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Le jeu de quilles de neuf
Historique
Originaire, pense-t-on, du Béarn (XIVe siècle), où la cour de la vicomté aurait participé à des compétitions, ce jeu sportif s’est ensuite développé dans tout le Sud-Ouest vers le XIXe siècle. D'après Marinette Aristow il existerait un texte de 1378, décrivant ce jeu dit de "quilles au bâton".
Château de Pau XVIe siècle
Si au Béarn on jouait aux quilles de six, en Bigorre, et en Lavedan en particulier, on jouait aux quilles de 9. La première compétition officielle connue est celle de Dax en 1898.
Plantier d'Ousté. Septembre 2016. Photo J. Omnès
Voir les différents quillers ou plantiers dans le dossier petit patrimoine architectural
Les règles du jeu :
Equipe de Loucrup.
Plantier d' Ousté
Jeu de quilles, musée Salies de Bagnères -de-Bigorre. Photo J. Omnès
Plantier d'Argeles par Claude Max. Musée Pyrénéen
La chasse à la palombe avec des pantières
C'est à Saint-Pé, au lieu-dit plateau du Mousqué (nord du village) que l'on trouve l'emplacement où jadis, du Moyen-Age à 1914, l'on chassait les palombes avec des filets (pantières). ils étaient tendus dans un collet entre des arbres. et permettaient grâce à un système ingénieux, de piéger un nombre considérable de cet oiseau migrateur : de 4 000 à 5 000 par an.
"L'origine de cette méthode de chasse est plutôt obscure : on raconte que c'est un berger du côté du col d'Ibañeta qui un jour en voyant passer un vol de palombes au-dessus de sa tête, lança dans leur direction une pierre blanche. L'effet fut immédiat et les palombes prenant la pierre pour un épervier plongèrent d'un coup pour passer le col au ras du sol. Ce berger récidiva sur le vol suivant et l'effet fut le même. Il continua pour s'amuser. Un moine de l'abbaye observant avec attention le manège eut l'idée de faire monter des filets verticaux au milieu du col où passaient les oiseaux… les pantières étaient nées.
Des améliorations techniques furent rapidement apportées : on remplaça les pierres par des palettes de bois peintes en blanc, on installa des hommes le long de la vallée pour crier et secouer des drapeaux blancs (chatars) dans le but de diriger les vols vers les emplacements des filets, on laissa des trouées dans le manteau forestier du col pour faire croire à la palombe qu'il y avait une voie possible pour s'échapper.
Les filets utilisés au début étaient en chanvre, filés et tissés par les marins de la côte. Ils étaient lourds et difficiles à manœuvrer les jours humides mais n'offraient que très peu de résistance au vent. Avec le temps sont apparus les filets en nylon en forme de cage (auparavant, on laissait un ventre au filet pour que le vol s'y engouffre). Ils sont beaucoup plus légers, plus faciles à manipuler pour récupérer les captures et à hisser, mais ils comportent quelques petits inconvénients : le nylon brille au soleil, et plus légers, ils offrent une résistance au vent plus importante qui les font bouger les jours de brise, ce que la palombe détecte facilement, et qu'elle évite aussi facilement.
Les chasseurs jouent sur l'instinct de survie de la palombe face à ses principaux prédateurs : l'épervier et l'autour.
Ceux-ci attaquent les palombes avec une très grande vitesse par le dessous en frappant la palombe à la poitrine. Pour acquérir cette vitesse, ces rapaces plongent de très haut et passent au dernier moment sous le vol. C'est ce qu'imitent les raquettes lancées par les chasseurs. Pour déjouer ces attaques, les palombes n'ont qu'une seule solution : réduire la distance qui les sépare du sol pour empêcher l'oiseau d'attaquer par dessous. C'est pour cela qu'elles plongent elles aussi vers le sol. Et c'est là que les attend le piège des filets".
Déroulement de la chasse
Les premiers chasseurs postés le long du couloir que forme la vallée agitent des drapeaux (chatars) et crient pour guider le vol vers l'emplacement des filets.
- Entrent ensuite en jeu les lanceurs de raquettes qui font baisser le vol.
- Ensuite, le dernier rabatteur finalise le travail de ses prédécesseurs toujours à l'aide de raquettes pour faire plonger les palombes dans les filets.
- Les palombes apeurées rentrent dans le piège et les responsables des filets les ferment.
- Les chasseurs qui sont autour des filets sortent des caches pour ramasser les palombes capturées dans le filet qui est maintenant fermé au sol.
Une fois les palombes au sol, emmaillotées dans le filet, les ramasseurs se glissent sous l'avant du filet. Ils ramassent les palombes très rapidement au cas où un autre vol arriverait. Ils glissent les oiseaux dans la chamara, veste de toile bleue ou noire très ample, ouverte sur le devant et serrée à la taille par un cordon. Les filets peuvent donc être relevés très rapidement.
Les palombes sont donc prises vivantes. Celles du début de saison peuvent être vendues aux chasseurs pour servir d'appelants en cabane. Plus tard, les captures sont vendues mortes à des particuliers ou à des restaurateurs.
Le directeur de chasse tient à jour les comptes des commandes et des jours de présence des chasseurs, car à la fin de la saison, il lui faudra faire le partage. Pour certaines pantières, il faudra réserver une certaine quantité des prises à la commune "hôte" qui aura "cédé" son droit de chasse ou aux différents "propriétaires". Pour d'autres, les chasseurs sont rétribués en fonction des prises, non pas en palombe cette fois-ci mais bel et bien en argent. Certaines louent une partie du territoire de rabat à la commune et doivent donner une palombe à chaque habitant … .
Chaque pantière a sa façon très spécifique de gérer ses prises.
On trouvera aussi sur quasiment toutes les pantières des locations de tir au vol derrière les filets, une manière de financer l'entretien et le maintien de l'activité de certaines qui ont failli être définitivement fermées il y a quelques années. Il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en jeu dans la capture des palombes au filet :
- Les conditions climatiques,
- le savoir-faire des chasseurs,
- la discrétion des visiteurs (la plupart des sites sont ouverts au public),
- la nervosité des tireurs au vol.
Assez de paramètres pour que très souvent les palombes évitent le piège au dernier moment.
Forêt du Mousquet
La chasse au tir à partir de palombières
À Sireix, près des palombières une dizaine de cages contenant les appelants (pigeons domestiques) sont disséminées dans la forêt. Un site important de chasse classique à la palombe se trouve sur le territoire de Juncalas, sur le site de l'ancien camp romain
À Loubajac
Au camp romain, côte 506 m en passant par la chemin Henri IV , nous rencontrons sur le plateau boisé nombre de postes de tir, de palombières, de cages à appeaux, appeaux et de tout le matériel nécessaire à ce type de chasse
La chasse à l'ours
Du côté de Cauterets au XIXe siècle. Musée 1900, Cauterets. A l'époque de Fébus
Les Pyrénées par Lavasseur
Chasse à l’isard, plaque de plâtre surmontée d’une mosaïque représentant une chasse à l’Isard encadrée d’une couronne de feuilles. Ce don n’a pas été inventorié. Nous ne connaissons pas son origine.
En revanche, la scène ressemble fort à une lithographie de Pingret présentée plus bas.
La chasse à l’isard était très populaire dans les milieux ruraux de Haute-Bigorre où tout homme était armé grâce à des fors octroyés par le roi d’Aragon. Cela leur permettait d’aller chasser quand bon leur semblait.
Origine
Venant d’Asie avec le chamois qui lui ressemble, l’isard a eu sa représentation au néolithique dans diverses grottes, dont celles de La Bastide, Gaston Fébus avec sa bible du chasseur le reproduit dans ses enluminures, puis Buffon dans son Histoire naturelle.
Face à la pression cynégétique, il faillit disparaitre, la création du parc national a été la chance de survie de l’espèce. Le logo du parc est une tête rouge d’isard.
La chasse
C’est une chasse dure, éprouvante qui demande beaucoup d’agilité, de patience face à un animal à l’odorat et à l’ouïe hyper sensible. Vers le XIXe siècle grâce à l’influence du docteur britannique Taylor, qui voulut faire profiter ses concitoyens du bon air de la montagne, de nombreux Anglais vinrent le temps d’une cure s’installer dans la région (surtout en Béarn). Pour les distraire, la chasse ancestrale alimentaire devint une chasse à la mode, faisant marcher le tourisme avec une demande de plus en plus croissante de guides. Le célèbre Passet fut l’un d’eux.
Il se tire à plus de 150 mètres et nécessite le silence le plus absolu lors de l’affut Une fois tiré il faut le vider et attacher ses pates ensemble pour le porter pendant du front afin de laisser libres ses mains face aux rochers escarpés. Comme sur la mosaïque et la litho de Pingret. Parfois la poursuite de l’animal nécessite des crampons.
Situation actuelle
La chasse est autorisé des deux côté du massif pyrénéen. Elle s’exécute entre 1400m et 1600 m et du côté français du onze septembre au trente et un janvier, moyennent une taxe de bague. Des organismes offrent des journées de chasse surtout vers le Canigou à 1500 € la journée. Sa chasse est bien sûr interdite dans le parc national des Pyrénées.
Lithographie romantique : chasseurs d'isard en vallée de Barèges, litho de Gorse. A l'arrière, les chasseurs-touristes. A droite, chasseur d'isards, litho de Charles Maurice, vers 1850.
Chasse en famille à Gavarnie, Jacottet, 1835.
Litho de Pingret Litho de Dartiguenave
Litho de Daguzan Litho de Pingret
Litho de Gorse
La fille du chasseur d'isard, photo de Lucien Briet, août 1895.
Dans le département, le premier club sportif intéressé par le nouveau sport football-rugby introduit par les Anglais fut par deux jeunes Tarbais qui fondèrent une équipe de joueurs appelée le Stade tarbais ou Stado (1). Très rapidement, elle intègre une société de sport d’escrime et de boxe créée en 1901, au nom de Ceste, du nom du gantelet de cuir que portaient les lutteurs. Le Stado-Ceste avec Dufour, Moutier, Galay et Brise venait de naître, il deviendra vite le Stadoceste. Le stade où ils se manifestèrent à leur début, devenu stade Jules Soulé, sera inauguré en novembre 1907. L’équipe tarbaise battra en 1920, le Racing club de France à Paris, au championnat national ; le club prendra comme mascotte donnée par les journalistes parisiens « l’Ours des Pyrénées ». Tarbes créera des émules à quelques 20 km au sud, à Lourdes.
Le stado en 1910
Logo 2017 du club
Les dirigeants
Le stade
Statue d'Erick Vuillier en hpommage à Jean Prat
Jean Prat : né à Lourdes en 1922, fut « Monsieur Rugby ». Arrière à 16 ans, puis troisième ligne, il participa à son premier match international en 1945, aux côtés de Jacques Chaban-Delmas. Tour à tour troisième ligne, demi de mêlée et demi d’ouverture, il marqua le premier essai de la finale contre Mazamet en 1958 après quarante-cinq secondes de jeu, puis enchaîna trois minutes plus tard par un drop. Il entretenait sa forme physique par des randonnées fréquentes en montagne. Il a été 51 fois international. Son frère, Maurice, 31 fois. Prédestination, tous deux sont nés près du stade, dans une belle maison qui se trouve dans le parc du terrain de camping de Maurice Prat. Cette maison avait été auparavant la ferme Arriouet, puis la laiterie Simacourbe. Elle appartenait à Madame Milhet, tante du peintre Louis Capdevielle. C’était une partie de l’ancienne propriété du domaine de Vizens de Benoit Dembarrère. Pour les 80 ans de Jean Prat, la route de Pontacq a été rebaptisée avenue Jean Prat, bel hommage de la municipalité à cette figure locale. Jean Prat est décédé à Lourdes, fin février 2005, à la suite d’une longue maladie. Il avait 81 ans. Pour ceux qui veulent en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Prat_(rugby_à_XV)
Mêlée
Portraits de rugbymen du FCLXV par André Pontico, des amis du Pays de Lourdes(FB) avec son aimable autorisation :
Nous avions de 8 à 11 ans, on arrivait au stade Antoine Béguère vers 17h30 jusqu'à 20h15 environ. C'est un âge où on s'en fou du temps qui passe, on trouve tout long enfin moi du moins... un short blanc nickel, un maillot rayé bleu et rouge et chaussettes assorties, c'était un privilège ce maillot, les crampons qui pour certains étaient plus pointus. Le bruit des crampons, la sensation de marcher sur carrelage et bitume en sortant du vestiaire nous mettait dans un état particulier que seuls les joueurs connaissent, un état second. On n’avait rien à gagner mais on voulait absolument gagner! Nos entraîneurs Rancoule et Manterola savaient nous motiver! Oui le rugby est un sport de gentlemen et un peu l’école de la vie... plus tard avec Cathy Hauser et son papa Jean Prat. J'ai eu le privilège de servir les grandes équipes de rugby dans son restaurant.
Campaes
André Campaes, 14 sélections en équipe de France née à Lourdes un ailier fabuleux. Je me suis trouvé en sa compagnie il avait dit "parle-moi de tout sauf de rugby". Tellement sollicité, les jeunes filles à l’époque avaient un regard plus appuyé sur sa personne. Campa c’est la classe et avant tout la gentillesse. Plus tard, dans son magasin (1) de sport on avait droit à un accueil et surtout des conseils précis. Le sport toujours présent, c’est en vélo qu’on peut l’apercevoir. Jamais lassé de nos montagnes, Campaes la modestie et la gentillesse. Une classe sur le terrain rarement égalée. Il a pour moi toujours le costume d’un grand champion. Si je pense rugby je pense à beaucoup de grands joueurs dont il fait partie.
(1) Devenu la boutique Sassus
Maurice Prat
Remarquable joueur de Lourdes, frère de monsieur Rugby. Ce n'est pas non plus anodin, le frère de Jean Prat pouvait jouer en 3e ligne, à l’arrière ou trois- quart. Joueur complet Maurice était bon partout. Décoré tardivement de la légion d’honneur en 2006, il nous a quitté en 2016, du côté du stade Antoine Béguère. Les pierres garderont toujours en mémoire les frères Prat
Michel Hauser,
né à Lourdes, 3e ligne, un physique de cinéma très vif sur le terrain, sélections équipe de France, robuste svelte, champion de France avec Lourdes. Gendre de monsieur rugby, Jean Prat, un petit coucou d’ailleurs à Cathy. Michel et le vélo et son défi sur Luz Ardiden. Toujours dans la réflexion suivit de l’action, Michel. Merci le barman de Luz te salue.
Michel Crauste,
né à Saint-Laurent- de –Gosse, petit village des Landes. Le Mongol ou Attila, poste 3e ligne aile, un des endroits au rugby où tu prends le plus de plomb. Une moustache entretenue depuis toujours, 62 sélections en équipe de France dont 44 consécutives. Comme la plupart des joueurs de ce sport il y a chez Michel Crauste de la simplicité et une vision du rugby unique. Dans son petit commerce, près de l’église paroissiale de Lourdes, l’odeur du café, d’une voix douce Michel savait te conseiller. Une question sur le jeu, sa technique Michel te répondait modestement. Merci à ce monument du rugby !
Henry Rancoule,
né à Bram dans l’Aude. Pas moins de 5 tournois à son actif, 5 tournois gagnés, 27 sélections 8 essais, bien sûr champion de France. Tout est dit... Il a joué à Toulon à Lourdes et à Tarbes, poste ailier. Le FCL a été créé en 1911, 11 finales 8 fois champion de France, un club des plus capé. Si le rugby est né en Angleterre le germe de cette belle histoire était aussi à Toulon, Lourdes, Carcassonne, Tarbes, Béziers, Brive, Dax etc... Cette plante, certains ont su l’entretenir, à Lourdes on l’a laissé faner... Monsieur Henry Rancoule et madame Rancoule dans leur hôtel (1) ont reçu durant des années les géants du tour de France et la presse sportive. Je salue au passage madame Rancoule pour son côté professionnel dans son hôtel.
(1) Mercure ex-Impérial. Ils avaient avant le café qui faisait l’angle avenue du Paradis- rue de la Grotte, rasé depuis son achat par a ville pour élargissement de l’avenue
Il fait partie avec Alain Abadie pilier et Thierry Sanson talonneur, d’une des plus belles lignes d’avant. En relais avec le demi de mêlée, une complicité sans faille avec Jean-Pierre Lafforgue. Le poste essentiel au rugby, la gagne, la concentration et la force est devant. Michel Boudassou était d’une réelle gentillesse. C'est toujours le travail dans la gagne du ballon. Les avants sont pourtant souvent oubliés... sans eux pas de gloire pour Lourdes dans les belles années 1970
Jean-Pierre Lafforgue,
de la sélection internationale, compagnon de jeu de Hauser et Christophe Terrain, entre autres. Garçon plutôt discret. Champion de France avec Vic, capitaine et entraineur, numéro 9 un poste toujours clé au rugby. Il habite à Lourdes et pratique sa passion pour le vélo avec André Campaes.
Gaspalou l, surnom dû peut-être au regard et à sa rapidité d'un loup à l'attaque. Lui, sa vision du rugby, il ne la partageait pas, même en famille. Autres passions, la chasse, la pêche. Un Bigourdan pure souche !
Terrain
Surnommé le blond, le Viking, envié et respecté par les plus grands, c’est à Lourdes qu'il fit carrière. Un joueur avec un immense talent, volontaire puissant et redouté, sachant réconforter et encourager son équipe à la mi-temps. Je l’ai vu souvent blessé, était la cible de beaucoup comme souvent les grands à l’époque... mais n'a jamais renoncé devant l’adversité, il était encore plus brillant ! Monsieur Christophe Terrain a toujours son mot à dire à la mairie de Riscle et je sais qu'il regarde souvent vers Lourdes où sont toujours la plupart de ses amis (si je recule tuez- moi, si j’avance suivez- moi, si on me tue vengez moi) le Viking
Alain Caussade
14 juillet 1979, jour historique pour le rugby, la France bat les Black ! Alain Caussade présent sur le terrain un demi d’ouverture ou arrière qui a fait trembler et capituler la nouvelle Zélande. Réfléchi, rapide, un des grands parmi les grands. Raphaël Ibanez personnellement m’a dit battre les Black, c’est le rêve de tout joueur... Alain Caussade c’est 12 sélections équipe de France et environ 15 ans avec un maillot bleu et rouge, née à Juillan. Monsieur Caussade, les Lourdais qui ont toujours un langage rugbystique vous remercient. Il doit être bien gardé le maillot noir, récupéré en 1979, contre les Black ! A mettre avec les 14 autres dans un musée...
Manterola
Thomas Manterola dit Diochet née à Ciboure au Pays Basque où j’ai vécu longtemps d’ailleurs. Il était avec son frère Dominique marin pêcheur. Diochet pilier gauche ou droite pas de problème à l’époque. Diochet était considéré comme un des meilleurs piliers du monde. 1945 il joue à St Jean, 1955 équipe de France. Le rugby est une histoire d’amitié, c’est durant le service militaire que Maurice Prat a convaincu Thomas de venir jouer à Lourdes. Les frères Manterola ont participé à la plupart des triomphes de l’histoire du rugby. Une grande partie de sa famille est toujours au Pays Basque. Si on pense rugby on pensera aussi aux frères Manterola. Muxu.
Jean-Pierre Latanne
Jean-Pierre Latanne ailier N XIV, ce garçon m’a particulièrement impressionné. Un des meilleurs ailiers de France, d’une agilité exceptionnelle face à Bourgarel, son rival à l'époque. Latanne a été l’auteur d’un plaquage comme je n'ai jamais revu en rugby. Pour moi, ces garçons étaient égaux en volonté et efficacité,
mais vifs rivaux. Garçon très simple qui travaillait dans une banque centrale de Lourdes. Jean-Pierre Latanne c’est deux essais en 1968, en finale. Monsieur Latanne, les Lourdais vous remercient.
Le ski
La mode des sports d’hiver
Tout est parti des pays nordiques (Suède, Norvège, Finlande), et ce, depuis la nuit des temps où les chasseurs de la Préhistoire portaient des patins de bois pour se déplacer dans la neige. Certains de ces patins présentés au musée de Stockholm remontent à 3 000 ans avant J-C. Le patin de droite était plus court, il servait pour les appuis, celui de gauche servait à la glisse.
Mais c’est en Norvège que furent organisées la première association de ski, et la première compétition. C’était en 1884.
Arrivée en France
Tout est parti de l'exposition universelle de 1878, où furent exposées par un Suédois, des raquettes de marche et des planches de glisse. Achetées par un certain Henri Duhamel, ces planches s'avèrent difficiles à leur utilisation. Il faudra attendre 1889, avec des explications venues de Finlande, pour qu'elles soient opérationnelles. Les essais sont si concluants qu'un médecin savoyard, le Dr Payot s'en servira pour ses déplacements l'hiver. Puis, cette expérience passe vite, grâce au bouche à oreille, dans le domaine public. Le premier ski club de France sera créé en 1896, sous le nom de Ski Club Alpin, avec Henri Duhamel comme président. L'armée suivra en 1904, avec l'école militaire de ski à Briançon.
L'histoire locale
Les premiers pionniers dans notre région furent les Anglais venus en villégiature à Pau. Acquis à ce nouveau sport Henri Sallenave va commander des skis à la Manufacture de Saint-Etienne en 1903 et en fait faire une copie par le menuisier palois, Laffargue. À la même époque, Louis Robach passe la même commande, et, dès réception, monte au lac de Gaube. En 1904, plusieurs de ses amis se sont convertis au nouveau sport, dont Louis Falisse, Charles Aubry, le docteur Basset et Maurice Heid. Ils font la première ascension à ski au pic Aneto. Les adeptes remontent à pied la moindre pente, comme les Lourdais à Barrau. Dès 1904, sera créée l’école militaire de ski à Briançon. En 1908, sont organisées à Gourette,les premières compétions. Les spectateurs sont éblouis et vont se lancer dans cette nouvelle activité sportive. Des skis clubs vont se créer, dont celui de Nay en 1908, avec François Lacq, futur président de la jeune fédération française de ski de Barèges en 1924 et de Lourdes en 1936. En janvier 1910, est organisé le concours international de ski par le Club alpin, dans le site des Eaux Bonnes-Cauterets. Concours toutes catégories pour les épreuves de : ski de fond, attelé, saut, bobsleigh, patinage, luge. En 1920, est organisé un concours de ski à Gripp–Artigues. En octobre 1924, est créée la Fédération française de ski, la FFS et en 1935-37, l’École française de ski qui deviendra 10 ans plus tard, après la guerre, l'École française de ski ou EFS
Louis Falisse crée la première fabrique de ski à la marque Isard. Il conçoit un nouveau système d'attaches à courroie et un antidérapant remplaçant la peau de phoque. Le bâton long et unique servant à freiner est remplacé progressivement par deux bâtons plus courts et terminés par un cercle de bois, comme ceux des skieurs norvégiens venus concourir dans la région en 1909 (Concours international des Pyrénées à Eaux-Bonnes). Les adeptes locaux de ce sport pourront ainsi progressivement passer du ski de fond (et de tremplin) au ski de descente.
Les menuisiers locaux se transforment en fabricant de skis avec des planches de frêne massif, formés à chaud avec de l’eau bouillante et maintenu en forme avec des cales. Viendront durant la seconde guerre mondiale, les lamellés collés constitués de fines lamelles collées entre-elles par du hickory, une essence canadienne. Le métal fera son apparition après la seconde guerre. Puis, dans les années 60, arrive le V2 Zicral du nom de l’alliage utilisé. Viendront enfin différentes matières plastiques.
En 1954, Barèges organise les championnats de France de ski.
Durant l'hiver 1905-06, les sports d'hiver se généralisent dans les Pyrénées auprès des milieux aisés, sous l’égide du CAF (Club alpin français) et sous l’impulsion de sociétés d’excursion.
En novembre 1907, est créé le ski-club de Cauterets. Il a pour vocation la vulgarisation de tous les sports d'hiver: ski, luge, patinage bob. La mode s’empare de ce sport de glisse. Les clients affluent, le village se transforme et s’équipe.
En janvier 1910, le 4e concours international se déroule sous l’égide du Caf entre Cauterets et les Eaux- Bonnes. Mais la guerre arrêtera l’expansion. Il faudra attendre 1920, pour une reprise.
C’est alors que sont construits le tremplin à Cancéru et deux patinoires.
Les deux dates importantes seront : 1964 avec la réalisation du téléphérique du Lys et de deux téléskis (tire-fesses) et 1978 avec la réalisation de la route du Cambasque et de la télécabine.
Régulièrement seront aménagés des télésièges et téléskis (tire-fesses) en 1966, 1974, 1981 et 1990.
En 2020, la station abrite 24 pistes accessibles par 15 remontées mécaniques dont une télécabine, cinq télésièges et neuf téléskis (tire-fesses) (1)
L’hôtel d’Angleterre vendu par la suite en appartements conservera la salle à manger. Elle sera transformée en musée 1900, avec une exposition sur l’épopée du ski cauterésien.
Les sportifs : (ps en combiné : il y a 3 combinés,le combiné alpin,le combiné nordique et le 4 épreuves)
Bernard Baa de Barège, grand- père de Denis fourtine a té succéssivement :
en 1928, champion de France au concours natonalde Chamonix
1929, champion de France au concours natonal de Superbagnères
et en 1932, 5e au championnat international de France à Chamonix.
Il rentre dans l'équpe de France en 1932
François Vignole de Barège : sportif et résistant. Né à Lau-Balagnas en 1914. L’« homme aux semelles de vent » fut en 1931 second derrière Maurice Lafforgue au championnat de France à Villard-de-Lans, puis en 1932 et 1935, champion de France de descente et en 1935 champion du monde de slalom à Mürren en Suisse. Il fut le principal artisan de la renommée du ski club de Barèges l’Avalanche.
Maurice Lafforgue de Luchon. En 1931 est premier au championnat de France de slalom à Villard-de-Lans puis au championnat du monde en 1937 à Chamonix, il récolte la seconde place (médaille d’argent) à la descente et au combiné derrière Emile Allais.Walter Jeandel, ami de Vignole, on lui doit le développement du ski à Barèges. Président de l'école de ski français en ? après Michel Mignot, beau- frère de J-C Killy. Il a fait partie de l’équipe de France de ski nordique et de l’équipe France Olympique. Il a été successivement en :
- 1942 champion de France au combiné 4 épreuves à Chamonix
- 1943 à Briançon troisième au championnat de France de combiné nordique
- 1944 à Briancon troisième au championnat de France au combiné nordique et quatrièlme au combiné 4 épreuves
- 1947 à Megève champion de France de combiné nordique, premier René Jeandel
- 1948 à Superbagnères champion de France au combiné nordique
- 1948, il participe aux Ve jeux olympiques à Saint-Moritz, où il obtient la 71e place au combiné nordique 18 km et la 30e place au tremplin normal homme.
-1949 Chamonix champion de France au combiné nordique
-1951 champion de France de saut à Morez (Jura) et 4e René Jeandel
En 1960, il quitte le pays toy pour s'installer à Saint-Lary.
May Lafforgue, championne de France de slalom en 1956
Annie Famose de Pau. Six fois championne de France. Elle remporte en :
1961 le championnat de France junior du slalom géant
1962 le championnat de France de slalom géant
1963, le championnat de France de descente et de slalom spécial à Barèges.
1964 le championnat de France du slalom géant
1965 le championnat de France de descente
En 1966 sur le plan international, elle remporte quatre médailles au championnat du monde à Portillo (Chili), l’or en slalom spécial, l’argent au combiné, le bronze en descente et en géant.
Et en 1968 aux J.O. de Grenoble, elle remporte trois médailles : l'argent au slalom géant et le bronze au spécial et au combiné.
Isabelle Mir de Saint-Lary aux J.O. de Grenoble obtient la médaille d'argent pour la descente. Et en 1970, au championnat du monde de Val Gardena (Italie) elle obtient la médaille d'argent pour la descente.
Christian Ricard, en 1967 champion de France junior
Ingrid Lafforgue, fille de Maurice et May emporte la médaille d'or et le titre de championne du monde de slalom aux mêmes jeux à Val Gardena.
Britt Lafforgue, sa jumelle remporte la coupe du monde de slalom en 1971 et 1972.Walter Jeandel. Photo Getty
Le bobsleigh
Partie intégrante de sports de glisse, le bobsleigh fit très tôt son apparition en France. D’origine anglaise : « bob » signifiant osciller et « sleigh » traineau, il fut inventé en 1871, par des Britanniques en vacances en Suisse, à Saint-Moritz, désireux de faire de la luge à plusieurs, mais avec une luge qui pouvait être pilotée. Ils imaginèrent un engin de bois reposant sur deux paires de patins, l’une derrière l’autre, avec un avant orientable et un arrière pouvant freiner. Le succès fut immédiat dans la riche clientèle de la station. Un club fut alors créé en 1897. Vu le poids, près de 400 kg, l’engin devait être remonté en haut des pistes à l’aide d’un cheval de trait. Il a fallu attendre 1902, pour qu’une piste spéciale soit créée pour éviter toute collusion avec les promeneurs et skieurs.
Son entrée dans les jeux olympiques date de 1924, après la création de la Fédération internationale de bobsleigh et tobogganing (FIBT). Les utilisateurs furent alors dénommés « bobeurs ». Présents à tous les jeux olympiques, aux différentes coupes et championnats, les formes et matériaux évoluèrent au fil du temps : à deux ou quatre bobeurs (cinq exceptionnellement en 1928), il passa du bois aux matériaux métallurgiques imposés par la FIBT. De même les tenues évoluèrent en devenant moulantes avec casques intégraux et chaussures à petits crampons.
Dans les Pyrénées, ce fut surtout Cauterets fréquenté par une riche clientèle qui développa ce sport de glisse. Fabriqué en Suisse à Val-de-Travers par l’entreprise Bachmann frères ; le bob présenté au musée, pouvait recevoir six personnes. Il appartenait à François Carrazé et fut offert par M. Labourie. Monsieur Ross des Grottes de Bétharram en possédait aussi un, mais il a disparu dans la nature. Il s’appelait de mémoire, Allez Léon (à vérifier). Chaque bob avait son nom marqué sur la carrosserie de devant.
En 1923, Cauterets à abrité la coupe Blériot.
Bobsleigh du Lourdais François Carrazé offert par Labourie, à droite le système de freins. Musée pyrénéen
Le volant et les patins avant permettent de diriger la trajectoire, le freinage se fait grâce à de puissants crampons de fer à l'arrière, actionnés par le dernier équipier.
Aquarelle de ? ; à droite carosserie avec le nom du bob suivi de Lourdes. Dessous plaque du constructeur.
Le patin à glace
La patinoire à Cuaterets
Les premiers patins. Musée pyrénéen. Photo J Omnès
La cordée
Une cordée, photo Istock
Le ski, la luge, les raquettes et les randonnées bucoliques n’étaient pas les seules activités offertes par la montagne. Très vite se développa l’alpinisme de haute montagne en solitaire ou en cordée.
Au début, les candidats aux hauts sommets enneigés et leurs guides utilisaient le long bâton de berger au bout ferré qui pouvaient atteindre trois mètres en s’équipant d’une petite hache pour creuser des marches dans la neige ou mieux se fixer dans la glace. Rapidement le mariage du bâton et de la hachette donnèrent le piolet. On avance généralement le nom du Savoyard Alphonse Simond comme « inventeur » du piolet en 1875. Mais ils étaient déjà utilisés avant cette date.
Les époux Le Bondidier utilisèrent dans leurs nombreuses expéditions dans la Pyrénées, ce long piolet au manche de bois ferré. Ils sont exposés au musée pyrénéen de Lourdes.
Rien qu’en 1904, Margalide fit 15 ascensions des plus de 3000 mètres, en Haute- Bigorre et en Aragon.
Progressivement le manche se réduisit en longueur, la lame devint plus horizontale et pris le nom de panne. Les matériaux employés furent surtout l’aluminium ou le titane pour le manche et l’acier pour la tête. Tel le piolet d’Agnès Mengelle, responsable des collections au musée pyrénéen.
Piolets des Le Bondidier, piolet d'Agnès Mengelle, responsable des collections. Photo J . Omnès
Margalide en cordée. Photo Musée pyrénéen
Le Golf
Les Anglais, nombreux dans la station climatique d'Argelès voulaient dès 1895, un golf, afin de séduire cette importante clientèle, le propriétaire de l'hôtel de France, Jules Peyrafitte leur trouva un terrain de 40 hectares, propice à leur sport favori à Lau-Balagnas, au Sailhet, près du Gave. Le terrain fut loué par Monsieur Peyrafitte par bail de 18 ans, en date du 2 octobre 1907. Construit sur un terrain de 99 acres engazonné en partie sablonneux, le nouveau golf de 18 trous permettait de « jouer par tous les temps » d’après les textes promotionnels de l’époque. Pour le tracé, les Anglais avec le président du club, Sir Everar Hambro, firent appel à des professionnels de Biarritz et de Pau. Les trous étaient distants de 140 à 400 mètres protégés des "accidents" et des "banquettes". Des fourrés et des pièces d'eau avec des ondulations de terrains " apportaient la qualité esthétique l'on pouvait attendre d'une telle réalisation de prestige.
En 1908, purent avoir lieux les premiers championnats avec le Golf Club d’Argelès nouvellement créé. Un « prix de la ville d’Argelès » fut créé en plus des nombreux prix attribués par les Anglais.
Ce sport concernaient les riches Anglais qui après la saison d’hiver passée à Pau venaient au printemps à Argelès en s’installant dans les hôtels de France et d’Angleterre. Le premier "Captain" a été le le baron Kilmaine avec au Comité : AH Foster Barham (Président du PGC en 1892), H. Ross (Président du PGC en 1898) ou encore Sydney Platt (Président du PGC en 1895) etc.
Les champions les plus réputés furent en 1908 ; le Capitaine Maul du BGC (1) : premier tour 72, M. Grassiat du BGC ; puis en 1909 M.W Chapman du PGC (2) : premier tour 76, M. Cunningham, professeur du Golf Club : premier tour 72 et en 1910 FF Jameson du PGC. Mais suite aux nombreuses crues répétées du gave, la pratique du golf s'arrêta en 1931, malgré la prolongation du bail de 10 ans. Informations de Pierre Nicollet de Fontainebleau SESV 26-1995)
(1) BGC Biarritz Golf Club
(2) PGC Pau Golf Club
Le golf au Saillet (Sailhet) à Argelès-Gazost. Photo coll. privée
L'équitation
http://sports.loucrup65.fr/equitation.htm
Si Tarbes a été l’un des plus grand centre équestre de France, il ne faut pas oublier que Lourdes, grâce à Pierre-Benoit Dauzat Dembarrère, l’élevage chevalin obtint le summum de sa notoriété dans tout le Sud-Ouest.
Dès 1847, il construisit sur la lande, en bordure de la route de Pau, un immense bâtiment destiné à recevoir deux cent cinquante chevaux, et des annexes destinés aux dépendances de l’élevage, comme des forges, des lazarets pour les chevaux malades, une infirmerie, des entrepôts de bois et de nourritures. Le centre pris le nom de Centre Nemours en l’honneur du duc second fils de Napoléon III, bien connu dans la région comme pyrénéiste.
Le centre dut fournir nombre de montures lors des guerres de l’Empire. Sa location fut d’un grand intérêt pour Dauzat-Dembarrère. Mais le besoin de montures devint tel pour l’armée des hussards que le centre de Tarbes ne suffisait plus, l’armée dû acheter le centre Nemours en 1861, sans les annexes. Le logement des soldats se fit à l’établissement proche de Visens (ou Vizens) et chez l’habitant. Bernadette Soubirous a été pendant un certain temps « baby sitter » chez la femme d’un officier de Vizens, madame Marrescau.
Bonapartiste engagé, Pierre-Benoit fut mis à la retraite en 1870, par la IIIe république. Spolié d’après son fils par les Missionnaires des Sanctuaires qui achetèrent à bas prix, en 1889, son hôtel particulier de Tarbes, il s’éteignit ruiné a à Bagneux en 1878.
Très vite, à l’apparition de la bicyclette, des magasins de vente et des ateliers de réparation vont se répandre dans le département. Les ateliers de mécanique et de réparation de machines agricoles se convertissent à la réparation des « vélocipèdes », puis d’automobiles. Tarbes avec son vélodrome et son Union cycliste organisera des compétitions de très haut niveau. Elles deviendront dès 1907, internationales avec Fournous d’Agen comme vainqueur, devant l’Allemand Rutt qui gagnera la revanche quelques jours plus tard. La même année est organisé le premier tour de Bigorre gagné par le Landais Lesgourgues. Le cycle Peugeot dans la lancée des compétitions, organise différentes courses dans toute la France.
Les compétitions régionales. Celles en Bigorre se dérouleront dès 1906 avec un Tarbes- Bagnères-Campan, puis en 1911, avec Tarbes-Bagnères-Lannemezan-Tarbes. Et celle dite « la course des tout petits » pour les coureurs de 14 à 19 ans sera organisée en 1912, sur le parcours Tarbes –Juillan-Tarbes. Parmi les classés : Aragnouet de Lourdes.
Le tour de France. Il faudra attendre 1910 pour voir entrer en lice la Haute-Bigorre avec le Tour de France. L’organisateur, Henri Desgranges, n’hésitera pas à inscrire plusieurs cols dans le circuit : l’Aubisque, le Tourmalet, l’Aspin, et Peyresourde. Cela ne se fera pas sans anicroche, traité d’assassin, d’organisateur du « cercle de la mort », face à la détermination d’Henri Desgranges, les cols resteront inscrits. Ce sera l’heure de gloire d’Octave Lapize arrivé au sommet du Tourmalet en premier, devant Garrigou, puis à Bayonne l’étape, puis à Paris. Le Tourmalet entre alors dans la légende. Chaque année ce sont des milliers de fans enthousiastes de toute l’Europe qui viendront s’installer sur les bas-côtés de différents cols devenus célèbres, auteurs muets de la renommée de la région. En 2018 le Tour partira des sanctuaires de Lourdes.
La route des cols. Photo Alix Exposition musée pyrééen 2024
Une légende le tour a eu son épisode de légende avec le fameux exploit en 1913, d’Eugène Christophe, dit le Vieux Gaulois, qui porte le premier maillot jaune de l’histoire du tour. il fera 14 km à pied, le vélo de 15-20 kg sur l’épaule pour réparer sa fourche cassée en descendant le Tourmalet, à la forge de M. Gayet à Sainte Marie de Campan, avant d’arriver la nuit, à l’étape de Luchon. Un film pour la télévision a été réalisé en 2015 sur cette aventure. Petite video sur Eugène Christophe : https://www.youtube.com/watch?v=4hhvkIc65Lo
Une seconde légende, Yvette Horner et son accordéon suivant le tour de France. Photo Alix, exposition Musée pyrénéen, 20024.
Un musée
La Bigorre en cyclisme est surtout connue pour ses cols. A longueur d'années, de jeunes sportifs viennent s’entraîner en les grimpant. Ces cols Tourmalet, Aspin, Aubisque, Soulor.. sont matérialisés par des panneaux annonçant régulièrement l'altitude et le pourcentage d'inclinaison. Lors des tours de France ce sont alors des centaines de sportifs et de fans qui déferlent sur la région.
Parmi ces fans, il y en a un particulier qui a pris racine sur place et qui de son hôtel à Lugagnan, l'Hôtel des 3 vallées n'a jamais manqué un tour depuis 1988, date où des équipes, dont celle de Cyrille Guimard, entre deux étapes, venaient dormir chez lui. Lui c'est Jean-Pierre Souverbielle, ancien coureur de l'écurie Armagnac. Il a a passé 20 ans de sa vie à collectionner tout objet et photo ayant trait à la Grande boucle, y compris certaines bicyclettes comme celle de Laurent Fignon vainqueur du Giro d'Italie en 1989. De grands noms du cyclisme sont passés chez lui en y lassant leur maillot : Laurent Jalabert, Indurain, Andréï Tchmil et même Lance Amstrong.
Depuis, les haltes se font surtout à Pau dans des lieux plus aseptisés, mais la renommée de ce petit musée a fait le tour de la planète et nombreuses sont les télévisions qui viennent lors de chaque tour faire une visite à l'ami Jean-Pierre à Lugagnan.
Musée de Jean Pierre
Vélo de L. Fignon
L'une des salles du musée
Eugène Christophe - Octave Lapize. Photos Google
En 2021, Luz-Saint-Sauveur avec Laurent Grandsimon a inauguré une cpromenade des célébrités en les invitant à laisser lors de leur passage, leurs empreintes des mains dans un bloc de ciment. Le premier venu : Bernard Hinault
Bernard Hinaut et Laurent Grandsimon
« Apparition du vélocipède à Lourdes », le 11 août 1868.
Journal de Lourdes du 14 août 1868.
Un des premiers vélos lcaux. Musée pyrénéen. Photo J. Omnès
« Le vélocipède, ce nouveau mode de locomotion qui fait fureur à Paris, a fait son entrée dans notre ville, mardi dernier, dans la soirée. C’est un membre de la colonie anglaise de Pau ( nous le croyons du moins) qui nous a régalés de ce spectacle nouveau. Une foule considérable s’est portée sur le Marcadal à cette nouvelle et il faut dire que le gentleman vélocipédiste a mis une grâce parfaite à faire admirer les évolutions de son véhicule, aux nombreux curieux que sa présence avait amenés sur la place.
La rapidité et la facilité d’évolutions du vélocipède sont quelque chose de vraiment merveilleux. Ce n’était plus une course, c’était une série d’arabesques qu’exécutait cet artiste en vélocipédie.
Une heure après, l’intrépide voyageur repartait pour Bagnères, monté sur son infatigable et économique coursier. »
Ernest Seyrès.
Photo Christophe Cieslar, photographe de la nuit
Chaque année le cycliste ou le "Géant", fréquemment surnommée Octave en hommage à Octave Lapize, premier coureur à franchir le col du Tourmalet sur le Tour en 1910, quitte son écrin de Bagnères pour être monté en cérémonie au sommet de col du Tourmalet en vue du passage du tour de France.
Les ardoises gravées du Castet Nau, d'Arras -en -Lavedan
La Haute-Bigorre a la chance de posséder l’un des plus riches sites français d’ardoises gravées médiévales. Il s’agit du site du Castet Nau d’Arras- en- Lavedan. Son propriétaire, Jacques Omnès, après plus de 15 ans de travaux de « dévégétalisation » et de déblaiement a récupéré un certain nombre d’ardoises qui constituaient les couvertures de différents bâtiments, du chemin de ronde, donjon, des rigoles d’écoulement des eaux pluviales etc. L’omniprésence de ces ardoises, que leur propriétaire pense provenir de Nouaux (1), a permis durant aux gardes du château, d’avoir sous la main de la matière première pour jouer, durant les temps de pose, à de nombreux jeux dit de plateau. Dans un article du bulletin de la Société d’Etudes des Sept Vallées (SESV) No 46 de 2015, J. Omnès en a fait l’inventaire avec pour une pièce unique, l’interprétation par J-F Le Nail, ancien archiviste du département.
Nous y trouvons des fragments ou des plateaux entiers de jeux :
- d’échec à 10 X 10 cases, de dames à 8X8 cases,
- de mérelle, devenu jeu du Moulin après le XVIe siècle. C’est un jeu très ancien et très populaire au XIVe siècle, mais qui fut interdit par l’Eglise catholique, puis, par une ordonnance royale de 1625, tant il entrainait des troubles dus aux querelles entre joueurs,
- de poursuite du lièvre. D’origine arabe, ce jeu serait arrivé dans la région avec l’invasion des maures.
- Et un jeu non identifié, probablement d’origine anglaise, proche du jeu de tâb scandinave.
- A côté de l’usine hydroélectrique Lemonier.
- Ou lédz (s) o : ancienne taxe féodale sur le sol consistant à une « paumade [paume de la main] » par sac de marchandise.
Jeu du lièvre
Lis ?
Noeud de Salomon Têtes de barbus
Texte du placier
Lire :
La chasse à la palombe dans le Bazadais de Tristan Audebert II, éditions Cairn, 2016