. En remerciement, il offrit après la guerre, cette fresque de 4mX4m à l’église paroissiale de Lourdes. Dimanche 8 septembre 2013, a été présentée au public dans cette église, la toile totalement restaurée. C’est grâce à l’action commune de Mirose Ringeval et de Pierre Dadé-Brenjot, avec la création de leur association, qu’à pu être récolté la somme nécessaire (25 000 €) pour sa remise en valeur. De nombreux donateurs, près de 200, ont participé à cette action.
René-Marie Castaing (1896-1943) et Henri-Joseph (1860-1918)
Fils du peintre Henri-Joseph (1860-1918), René-Marie obtint le Premier grand prix de Rome en 1924, avec sa toile Jésus chez Marthe et Marie. Membre de la société des Arts français, il se consacra à la réalisation de fresques comme son père, pour des chapelles et des églises de la région, afin « d'anoblir les âmes autant que de les charmer » Nous lui devons celle de la chapelle du petit séminaire de Saint-Pé. En plus de cette fresque réalisée en 1936, de dix saints et saintes de la chapelle, qui j’espère, sera un jour ouverte au public, j’ai retrouvé sa trace à Tarbes dans la chapelle de l‘école Jeanne d’Arc. Elle abrite depuis 1934, six grandes toiles horizontales intitulées : Jeanne d’Arc bergère à Domrémy, l’Attaque des Tourelles, Jeanne d’Arc sur le bûcher, Bernadette en bergère à Bartrès, L’Apparition à la grotte Massabielle. La mort de Bernadette à Nevers. Les vitraux eux ont été réalisés à partir de cartons du peintre : Jeanne d’Arc et Bernadette de Lourdes.
En 1937, pour l’exposition universelle, le peintre réalisa pour le pavillon Lourdes, des 3B, quatre grandes toiles de 640X380cm commandées par Mgr Gerlier. Il s’agit de Allez boire à la fontaine et vous y laver, Foi -Espérance, et Lève- toi et marche. La dernière Aimez-vous les uns les autres qui représentait deux soldats fraternisant au pied du château fort a été lacérée vers 1947, à cause du sujet traité et a disparue : elle représentait un soldat Allemand et un soldat Français.J'ai retrouvé deux toiles dans le bâtiment des Sanctuaires appelé chapelle N-D, face à l'immeuble de Radio Présence. J'imagine que ce sont Foi et espérance et Lêve toi et marche. J'ai trouvé le 15 juillet 2022; lors des commémorations du millénaire de l'abbaye de Saint Pé, une copie numérique de la troisième toile : Allez boire à la fontaine et vous y laver.
"Lève-toi et marche" "Foi -Espérance"
"Allez à la fontaine et vous y laver". Copie numérique exposée au petit séminaire de Saint-Pé, lors des festivités du millénaire
Photo de la toile qui a disparu au Sanctuairee ed'après Courtin à l'asile N-D : "Aimez-vous les uns les autres" envoyée par courriel par son fils. En 1985, le père Rime l'aurait recherchée en vain.
En dehors des œuvres religieuses R-M Castaing s’est également intéressé aux décorations profanes. De nombreuses villas et châteaux, dont la villa Basil’s et le château de Diusse en Béarn, ainsi que la Préfecture de Pau ont bénéficié de son art. On peut dire qu’il avait une certaine prédilection au début de sa carrière, pour les sujets médiévaux puis a évolué vers les sujets XVIIIe siècle.
Son père, lui décora le réfectoire du petit séminaire de Bétharram : histoire de la légende du rameau miraculeux. Le musée de Bétharram abrite aussi une toile du père et une toile du fils.
Chapelle de l'ex petit séminaire de Saint-Pé
Détails de la.Chapelle du petit séminaire de Saint-Pé : Au registre inférieur, les arcatures ont reçu dix toiles marouflées de René Marie Castaing, Elles représentent en pied des saints locaux ou représentatifs de l'histoire religieuse en France depuis les origines. En partie supérieure, le cul de four est orné d'une fresque monumentale de Dauvergne, commande de l'Etat en 1859, représentant la parabole du Christ laissant venir à lui les petits enfants.
Chapelle école Jeanne d'Arc de Tarbes
Bernadette et saint Jean de part et d'autre du vitrail Photos J. Omnès
Jeanne d'Arc à Domrémy. Photo J. Omnès
Bernadette à Bartrès. Photo Jean Omnès
Grand prix de Rome
Ce n'est nullement une nativité, mais une présentation allégorique de la Vierge Marie habillée en Béarnaise d'Ossau, patrie de la famille du peintre. Ce tableau commandé par l'abbé Edouard Tauzin, curé de la paroisse de Baigts-en-Béarn, dédiée à saint Barthélemy, est relativement énigmatique pour celui qui n'a pas les clés de la scène. La toile est intitulée Nouste Dame de Tauzi en hommage à l'abbé, ancien élève du peintre à Bétharram commanditaire de la toile. Elle représente Marie, la mère du peintre, assise sous un chêne, tenant dans ses mains, l'Enfant Jésus, qui est en fait le portrait du second frère du peintre. A sa gauche, un peu en retrait, se trouve saint Barthélemy tout en réflexion, avec un couteau, objet de son supplice, il a été égorgé. À sa droite, il s'agit d'Edouard, roi d'Angleterre, par allusion au prénom du curé Tauzin, il tient dans sa main la bourse du paiement de l'oeuvre commandée, que nous contemplons. La jeune fille est la fille du peintre. Le peintre a eu une médaille d'argent en 1929, pour cette oeuvre.
Triptyque au Musée des Beaux- Arts de Pau
Le père, Castaing Joseph
Le père, Henri-Joseph, l'une de deux fresques à l'ecole de Bétharram, Le miracle du Beau rameau,1909.
Église Saint-Jacques à Pau. Photos J. Omnès
Oeuvre collective, salle de fêtes de Lugagnan. Voir aussi la rubrique peintre
Le lavoir d'Adé. Photo J. Omnès
La maison et le commerce familial (mercerie), rue de Langelle à Lourdes
Hôtel du Centre, à droite le Lourdais Gérard Puech. Photos J. Omnès
Ecole de Soues
Carriers, fresque en céramique Demoisy/Mengelatte dans le tunnel de l'Ophite à Lourdes. Photos J. Omnès
Jeanne d'Arc au café Jeanne d'Arc, Lourdes, rue de la Grotte.
J. Omnès 2018
Gros Lucien-Jules (1886-1942)
Hommage aux morts de 1914-18
Céramiques villa Oustau
Céramique de la villa Oustau à droite, à Aureilhan
Hall Times (graffeur toulousain)
Mengelatte François (1919-2010 ), peintre lourdais
Arras- en- Lavedan, la mairie, salle des mariages. Fresque de Mengelatte
Cliché Guy Troussellle
L’objectif était de donner un peu de couleur à la ville sur trois sites. Le premier choisi, en attendant l’accord de l’architecte des bâtiments de France pour les deux autres, a été un mur de l’école du Lapacca. Ce sont lancés dans l’aventure, Morgan Vallé et Jimmy Richer (1), originaires de Montpellier.
Ils se sont inspiré, pour le graphisme et les couleurs, de l’affiche de 1953, d’Hubert Mathieu du téléphérique du Béout. Pour le sujet, il s’agissait de reproduire la légende du lac d’Isaby décrite par Eugène Cordier (2) et revisitée en 2012, par Anne Lassere Vergne (3) avec les enfants de CM2 de l’école. Il s’agissait de créé une légende en faisant vagabonder l’imagination des élèves. Le maréchal-ferrant d’Arbouix, sans nom devenait un paysan de Lahitte au nom de Tristan Lapacca, d’où le titre de la « fresque ». Après avoir débarrassé le dragon qui tuait régulièrement le bétail de la région, le seigneur local jaloux de son sujet, enferma Tristan dans un endroit lugubre, près d’un ruisseau tumultueux à Tristan donna son nom.
Le mur des fusillés avec ses trous de balles, dont il est parfois fait mention sur les réseaux sociaux, se trouve en fait à côté. Il est symbolisé par une plaque commémorative. Mais, aucune trace de balle et aucun nom de martyr n’y est mentionné.
(1) Voir son exposition de 2020 au Frac de Montpellier
(2) Les légendes des Hautes-Pyrénées, édition Cazenave Lourdes, 1855 réédition Guillaume Mauran 1986 p. 32-37
(3) Auteure du Légendaire pyrénéen, édition Privat, 2012.
La grotte de l'Ours
Ce « mural » de la grotte de l’Ours qui donne un peu de couleurs à l’ancien mur gris de la place semble inspiré des affiches des grottes de Bétharram. Faudra expliquer à nos visiteurs qu’elle n’existe pas, mais qu’elle aurait pu exister. Il s'afgit en fait de la transcription de la légende de Jean de l'Ours très connue dans la région."En fait ce hangar en bardage était parfaitement désuet en termes d'intégration. .... Nous avons eu l'idée de faire appel à Thomas "Deco Xpression" artiste de son état et à la notoriété naissante... mais déjà bien établie! Après discussion avec le conseil municipal.... nous avons souhaité retrouver les incontournables de la commune et donc vous y trouverez : les genêts : escoubès (escoube en patois signifie balai) et ils se faisaient avec des genêts, un puits : pouts (en patois c'est un puits) et il y avait des puits sur la ligne de crête à pouts, l'abri des pauvres, bien connu à Escoubès, la chapelle de Pouts"
A Pierrefitte
De 30m de long sur 2 à 4 m de haut dans la zone industrielle, côté sud elle a été réalisée en avril 2023, par Thomas accompagné de 15 jeunes âgés de 11 à 17ans provenant pour certains de la diaspora africaine fuyant leur pays en guerre. Huit d’entre eux viennent de la MECS Lamon-Fournet de Tarbes, les autres de l’Espace Jeunes de Pierrefitte.
Réalisée à 90% en acrylique en bombe, sur l’esquisse réalisée par Thomas, elle a été colorée par les jeunes, sous l’œil attentif du chef de chantier. Le thème « Notre territoire terre d’accueil ».Terre d’accueil qu’est devenu le val d’Azun partie prenante du projet avec son association Accueil Azun. Les éléments de la fresque sur un ancien hangar du PCL (train) représentent la libération de l’esclavage par l’éducation-lecture, les petites embarcations fragiles utilisées par nos jeunes « boatpoeple » et le cubic symbolisant les difficultés, la dureté des actes de survie, avant d’arriver à une situation calme et pérenne.
Le faiseur de bulles, auteur inconnu
Auteur inconnu.
FRESQUES HORS REGION LOURDAISE
Argelès Roca Teddy
À Argelès hommage à la Bigorre par Teddy Roca de Soulom
Barèges
Graphe plutôt que fresque (peinture sur enduit à la chaux frais), cette œuvre murale située à Barèges sur le pignon d’un bâtiment de poste militaire, a été commandé en 2016 par Thierry Letessier, gérant de ce poste de montagne du 1er régiment de hussards parachutistes. Il souhaitait une œuvre forte rappelant les liens entre l’état et la nation, l’armée et la population. Les graphistes, Géraldine Chiampo et Raphael Poron, ont utilisé la technique du poncif. Ils ont reproduit la maquette réalisée en atelier, sur ce mur de 120 m² durant 17 jours. Le personnage du berger est en fait, le portrait d’une personnalité emblématique locale : Laurent Crampe avec son Patou et ses brebis le militaire en tenue camouflée est le brigadier-chef Letessier. En arrière-plan, le pic du Midi e Bigorre. Les tirants (les X afin de consolider le mur, suite à des dégâts des fortes crues de 2013, ont été intégrés dans l’oeuvre. L’inauguration a eu lieu en juillet 2016.
Interview par radio Luz des deux muralistes : http://www.frequenceluz.com/index.php/podcasts/vie-locale/1384-fresque-murale-a-bareges
Géraldine Chiampo et Raphael Poron. Photo Petit Journal
Cauterets
Au chalet légendaire de la reine Hortense (restaurant), fresques à l'intérieur. La jeunesse des montagnes, 1941. Scènes en pays basque. Voir la légende de la naissance de NaponIII dans patrimoine oral, légendes
Esterre
Par Géraldine Chiampo septembre 2018
Gez-Argelès
Fresque du préau de l'école de Gez. Les trois églises sont celles de Gez, Ouzous et Salles. Réalisée par une maman et les enfants de l'école. Photos J. Fresque du préau de l'école de Gez. Les trois églises sont celles de Gez, Ouzous et Salles. Réalisée par une maman et les enfants de l'école. Photos J.Omnès.
Luz-Saint-Sauveur
Fresque publicitaire. Photo J. Omnès
Alain Péral, fresquiste, auteur du "mural" Victor Hugo de Luz.
Photo Guy Trousselle.
Mongie (La)
De Bruno Schmetz de Toulouse, à la station intermédiare du funiculaire du pic du Midi de Bigorre
LES AFFICHES PUBLICITAIRES
Soubie Roger (1898-1984)
Peu connu du grand public, c’est pourtant l’un des plus grands affichistes français du XXe siècle. Passionné par le dessin, devenu professeur après la guerre, il commença dès 1920, à travailler pour les compagnies de chemin de fer, essentiellement pour la Compagnie du Midi, puis celle d’Orléans et du Midi à partir de 1930. Son atelier parisien recevra un nombre considérable de commandes. La région des Pyrénées sera sa principale inspiratrice. Ses affiches, facilement reconnaissables par l’utilisation des fauves et des ocres et la profondeur des perspectives couvriront tous les sites touristiques empruntés par les cars des Compagnies, comme le col d’Aubisque, la Haute vallée de l’Ariège, les Gorges de Mérens…
Il réalisera avec le même succès, des affiches pour l’industrie automobile, dont Panhard–Levassor, des villes touristiques et des couvertures de revues.
Sur le plan international, il sera reconnu comme l’affichiste de la Métro-Goldwyn-Meyer et de la Fox, avec lesquels il obtiendra un contrat d’exclusivité. Il créera pour ces compagnies de cinéma américain, plus de 2000 affiches de 1925 à 1965. Celles-ci étaient réalisées en format réel, à partir de photographies. Son succès à Hollywood sera tel, que les stars de la MGM lui demanderont leur portrait. Il terminera sa vie comme chef de publicité des biscottes Magdeleine. Il quittera Granville et prendra sa retraite à Saint-Gaudens.
Quelques affiches de l'auteur. Pour les affiches locales voir ci -dessous
Villes par ordre alphabétique
Un certain nombre de ces affiches sont en vente sous forme de cartes postales
Argelès-Gazost
Exécutées par P. Commarmond 1930. Coll. privée.
Pierre Commarmond (1897-1983) : texte Google
Elève de Karl Cartier, il suit les cours de l'atelier Galland. Puis, travaillant aux Editions Mayeux, il organise des expositions touristiques dans les gares et réalise de nombreuses affiches pour les chemins de fer. Sociétaire des Artistes français, du salon de l'Ecole française et de l'Ecole de la marine, c'est un artiste reconnu qui noue des liens avec Laurencin, Brayer, Jouve, Rigaud, Montezin et Dunoyer de Segonzac.
Mobilisé une seconde fois en 1939 et prisonnier à l'Oflag XIII A, il monte plusieurs pièces de théâtre, dont il dessine costumes et décors. A son retour, il est engagé en tant que directeur artistique des Editions Chaix. De ses nombreux voyages à travers la France et l'Europe, il rapporte d'attachants paysages. Utilisant avec prédilection la gouache, il s'attache à représenter la nature avec une émotion simple et un grand souci d'exactitude.
Altitude poster
Barèges
À gauche : Paul Delormoz (1895-1980), le peintre de la montagne Le Musée pyrénéen possède deux de ses toiles : le refuge du Vignemale 1923 et le lac glacé 1933. Né à Paris en 1895, mort à Vincennes en 1980. Ancien élève de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, exposant de la Société Nationale des Beaux-Arts, des Salons de la Marine, de l’Île de France et d’Automne, il était sociétaire du Salon des Indépendants depuis 1920 ainsi que membre des Sociétés des Peintres de la Marine et de la Montagne et des Ateliers d’art sacré fondé par Maurice Denis. Imperimerie Rozay Vincennes1930 ; dimensions 105cm X 75cm ; ADHP: 12Fi 544
À droite : Fonzemis (de). Imprimerie de Machy Pech et Cie, Bordeaux. 1934-1937 127cm X101 cm. ADHP : 12Fi 533
J. Even 1953. Coll. privée
Bétharram
Affiche de 1903.
Cauterets
Auteur : Paul Champseik, 1930 Altitude posters
Sports d'hiver, 1913. et 1910 Paul-Henry Lafon. Imprimerie J. Biered Bordaux
Pont d'Espagne. Reproduction d'une chromolithographie,1937; Paul Champseik. À droite, affiche de 1951, dimension 99cm X 62cm. ADHP 12Fi355
Affiche de Charles Avalon
A gauche. Julien Lacaze (1886-1971) Dessinateur, peintre, lithographe, aquafortiste. Elève de Lemaire et Renoir. Il exposa au Salon à partir de 1913. Il a dirigé à Asnières l'Atelier de publicité Julien Lacaze . Certaines affiches comme celle-ci sont signées Julien-Lacaze.
Gavarnie
Hugo Alesi est un peintre graphiste publicitaire qui a réalisé un grand nombre d'affiches touristiques pour les compagnies de chemin de fer du XIX è siècle. Elles sont caractérisées par un médaillon contenu à l'intérieur de l'affiche elle-même.On représente le lieu de vacances et l'activité qu'on peut y avoir. (Mary Mansouy)
Affiche de Damien Clavé, originaire du Sud-Ouest, elles sont très colorées et grapphiques. En vente sur son site, elles reproduisent surtout des lieux mythiques des Landes et du Pays Basque. Quelques-unes représentent la Réunion.
Lourdes
Affiche d'Hubert Mathieu. Agos, 1953 Pierre Duval, 1935. L'affiche est plus sombre. Elle fait penser à une affiche de film à suspense avec ses personnages dans une cabine ouverte aux quatre vents et penchés dans le vide.
Hugo Alesi Rusty 1953
Hervé Maillé Centenaire des Apparitions (et non de Lourdes) par Jean Colin
Affiche de pèlerinage Lourdes, film de Jessica Hausner
Lourdes, affiche d' Edmond Maurus, 1950. Formé par O. G Gérin, fondateur de la Corporation des techniciens de la publicité. Il réalise ses premières affiches dans l'immédiat après-guerre.
Peintre de paysage. Nombreuses affiches pour Air France entre 1925 et 1955.
Publi Pyrénées Pau -Studio Rey Toulouse
Lithographie de A. Charles
Rare affiche pour un hôtel. Etonnant car il n'y a pas d'abbaye à Lourdes et ce bâtiment néo Bas Moyen
Âge appartenait d'après le texte à l'assocuiation Duluc, groupement de médecins catholiques. Son emplacement, rue de Bagnères, serait celui de l'ancien Cours Peyramale, mais il n'a aucune position dominante avec panorama sur Lourdes ?. A suivre...
2019 affiche réalisée par la mairie
Affiche d'environ 1930
Luz-Saint-Sauveur
Affiche de Jean Even. Imprimerie Havas, 1950. 99cm x 62 cm. ADHP 12Fi388
Saint-Pé-de-Bigorre
Affiche du Millénaire, 2022.
Suyen, lac de
Tourmalet
Affiche de Clavé.
À droite, affiche de F. Commarmond. Imprimerie de Lucien Serre et Cie Paris, 1930 ? Dimensions 104,5cm x 74 cm. ADHP 12Fi536
Les Pyrénées-Chemin de Fer-Car
À droite Naurac, imprimerie de Malherbe, 1910. Dimesions 105cm X 74 cm. ADHP 12Fi 527. "Très impressonante presque inquiétante, cette affice donne à voir un aspect traditionnel de la vie monrafgnarde entre la dureté sauvage d'une montagne escarpée et la rondeur d'une montagne domestiquée"
Affiches de Roger Soubie :
Reconstitution d'un projet lithographique exécuté en 1913. Coll. privée.
Àdroite affiche de Poilpot, 1903. Imprimeur Minot à Paris.
Affiche de Louis Tauzin. Imprimerie F. Champenois Parisn 1920. Dimensions 105 cm X 14, 5 cm. ADHP 12Fi 392
L'utilisation de la terre de Sienne était très en vogue à l'époque.
À droite, affiche de Roger Soubie. Imprimerie E. Baudelot Parsi, 1925. Dimenssiosn 105 cm X75 cm. ADHP 12Fi394
Le chemin de fer et le PCL (Pierrefitte-Cauterets-Luz)
Auteur : Hugo Alesi
À droite affiche de H. Gray. Imprimerie Courmont Freères Paris, 1900. Dimensions 107cm X 75 cm. ADHP 12Fi528
Vallées des Gaves
Affiche de Schellenberg
Pyrénées-Département
Affiche de 1979 Affiche du Britannique Owen Davey
Le Tourmalet affiche de Clavé
Affiche de Tamagno Francisco, La litghoraphie parisienne, 1902 ? Dimensiosn 144 cm X 102 cm. ADH12Fi423.
Le Tourmalet depuis Luz-Saint-Sauveur sans mettre un pied à terre, lors du 2ème rassemblement du Touring-Club de France. Le but de cet événement était d’encourager les différentes marques de vélos à développer le dérailleur. À droite, réutilisation de l'affiche par le Conseil général pour le tour de France de 2010
Affiche de Campet de 1995. 72cm X 51 cm. ADHP 12Fi524. Cette affiche transgressive depuis le rattachement de la Bigorre à l’Occitanie, montre bien l’incongruité du nouveau découpage administratif ne tenant pas compte des réalités territoriales et historiques.
Une artiste de Bagnères-de Luchon, Marie Colombié, "revisite" nombre de ces affiches, en leur donnant du relief :
Evènements
Festival du jazz à Luz
Le festival de jazz de Luz a été aussi à l'origine d'une profusion d'affiches :
Festival de Gavarnie
Le festival de Gavarnie a été aussi à l'origine d'une profusion d'affiches
Salon du livre à Bagnères
Les photographes
Yan (Jean) Dieuzaide (1921-2003)
Un surdoué de la photo. Concepteur de la première galerie consacrée à la photo au Château d’eau de Toulouse, en 1974, il en sera le directeur jusqu’en 1996, avec plus de 300 manifestations à son actif. Il s'est intéressé à la photo, dès l'adolescence, lors de la fréquentation de chantiers de jeunesse où il fut "bombardé" photographe d'un groupe. Il devient rapidement l’un des meilleurs photographes en France. Son premier reportage sur la Libération de Toulouse en 1944, lui apportera une notoriété bien méritée. Se succèdent alors nombre de clichés et d’illustrations ayant pour sujet l’Espagne, le Portugal et le Grand Sud-Ouest. Il devient ainsi le premier photographe à avoir obtenu deux prix : le Prix Niepce (1955) et le Prix Nadar (1961). Son implantation locale par son mariage avec Jacqueline Manuguet (1950) nous a apporté un nombre considérable de photos et d’ouvrages illustrés offrant à la campagne pyrénéenne ses lettres de noblesse. Difficile de tous les énumérer. Une sélection : Le Béarn, Bigorre, Pays basque, Mes Pyrénées de Raymond Escholier chez Arthaud, Dans l’intimité des Pyrénées éditions Milan (2002). Et plus proche de nous Des travaux et des saisons en Lavedan et Pays Toy aux éditions Mont Hélios (2008). L’auteur Silvio Brianti évoque dans son catalogueTraces d'artistes, la collection de cartes postales de Pierre Chambon de Lourdes signée Yan, qui n’ont rien à voir avec notre artiste.
Salvador Dali. De Gaule à Toulouse
La fille au lapin Le berger
Lucien Briet (1889-1911)
C’est l’un des grands photographes locaux avec Yan Dieuzaide. Pionnier de l’argentique, il a su nous restituer sa vision de la montagne sauvage et inhospitalière habitée par une population très éloignée des poncifs citadins. Bergers, guides, chasseurs, contrebandiers… habitent nombre de ses clichés. Le musée pyrénéen de Lourdes abrite 1400 plaques de verre de l’artiste. Si ces lieux de prédilections étaient Gèdre et Gavarnie, il fréquenta aussi le Haut-Aragon, d’où le partenariat créé avec le la Diputación de Huesca afin de valoriser la majorité de son œuvre.Les gemmaux
Le gemmail
La technique a été mise au point par le peintre Jean Crotti et le physicien Emmanuel Malherbe. Ces tableaux sont faits de morceaux de verre colorés, superposés, sans assemblage de plomb et avec un éclairage à l'arrière qui fait ressortir toutes les nuances de couleurs. La composition finale est recouverte d'un émail transparent chauffé à haute température afin d'assembler le tout sur une plaque de verre qui sert de support. Toffoli, peintre de lumière semble avoir apprécié cette technique.
L’explication de la lauréate de la VIIIe biennale de Lourdes, voir ci-dessous, nous permet de mieux comprendre la démarche de certains artistes : « Lorsque j’ai voulu représenter comme je le sentais la vision de sainte Bernadette avec les matériaux habituels de la peinture, j’ai lutté en vain contre l’opacité de ces matières qui m’empêchaient de rendre compte comme je le souhaitais, la lumière céleste à laquelle j’aspirais.[…] Cette impossibilité a été vaincue par le gemmail qui seul, pouvait rendre cette intensité de lumière irréelle… »
L’ex musée
Il était unique en France. Malheureusement ce petit musée situé 72, rue de la Grotte en sous-sol par manque d'espace, gardait de nombreuses œuvres dormant dans des cartons, elles étaient un temps exposées aux Sanctuaires. Il parait qu'il y avait des Picasso, des Chagall, Dali ...Contacté par la directrice du musée pour trouver un grand local, la mairie s'est contentée d'une fin de non-recevoir. Ce n'est pas demain que la ville de Lourdes aura son grand musée du gemmail digne de sa notoriété universelle. Le musée a fermé en 2015.
La VIIIe biennale d’Art sacré au musée Notre-Dame de Lourdes en 1983 et sa suite (1)
Après le prix international du gemmail de Tours se fut à Lourdes en 1983, d’organiser le prix de la biennale d’Art de Lumière avec le concours d’artistes prestigieux. Evènement important qui fit déplacer nombre de personnalités dont, le Président du Sénat et du Comité d’Art de Lumière, Alain Poher, François Abadie, ancien ministre, maire de Lourdes, Mgr Donze évêque du diocèse, Roger Malherbe –Navarre président des gemmistes de France et Marguerite Bordet, lauréate de cette biennale.
Parmi les discours nous avons retenu celui du maire de la ville : « Haut lieu de pèlerinage et de tourisme, Lourdes aspire à devenir une capitale de l’Art dont le Festival de Pâques de Musique et d’Art Sacré et la biennale internationale du Gemmail sont les plus beaux fleurons […] La municipalité, soucieuse du rayonnement de Lourdes, mettra tout en oeuvre et fera tout ce qui est en son pouvoir pour que beauté soit synonyme de Lourdes » Six ans après, élection de Ph. Douste-Blazy et fin de cette entreprise de faire de Lourdes une capitale de l’Art. Il eut cependant quelques velléités pour qu’elle devienne capitale de la tapisserie décorative.
Après la biennale, un petit musée privé du gemmail s’installa rue de la Grotte, mais faute de local adéquat, il dut fermer ses portes en 2015.
Seul demeure le chemin de croix de la basilique souterraine Saint Pie X.
(1) Sources : Recherches sur Lourdes hier et aujourd’hui 83, imprimerie de la Grotte
La maternité bleue. L'immaculé Conception Atelier Roger Malherbe, Centre de la Légion de Marie, Lourdes
À droite, l'un des gemmaux du chemin de croix de la basilique souterraine Saint Pie X
Les maîtres-verriers et les mosaïstes
Czesław Dźwigaj sculpteur polonais; vitrail à la mission polonaise catholique Bellevue ; route de Bartrès à Lourdes.
Il représente trois villes.
Pierre Gaudin (1908-1973, à vérifier)
Issu d’une famille de maîtres verriers, Félix et Jean, et formé aux Arts sacrés à Paris par Maurice Denis et George Desvallières, Pierre Gaudin est l’un des maîtres verriers qui a renouvelé cet art dans la direction du non figuratif. Nous pouvons admirer son travail proche de l’abstraction prônée par l’école de Paris par Alfred Manessier et Gustave Singier (1), dans la chapelle Saint-Joseph de l’église de Luz-Saint-Sauveur. Il est également l’auteur des vitraux de la cathédrale de Metz et de la basilique de Lisieux.
(1) Tous deux ont exécuté des œuvres au Lycée climatique d’Argelès-Gazost.
Vitraux de l'église de Luz
Delois Grijlava (atelier de Montrejeau)
Jacques Le Chevallier (1896-1987)
.
Le Carmel. Photo J. Omnès
Jean Lesquibe
R.G. Letienne
Peintre-verrier de Tarbes, il a exécuté dans la région, entre 1952 et 1956, de nombreux ouvrages, dont les vitraux de l'église d'Anclades.
Gabriel et Jacques Loire
Maîtres verriers de Chartres, le père Bordes de Lourdes commanda à 1965 à Gabriel, la réalisation des vitraux du choeur et du transept de l'église paroissiale, puis vers 1985, à son fils Jacques, les douze vitraux de la nef. Vitraux non figuratifs, ils jouent tous sur la couleur et la lumière. D'après E.Quidarré, ces vitraux illustrent le thème de l'eau. ll s'agit bien sûr, écrit-il sur sa plaquette "de l'eau de Lourdes, jaillissant des profondeurs de la terre "
Ces vitraux se démarquent totalement avec les classiques du XIXe siècle de l'église, représentant soit des scènes religieuses, soit des hommes célèbres de la chrétienté. Ici par exemple saint Louis.
Photos J. Omnès Vitrail de la nef de Loire fils
Dynastie Mauméjean (1860-1957)
Connu des deux côtés de la frontière basque, tant à Bayonne qu’à Saint Sébastien, comme peintre sur faïence, Pierre-Jules Mauméjean s’installa à Pau en 1860, et créa un atelier de peintres-verriers où travaillèrent plus tard ses quatre fils. Médaille d’or à l’exposition internationale de Madrid en 1894, il y ouvre un autre atelier en 1898, après avoir œuvré à Anglet (1890) et Biarritz (1893). La création en 1909, d’un siège social : société Mauméjean Frères, à Paris dans le XIVe arrondissement, rue Bezout, par Carl, l’un des fils, va entraîner la multiplication de la production de cette entreprise familiale. Et ce, à travers l’Europe et l’Amérique, tant pour des édifices privés que publics. Si bien, qu’en 1925, à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs, la société obtient le Grand prix, elle y aura son propre pavillon. Très imprégnée d’Art Nouveau et par le Renouveau catholique, la fratrie saura répondre aux aspirations des nombreux maitres d’ouvrages de l’époque. Paray-le-Monial, en Bourgogne, sera leur vitrine en mosaïques et vitraux.
Ils ont été restaurés par Rebecca Delattre, maître-verrier de la société Delattre Lumière Rebecca. Photos J. Omnès
Très beau vitrail de Mauméjean dans une chapelle lourdaise
L'atelier est aussi à l'origine de mosaïques éventuellement posées sur des grilles ; par exemple comme celles que l'on peut admirer au musée Bernadette, mises là par Madame Castillo, la conservatrice du sanctuaire : ... "Ce sont celles qui clôturaient la Chapelle Ste Bernadette sous la rampe Nord de l'esplanade du Rosaire. Cette très belle table de communion était décorée de mosaïques en lien avec l'histoire des apparitions réalisées par l'atelier Mauméjean frères et un travail de ferronnerie de M. Szabo"
Musée Bernadette septembre 2024. Photo J. Omnès
Rebecca-Vitrail Lumière
Maître-verrier à Lugagnan près de Lourdes, installée depuis 2010, dans un ancienne chocolaterie, Rebecca Delattre, diplômée de l'Ensaama est à l'origine de nombreuses restaurations de vitraux d'églises de la région, dont ceux de la chapelle du château fort de Lourdes, de celle d'Adé, de Pouey Laün et des églises d' Aucun, d'Argelès-Gazost, de la crypte de l'église paroissiale. Elle a également réalisée des oeuvres personnelles dont l'une se trouve dans une maison privée de Lourdes (chapelle).
Copie d'un vitrail de Chartres. Vitraux d'une maison particulière (chapelle) à Lourdes.
Photos J. Omnès
L'enseigne. Photo J. Omnès
Vitraux à Lugagnan : http://www.vitrail-lumiere.com/
Hôtel Mercure-Impérial-Lourdes
Hôtel La Solitude -Lourdes
Vierge enceinte. Photo J. Omnès
Hôtel Excelsior-Lourdes (vitrage peint)
Unitalsi
Dans le hall d'entrée du Salus. Photo J. Omnès
Saint-Pé
Au premier étage de la mairie, auteur inconnu.
Photo J. Omnès
La Statuaire civile
La statuaire en pierre du pays est très présente à Lourdes du fait de sculpteur comme François Vilon à Lourdes et Jean-Jacques Abdallah, en Haute-Bigorre.
François Vilon : « Le sculpteur de Lourdes ». Né en 1902, il passa son enfance dans la maison familiale, rue de l’Égalité, en face du cimetière. Après des études aux Beaux-Arts de Toulouse, il s’inscrivit à la section sculpture, des Beaux-Arts de Paris (1). Élève doué, il obtint rapidement, en 1928, une lettre de recommandation de son professeur, Firmin Michelet (2), auprès de la municipalité lourdaise afin d’obtenir des commandes. Celles-ci ne se firent pas attendre.
Après la Jeune fille à la chèvre en 1931, il exécuta en 1932, les sculptures de la façade de l’Hôtel des Postes de Lourdes, toujours visibles, rue Maransin. Puis, La Plénitude, femme nue, qui causa quelques soucis d’emplacement, loin du regard des pèlerins. Il exécuta également un très beau bas-relief, intitulé La transhumance qui représente un berger et son troupeau. Cette œuvre décorait la façade du pavillon Basque-Béarn-Bigorre de l’Exposition de Paris de 1937. Elle devait être placée au monument aux morts de la cité mariale. Elle fut finalement exposée à l’entrée de la ville. Il exécuta le bas-relief de l’école communale, rue de Langelle, en 1951, puis Le Gave situé dans le jardin de l'ancien palais de Justice (actuellement salle de cinéma). Il est également l’auteur de quatre des huit statues de l’église paroissiale représentant les saints bergers. Injustement oublié de l’histoire, ses collections ont été dispersées et son nom est inconnu au répertoire du guide des Hommes et femmes célèbres des Hautes-Pyrénées des Éditions Bonneton.
Sa maison a été un temps, occupée par des squatters. Il est mort à Paris en 1995, dans le XIVe arrondissement, près du cimetière de Montparnasse. Son corps a été discrètement rapatrié dans sa ville natale en 2005.
(1) Il vécut dans la capitale dans le VIe arrondissement, rue Princesse, à côté du célèbre night-club de chez Castel, un autre Bigourdan.
(2) Firmin Michelet est l’auteur de la statue équestre de Foch à Tarbes.
Le Gave en marbre de Saint-Béat a été inauguré en officiellement en 1952. La statue se trouve dans les jardins de l'ancien palais de justice (actuel cinéma). La statue de Bernadette à l'entrée de l'église paroissiale. La Plénitude est située dans les jardins de la Mairie (place des Tilleuls). Statue en pierre, propriété de l'Etat elle a reçu une médaille d'or au Salon de 1949. Cette femme nue, causa quelques soucis d’emplacement, loin du regard des pèlerins. En premier lieu, on la plaça au fond du square au croisement des avenues de la Gare et Maransin. Photos J. Omnès
Les Deux bergers à l'You (Dus pastous), médaille d'honneur du Salon de 1970. Maison de F. Vilon, rue de l'Egalité. Démolie en 2017. Photos J. Omnès
Ce qu'il reste en 2015 de la maison Vilon !
La transhumance, bas-relief à l'entrée de Lourdes (arrivée de Tarbes).
Tête de Bigourdan sur l'ancien bâtiment PTT. Photo J. Omnès
La jeune fille aux fleurs. Elle se trouve dans la cour de l'école du Lapacca, près du terrain de sport. D'après la date sous la signature elle aurait été réalisée en 1975. Elle mériterait un nettoyage. Sa signature F.VILON marque la plupart de ses oeuvres
Liste par ordre alphabétique
Abdallah Jean-Jacques, Clavaret Pierre, Durancet Jean-Jacques, Dznigas-Czeslan, Déchin Jules, Frémy Pierre, Frizon Gilbert, Gabart Ernest, Gaspar association, Grimal Louis, Kirkels Rob, Lacrampe Adrien, Leroux-Veuvenot Gaston, Métais Jean- Bernard, Michelet Firmin, Mourgues François, Nelli famille, Pascal Noël, Rafll, Sallan Serge, Tougma Faustin, Vuillier Eric.
Abdallah Jean-Jacques (1965-)
Son blog www.ABDALLAH-JEANJACQUES.blog4ever.com
Aigle, symposium de la pierre, marbre de St Béat, 1992 (Cauterets) Symposium de la pierre, Arras. Photos J. Omnès. Le bélier et la vache, symboles du pastoralisme local.
L'artiste et l'ours L'ours de l'OT d''Arrens-Marsous. Photos J. Omnès
Ouvrages en bronze : le général de Gaulle à Lourdes et St Martin, évêque, à l'église de Gaillagos. Petite sculpture représentant un ours, coll. Privée
Photos J-J Abdallah et Omnès
Photos Jean Omnès
Billon Jacques
Devant la médiathèque de la ville d'Argelès-Gazost, le joueur de trombonne de Jacques Billon
Trouvé ce poème d'LDP 25
Le tromboniste ainsi nommé
est fait de tôles de fer rouillé
il a un costume stylé un chapeau
et des chaussures à talons hauts.
Il dresse vers le ciel son trombone
pour une fête éphémère
Et quand les cloches de l'église sonnent
La magie opère.
Il joue en silence.
Imaginez
une tendre romance,
Les lampions des guinguettes
Où les gens se mettent à danser
sur des rythmes de jazz ou de rock déchaînés,
qui perdent la tête quand ils voient Suzette
Et qui ont, dans la bouche, des sucettes,
des sucettes à l'anis.
Les messieurs font tourner les dames comme de belles toupies,
ensorcelés,
ils font virevolter leurs jupes comme des papillons,
leurs hanches se balancent,
leurs corps s'accordent en accordéon
et leurs jambes se mélangent en un collé intense.
La fête bat son plein
cotillons et pluie de confettis
entre copains,
petite fête entre amis.
Quelques tables d'amoureux
aux regards langoureux,
tous, changent le monde, des étoiles plein les yeux.
Puis les lumières se tamisent,
les gorges se désaltèrent,
les fronts s'épongent,
le rythme décroche,
les corps se serrent,
les lèvres se rapprochent,
le désir devient songe.
Et la musique s'arrête.
Des oiseaux se posent et s'apprêtent
à vivre d'autres fêtes improvisées
car, ils savent, que sur le trombone du tromboniste tout peut arriver.
PJ - 01/09/17 LDP 25
Sculpture de Jacques Billon à Argelès Gazost
Clin d'œil à France Gall et Serge Gainsbourg pour les sucettes à l'anis et à Dany Brillant pour Suzette
Sur sa ceinture JB Jacques Billon. Photos J. Omnès
Clavaret Pierre
À Lourdes, devant l'ancien presbytère surélevé de l'époque des Apparitions, a été érigé en 1986, un petit monument à section quadrangulaire, en l'honneur d'un enfant du pays, le général Maransin (Voir patrimoine humain). Sur la face principale, un macaron représente le buste de l'officier lourdais. Il a été réalisé en 1986, par Pierre Clavaret. Cet artiste, principalement animalier, né à Tarbes en 1927, a surtout travaillé l'acier martelé, forgé, soudé à l'arc ou stabilisé au titane. Il est également l'auteur de nombreuses représentations d'insectes, d'oiseaux et d'animaux mutants de grandes dimensions, ainsi que de la sculpture de Rabastens-de-Bigorre représentant une tête de boeuf (Le Boeuf de Géryon) de 3 mètres de large, devant le marché au bétail. Reconnu dans le genre animalier, il a obtenu le prix Edouard Sandoz de l'Académie Gramont en 1978. Il est décédé en 1995 à Vitry sur Seine.
Monument à Maransin, Lourde s
Photo J. Omnès
Durancet Jean-Jacques
Architecte-sculpteur originaire de Tarbes, il est l'auteur de nombreux bronzes ornant les fontaines du Pays des Vallées des gaves, dont celui de Viella, de Sassis (volé en 2015), de Grust, de Gèdre...
Aigle ornant la fontaine de Sassis qui a été volé en 2015, arraché de son socle. Il s'agit de la représentation d'un aigle femelle dont le modèle se trouve au donjon de Beaucens.
Jean-Jacques Durancet à Agos-Vidalos (2014). Fontaine de Viella. Photos J. Omnès
La petite bergère de Gèdre qui serait une Parisienne
Dznigas-Czeslan Czesław Dźwigaj
Sculpteur polonais, auteur de plusieurs bronzes offerts à la mission polonaise, Bellevue à Bartrès.
La statutaire exposée à la mission concerne essentiellement Jean-Paul II
De Wikipédia traduit du polonais
Né le 18 Juin 1950 à Nowy Wiśnicz, c'est un sculpteur et professeur. Créateur de nombreux monuments, il est le plus souvent associé à des monuments du Pape Jean-Paul II, près de 50 qui ont quitté son atelier.
Travaux remarquables...
Détail du Mémorial Cyprian Kamil Norwid par Czesław Dźwigaj dans la crypte de bardes dans la cathédrale de Wawel, Cracovie
Le monument aux victimes de Décembre 1970 à Szczecin. Dévoilé le 28 Août 2005 sur la place Solidarności pour le 25e anniversaire de la fondation de solidarité, ce monument en bronze de 11 mètres de haut et près de neuf tonnes commémore les événements tragiques de Décembre 1970, lorsque, à la suite de travailleurs manifestations dans les rues de Szczecin, 16 personnes ont été tuées. Le monument est un ange debout sur un navire qui se brise à travers les dalles de béton du sol pour élever au-dessus de la terre. Des plaques commémoratives portent les noms des victimes.
Une sculpture emblématique de Christ Roi en face de Saint- Marie de Częstochowa à Cicero, une église néogothique construite avec de monumentales portes en bronze, ainsi que des monuments du Pape Jean-Paul II à la fois dans Wyandotte, Michigan et Chicago.
La tolérance, monument dévoilé dans Jérusalem en 2008, en collaboration avec le sculpteur Michal Kubiak. Il est situé sur un marquage de la fracture entre la colline juive Armon HaNetziv et arabe de Jabel Mukaber, debout en face de l'Organisation des Nations Unies siège à Jérusalem dans un parc près Goldman Promenade.
Un monumental bas-relief de l'Arbre de Jessé incorporé dans l'église de la Nativité apporté par le pape Benoît XVI lors de son voyage en Terre Sainte offert comme un cadeau à la population de Bethléem. Mesurant trois mètres de large et quatre mètres de hauteur, son corpus représente un olivier figurant comme l'Arbre de Jessé affichant la lignée du Christ à partir d'Abraham à travers St. Joseph avec d'autres motifs bibliques. Situé le long du passage emprunté par les pèlerins qui se rendaient à la Grotte de la Nativité, le bas-relief intègre également le symbolisme de l'Ancien Testament. La partie supérieure est dominée par un personnage couronné du Christ-Roi dans une pose à bras ouverts bénissant la Terre.
Jean-Paul II protégé par le Christ
Détail de la statue sur pied de Jean-Paul II
Statue de Jean Paul II sur la hauteur de la mission
Bronze Jean Paul II. Photos J. Omnès
Déchin Jules (1869-1947)
Originaire de Lille, après des études aux Beaux-Arts de Paris, il obtint en 1898, à l’âge de 29 ans, un prix de Rome pour aller étudier la sculpture dans la ville éternelle. Gendre du sculpteur Louis Noël, et lauréat au Salon des Artistes français, il se lança dans un style très académique, dans la réalisation d’œuvres monumentales, tant religieuses (Jeanne d’Arc (1900), Christ (1931) que militaires (monuments aux morts après la guerre de 1914-18). C’est ainsi qu’il couvrit la France et bien d’autre pays de figures allégoriques : républiques, poilus, veuves et enfants éplorés. Dans cette veine, nous lui devons quelques figures de bronze tirés en de nombreux exemplaires. Il est aussi le sculpteur du portique au cheval du parc Georges Brassens dans le XVe arrondissement de Paris (anciens abattoirs). Mais, dans notre région il est surtout connu pour le Monument dit de Cambrai à l’entrée des Sanctuaires (Porte Saint-Joseph). Ce marbre de Carrare intitulé Salus infirmorum a été réalisé en 1912, et offert par le Diocèse de Cambrai. Il représente Marie compatissante auprès d’un jeune malade sur une civière, entouré de trois personnages. : un prêtre, un brancardier et une infirmière. L’œuvre a été présentée au Salon des Artistes français sous l’appellation Consolatrix afflictorum, Lourdes. En 2012, elle a été nettoyée par des jeunes pèlerins de Cambrai, comme nous le montre la petite vidéo : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7fwhwOfFVyw#t=19
Jules Déchin. Phioto Google.
Monument dit de Cambrai. Photo J. Omnès Couverture de Lourdes magazine
Portique au cheval. Parc Georges Brassens à Paris XVe près de la foire aux livres d'occasion
Escaffre Jean
À l'entrée de Pierrefitte-Nestalas
Dans le jardin de la mairie de Pierrefite-Nestalas
Frémy Pierre dit Pedro et Alex sculpteur cré'acteur
Rond-point à l'entrée de Pierrefitte de Pierre Frémy d'Agos-Vidalos et d'Alex de Gironde. Petit you tube :
https://www.youtube.com/watch?v=61pC_i7EJco&ab_channel=christinekellerhttps://www.youtube.com/watch?
Cette œuvre est un hommage au courage des ouvriers ayant travaillé aux mines du Pays des Gaves.
L'exploitation de la mine de Batz se situait sur la commune de Pierrefitte-Nestalas. Celle-ci était à 500 mètres d'altitude. Sur ce site se trouvaient les minéraux suivants : Sphalérite (cristallisation du sulfure de zinc) et de la galène (À l'origine, ce terme désignait tous les minéraux de plomb)
"Le cycliste qui gravit la montagne sur ces rails symbolise la transformation de l'ancienne voie ferrée qui reliait Lourdes à Cauterets en piste cyclable. La voie verte relie aujourd'hui Lourdes à Pierrefitte-Nestalas".
Texte de Ferozone.
A l'Abbadiale
À Arras au Kairn, le manège :
"Trois figures de contes pyrénéens sur lesquelles les enfants peuvent prendre place pour découvrir en tournant les paysages de montagne, décors de ces histoires. Choisissez ente le serpent qui a donné naissance au lac d'Isaby, le bouc de chez Andriù abrité de la pluie dans une grotte et le Bécut , cyclope des montagnes et gardien de troupeaux de vaches et brebis aux cornes d'or si désirables. Le voyage au cœur de ces contes se déroule sur ce manège, accompagné par le pédalage des parents, assis sur un banc"
Arras, au même endroit, librairie le Kairn ; auteur inconnu. Photos J. Omnès
Frizon Gilbert
Marbre du Hautacam à Arras- en- Lavedan
Gabard Ernest (1879-1957
Créateur de Caddetou (tiré de cadet), personnage truculent du paysage rural béarnais, Ernest Gabard est également un artiste complet qui a touché à toutes les expressions artistiques. Avant d’être prolixe dans notre région, il est parti à Paris en 1896, pour suivre des cours aux Beaux Arts, complétés par des leçons dispensées par l’atelier Gustave Rodin. Suite à deux échecs successifs pour entrer aux Beaux Arts de Paris, de retour au pays, il n’a cessé d’œuvrer dans le bronze couvrant la Bigorre et le Béarn de ses statuettes en ronde-bosse et de médaillons commémoratifs. De ces derniers, nous avons celui de l’abbé Gauthier au cimetière de Gavarnie, celui des Le Bondidier au château de Lourdes, en passant par celui d’Alphonse Meillon (1933) à Cauterets. De son carnet d’aquarelles, ramené du front, lors de la guerre de 1914-1918, il s’est retrouvé naturellement à la tête d’importantes commandes, tant en Béarn que dans les Landes, de monuments aux morts, où la veine de son pacifisme déclaré, transparait clairement. À Lourdes, où son personnage Caddetou est représenté grandeur nature, nous lui devons un paysan, une fileuse de Campan, un joueur de pelote et un skieur sur un tremplin représentant Lucien Carrive (1) ainsi qu’une série de figurines en terre cuite représentant des Barégeois et des Basques. (2)
(1) Pour Sylvio Brianti dans ses Traces d’Artistes, page 156, il s’agit d’Henri Sallenave
(2) En principe dans les réserves du musée.
Mémorial Joseph Aussat Lucien Carrive au jardin du Château fort de Lourdes. Photo J. Omnès
Poilu, carnet de guerre. Le Bondidier, l'apôtre du pyrénéisme, bronze de 44,5cm (1926). Collection du musée pyrénéen
Héliogravure de Charles Bussan 1928
Figurines du Musée pyrénéen : Barégeois se rendant au marché. Caddetou
Jeudi 29 juin 2023. Lourdes, un bien beau et insolite vernissage
Le lieu : la galerie de la grotte au sommet du pic du Jer ; l’artiste : Gérard Gharbi.
Incomparable représentant du Recup’ Art, Gérard Gharbi a le don d’assimiler des bouts de fer, d’acier et de métaux divers dans des œuvres étonnantes représentant toute une mythologie d’animaux, parfois de personnages pleins d’énergie de vivacité. Il a l’art du choix, de la découpe, du rivetage de la soudure pour transformer des éléments quelconques de métaux provenant de diverses décharges en assemblages étonnants, en œuvre d’art où la froideur de l’acier est prédominante. Son monde est plein d’animaux féériques semblables à des automates : chiens, poissons, oiseaux, mais le taureau semble être son animal de prédilection. Dans l’ombre de la grotte, on avait parfois l’impression, la sensation de parcourir le labyrinthe du minotaure, voire l’antre du taureau du Dieu Mithra à l’origine du monde. Dieu adoré à Lourdes dans les temps anciens. La visite nous a permis entre autres sous les directives d’Hélène Sarniguet, d’admirer les fissures, gouffres et failles de la géologie karstique de notre pays.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 06 71 64 69 21
Gaspar (Association)
Giraud Christiane
On connait peu de chose sur Louis Grimal (1872-1944), si ce n’est que sculpteur à Tarbes, il serait originaire de Toulouse et a réalisé les monuments aux morts d'Aire-sur-l'Adour, Azereix et Bordères-sur-Echez et le monument funéraire des Cambell au cimetière de l’Egalité de Lourdes qui est signé. Certains auteurs, dont Sylvio Brianti (1) lui occordent la paternté du monument aux morts de Lourdes.
Voir petits patrimoines architecturaux. Les cimetières, monuments au morts de Lourdes
(1) Traces d’artistes, cité 4, 2010, page 180
LA STATUE DU CURÉ PEYRAMALE DE LOURDES. Une énigme toujours pas élucidée.
Contrairement à ce qui est écrit dans maints ouvrages, Louis Grimal est l'exécuteur et non l’initiateur de la statue de bronze du curé Peyramale sur le côté droit de l’église paroissiale. Elle a été financée par une souscription lancée par la municipalité en septembre 1877, au décès du curé. Les 3 000 francs récoltés ont permis de payer le fondeur dirigé par L. Grimal et l’architecte E. Seyres pour son socle. Sur celui-ci en pierre du pays (lumachelle), restauré en 2000, par l'entreprise Voldoire, il est mentionné "architecte Seyrès, entrepreneur L. Grimal. Il est également mentionné en lettre d'or : "En reconnaissance de la ville de Lourdes de sa paroisse et de ses habitants". Mais de mémoire, la duchesse d'Uzès avait son nom mentionné sur le socle, il a disparu. Quand et pourquoi ?
D'après l'ouvrage Les Maires de Lourdes, la duchesse sculpteuse, élève de Falguière, aurait « offert » la statue (1) Mais, nous apprenons par le journal le Gaulois (2), sous la plume du général de Castelnau, que pour son aide à la cité mariale, elle a reçu une médaille en or frappée par la Monnaie, aux armes de la ville. Elle lui a été offerte le 8 septembre 1929, en reconnaissance du don de la maquette du monument. Ce serait donc la réalisation et le don de cette maquette (3) et non le financement du monument qui devrait être mise à son actif. Mais nous n’avons à ce jour trouvé aucun document l’attestant.
Cette duchesse, née de Rochechouart de Mortemart, première femme Lieutenant de Louvèterie, féministe, amie de Louise Michel a été une grande donatrice auprès des Sanctuaires. Sculpteur dans ses temps libres, sous le nom de Manuela, elle a réalisé la statue de saint Hubert exposée à la basilique du Sacré Cœur de Paris. D'après les archives maçonniques parisiennes consultées, elle aurait servi d'intermédiaire pour l'achat du château de Lourdes au ministère des Armées vers 1893, pour le compte des Assomptionnistes. La manœuvre a échoué. Le château est devenu propriétaire de la ville.
La statue était placée initialement semble-t-il devant l'ancien presbytère (Maison de l'Europe) pour être déplacée après la construction de l'église, devant celle-ci ; puis, comme elle gênait la circulation, sur le côté droit, où elle se trouve actuellement.
(1) Les Maires de Lourdes édition Atlantica, 2006, page 334.
(2) gallica.bnf.fr
(3) Nous ignorons sa grandeur et en quelle matière elle était
Statue du curé Peyramale. Photos J. Omnès. À droite, photo extraite des Maires de Lourdes
Statue probablement devant le mur du presbytère Duchesse d'Uzès. Google
Sur le bas du socle
Louis Grimal est aussi l'exécuteur de la belle tombe de la famille Campbell au cimetière de l'Egalité. Imposant monument représenté par un dôme en pierre de Lourdes aux armoiries de la famille et un ange en marbre blanc de Carrare qui mériterait un nettoyage, il est mentionné sur le socle une signature peu lisible I ou L Grimal Ineur ou I (slash) I et eur en plus petit (?) Tarbes
Lacrampe Adrien (1876-1965)
Une énième statue de Bernadette trône à l’entrée de l’Hôtel de ville de Lourdes. Il s’agit de celle du sculpteur local méconnu, Adrien Lacrampe, fils de l’architecte de la ville au siècle dernier, Jean-Marie Lacrampe. Cette statue de pierre qui ressent l’influence de Firmin Michelet, s’est trouvée en 1934, en compétition avec celle de Jacques Hartmann. Il y aurait au château de Lourdes une autre statue, une copie de Donatello, Tête d’Enfant (1905). Adrien Lacrampe a été élève de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts.
Kirkels Rob
À Estaing, en marbre du Hautacam. Le ressourcement par Rob Kirkels. Photo J. Omnès
Leroux-Veuvenot Gaston (1854-1942)
Si son nom localement est peu connu, son bronze de Russel est cependant réputé. Il est en effet l’auteur de la statue du grand pyrénéiste qui se trouve à l’entrée de Gavarnie, contre un rocher sur la gauche. Réalisée en 1911, la sculpture fut enlevée par les Allemands pour être fondue en 1943. C’est une copie du modèle réduit du château fort de Lourdes que nous voyons aujourd’hui et qui a été posée en 1952, au même endroit. On y voit Henri Russel assis, appuyé sur son bâton regardant au loin le Vignemale, sa montagne fétiche. Nous devons également à cet artiste, le médaillon de Franz Schrader au turon de la Courade à Gavarnie. Exposant régulier au Salon des Artistes Français à partir de 1882 et aux Expositions Universelles, il fut à plusieurs reprises, médaillé pour ses œuvres de veine néo-classique. Il a été un certain temps professeur de sculpture à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux. Nous lui devons nombre de bustes de pierre, de marbre, de bronze et des terres cuites.
H. RUSSELL AU MUSEE DU CHATEAU DE LOURDES
Cette statue de bronze, de H. Russell, copie en modèle réduit de celle de Gavarnie, sculptée par le Bordelais Gaston Leroux, a été commandée par le conservateur du musée pyrénéen, Louis Le Bondidier. Il s’agissait en 1934, de fêter dignement le centenaire du célèbre pyrénéiste. L‘originalité vient du socle qui est constitué de différentes pierres provenant de la plupart des massifs pyrénéens
À l'entrée de Gavarnie. Photo J. Omnès À Lourdes
Métais Jean-Bernard (1954 )
Artiste sculpteur formé aux Beaux-Arts du Mans et de Paris, puis de l’école du Louvre (1972-77). Il est l’auteur en 1999, de la statue commémorative du premier passage du Tour de France en 1910, au sommet du col du Tourmalet. Cette statue de fer pesant près de 300 kg a la particularité de transhumer comme les moutons locaux. L’hiver, elle est placée au centre Laurent Fignon à Bagnères-de-Bigorre et l’été, au premier juin, avant le passage du tour de France, au sommet du col.
J -B Métais est un habitué des sculptures monumentales. Nous lui devons tout proche, celle qui se trouve entre Soumoulou et Tarbes sur l’A64 : Le tour de France dans les Pyrénées. Ces œuvres sont généralement intégrées dans la nature qui les entoure, dont l’une des premières est celle de Formentera au Baléares réalisée en 1980 et intitulé Soleil. D’autres se trouvent au Brésil, dans la République démocratique du Congo (1987-1989). Ce choix environnemental de ses œuvres a reçu l’appellation de « land art » par les critiques. Son explication : « Mon travail sculptural est essentiellement basé sur l’expérimentation des lieux que j’investis. Les éléments que je mets en œuvre ne tentent aucune explication des lieux mais cherchent à créer une résonance et une connexion sensorielle entre les hommes et leur environnement.» Il est également à l’origine du concept des « œuvres à sable » avec ses séries Avalanche, Eboulis, Temps imparti, Temps réversible (1994)… Les commandes publiques sont multiples à travers de nombreux pays.
Pour en savoir plus : http://www.jbmetais.com/index-fr.php?act=article&id=1
Michelet Firmin (1875-1951)
Un sculpteur prolifique bigourdan. Qui ne connait pas localement, la statue équestre du maréchal Foch à Tarbes, devant la caserne (1935). Elle est le reflet de l’immense talent de ce sculpteur hors pair, qui essaima dans le département et ailleurs, nombre de statues monumentales.
Elève de Falguière, professeur et membre du jury aux Beaux-Arts de Paris, sociétaire du Salon d’Automne, il participa à de très nombreuses expositions agrémentées de prix. Ce qui lui valut une quantité non négligeable de commandes d’œuvres publiques à connotation tant militaire que religieuse.
De Paris (bas-relief du Palais du Trocadéro) à Sao Paulo, Hanoï ou Dakar, en passant Auch et sa fameuse statue de D’Artagnan (1931), il serait vain de vouloir énumérer toutes ses réalisations.
Sur le plan local qui nous concerne, il a été le sculpteur des monuments aux morts d’ Andrest, Asté, Cauterets, La Barthe-de-Neste, Lomné, Luz, Mauléon-Barousse, Rabastens , Séméac, Tournay… Dans la veine militaire, il exécuta en plus de la statue équestre, le buste de Foch (Tarbes et Lourdes). Elles côtoient ses œuvres religieuses, comme la célèbre Vierge de Notre-Dame-des-Neiges à Gavarnie (1927) et trois statues de Bernadette à Lourdes (à l’église paroissiale, devant le musée Sainte-Bernadette et sur l’esplanade des Sanctuaires).
L'artiste et son modèle : Foch. La statue à Lourdes devant l'ancienne gare routière
Plus intimiste, il est l’auteur des médaillons de Corbeyran et de Raymond de Cardaillac à Lomné (1913), de Mgr Schoepfer pour ses noces sacerdotales en 1916, et de Jeanne d’Albret à Bagnères-de-Bigorre en 1920.
Promu chevalier de la légion d’honneur, il a été décoré par Foch en personne à Paris, en 1920.
Proche de sa terre natale, il n’hésitait pas dans ses réalisations à vêtir ses personnages de vêtements locaux tels que sabots et capulet, comme avec la jeune fille qui rend hommage aux morts de Luz-Saint-Sauveur.
Monument aux morts de Luz. Photo J. Omnès
Signature de la Bigourdane
N-D des Neiges à Gavarnie
La vierge N-D des Neiges. Visible de loin, cette statue de Firmin Michelet a été érigée sur le sommet du turon de Hole (1519 m) en 1927. Une souscription avait été organisée en 1925, par l’évêque de Tarbes et Lourdes, aidé par le club alpin et le comte de Saint-Saud. Le curé de Gavarnie a suivi les travaux, gérés par l’architecte originaire des Eaux-Bonnes, Bertrand Gabriel Andral. Une terrasse et un mur de soutènement en moellons et dalles de schiste fut nécessaire pour aménager le socle imposant, qui est en fait une chapelle-oratoire de 7m sur 7m, réalisée en gros moellons. La statue de bronze de 6000 kilos a été amenée sur place par pièces (4 ou 5) à la force des bras par 50 volontaires. On peut lire sur la façade Dna nivium ora pro nobis ou N-D des Neiges priez pour nous. L'intérieur de la chapelle abrite un autel surmonté d’une croix en granite. Il parait que la statue a été peinte en blanc pour éviter sa fonte par les Allemands en 40-45. À vérifier.
Tête de l'ange qui ornait le monument à la Paix qui se trouvait sur la pelouse à l'emplacement de la basilique souterraine. Musée du Trésor des Sanctuaires. C'est tout ce qu il reste des statues dudit bâtiment.
Photo de Madame Castillo, conservatrice des Sanctuaires, avec son aimable autorisation
Cette tête d’ange réalisée par le sculpteur Tarbais E. Michelet faisait partie d’un des deux anges qui ornait en 1930, le Monument de la Reconnaissance à N.-D. de Lourdes des Sanctuaires de Lourdes. Ce monument réalisé en 1920 en commémoration de tous les morts de la Grande Guerre fut détruit en 1956, pour la construction sur son terrain de la basilique souterraine. Confié à Pax Christi, il prit alors le nom de Monument de la Paix. À l’intérieur, les murs étaient recouverts de nombreuses plaques au nom des tués de toutes les nations.
Avant la pose de la statue, carte postale. L'un des deux anges de la Paix
Photo Loucrup65
D'Artagnan, place Catroux à Paris
Mourgues François (1884-1954) né à Marseille, domicilié à Paris est un sculpteur-médailleur élève de Jules Coutant et membre de la société des artistes français. Il a exposé aux salons de Paris de 1920, 1926 et 1943. Il est l’auteur de plusieurs monuments aux morts dont ceux de Pouilly- sur- Seine, Fismes, Crouy-sur- Ourcq, Lourdes et de celui des morts de l’industrie chevaline rue Brancion à Paris (1930). On lui doit aussi quelques statuettes. Le monument aux morts de Lourdes a fait l’objet de délibérations du conseil municipal, dont celle en date de mars 1920, accordant le projet à l’architecte Georges Gay de Neuilly (devis de 75 000 francs) et de juin 1927 pour lequel une nouvelle avance de 4 000 francs a été votée pour les bronzes de F. Mourgues présentés en 1924 (1).
Monument aux morts de Lourdes façade Sud
Monument aux morts de Lourdes Façade Nord
Monument aux morts de l'industrie chevaline, Paris 75015. Photo J. Omnès
Certaines pages de Google attribuent ces bronzes à J.-F. Mengue (1851-1939) élève de A. Falguière et originaire de Bagnères-de-Luchon.
(1) Les Maires de Lourdes, pages 534, 558 et 564, édition Atlantica, 2006
La famille Nelli
S’il y a une dynastie d’artistes qui a marqué notre département c’est bien la famille Nelli. Originaire de Carrare, le patriarche Étienne, s’est installé à Tarbes en 1808, afin de suppléer le manque de travailleurs du marbre. Il eut onze enfants, cinq deviendront marbriers. Parmi ceux-ci nous avons :
L’aîné, Isidore (1810-1900), né à Tarbes, est membre de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne. Il participe dans cette ville à de nombreux travaux de restauration, sous la direction d’Eugène Viollet-le-Duc. Il ouvre dans cette ville un atelier prospère. De 1878 à 1889, architecte sculpteur, il a la charge d’« Entrepreneur général de la Basilique du Rosaire de Lourdes », entre 1883 et 1889, qui est une œuvre toute en pierre. Il s’installe au pied du Béout, au domaine de Barau (prononcez Baraou), où se trouve maintenant la Cité Secours. Son manoir aux nombreuses fenêtres Renaissance (semble t'il d’époque et modernes), a été édifié sur la partie supérieure de la Cité. Une partie aurait été, à l’origine, un pavillon de chasse d’Henri IV édifié par Jeanne d'Albret, sa mère. C’est ainsi qu’il est présenté officiellement. On lui doit également la décoration du palais de justice de Tarbes et la statue de Placide Massey en marbre blanc de Saint-Béat, qui se trouve dans le jardin Massey de Tarbes.
Buste de Massey réalisé à partir du masque mortuaire de Ramond de Carbonnières
Henri (1834-1903) : élève des Dantan, il installa son atelier à Tarbes, rue Saint-Jean (au 19). Prolifique dans la création de bustes en marbre, il réalisa ceux de Placide Massey (1859), d’Antoine Brauhauban (1878), ceux en bronze du général de Reffye (1883) et de C. Despourrins à Argelès (1896). Il érigea à la demande de la Société académique, le monument en hommage à Cyprien Despourrins, sur la route de Saint-Savin à Pierrefitte, face au château de ce dernier (1867). Puis réalisa la fontaine Montaut à Tarbes avec son élève Desca (1874). Sur le tard, on lui doit des sculptures en terre cuite plus ou moins caricaturales à la mode de Daumier ; puis entre 1897 et 1902 de grands bustes en marbre, comme ceux de Marie Saint Frai (à l’origine de l’hôpital Saint Frai à Lourdes, de C. Despourrins, du Père Sempé et de l’abbé Petit
.
Colonne hommage à Despourrins : à gauche vieille carte postale (Loucrup 65) ; à droite photo prise en 2013 (évolution de la végétation). Statue de bronze de Despourrins devant le château d'Ourout en 1943, après avoir été enlevée de la place de la mairie pour faire place au monument aux morts. Photo Loucrup65. Sa disparition pour certains érudits aurait pour origine la fonte par les Allemands de l'Occupation. A droite buste en plâtre teinté de Madame H. Nelli acheté par la vilel de Tarbes en 1992.
Antoine Brauhauban Général Reffye Tarbes le premier buste adossé à une fontaine (cours Reffye), le second a été fondu par les Allemands mais remplacé plus tard, par le buste qui se trouvait sur la tombe de général à Versailles (carte ancienne de loucrup65).
Joseph (1824-1863), frère d’Henri élève lui aussi des Dantan de Tarbes, est à l’origine du buste de bronze de Placide Massey, devant l’école des Arts, anciennement au jardin Massey. Il est également l’auteur de certaines décorations de l’hôtel de ville de Tarbes, de l’église de Bareilles (1857) et avec son frère Edouard, de la basilique de Lourdes. À Lourdes, nous lui devons également l’élégante fontaine aux dauphins de la place Marcadal.
Pascal Noel
Sculpture placée à l'entrée d'Aucun (Val d'Azun) Il s'agit du travail de Pascal Noel pour le 4e symposium de la pierre de 2011 qui avait pour thème les liens du futur.
Photo J. Omnès
Raffl Voir les statues religieuse plus avant
La mise au tombeau
Sallan Serge
Les clef du Hautacam en marbre rose violacé, entrée d'Ayros-Arbouix et porte de la station de ski du Hautacam
Tougma Faustin
la pierre. Photo J. Omnès
Vuillier Érick (1956- )
Ce diplômé de l’Ecole spéciale d’Architecture de Paris (1980), s’est intéressé très tôt à la dinanderie d’art. Installé à Bagnères-de-Bigorre en 1983, il s’est spécialisé dans la sculpture en fer et en métaux soudés. Personnages et animaux se sont succédé, que ce soit à la galerie Zeller de Tarbes (1988) ou à l’Escaladieu (1991). Par la suite, le bois et le ciment ont rejoints ses matériaux d’origine (Galerie Meurisse à Toulouse 1996-1997). L’une de ses dernières œuvres a été réalisée en 2005 pour une exposition aux Haras de Tarbes. Auparavant, il avait réalisé en 2003, la fameuse statuette du monument de la FNACA en hommage aux victimes des guerres d’Afrique du Nord (1), exposée à Lourdes au square Bouillot et volée en avril 2012, et le monument du stade A. Béguère en l’honneur de Jean Prat. Il a également édifiée des œuvres sculptées pour l’hôtel Rex à Tarbes et le centre thermo ludique à Bagnères (sculpture en résine). Venu sur le tard à la peinture et à la lithographie nous lui devons nombre d’affiches pour le Jazz à Luz et différents évènements culturels. Site d’Erick Vuillier : http://www.erickvuillier.com/
(1) Elle avait été arrachée de son socle de marbre. J’avais aussitôt, fait un post sur le forum de Lourdes actu, repris un peu plus tard par la presse (La Dépêche) et après que j’ai pu alerter le président de la FNACA et les services de la mairie. Tous ont voulu garder un certain silence ( ?!). Aucune allusion officielle n’a été faite et la statuette a été vite remplacée en toute discrétion par un petit monument de chez Voldoire.
La porteuse de la paix (statuette volée). En l'honneur du rugby et de Jean Prat (clichés de Loucrup65 et J. Omnès à droite)
Logo de l'artiste.
Statuette exposée à Tarbes à l'hôtel Rex.
Photo J. Omnès
Auteurs inconnus
Statue d'un pèlerin offerte par le diocèse d'Arras, située près du self des Sanctuaires.
Saint-Pé, devant l'usine Norma, origine inconnue. Photos J. Omnès
Statuaire religieuse
La grande majorité des statues religieuses se trouve dans le domaine des Sanctuaires (par ordre alphabétique)
Depuis plus de 30 ans, sœur Margaret a consacré ses talents à l’enseignement de la sculpture et dans la création de sculptures originales d’influence religieuse dans l'art du bronze, et de la fibre de verre. Elle a réalisé de nombreuses sculptures représentant des saints dont sainte Bernadette. Ses œuvres ornent de nombreuses églises de par le monde, dont les Etats-Unis, la Corée du Sud, Bermudes, Haïti, le Canada et Lourdes. La statue de Lourdes avenue Maransin est une copie de celle qui a été réalisée pour les compte de l‘ordre de Malte des femmes américaines, en 1998. L’original se trouvant aux USA. Elle réalise ses œuvres dans son studio de New York, dans le Bronx. Son travail est figuratif avec une clarté de la ligne et de forme.
Cabuchet Emilien (1818-1902)
Cet artiste profondément chrétien, après avoir étudié le dessin à Lyon,fréquenta les ateliers d''Hippolyte Flandrin à Paris. Après un séjour à Rome, pour faire bénir par le pape, ses outils de sculpteur, il multiplia la réalisation de statues religieuses. C'est surtout sa statue du curé d'Ars très expressive et exposée au Salon de 1867 qui le fit connaître. L'une de ses nombreuses versions en marbre, se trouve à Lourdes. Nous lui devons également la statue de la vierge qui se trouve à l'entrée de la basilique supérieure, et dont une copie en résine est exposée le soir des processions aux flambeaux. Cette statue a été présentée au Salon de 1878. Celle qui se trouve dans le musée Bernadette était censée être la plus proche, selon Bernadette, de la Vierge de ses visions
Emilien Cabuchet Le curé d'Ars
Photo J. Omnès
Vierge des processions aux flambeaux, copie en résine de la Vierge de E. Cabuchet à droite (Photo Sanctuaires)
Musée Bernadette
Fabisch Joseph (1812-1886)
Très vite après les Apparition de 1858, le curé Peyramale pensa remplacer la petite vierge de buis offerte par les Lourdais et posée dans la niche des Apparitions par une grande statue digne de la Mère de Dieu. Il avait entendu parler de l’évêque de Bruges, Mgr Malou avait édité en 1856, un ouvrage : « Iconographie de l’Immaculée Conception ou de la meilleure manière de représenter ce mystère ». Il rencontra Bernadette qui ne reconnut pas son Apparition dans les différentes présentations de la Vierge. La plus proche curieusement fut une icône byzantine avec l’Enfant Jésus : l’icône de Cambrai, probablement à cause de la douceur de son visage. Les discussions entre Bernadette et Mgr Malou furent renouvelées plus tard, lors de la venue du sculpteur préposé, le Lyonnais Joseph Fabisch.
Description
Pour Bernadette, son Apparition était jeune comme elle, alors âgée de 14 ans, « un petito damizelo », proche de l’âge de la Visitation de Marie (1). Ses mains étaient croisées ou jointes, mais pas ouvertes. Ses pieds nus dans (parfois des sandales sont évoquées) étaient recouverts d’une rose jaune, et ses yeux étaient alternativement tournés vers le ciel ou baissés vers la petite voyante. Malgré les désirs du curé Peyramale qui voulait que Marie marche sur un lit de roses, Bernadette tint tête.
L’arrivée de Joseph Fabisch
En 1863, deux sœurs célibataires Marie-Elfride et Marie-Sabine revinrent en pèlerinage après le décès de leur aînée Césarine qui avait été soignée lors de leur premier voyage à Lourdes par les sœurs de l’Hospice. Elles proposèrent à l’évêque de remplacer la petite vierge de la niche par une grande statue en marbre de Carrare dont le travail serait confié à Joseph-Hugues Fabisch considéré comme un grand maître dans l’art religieux. Après de longues discussions avec Bernadette entre le 15 et 19 septembre 1863, il rejoignit Lyon d’où il réalisa une maquette. Présentée à Bernadette celle-ci ne la trouva pas « assez jeune, ni assez souriante », le voile n’était pas assez perpendiculaire, le cou trop découvert, les mains pas assez jointes, le pied gauche trop écarté et elle n’avait pas de chapelet... Malgré les retouches du sculpteur la petite voyante ne reconnut pas son Apparition. Les sœurs Lacour payèrent les 7 000 frs prévus (2). Le sculpteur repartit à Lyon. L’’inauguration de la statue eut lieu le 4 avril 1864, en l’absence de Bernadette malade.
Les évolutions de la statue
En 1956, le chanoine Salvat fit rajouter sur le socle les paroles exactes que la Vierge proféra à Bernadette : « Que soy era immaculada conceptiou »
En 1996, restauration de la statue, la couronne et son texte en français sur une auréole est ôté, la ceinture colorée en bleu et les roses en jaune.
Sa commercialisation dans le monde
Afin de financer en partie les immenses travaux des sanctuaires, les « bons pères » installèrent près de la grotte une boutique dirigée par un certain Monsieur Berger. S’y vendaient entre autres, les répliques de la statue de Fabisch à un détail près : afin d’éviter des droits d’auteur, la silhouette fut légèrement modifiée (3). Mais plus lucrative fut la vente exclusive dans le monde entier pour les églises et sanctuaires de ces copies ayant touché la statue originelle. Un peu comme les reliques de troisième classe. Ces statues « frottées » rapportèrent annuellement 400 000 à 500 000 francs (3)
(1) Bernadette mesurait, 1,40 m (cf site Lourdes sanctuaire), c’est la raison pour laquelle on l’appelait amicalement La Petite, la statue mesure 1, 83 m
(2) Pèlerin de Lourdes de Paul Lesourd, 1958.
(3) Lourdes et ses tenanciers de Jean de Bonnefon, 1906, page 8
Première ébauche
Joseph Fabisch
Il est également l'auteur de la Vierge et l'Enfant réalisée pour la basilique supérieure en 1868.
Monuments aux morts de Lourdes façade Sud
À Lourdes :
aux Sanctuaires il a réalisé une Sainte Margueritte (Margaret), reine d'Ecosse. Cette statue de bronze a été offerte par les catholiques écossais en juillet 1930, lors de leur pèlerinage national, avec Mgr Donald, archevêque d'Edimbourg et Primat d'Ecosse. Sainte du XIe siècle, Margaret a eu un rôle essentiel dans l'établissement de l'Eglise catholique romaine à la place de l'ancienne Eglise celtique. Epouse de Malcom Canmore, roi d'Ecosse sous le nom de Malcom III, auprès duquel elle a eu une grande influence tant au niveau de la vie sociale que spirituelle de ses administrés elle eut huit enfants. Elle est considérée comme la "mère aimante d'une grande famille, l'épouse dévouée et la souveraine qui s'est identifiée aux plus pauvres et aux plus faibles."
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Hartmann J.S.
Sous cette signature se cachent en fait deux sculpteurs. J.S. Hartmann'' est un couple de sculpteurs français. Il est composé de ''Suzanne Laurens'', née à Verdun en 1904, morte à Dieulefit en 2003, et de ''Jacques Hartmann'', né à Paris en 1908, mort à Dieulefit en 1994. Suzanne Laurens a été l’élève de Julio Vaz à Lisbonne, de Teixeira Lopes à Porto, puis a suivi les cours de Pierre Sicard à l’école des beaux-arts de Paris. Jacques Hartmann se forma auprès de Paul Croix-Marie, restaurateur en sculptures gothiques. Jacques et Suzanne se rencontrèrent à Paris en 1931. Ils se marièrent en 1933. Cette année-là, ils participèrent au concours organisé par la municipalité de Lourdes qui souhaitait élever un monument en l’honneur de Bernadette Soubirous. Les époux Hartmann remportèrent le 1 er prix. La sculpture a été réalisée en bronze. Elle sera placée devant l’hospice, au pied du bassin. Séduit par leur travail, l’évêque de Lourdes, Pierre-Marie Gerlier, leur commanda en 1936, une statue de Bernadette pour le sanctuaire. Ce sera : ''Bernadette à l'agnelet' en marbre de Carrare. Elle sera placée le long de l’Esplanade, entourée de moutons un peu inattendus.
La statue en marbre de Carrare
Marie-Antoine (Léon Clergue) Père capucin de Toulouse
Présenté par l'article du journal des Sanctuaires : " l'artiste et sculpteur Sébastien Langloÿs est venu livrer au Sanctuaire de Lourdes le buste de bronze, en taille réelle, représentant le fondateur des processions de Lourdes, le Père Marie-Antoine, que l'on surnommait de son vivant le "saint de Toulouse" (1825-1907).
Le buste commémoratif a été installé à la sortie du chemin de croix des Espélugues, en contrebas de la colline qui surplombe la Grotte des apparitions.La renommée de Sébastien Langloÿs est internationale. En 2013, il a par exemple crée les bustes d’Aimé Césaire pour Basse-Pointe en Martinique, de Pierre Fabre, de Jean Cocteau, de Luis Mariano, de Soljenitsyne, de Jean-Paul II pour la basilique Saint-Sernin. Sébastien Langloÿs cette même année a aussi créé des bas-reliefs comme celui d'Henri Perrier sur le fronton d'un bâtiment d'Airbus et de celui de Gilbert Bonnemaison pour la ville d’Épinay-sur-Seine. Pour la commune de Goussainville, il a aussi créé une sculpture en bronze intitulée "La Liberté" : elle représente l’abolition de l’esclavage.
Le modèle le Père Marie-Antoine Cliché des Sanctuaires
Et l'article de donner ces précisions :
Repères
"La célèbre procession aux flambeaux de Lourdes, dont l'image est connue dans le monde entier, fut introduite à Lourdes dès 1863 par le Père Marie-Antoine, un capucin surnommé "le saint de Toulouse." Le 31 août 2013, une plaque évoquant cette création a été inaugurée dans le Sanctuaire, en attendant que la sculpture réalisée par Sébastien Langloÿs soit achevée pour la surmonter. La plaque commémorant les 150 ans de la procession, située à la fin du Chemin de Croix des Espélugues, avait été inaugurée par Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, en présence de Mgr Jean Legrez, archevêque d'Albi, Mgr François Fonlupt, évêque de Rodez et du Père Hubert Calas, ministre provincial des Capucins de France."
En fait, ce capucin qui venait souvent à Lourdes fut chargé d'organiser les premières processions par le mandement de l'évêque (avril 1863). Mais, c'est surtout en tant qu'organisateur de pèlerinages (plus de 100) qu'il est connu. Son premier pèlerinage fut réalisé en 1869, pèlerinage de Riscle. Il fut surtout organisateur de processions le long du chemin des Espélugues (Calvaire). Les processions aux flambeaux ne furent opérationnelles qu'en 1872, lors du pèlerinage de Lunel le 19 juillet.
Maniglier Henri-Charles (1826-1901)
À la demande de l’architecte des Sanctuaires, Léopold Hardy, le sculpteur Maniglier, grand prix de Rome 1856 et pensionnaire de la Villa Médicis de 1857à 1862 a réalisé en 1890, ce tympan de la basilique, dit de la Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique. La pierre utilisée est de la pierre de Charente. Initialement la vierge tenait dans sa main gauche un lys à trois fleurs qui a disparu mystérieusement vers 1954 (comme la plaque de remerciement au Maréchal). Il a été remplacé en 2008, par une copie en cuivre, doré à la feuille, réalisée par la société Socra et offerte par le pèlerinage du Rosaire. h ttp://fr.wikipedia.org/wiki/Henri-Charles Maniglier
PS : A droite avec cette nouvelle fleur.
Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique, basilique du Rosaire, Lourdes. Photos J. Omnès
Richomme Louis (1883-1975)
Frère trappiste sous le nom de père Marie-Bernard était un artiste sculpteur à l'origine de nombreuses sculptures de facture sulpicienne. Dont des statues représentant sainte Thérèse de Lisieux.
Il est l'auteur de la statue de Bernadette en habit de soeur de Nevers, placée dans les sanctuaires.
Sainte Thérèse de Lisieux en marbre de Carrare, septembre 1934. Sur l'esplanade des Sanctuaires de Lourdes. Elle a été offerte par le diocèse de Bayeux.
Bernadette en habit de soeur
Rabellino Mabel
Pour le Renouveau de l'Art sacré, 1964, Musée Sainte-Bernadette, Lourdes
Photo J. Omnès
La Maison Raffl
Ou Maison de la statuaire religieuse dont le premier gérant s’appelait Raffi. Située à Paris rue Bonaparte, ses différents exploitants de 1857 à 1920 profitèrent et de la « recharge sacrale (1) » qui vit apparaître nombre d’Apparitions mariales comme celles de la rue du Bac, la Salette, Pontmain, Lourdes… et de la révolution industrielle qui permettait grâce à des moules, de multiplier les modèles en plâtre, puis en fonte de fer et de diminuer les coûts par rapport à la sculpture sur bois ou sur pierre.. Toutes leurs productions dans le style sulpicien firent la renommée mondiale de la Maison Raffl. C’est donc vers cette entreprise que se tourna l’évêque de Lourdes pour réaliser un chemin de Croix sur la colline des Espélugues de Lourdes. Grâce à de nombreux dons, celui –ci put être réalisé de 1899 à 1912. Il est composé de 114 personnages (115 à l’origine) répartis sur 15 stations. C’est le chemin de Croix de Pont Château en Vendée qui servit de modèle. La Vierge couronnée de l’esplanade des Sanctuaires (1876) est également un produit de la Maison Raffl.
(1) Reconstitutions ou reconquête de la puissance du sacré mise à mal par la Révolution et les attaques de la franc-maçonnerie. Il s’agissait de multiplier les pratiques religieuses par des missions, processions, pèlerinage et de marquer la présence du religieux par la construction de sites à vocation cultuelle : église, chapelles, calvaires, croix de mission. La défaite de 1870, contribua largement au développement de ce mouvement. La France fille ainée de l’Eglise abandonnée par Dieu face aux « barbares teutons » devait entrer en pénitence et prier.
Chemin de Croix de Lourdes
Chemin de croix de Lourdes-La mise au tombeau.
Vierge couronnée de l'esplanade des sanctuaires (1876)
Tacetti
Aux Sanctuaires, lorsque l’on prend le chemin de gauche pour atteindre la basilique supérieure, on est étonné par la présence d’une très belle statue de marbre blanc de Carrare représentant saint Roch. Une statue de 3 mètres de haut, sculptée par Tacetti, d’après un modèle original dû au sculpteur Bassan. Elle se trouve là depuis 1966, date de la création de la chapelle extérieure dédiée alors à Bernadette où elle se trouvait depuis 1913, avant un bref passage dans la chapelle voisine de « la Guadalupe ». Elle a été offerte par le diocèse de Montpellier. On doit à ce sculpteur, le monument aux morts de La Boissière dans l'Hérault, réalisé en pierre de Lens en 1924.
Vermare Andé César (1869-1949)
Ce sculpteur lyonnais est à l’origine de la statue de Jeanne d’Arc de Saint-Pé présentée par Marc Chanliau sur cette page. Texte inspiré de Wiki ; photo de Marc Chanliau :
Jeanne d’Arc debout portant son étendard : le marbre original, présenté en 1909, a été exécuté pour l’église Saint-Louis des Français à Rome à l’occasion de la béatification de Jeanne d’Arc et approuvé par le Pape Pie X. Ce modèle sera l’objet d’une fabrication industrielle et éditée en plâtre, en fonte ou en bronze par différents éditeur. Elle est présente dans diverses lieux de culte dont l’église de Montboy ou l’église d’Angles en Provence, l’église de Valras, l’église de Lachaux et à l’Institut Libre Saint-Pierre de Saint-Pé-de-Bigorre… En bronze, elle est exposée au musée Louis-Philippe d’Eu. En 1912, on installa devant le consulat de France à Montréal une Jeanne d’Arc, copie de la statue qu’il avait réalisée pour la ville de Domrémy-la-Pucelle en 1909.
À Saint-Pé
Au début du XXème siècle, le Petit-Séminaire voulut à sa façon devancer et honorer la future nouvelle sainte en se dotant d'une statue dans sa grande chapelle.
Cette très belle statue en plâtre a été achetée par souscription par les anciens élèves en 1914. Elle a été inaugurée et a pris place le 24 mai 1915 à l'entrée du chœur, sur la gauche.
Elle est revêtue de son armure et tient un drapeau. La hampe est un élément en bois taillé. Elle lève les yeux au ciel, tenant ses mains jointes en signe de prière.
Zsuzsa de Faykod Maria (1952- )
Cet artiste sculpteur est surtout connu dans la région, par son superbe chemin de Croix en marbre blanc de Carrare, placé sur la pelouse des Sanctuaires de Lourdes. Afin de permettre aux pèlerins handicapés, une plus grande accessibilité à un Calvaire, celui des Espélugues ayant une trop forte déclivité, les autorités religieuses des Sanctuaires, demandèrent à cette artiste française d'origine hongroise, de réaliser 17 sculptures, symbolisant la passion du Christ. Sculpté entre 2003 et 2008, ce nouveau chemin de croix fut inauguré à l’occasion du 150e anniversaire des Apparitions. La finesse de son travail inspiré par la Renaissance, donne une part importante à l’étude des plissés et des drapés des voilages englobant ses personnages.
La visite de son musée à Aups dans le Var, permet de découvrir en un seul lieu, toute l’étendue de son art. Elle a réalisé plusieurs commandes publiques, dont certaines à Dignes et à Draguignan. À Paris, elle est l’auteur du Monument national aux évadés de guerre dans le XVIe arrondissement.
Au centre : 16e station, à droite : détail. Photo reçue de l'artiste
Pour en savoir plus : http://maria.faykod.pagesperso-orange.fr/indexchcr.htm
ou le chemin de croix :
http://www.musee-de-faykod.com/chemindecroix.html
Auteurs inconnus
Statue de la vierge en marbre de Carrare se trouvant dans les jardins du pool médical, route d'Argeles, ancienne villa des soeurs espagnoles. Photos J. Omnès
Basilique souterraine Lourdes. Don des pèlerins de Coutances, 1911. Auteur inconnu. Photo J. Omnès
En haut à gauche "Jeune fille à la chèvre" de F. Vilon, que nombre de visiteurs prennent pour Bernadette. Au centre statue de Bernadette en extase devant le musée des sanctuaires. Elle a été réalisée par Firmin Michelet, sculpteur de Tarbes. À droite, statue de Bernadette en bronze, réalisée par Thymoty Hooton. Offerte par le sanctuaire Sainte-Bernadette d'Alburquerque à New-Mexico, USA, elle a été inaugurée en juin 2008.
Statue de bronze de Firmin Michelet , sculpteur de Tarbes. Placée dans l'une de niches à gauche de l'esplanade du Rosaire
Bernadette par F. Vilon à l'entrée de l'église paroissiale. À droite, à l'intérieur de l'Hospice, copie de la statue de Hartmann. Photos J. Omnès
La statue en marbre blanc de Carrare d'Hartmann à droite a fait l'objet de statuettes en résine, à gauche, en vente dans les boutiques lourdaises.Elle a été intitulée Bernadette à l'agnelet par J-S Hartmann, commandée en 1935 par l'évêque de la ville Mgr Gerlier. Elle a été inaugurée en 1936, et se trouve dans l'allée de l'Esplanade entourée moutons un peu désuet
Signature J-S Hartmann.
STATUE DE BERNADETTE FACE A L’HOSPICE DE LOURDES
Cette statue a une histoire qui a fait honneur aux locaux. En 1933, les Lourdais ont voulu honorer leur compatriote qui allait être béatifié le 8 décembre 1933, en grande pompe à Rome. Louis Le Bondidier responsable du musée pyrénéen, prit en charge tous les moyens nécessaires pour que soit réalisé un monument digne de notre concitoyenne. Une association pour l’érection d’une statue fut créée. Le Bondidier prit le statut de secrétaire général et se lança dans la campagne, d’une part, artistique avec la création d’une commission et d’autre par financière avec un lancement de souscription auprès des 2 500 chefs de famille. Un comité d’honneur avec en tête Monseigneur Gerlier, permettait d’entrevoir l’importance du projet
Sur le plan artistique le cahier des charges prévoyait une statue proche de la réalité avec une Bernadette ne dépassant pas les 1, 40 m, de 13-14 ans, sans attribut religieux ostentatoire (laïcité obligeait) avec aucun attribut environnant, bref une statue sobre. Cent cinquante artistes reçurent le dossier. Le premier mars 1934, 28 maquettes en plâtre furent présentées au Lourdais. Les plus forts donateurs purent voter. Les statues retenues furent par ordre celle de J. Hartmann, Adrien Lacrampe et François Vilon. Les noms des sculpteurs n’apparaissaient pas. Si celle de J. Hartmann partait à la fonderie de Paris, celle d’Adrien Lacrampe fut achetée par la mairie et celle de F. Vilon réalisée en pierre, par le musée pyrénéen par Louis Le Bondidier.
Sur le plan financier les Lourdais furent très généreux et versèrent à la cagnotte 256 000 francs aux quels furent ajoutés 100 000 francs par la mairie (1). En fait, une très grosse partie servit à une importante illumination du château et du gave ainsi qu’à l’organisation d’un grand banquet
Pendant la fonte de la statue, l’architecte de la ville Seyres réalisa un grand monument écrin protégé par une belle grille. Sur le frontispice fut inscrit 1844- 1858-1879- 1933 . Et sur le socle, une mention en gascon réalisée par le poète Camelat d’Arrens. En 1958, pour le centenaire des apparitions, le cadre de pierre fut démoli et la statue déplacée un peu plus bas, dans un écrin de verdure avec bassin, telle que l’on peut la voir maintenant. Un cadre plus conforme au goût actuel et à l’intitulé du modèle : Bernadette entrant de Bartrès.
(1) Une voiture moyenne coûtait 25 000 francs
Monument de 1933. Carte postale ancienne
Bernadette entrant de Bartrès avec son cabas sous le bras, surmontant un bassin peuplé de poissons rouges. Bronze de 1934 de J-S Hartmann devant l'hospice, à l'entrée de Lourdes. L'aménagement du site a été réalisé par le maire Antoine Béguère en 1958, pour remplacer le monument qui se trouvait là, depuis 1933.
Bernadette dans une pose curieuse de mendiante. Statue de bronze de soeur Margaret Beaudette offerte par l'American Damas of Malta. Inaugurée le 19 juin 1998, elle se trouve à droite de l'hôtel du Centre, devant l'ancien presbytère, celui des Apparitions où logeait l'abbé Peyramale.
Plâtre d'Adrien Lacrampe 1934, mairie de Lourdes. Photos J. Omnès
Bernadette de F. Vilon au château fort. À droite, Bernadette lisant, bronze de Gabrielle Vignesoult situé à côté de l'ancien presbytère. Elle a été inaugurée en 1979, par le maire de la ville, François Abadie. Photos J. Omnès
Ci-dessous Bernadette de l'église paroissiale sous la toile restaurée de Bender. La statue a été réalisée par Firmin Michelet ; sculpteur de Tarbes
Une réplique a été réalisée et offerte par Mgr Choquet à la chapelle du Petit Séminaire de Saint-Pé en 1938, où elle trône encore à l'entrée du choeur en pendant à la blanche silhouette de Sainte Jeanne d'Arc.
Bernadette nonne et priant. Statue en marbre de Carrare inaugurée en 1933. Elle a été réalisée par Louis Richomme (1883-1975), alias frère trappiste Marie-Bernard, sculpteur dans l'Orne.
Elle se trouve devant l'hospice Saint-Thomas d'Aquin à 20 mètres de l'Unitalsi. Il n'y a pas de signature. C'est un copie de la statue de J-S Hartmann.
Bernadette par Maria Faykod. Cette sculpture se trouve devant l'hôtel d'Unitalsi.
Au Sanctuaire, Statue de Timothy S. Hooton offerte par le sanctuaire Sainte-Bernadette d'Albuquerque aux USA, Nouveau Mexique, 2008.
À droite, statue en marbre blanc de Carrare de A. Lucchini, à la chapelle de l'hospice Ste Bernadette.
Photos J. Omnès
Statue semble t'il en ciment moulé située dans le jardin du Bon accueil à Bartrès. Un nettoyage lui serait profitable.
Hors Lourdes :
Costumes de la vallée d'Ossau et des Pyrénées par Devéria, éditeur Bassy-Pau
Souvenirs des Pyrénées de Louis-Julien Jacottet, éditeur Gihaut 2 tomes, 1836-1841
Voyages aux Pyrénées de Bordeaux à Gavarnie de Victor Hugo, 1848, réedité par Cairn, 2014
Vues des Pyrénées de Louise Joséphine Sarazin de Belmont, éditeur Engelmann, 1833.
Louis Capdevielle par Jean Cassou, édition Société académique des Hautes-Pyrénées, 2004
La Légende du lac par Pierre Pintat, 12010
Les Pyrénées des peintres, de Jean Penent et Claire Dalzin revue HS n°9, Privat, 2007