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                              A- Les carrières de pierre à sarcophage (histoire et sites)
                              B- Les carrières de marbre et de pierre dite du pays
                              C- Les outils du carrier et du tailleur de pierre
                              D- Les carrières en activité de nos jours


A- Les carrières de pierre à sarcophage

Rite funéraire venu d’Egypte, l’usage du sarcophage s’est sensiblement développé en Septimanie, dès le Ve siècle, à l’époque mérovingienne, au profit des classes aisées de la société. Ce rite perdurera jusqu’à la fin du règne des Carolingiens. Leur forme initialement  trapézoïdale se transforma vers 750-800, lentement en forme rectangulaire.
Le  Pays de Lourdes avec sa pierre calcaire, abrita durant des siècles, un important gisement de pierre à sarcophages.
Les sites les plus importants se trouvent dans la vallée de Batsurguère, sur les flancs du Béout et sur les flancs du Pic du Jer.

Près d’une quarantaine de carrières ont été dénombrées par Jean-Luc Boudartchouk en 1993, faisant du pays de Lourdes l’un des plus grands sites d’extraction de sarcophages de France ; d’après Antoine Grall, qui poursuit avec opiniâtreté ses recherches dans la région, près de mille sarcophages auraient été extraits de la région. Si au XVIIIe siècle les carrières à sarcophages étaient abandonnées depuis fort longtemps, les carrières à pierre de construction, fort nombreuses utilisaient encore dans la région lourdaise, vers 1755, 8,5 % de carriers (ardoise et pierres) de la population lourdaise et 17 % en 1861 (Chiffres Roger Mézaille).
Les carrières à sarcophages du pays de Lourdes, article sur Persée :

https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_2002_num_59_1_3096

La pierre-Les carrières
Les sarcophages étaient extraits dans des pierres calcaires de l'urgonien. Il s'agit de calcaire subrécifaux de l'Aptien supérieur, de type urgonien, attribués au Gargasien (1). Avec souvent des inclusions de toucasia (rudistes à  spirales). Ce calcaire est assez dur et cassant. Il est fortement stratifié et fissuré, les diaclases (2) principales sont généralement orientées nord-sud. L'érosion-dissolution par les eaux de ruissellement a accentué les fissures naturelles. Et c'est cette caractéristique qui a été mise à profit par les  carriers, à la recherche d'affleurements taillés de manière régulière.
La qualité de la pierre a orienté les carriers à travailler à ciel ouvert par tranchée et parfois par palier. Et ce, sur un seul niveau.
On reconnait les sites d'extraction sur les zones d'affleurement de la roche,  marquées par des traits profonds du type tranchées, de forme trapézoïdale, traces des blocs extraits. Certaines zones se sont spécialisées dans l'extraction de cuves, d'autres de couvercles en bâtière.

(1) Avant dernier étage stratigraphique du crétacé inférieur : -125 -110 Ma
(2) Fracture profonde.

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                                    Couvercle. Photo A. Grall, INRAP. roc d'Escays


L'extraction et la taille des sarcophages
Les blocs étaient extraits sans être évidés, cela se faisait en plaine. Pour extraire ces gros blocs, le carrier, après avoir délimité la forme par de petits pics (traces punctiformes encore visibles à certains endroits), creuse tout autour de petites tranchées  de 15 à 20 cm de large sur plusieurs cm de profondeur et dans le fond creuse une tranchée horizontale de 10 à 20cm, dans laquelle il met des coins de bois, qu'il enfonce en faisant éclater la base du bloc. Le nombre important de bloc "éclaté" illustre le caractère aléatoire de l'opération. Ce sont des blocs, pour les cuves entre 2m-2, 10 de long et de 0,70 à 1m de large. Ils sont descendus en plaine sur des rondins et retenus avec l'aide de corde ; auparavant il était réalisé un plan incliné. Et là, ils sont évidés. En revanche, les couvercles en bâtière semblent avoir été mis en forme sur place sur de nombreux sites. Les finitions se faisaient en plaine. On ignore actuellement l'emplacement des lieux de finition des cuves, probablement au pied des massifs.

Mr Mézaille estime à 400 à 500 pièces extraites au Béout, aux principales sources d'exploitation, certains auteurs dont Boudartchouk avancent le nombre de 700 , et ce,  sur 36 carrières découvertes à ce jour. Le gave servait pour acheminer les blocs aux différentes nécropoles. On peut estimer leur diffusion vers le nord jusqu'à Maubourguet (environ 40 km) vers l'est jusqu'à Capvern (environ 35 km et  vers le sud jusqu'à Artalens-Souin (environ 30 km).


Le transport
Après le détachement des blocs de pierre d'environ 2 m par 1 m sur 50 cm de haut, l'équivalent d'environ 1 m3, ou près de 27 pieds cube (1), il fallait les descendre dans la plaine. Là, cela posait peu de problèmes, avec des rondins et des cordes, la descente était possible. En revanche, arrivés au pied de la montagne, soit ils étaient évidés sur place, mais nous n'avons aucune information sur ces lieux, soit ils étaient transportés à leur destination finale. Pour ce faire, nous avons eu quelques précisions quelques siècles plus tard, en 1664, avec les blocs de marbre royaux de Campan (marbrerie Espiadet), dont le transport devait être approchant à celui des blocs de sarcophage. Il a été calculé qu'un tel bloc de un mètre cube vu sa masse, pesait entre 2600 et 2900 kg. Le seul moyen était le transport par des chariots à plateforme tirés des bœufs. L'attelage demandait 4 paires de bœufs pris par réquisition chez les communautés paysannes de Bigorre. Il en fallait au moins trois fois plus, dès qu'une côte se présentait. Lorsque ces chariots se trouvaient près de gaves navigables, le radeau était alors utilisé. Les sarchophages évidés devaient peser dans les 700 kg, environ 900 kg avec leur couvercle.

 

                                                        chariot.jpg

Dessin de J.R. Duguet pour l'association les Marbrés de l'Espiadet-Payolle(1) En règle générale on considère que 1, 13 m3 représente 30 pieds cubes, ce qui met le pied cube à environ 0, 036 m3

 

                                                        
                                 
                                  Marteau de carrier, musée pyrénéen, Lourdes. Photo J. Omnès                             

                                           

                                       Outils du carrier Musée pyrénéen Lourdes. Photo J. Omnès

Le cérémonial de la mise au tombeau
Il nous a été précisé par un érudit local, Daniel Sassier, de la Socata (Ossen) qu'à côté des sarcophages découverts in situ en 1992 à la Socata (Daher), se trouvaient des caissons en lauzes. Recherches faites, il semblerait, vu le prix de ces tombes de pierre, réservées aux classes sociales élevées, que lors du décès, le défunt était placé dans le sarcophage seulement après que l'on eut enlevé les ossements restants du prédécesseur. On les mettait après réduction, dans un caisson voisin en lauze. Je n'ai jamais rien lu sur ce sujet.

Les confréries des carriers
Les corporations ayant été abolies par la Révolution, il a fallu attendre l'Empire pour qu'elles renaissent sous la forme de confréries, association pieuse et philantropique. La confrérie de Lourdes des tailleurs de pierre et maçons est née en 1810 et avait pour fête patronale l'Ascension, elle possèdait sa propre chapelle dans l'église de Lourdes. Du temps de Bernadette (1858) les tailleurs, représentaient plus de 209 personnes. Les statuts sont présentés par Roger Mézaille, dans sa plaquette Les tailleurs de pierre et les carrières de Lourdes, 2001Leur fête était célébrée le jour de l'Ascension, tant à Lourdes qu'à Saint-Pé-de-Bigorre.

 

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 Bannière de la confrérie des carriers représentant l'Ascension du Christ à l'abbatiale de Saint-Pé. À droite, ancienne bannière des tailleurs de pierre de Lourdes. Cliché R. Mézaille.

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         Tailleurs de pierre de Lourdes. Photo J. Omnès prise lors de l'inventaire avec Thibaut de Rouvray
                                               

Les principaux sites des carrières  à sarcophage étaient  : 1 le Béout, 2 le Pic du Jer, 3  le Hautacam, 4 La vallée de Luz 
                                                                         1   LE BEOUT

La vallée de Batsurguère, carrières dites du Béout

1) La carrière Riu long entre Ossen et Ségus, 2 sites d’extraction découverts en 1985, par Jean Barragué, Pierre Abadie et Geneviève Marsan. Dans un bosquet promontoire appelé roc d'Escays, au milieu de prairies, près d'une grotte sépulcrale, voir dossier préhistoire. Accès par le chemin Junca, direct d'Omex à Ossen qui passe devant la colonie de vacance, c'est à droite sur la butte rocheuse et boisée. Quelques blocs épars et des traces d'extraction. Mais le lieu a été perturbé par sa transformation en carrière de pierre à bâtir.     

                                                                escays0002_2.jpg

                                                                     Escays, plan de ?

                                          

                                 Riu long
La partie basse du site d'extraction est couverte d'herbes et de feuilles 

et là, dessous, c'est la partie gauche du bloc taillé.
Photos J. Omnès

                                  

Un sarcophage d'enfant ?
Quelque part près d'Omex, nous avons rencontré cette cuve qui pourrait être celle d'un sarcophage d'une personne de petite taille. Elle est très esquinté sur l'une de ses longueurs du coté intérieur. Hélas nous n'avons pas eu l'idée de vérifier la présence d'un trou d'évacuation. Ses dimensions : longueur hors tout : 1, 62 m, largeur 39 à 42 cm, épaisseur 11 cm sur la partie non endommagée (devant), profondeur 26 cm

                                         

2) Les carrières du Mail d’Arreau (Arréou) au-dessus de Viger découvertes en 2000 par un groupe de spéléologues, sur le flanc Nord-Est du Pibeste, à 800 mètres d’altitude, il existe 2 sites sur le replat côté 801 sur le plan IGN Top25, 1647ET. Ce sont les plus importantes carrières connues. L’extraction se faisait tête bêche. Il y a deux voies d'accès, soit par Ségus soit par Viger. 
Départ de Ségus, après l’église,  suivre le sentier balisé en jaune. On arrive en hauteur à un captage d’eau ; laissez votre voiture là, montez à gauche en longeant et contournant par la gauche une colonie de vacance, ça grimpe pas mal, arrivé à un second captage, entouré de grillage le contourner par la gauche. On sort du bois et le chemin bien balisé devient horizontal, tel un balcon sur la vallée. Deux à trois panneaux d’informations, hélas posés à l’envers (orientation inversée) agrémentent le sentier. Arrivé au panneau sarcophage, dans le creux entre deux montagnes, nous sommes au Mail d’Arreau sur le flanc nord-ouest du Pibeste. La carrière la plus importante se trouve là, sur la droite en montant. Durant le trajet on peut voir aussi quelques sites d’extraction minimes. Balade facile, agréable, à éviter par temps humide à cause de la gadoue. Si on continue le chemin on arrive à Viger.

                          Plan_Ségus_3.jpg

               Chemin balisé joignant  Ségus à Viger. Panneau explicatif du site.

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                           Détourage d'un sarcophage. Photo Marie-Hélène Valentin

                       

                                                              Repos bien mérité

 

       Sur le site, panneau explicatif.                                          

 

                                         Ségus.  Le mail d'Arreau                                   

      

               Ségus.  En cours de route quelques traces d'extraction. Photos J. Omnès

                          

3) Béout Sud-Ouest. Le Béout abrite 4 sites, dont un servait à la confection de cuves pour les fontaines ou de pierres de taille. Ces derniers ouvrages sont bouchardés à la différence des sarcophages.

On peut y accéder par plusieurs chemins : soit par Ossen (Croix de Houssat) soit par Omex avec deux départs l'un à côté de l'ancienne carrière, transformée en parking, l'autre un peu plus loin après la colonie, avec un panneau indicateur devant la villa La Ramondia. Ces chemins nous amènent au sommet où se trouvent les différents sites d'extraction de cuves et de couvercles ainsi qu'un polissoir-affutoir.
Par la croix de Houssat (Ossen) : dès le départ du chemin, on peut rencontrer des blocs épars abandonnés et même quelques petits lieux d'extraction.
Par Omex, le second chemin celui partant après la colonie est moins raide que le premier partant du parking de la carrière et nous amène directement sur le polissoir.

https://l.facebook.com/l.php?

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                                             Le  sommet.  En pointillé, les limites de zones

                                
Extraction réalisation sur place de couvercles. 

 

                                    

 Le polissoir -affûtoir.  Le polissoir est là, caché dans les fougères. Découverte avec Hélène Sarniguet de Terra Nostra. Photos J. Omnès

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Croix de Houssat.  En partant d'Ossen, par le chemin du Béout. Dès le départ du chemin du Béout à Ossen, présence d'une première extraction et un peu plus loin d'un bloc non évidé.
Photos J. Omnès.

4) La carrière d'Omex-Ech. Jusqu’à présent nous pensions qu’il n’y avait que les  trois sites d’extractions de sarcophages  mentionnés ci-dessus, sur les pentes du Béout. En descendant du soum d’Ech, sur sa pente Est,  nous avons trouvé au lieu-dit La Prédie, côte 695, sur la carte IGN1647 ET, une petite carrière d’extraction. On peut y accéder plus facilement par un chemin de randonnée à l’est de la tourbière d’Ech.

                          

               

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                                                   Photos J. Omnès
Petite vidéo de Karl Superd (utilisation d'un drone) sur les carrières du Béout : 
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=453680954773546&set=pcb.453681378106837&type=1

5) On peut ajouter les trois carrières du Mouniquet
Elle se trouve au Béout, au-dessus de la cité Saint-Pierre qu'il faut traverser par la route qui monte. Elle se trouve au-dessus de la ferme Mouniquet (4 bâtiments). Cette carrière municipale sera affermée par la ville. Les principaux bénéficiaires furent Antoine Sajous vers 1840, Jean-Louis Claverie en 1858, Espérou en 1864 et Dussert en 1867. Elle servit également pour fournir les pierres aux Sanctuaires, en cours de construction. D'après Jean-Claude Bessac 200 à 300 unités de sarcophages en furent extraits. Certains auteurs évoquent des chiffres bien supérieurs. En 1996, un sondage réalisé par Boudartchouk et Grall a permis d'observer la stratigraphie des déblais.
 
.Mouniquet__.jpgMouniquet

 

                                     Carrière_Mouniquet_.jpg

                                                  Marie-Jo Pomès à l'assaut de la carrière

             

Sarcophage en bon état, mais sans couvercle, provenant du Béout, sans précision. Musée de Maubourguet.
Photos J. Omnès

6) Pour en terminer avec le Béout, on pourrait y inclure les petites zones au-dessous de l'Arrouza, face à Soum de Lanne,  sur le site des pistes du trial club de Lourdes, aux lieux- dits l'Entonnoir et la Vague.
On trouve là, épars deux blocs entiers non évidés qui devaient servir à l'élaboration de petits sarcophages. Au lieu-dit l'Entonnoir les rigoles parallèles (remplies d'herbes) pourraient être des signes de la présence d'une carrière. A vérifier. L'endroit est magnifique, facile d'accès et la falaise proche sert de lieu d'escalade. Longitude 00° 03'19. 5'' W , latitude 43° 05' 04. 9'' N.
En revanche, au lieu-dit La Vague la présence de la carrière est évidente. Elle est malheureusement située en pleine activité du trial. Nous avons demandé à la mairie et à la Drac de protéger le site par une barrière de bois.
Ci-dessous le plan de Bourdatchouk et de ses découvertes. L'endroit fléché correspond aux sites décrits ci-dessus et redécouvert lors des compétitions de trial et que Bourdatchouk appelle zone de Soum de Lanne.

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  Plan réalisé par  Bourdatchouk, la carte archéologique de la Gaule ; flèche rouge indiquant le site de Soum de Lanne 

             

              Possible lieu d'extraction, à vérifier, autour du site l'entonnoir. Photo J. Omnès .

                                
Pierre taillée abandonnée, près de la falaise à escalade. Photos J. Omnès  

Le site autour de parcours trial  l'Entonnoir

                                                              

Ici le leu-dit La Vague pour le trial, face à la ville de Lourdes en contrebas ; une partie du site est encore dans les broussailles, photos J. Omnès

                                                                  

                    

                                     


Suite à notre intervention, nous avons obtenu en 2019, que le préfet fasse clôturer ce site afin d'éviter toute détérioration par les motos trials. Un panneau d'information doit compléter l'aménagement

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                              La zone znieff sur laquelle évolue le trial club, numéroté 154 et 60

 

                                                                     2   LE PIC DU JER

Beaucoup moins connu que ceux du Béout, son positionnement n’étant pas évident, avec peu de rochers d’effleurement et au-dessus d’une vallée relativement sauvage, Léret quartier de Jaret étant assez éloigné de Lourdes et des principaux utilisateurs de sarcophages.

Découverte en 1996, par Frédéric Lafargue, cette carrière du pic du Jer se trouve au Nord-Ouest du Pré Conques et  à l’Ouest du Coustalat, à 700 m d’altitude sur la commune de Lourdes, à la limite de celle de Jarret. C’est l’endroit où Simon Cahuzacq a trouvé en 1980, une hache polie datée du Néolithique. D’époque mérovingienne, les sarcophages extraits, une dizaine, aux formes trapézoïdales plus prononcées qu’au Béout,  s’avèrent être plus petits que ceux du Béout en face, probablement pour conserver les ossements ou pour les enfants. Une végétation abondante de buis à tendance cacher le site. Avec la dévastation par la pyrale du buis de 2018, on peut voir le site plus facilement. Mais il n’a pas l’ampleur de ceux du Béout. Les traces laissées sont assez succinctes : seuls subsistent semble t’il les pointillés de délimitation.

Pour y accéder : allez au-dessus de Jarret au quartier de Léret. Juste avant d’y arriver on laisse son véhicule à  gauche du champ en culture. On contourne la propriété en face  par la droite en montant au sommet un peu vers la gauche. On y rencontre une palombière et un replat accédant au champ dit pré de Conques, mentionné sur la carte IGN. Un chemin nous amène à un creux dans la terre servant d’abreuvoir. Le sol est boueux.  On continue à monter jusqu’à la barre rocheuse  qui sert de limite entre le pré et l’espace communal. Le site est sur la gauche extrême de ces effleurements (à l’ouest). Il est caché d’habitude par des buis.

  

 

           

                                               Photos J. Omnès

      


                                                                          3 LE HAUTACAM

Également située sur l’autre rive du Gave, comme celle du pic du Jer, la petite carrière se trouve sur la commune de Saint-Pastous à 1 117 mètres d’altitude au lieu-dit de Hount Hérède, proche de Vier-Bordes. Monter au Hautacam, bifurquer au chemin du bois de Bordes aller jusqu'au mail de Lousset refermer la barrière, laisser la voiture, descendre plein sud, contourner la barre rocheuse et la remonter plein nord, le site est alors très visible, après un autre affleurement aux couleurs rougeâtres. Il est  probable qu'il ait également servi à extraire des éviers, des bassins et des abreuvoirs.

                              Saint-Pastous_9.jpg

                                                                Carrière vue de loin 

                                

                                                              Vue sur Argelès-Gazost. Photos J. Omnès

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Carrière de Saint-Pastous. Photo Frédéric Lafargue. (SESV spécial Argelès) Un chiffre 4 est visible au milieu de la photo, probable marquage de zone pastorale.

                     

                             Bloc non encore extrait. Photo J. Omnès       

  

      Halde de la carrière. Photo J. Omnès
Photo Soulas  Cagost, lors de notre visite.Saint-Pastous8.jpg

Petit film de Karl : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=923350784473225&id=100003949373289&hc_location=ufi

Zone de Milhas. Aussi deux carrières, la principale sur une petite barre rocheuse.

                                                                             Quelques sarcophages

 Sarcophage de Préchac :

Photo J. OmnèsPréchac_sarcophage.jpg
Ce sarcophage trapézoïdal trouvé dans la nécropole jouxtant l'église paroissiale a été mis au jour lors de la construction d'une grange, celle de la maison Mélouga. Taillé dans un calcaire gris bleu,  il est habituellement admis qu'il vient des carrières du Béout. Il a servi un certain temps de jardinière.

À Saint-Pastous
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Sarcophage trouvé dans une propriété agricole vers Saint-Pastous provenant de la carrière proche. Photo J-L Laplagne.
Coll. privée.

À Préchac-Gézat

                                            

En "banlieue" de Préchac, quartier de Gézat, sarcophage ?, tranformé en abreuvoir, longueur 1, 90 m largeurs intérieures  0, 45 et 0, 30 m. Photo J. Omnès

À Agos, rue principale (rue Longue) longueur 2 mètres, largeur 80 et 50 cm, épaisseur 10 cm; Photo J. Omnès

                                 

 

À Silhen (Boô-Silhen) le long du chemin accédant au sommet de la colline le Buala sur la gauche de  la ferme Couret, en arrivant à celle-ci. Elle est mentionnée sur la carte IGN 1647OT. Ce sarcophage sert de trop plein à un abreuvoir, alimenté par un captage de source, juste au-dessus. Intrigué par sa présence hors agglomération et lieu d'extraction, nous avons appris des propriétaires de la feme Couret, qu'à la place de leur triplex a animaux domestiques, il y avait une chapelle. Et lors de la construction de leur muret, des ossements ont été mis au jour. Un petit cimetière ? Le sarcophage viendrait - il de là. Nous avons trouvé les traces de présence d'une chapelle (église paroissiale) à cet endroit. Voir le dossier Patrimoine architectural, églises , canton d'Argelès-Gazost.

                                        Silhen 2 1

 

                                      Silhen 2 2 

                                              Décembre 2022, photos J. Omnès

silhen 4


                                                                  4   LA VALLÉE DE LUZ


Depuis la découverte  de petits sarcophages à Esquièze-Sère, lors de la rénovation de la place de l’église, sarcophages hélas détruits par l’entreprise de travaux de terrassement, du fait de la méconnaissance des élus de leur patrimoine (1), on peut penser qu’une carrière devait se trouver proche des lieux. C’est du moins ce que pense Frédéric Lafarge, vu les difficultés de transporter de tels blocs de pierre de la vallée d’Argelès, à travers les gorges de Luz. Hypothèse qui s’avèrera plus plausible lorsqu’on trouvera des sarcophages dans la région de Gavarnie. Les recherches se poursuivent.



                                                                             LA DIFFUSION

Si une partie de la production était livrée en plaine de Tarbes, de nombreuses cités du Lavedan possèdent encore de nos jours, nombre de ces ouvrages. Parfois répertoriés et visibles comme à Ossen (au-dessus de l’école), à Préchac près de l’église, à Loubajac,  ou encore au cimetière du château de Lourdes (de l’ancienne église paroissiale, fouilles de 1907), de nombreuses autres pièces servant d’abreuvoirs, de jardinières ou d’auges à cochons, n’attendent qu’à être reconnues comme telles. Il faut préciser que les couvercles, plus fragiles sont relativement rares. Les derniers sarcophages trouvés proviennent des fouilles faites lors de la réalisation du parking souterrain de Lourdes en 1995, près de l’ancienne église paroissiale
Afin de sauver ce qui reste de ce patrimoine inestimable, une campagne d’information auprès des différents maires s’avèrerait nécessaire.
Pour en savoir plus : Carrière de sarcophages dans le Pibeste, Ossen, Hautes-Pyrénées, revue Lavedan et Pays Toy, numéro 32 de 2001 et 39 de 2008.

(1) Il m’avait été dit sur place, par des locaux, que l’entreprise en question s’était empressée de les concasser pour ne pas être bloquée dans ses travaux.
(2) Sarcophage des V-VIe siècles, trouvé sous le porche de l'église et détruit par l'empressement de l'entrepreneur qui ne voulait pas être retardé dans la construction du caveau de famille qui est près de la porte. Trois autres sarcophages, ont servi d'abreuvoir sur la route de Bartrès. Un jour, ils ont disparu pour décorer un jardin des environs, il en reste encore un dans la cour d'une ferme.

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                                   Sarcophage au château fort.  À droite à Lourdes coll. privé Photos J. Omnès  

Les sarcophages de l'ex Socata (Ossen-Origine de la pierre : le Béout) Les trois sarcophages mérovingiens découverts en 1992, dans la zone industrielle de la société Socata-Daher, viennent certainement des  carrières du Béout. Il y avait sur le terrain de la société, lors de travaux de terrassements, les traces d'une ancienne villa mérovingienne. Ont été mis au jour deux grands et un petit sarcophage, et à côté, un caisson en dalles de schistes. Ils ont été cassés lors de leur déplacement initial vers une zone périphérique de l'usine. Alerté en 2016, notre tentative de sauvetage, avec dépôt au musée pyrénéen a duré deux ans. 

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Photo Loucrup65  lors de la place des sarcophages sur le chemin de  la cantine. 

                           

                                                       Situation en 2016. Photo J. Omnès
Déjà à l'époque en 1992, on parlait de" découverte essentielle pour notre archéologie départementale", Le ministère de la Culture avait alors envoyé une archéologue sur place, Christine Dieulafait. Trois sarcophages avec leurs ossements avaient été mis au jour, L'archéologue avait alors annoncé : "... on les déterrera pour les mettre dans un musée ou dans un autre endroit où la sécurité sera assurée." Nous connaissons la suite, rien n'a été fait, deux sarcophages sans leurs ossements ont été mis en exposition sous un arbre dans l'enceinte de l'usine, puis lors de l'achat de Socata par Daher dans un coin prêts à partir à la benne. Alerté par l'association archéologique de l'usine, nous avons tout fait pour les sauver au plus vite en prenant à nos frais leur transport leur réparation et leur stockage dans l’enceinte du château d'Arras en attendant une décision administrative. La solution administrative a été retenue, mais à la lecture de la réponse de la Drac en date du 29 mai 2017, nous ne pouvions qu être inquiet : "il était dit : "La question de la propriété de ces éléments sera examinée dans les jours prochains..." Comme si depuis 1992 aucune recherche n'avait été faite !  En définitive, dation a été faite à la DRAC, qui, par convention avec la mairie de Lourdes  les a déposés au Musée pyrénéen, malgré les réticences pour des raisons inconnues de Madame le maire, réticences confirmées lors de la séance du conseil municipal du 14 décembre 2017.

Lu dans la presse : (La Dépêche en ligne) LOURDES "Y a t'il quelqu'un pour s'occuper du Patrimoine ?"."Si la plupart des délibérations qui ont suivi ont été votées à l'unanimité, celle relative au projet de convention entre la ville et l'État pour le dépôt de deux cuves de sarcophages de l'époque mérovingienne, l'a été en catimini, sans même qu'une partie de la salle ne s'en rende compte. «Quel est l'état de ces sarcophages ?», a demandé Anjelika Omnès au maire. «Je ne sais pas. Votre famille doit mieux le savoir que moi», lui a-t-elle répondu. «Et il n'y a personne à la mairie qui suit ce dossier ?», a insisté l'élue. « Non. Le sarcophage n'est pas ma passion», a clos le maire, passant au vote, en plein débat. Déjà votée ? Trop tard…"

                                                    Socata0017_2.jpg

Les sarcophages sont finalement arrivés au Musée en août 2018, presque en même temps que la nouvelle conservatrice Rachel Suteau. Cet épisode donne une idée des difficultés du sauvetage du patrimoine local. Pour l'étude de ces cuves, leur orientation, leur contenu, voir le dossier préhistoire-protohistoire à Ossen.     

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                         Nouvelle République du 8 janvier 1992.

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Photo Gallia, des gravures illustreraient le fond.


                                                       AUTRES UTILISATIONS : Eviers, abreuvoirs, plaques...


Mais ces carrières de pierre servaient également, nous l’avons vu, d’extraction d’évier, auges et abreuvoirs. Les éviers les plus anciens peu profonds, ont une évacuation en rigole qui s’encastrait dans le mur de la ferme et qui sortait sur l’extérieur. Les plus récents, plus profonds, ont leur évacuation au fond de la vasque. Du trou, par le tuyau d’évacuation.

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                     Ancien évier                                  Évier plus récent en réemploi. Photos  J.Omnès

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                Auge à cochons   

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       Sortie d'évier de pierre. Photo J. Omnès         Bel évier (château fort de Lourdes). Photo J. Omnès   

 

                                           

                            Proche  de celui du château de Lourdes à l'église de Souin (Artalens-Souin)

 Evier_St_savin.jpg évacuation_eau.jpg                                         
Évier à Saint-Savin, propriété privée. À droite, réceptacle d'eaux pluviales au Musée pyrénéen
Photos J. Omnès

                                                                
Evier du Bergons, la sortie en S est bien visible. Autre utilisation du marbre à Ousté. Photo J. Omnès

 

                                          

                           Bel évier à l'ornementation florale, Argelès villa Victoria. Photo J. Omnès



B-  Les carrières de marbre et de pierre dite du pays   

Les Pyrénées sont riches, très riches en marbre, le plus connu étant le cipolin vert mandolato de Campan  (près de Bagnères-de-Bigorre). Son fond est blanc et rouge foncé,  rempli de veines vertes embrouillées entre lesquelles ressort les couleurs du fond. Mais la plupart de ces carrières pyrénéennes  se trouvent à l’est du pays de Lourdes, à l’extérieur du Lavedan concerné par ce site Les plus réputées étant les carrières de Campan (Espiadet), Sarrancolin (Sercade, Beyrède, Antin), Asté, Montoussé, Sost, Ilhet, Médous-Baudéan, Payolle, Troubat…
Bien qu'hors du périmètre étudié, il est utile de savoir que les Romains, déjà, suite aux campagnes de César, avaient apprécié le marbre du plateau de Payolle près de Bagnères Il sera transporté jusqu'à Pompéi. Ce fut surtout à la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle que les intendants des Bâtiments du roi, dont Colbert, Louvois et d’Antin encouragèrent la production du marbre, surtout celui de Payolle dont le site était devenu carrière du Roy. Des chantiers royaux des Invalides au salon Hercule de Versailles, les marbres de ce site  furent à l’honneur. Mais aucune carrière ne fut alors exploitée en Lavedan.
Le marbre de Payolle de teinte pastel vert et rose a été utilisé de 1950 à 1954 pour la réalisation de salles de bains. L'extraction a cessé en 1981. L'Association Marbres de l'Espiadet assure la continuité de sa mémoire.
Le marbre de Campan peux être vert, rose, griolle ou grand mélange, parfois rubané comme celui des colonnes de l'église paroissiale de Lourdes.

      
                          Salle des marbres Musée pyrénéen. Lourdes. Photo J. Omnès

Une petite vidéo sur le marbre de Sarrancolin : 

http://www.dailymotion.com/video/xdd2lu_carriere-de-marbre-sarrancolin_creation

Marbre_vert_de_Campan.jpg                 Marbre de Sarrancolin Opera fantastico

 Marbre vert de Campan                                                     Marbre rouge de Sarrancolin     

                               Marbre_Campan.jpg

                        Carrière de Campan, proche du Pays des Vallées des Gaves. Photos J. Omnès

Dans la zone qui nous concerne, nous avons surtout du marbre rose ou blanc veiné de rose et du marbre noir tirant sur le gris et blanc. Tous ces marbres sont exposés au musée du marbre de Bagnères-de-Bigorre.

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                                                        Descente de blocs, musée du marbre de Bagnères

Les carrières  étaient attaquées par le haut et l'on descendait par gradins de trois mètres environ, en exécutant des banquettes et en évacuant les déblais.

  Les principales carrières de marbre du Pays des vallées des Gaves sont :
1-Le val d'Azun, 2-Le Hautacam, 3 Le Pays de Lourdes, 4 La vallée de Batsurguère, 5 La vallée de Castellounon, 6 Le secteur de Saint-Pé
 

                                                                         1  EN VAL d'AZUN

Moins connus que ceux du Hautacam, les marbres du val d’Azun  sur des affleurements du Devonien ou Carbonifère,  ont fait l’objet de quelques concessions à la fin du XIXe siècle, tant par la mairie d’Arras  (carrière de Cassin au nord d’Arras et celle de Castet Sarrazi à l’ouest de Gez

A ce jour nous n'avons pas eu connaissance de l’emplacement exact  des sites d’extractions malgré les positions de parcelles cadastrales des concessions octroyées. Mais  des blocs équarris  épars, tant sur les pentes du mont de Gez et du Castet Sarrazi que celles du massif de l’Arragnat au nord-est du Pla de Lacaze, nous apportent confirmation de l’existence des ces exploitations. Faute de rentabilité, elles ont été vite abandonnées.

La carrière de Cassin à l’est du Pla de Lacaze, parcelle cadastrale 2305,  fournissait du marbre blanc veiné de rouge. Celles du mont de Gez parcelles 2299 voisine et 1601 du marbre rouge du type incarnat. Ce marbre, que l’on retrouve sur la maison de Lardmeil (XVIIe siècle) aux Gerbes, serait à l’origine des colonnes du baldaquin de la cathédrale de Tarbes. Après vérification, ce n'est qu'une légende.


                                                                           Arras-en-Lavedan


            dévonien

Carte du BRGM. Les deux sites : Cassin et Gez sur le Dévionien ou Carbonifère (couleur brune) sont indiqués par des flèches rouges

                          brgm

§ La carrière de Cassin (Cassiet). Elle  est évoquée dans l’inventaire de Ph. Debete en 1853. Elle se trouve au bas de la ligne de crête montant vers le pic d’Arragnat, en bordure de la Pene d’era Lit. Il faut se diriger vers Bernicaze. Arrivé au lieu de stockage des poubelles, tournez à gauche en montant jusqu’au parc à bestiaux, le traverser, et, arrivé à l’abreuvoir, prendre à gauche, dans des chemins à vaches plus ou moins dessinés dans une végétation dense de fougères. Les blocs (un très visible) reposent  dans un vallon au pied de la montagne.

Ce marbre a été exploité en 1844, sur la parcelle cadastrale 2305, par des locaux tailleurs de pierre, à la suite d’une convention signée avec la commune d’Arras.  En 1853, c’est au tour d’un marbrier de Tarbes, d’obtenir une concession. Il faudra attendre 1900, pour qu’une troisième concession englobant les carrières de marbre, de pierre de taille et ardoisières soit accordée à un habitant d’Arras, Jules Maisonnave. L’exploitation s’est arrêtée en 1930. Sur la carte c'est la flèche à gauche.

       Carte_IGN_2.jpgCarte Flèches indiquant approximativement les deux sites (encarts jaunes).  Réalisation Emmanuel Custodero avec son aimable autorisation.

                Arras Cassin jpg

                                   Il s'agit de la parcelle cadastrale 2305. Document de la mairie d'Arras                                                   Carrière_2.jpg
 La carrière de Cassin, en haut de la montagne, blocs épars à ses pieds. Photos J. Omnès


Carrière_marbre.jpg Boc_marbre.jpg

   Bloc épars                                                                          Échantillon d'un griotte.    

                                                       Cassin3.jpg            

                                    Marie-Bernard Hourtané sur un bloc de marbre de Cassin. Photos J. Omnès

§ Les carrières de Gez.  
Vers le quartier des Gerbets (Gerbes), sur les pentes du mont de Gez 1097m au nord du village, se trouvent d'autres carrières. Si nous n'avons pas encore trouvé de fronts de tailles,  un bloc de 0, 80 X0, 80 X 1, 30 m  se trouve le long d'un chemin d'accès au mont de Gez (1), voir photo. mais  plusieurs blocs se trouvent aussi abandonnés sur les pentes du Castet Sarrazi voisin. La maison (Lardmeil)  Lardemey-Rodet, au-dessus de la maison d’hôtes les Gerbes, datant de 1665, possède une imposte gravée peu et paix (devise du philosophe Pierre Charron, 1643-1718), dont la pierre dans les rouge veiné vient certainement de ces sites

Gez 2
D'après le compte rendu de la société académique des H.-P. de 1859, page 32,  fait par son secrétaire, le curé de Gez, M. Laffont précise que la carrière "renferme du marbre blanc, du marbre rouge, du marbre blanc  veiné de gris et de rose, du marbre vert et du marbre commun très fin. Il précise : "On croit  généralement dans le pays, que les colonnes de la cathédrale de Tarbes  sont sorties de cette carrière". On montrait même  à l'époque l'endroit  où on les fit descendre ! Cette carrière serait située sur la parcelle cadastrale 1601 (Information d ela mairie). 
Plus à l'ouest, en limite est de la parcelle cadastrale 2305, il y aurait eu une seconde zone d'extraction.

                                                                      academie HP 1859

  (1) Se rendre aux Gerbes. Le chemin à l’extrémité de l’impasse part sur la gauche  de la maison Laffon. Il faut grimper 500 m pour trouver le bloc sur sa gauche tout couvert de mousse et recouvert d’un cairn.  À côté, gisent de nombreux petits blocs de marbre  blanc veiné et de marbre violacé.

 Historique
La municipalité d'Arras, consciente de la valeur de cette carrière, susceptible d'apporter des finances à la commune, envisage  dès 1853, d'améliorer le chemin d'accès pour le passage des boeufs et de leurs chars et d'affermer le site. Un bail de deux ans, puis de six ans  est accordé à un certain Monsieur Barbé qui déclare vite forfait, "manque de vitalité" d'après le maire. Un second fermage est accordé pour  neuf ans à Monsieur Jean Montfort. Ce dernier, faute de liquidité pour les investissements nécessaires,  fait vite faillite. Si bien qu'en novembre 1870, le bail est résilié et la commune récupère sa carrière (1). Sur place il n'existe cependant  aucun front de taille visible.

            baldaquin       La Sede colonnes

 N-D de la Sède. Photos Ministère de la culture et Jean Omnès. Les colonnes viendraient d'après les légendes locales de ces carrières. en fait elles viennent de Caunes-Minervois (marbre du Languedoc) d'après une comunication de Thibaut de Rouvray conservateur des objets d'art et antiquités.

Accès
Plusieurs accès sont possibles, soit par les Gerbes où on laisse son véhicule et l'on prend l'ancien chemin qui monte au mont de Gez, soit par la route de Bernicaze qui accède à la carrière Cassin, que l'on dépasse jusqu'à la ferme équestre de Bernicazze. Un troisème accès se fait par la route de la pierre qui longe le château. Pour approcher en premier le Castet Sarrazi voisin, on peut emprunter le chemin forestier partant de Gez.
(1) ADHP 202E dépôt D3


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                       Arras : panneau d'information sur le chemin de la pierre. Photos J. Omnès  

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                                      Sommet du Mont de Gez

                                                          

                           Marbre de Gez. Bloc vu au pied de la maison Lardmeil aux Gerbes. Photo J. Omnès 

                                 

                                                              Départ du chemin de Gez aux Gerbes 

                                         
                                              Le bloc abandonné sur le chemin de Gez. Photo J. Omnès 

                                Le bloc abandonné sur le chemin des Gerbes, Juin 2020   

 § Gez-Castet Sarrazi/ Lou hourat déras encantadas, mines et carrières

Castet Sarrazi est un mont peu connu de 1004 m, jouxtant le mont de Gez 1094 m, au nord-ouest d’Arras en Lavedan.
Dans un rapport de la Société académique des H-P de 1859, il est fait mention de plusieurs mines : dont une mine de plomb argentifère, près d'un trou profond appelé lou Hourat déras encantadas (Le trou des fées) sur un lieu-dit appelé Castet Sarrazi. À 1004 mètres d’altitude. L’auteur : Charles Dupouey  de la Société académique des H-P en 1859. Le site a été confirmé par la suite par les abbés Laffont et  Angel Lucante en 1880. La mine aurait été, selon les textes, exploitée par les Maures, d"où son nom. Cette probable galerie d'exploitation de plomb argentifère a été présentée en 1908, par A. de Mortillet (nous ignorons sur quel média) comme souterrain-grotte artificielle. Elle aurait été étudiée par un certain Hugues Elie Alphonse, mais faute de caution demandée par l'inspection des mines, l'exploitation fut mise en oeuvre par un certain Monsieur Rock, qui faute de rentabilité, l'abandonna.  (3). Il se trouve que proche de la mine il y aurait selon plusieurs écrits des traces d'explotations de marbre. Ce que nous sommes allé voir, faute de trouver ladite mine.

Origine du nom
Son origine réelle est inconnue, mais on peut faire un parallèle avec une autre mine près de Gavarnie, appelée Trou des Maures. La présence de Maures-Sarazins sur la route des invasions ne fait aucun doute, mais difficile de penser, comme certains auteurs l’affirment, qu’il s’agisse de la présence d’individus fuyards, des armées défaites ; successivement celles de l’émir Al-Sam Ibn Malik al Khawati (1) face à Eudes, duc d’Aquitaine à Toulouse en 721, puis de l’Omeyade Abd al Rhamân, face au franc Charles Martel, près de Poitiers en 732.  On voit mal ces vaincus se regrouper pour gérer des mines en plein pays hostile. En revanche, il peut être avancé que ce serait une partie des prisonniers, fort nombreux peut–on lire dans plusieurs ouvrages que Charles Martel aurait vendu des esclaves pour le travail des mines. Les esclaves wisigoths étant vendus pour le travail des champs (2).

                                                   Castet chemin

                           Après la direction mont de Gez, prendre la direction Gez et plus mont de Gez, panneau ci-dessus

La situation actuelle
À l’exception de quelques blocs de marbre épars sur plusieurs flancs de la montagne (mais surtout ceux de Gez), la présence , comme l’emplacement du front de taille  de la carrière de marbre nous sont inconnus. Nous n'avons pas trouvé le trou des fées, pas plus que le mine mentonnée dans le bulletin de la société académique des H-P de 1859. A revisiter

Bernicaze

                                        Sites extractions du marbre, en empruntant le chemin à thème de la pierre, ils se trouvent sur le flanc ouest du Castet sarrazi, entre le sommet et les blocs à droite du chemin

                              Castet sarrazi sentier 1

Castet blocs

Chemin dans les sapinières, marqué sentier sur la carte. Les deux blocs sont sur la droite au départ d'une sente dans le bois. Si on continue tout droit on va vers le sommet du castet par le nord.

Castet sarrazi3 Castet sarrazi4

Les deux blocs à droite du sentier et visible de celui-ci

Accès
On peut arriver sur le site de Castet Sarrazi à partir de Bernicaze (centre équestre)  que l’on peut atteindre en voiture. Là au carrefour, avant la ferme équestre, on descend sur 100 m le chemin pierreux et parfois inondé (présence de sources) puis à gauche après la grange prendre le chemin "sentier de découverte" marqué par deux totems de pierre de J-J Abdallah donnant accès au mont de Gez. Après avoir longé dans la forêt de longs murets de pierre ou barralhs en direction du mont de Gez, il faut proche de la clairière,  à 300 mètres, prendre le sentier de gauche direction Gez et non plus mont de Gez. Il contourne  par la gauche ledit mont. On arrive à un portail limitant les deux communes Gez et Arras. À une tête d’épingle du chemin balisé,  part sur la droite un sentier  longeant une sapinière, en trait continu sur Géoportail. A mi- chemin deux options , soit grimper au niveau de l’emplacement de deux blocs de marbre abandonnés visibles, soit continuer  jusqu’au bout pour s’approcher du piton rocheux de Castet Sarazi par le nord. Mais dans les deux cas, il faut éviter d’arriver au sommet, les sites d’extraction épars sont sur le flanc ouest  du mont, dans le bois de noisetiers et d’hêtres,  face au mont de Gez.
Rien de spectaculaire  si ce n’est des traces de barres à mine dans certains secteurs d’affleurement rocheux. Nous n’avons trouvé aucun front de taille classique.
On peut aussi arriver par Gez en voiture  en direction de Sencougot ; mais un 4X4 est préférable pour approcher au plus près du sentier mentionné sur la carte ci-jointe. Cette possibilité évite une longue marche.

                                         Castet départ

                                Départ du chemin  de la pierre : deux totems de J-J  Abdallah

(1) Il traversa les Pyrénées le Labourd la Bigorre et les Comminges avec 15000 hommes
(2) Rhapsodie Pyrénéenne, page 319, par Jean-Marie Lamblard, édition Loubatières, 2010.
(3) ADHP202E, dépôt D3


                                                                                        Aucun 

Effacée des mémoires locales, la  carrière de marbre d’Aucun située sur un affleurement du Dévonien ou Carbonifère, fut exploitée dès le Moyen Age. Ses extractions ont servi à la construction, entre autres, des linteaux de  la maison forte à l’entrée du village. Ses pierres, solides mais de peu d’intérêt décoratif avec son gris veiné de jaune orangé,  furent   transformées au XIXe siècle en  pierre à bâtir. Puis, la carrière fut abandonnée.  Visible de la route menant à Marsous, on peut voir à l’entrée du village de Marsous, son flanc de coupe au niveau de  la montjoie, en regardant en hauteur vers la droite, derrière la maison la plus haute, appelée maison des pompiers. Le chemin d'exploitation  à partir d'Aucun s'appelle chemin Noubalas ou de Coste Dessus ; il se trouve sur le haut du village, en face du moulin communal, sur la rive droite du Boularic. Sa dénomination carrière Saint-Martin vient du secteur qui abritait une chapelle dont il ne reste que des pierres éparses dans les fougères, ainsi qu’une source toujours en activité.

L'instituteur Gay mentionne dans sa monographie de 1887, page 13 : "on dit qu'au quartier Pouèyes, on trouve de beaux marbres. "En fait, nouveau venu dans la région il confond les secteurs, mais cette information indique qu'en 1887 il n'y avait plus d'exploitation en activité.

                         Aucun 4

                       Aucun 2                                            

                               Aucun 3  

                                  Aucun 1

                                      Linteau d'une fenêtre de la maison noble d'Aucun. ¨Propriété J.-M. Prat, Aucun


                                                       

   2 LE HAUTACAM

Le marbre du Hautacam, marbre rose violacé ou calcaire marmoréen, connu par les Romains, mais réexploité récemment en 1997.

                       Hautacam Geo Détours Géologie

                                    Hautacam 2

           Mairie Vier-Bordes, responsable Ballardin J. Panneau à l'entrée. Photos Géo Détours Géologie

Géologie 
La carte géologique (feuille Argelès)  localise le gisement dans le Carbonifère (Viséen ? 346-330 Ma), : "calcaires amygdalaires blancs veinés ou tachés de rose, rouge ou vert (parfois nommés "fausses griottes"), à intercalations de calcschistes verts. Il montre de nombreuses sections de goniatites" (ancêtres des ammonites).

Situation
La carrière est située sur la commune de Vier-Bordes. Après le village d'Artalens-Souin, prendre le second chemin à gauche, au panneau, plaque de marbre du Hautacam, à demi effacé et peu lisible. A 100 m, garer sa voiture sur le parking des parapentistes. C'est à trois quart d'heure de marche. De nombreux blocs abandonnés jonchent le chemin accessible aux 4X4.

                            Hautacam Géo Détours 2

                                                         Photo Géo Détours Géologie

Le marbre-son exploitation
Son accès est par ailleurs parsemé de blocs abandonnés en 2001, par le dernier exploitant.  Initialement elle a été exploitée par la SARL Les marbres du Hautacam créée à Sainte- Afrique-les-Montagne le 3 /11/1996. Une succursale a été par la suite créée à Vier-Bordes chez Pierre Dufau, le 15 janvier 1999. Mis en difficulté financière, puis liquidation judiciaire, la société a fermé ses portes en juillet 2002 et la succursale en décembre 2006. Les frères Rivieri (Sibio et Giorgo) de Sarrancolin, contactés il y a un certain temps, devaient reprendre l'exploitation. J'ignore où en sont les tractations. C’est un marbre réputé, avec quelques inclusions de fossiles goniatites sur les tranches, mais très difficile à travailler.

De belles sculptures ont été réalisées avec ce marbre par des artistes à l'occasion des 3eme rencontres de la pierre, de mai 2010, organisées par la mairie d’Arras-en-Lavedan, en association avec les bénévoles de l’Abbadiale et de la Bibliothèque. L’une, « Pulsation » de Gilbert Frizon se trouve à Arras pour compléter la collection déjà engagée avec J.-J. Abdallah, lors des deux précédentes rencontres de la pierre. Une autre, « La cascade » de Faustin Tougma se trouve à Ferrières, à proximité d’une cascade d’eau. Le « Ressourcement » de Rob Kirkels, se trouve sur la place d’Estaing.

        marbre vilet de Vier Bordres          Vier-Bordes_marbre_ivoire.jpg                                                            Marbre du Hautacam : violet ,                                                   ivoire


Hautacam_carrières.jpg Front de taille

                                                                     Hautacam_2.jpg
   Photos J. Omnès

    Marbre_Hauttacam_clé.jpg   Marbre_Hautacam_1.jpg
  Marbre rose violacé du Hautacam à Ayros-Arbouix, route du Hautacam, réalisation Serge Sallan.
Photos J. Omnès

                                          SONY DSC

  Pulsation de  Gilbert Frizon, visible à Arras-en-Lavedan, le village de la pierre. Ici le palan n'est pas suffisant. Photo J-J Abdallah avec son aimable autorisation.                             

  Hautacam_violet_.jpg


Marbres
  Photo musée du marbre à Bagnères.      Marbres divers, richesse du pays. Thermes Argelès-Gazost.
Photo J. Omnès  

Une petite vidéo :    https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fyoutu.be%2Fuwjcsx77sE0%3Ffbclid%3DIwAR2Mc-3eZtbYdWO1dUVgcs3Eh2C-dFv4bKQOqpLuiBn39Zg4pF8I2Orvoa0&h=AT3ooIHLvm6vdJiG2SzbDJ_gVFzYMzn-zX0ANEN51Ffpz1ty32QYHjffYMxZ3YpxCWIKXWah_gxoNdpwMltx61C_
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                                                            33LE PAYS DE LOURDES 

 
1-Carrière de Bescuns, 2- Carrière de Sentis, 3- Carrière de l'Arberet, 4-Carrière du Baous, 5-Carrière des Rochers, 6-Carrières Peyramale, 7- Carrière de ?, 8- Carrière de Soum-de-Lanne, 9- Carrières de L'Arrouza 10-Carrière Darrespouey, 11-Carrières Mouniquet-Ménigou, 12- Carrière Cité Secours, 13- Carrières Massabielle, 14- Carrière  de la  Couradette (Anclade), 15-Carrières de l'Ophite

La ville de Lourdes et ses environs étaient riches en pierres de toutes sortes, dont le "marbre" gris, dit pierre de Lourdes. 

                                   Lourdes 67

                                                                Toute la ville est sur immense rocher exploitable

Appelée aussi lumachelle  c'est un calcaire avec fossiles dont la couleur est mêlée de taches blanches, noires, grises et orangées, formées en coquilles de limaçon, d'où il tire son nom. Elle était exploitée jusqu'aux années 50, surtout aux Bescuns (Forêt de Subercarrère) et à la carrière Sentis à Lourdes. C'est un marbre compact, dont les blocs forment des masses importantes et de grandes dimensions. Il a été très utilisé dans la région. Les coquilles sont surtout visibles quand la pierre est  polie.
Le calcaire aptien était utilisé surtout comme pierre à chaux.
A lire Les tailleurs de pierre et les carrières de Lourdes de Roger Mézaille
                                                    
                               lumachelle                          

Utilisation plus rare de de la piere lumachelle de Lourdes.  Vente aux enchères de vase en pierre de Lourdes (lumachelle)

Paire de petits vases en Lumachelle de Lourdes... - Lot 165 - Coutau-Bégarie
Paire de petits vases en Lumachelle de Lourdes de forme balustre reposant sur une base de bronze ciselé et doré à décor de frise de feuilles d'eau, le cops orné d'un culot de feuillages et d'anses à tête d'aigle en bronze. Travail de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. H. : 19 cm.


                                                          Lumachelle non poli
Lumachelle non poli, fronton pour un temple protestant.  Musée du marbre Bagnères.
Photos J. Omnès

1-Carrière de Bescuns (parcelle G2-289)
Sur la route de Batsurguère, après la forêt de Subercarrère, en face des grottes du Roy. Carrière de pierre lumachelle ouverte par M. Cazaux-Debat suite à une autorisation préfectorale de mars 1899. Avec un problème, celui de la proximité de la route et des explosions, qui par ses projections gênaient l'exploitation en contrebas, des grottes du Roy, gérées par M.Abadie. Le fils Cazaux-Debat reprendra l'exploitation après un laps de temps d'abandon. Puis, en 1931, à la nouvelle mise en adjudication, ce sera M. Louis-Philippe, et en 1937, Jean Marin,  à qui succèdera la Société pyrénéenne du béton avec MM Cuyeu et Gaye et la Société pyrénéenne des transports. Puis, au renouvellement de bail en 1965,  la Société des carrières lourdaises Socarl fondée par MM Cuyeu et Gaye. Elle sera exploitée jusqu'en 1972, puis rachetée par M. Raujol de cette société, qui l'exploitera jusqu'en 1975, date à laquelle, la carrière sera fermée et le matériel sera transporté à la carrière du Pibeste, toujours en activité. Le site sert de dépôt de matière stable.

                        Bescuns

                                                          Carrière des Bescuns. Photo J. Omnès     

 
2-Carrière Sentis. L’éperon central est situé sous le cimetière. C'est la dernière carrière exploitée en pleine ville. C'était une exploitation exemplaire qui a utilisé très tôt pour débiter les blocs, le fil hélicoïdal et le cric" pendule" pour les soulever. Voir photo d'Eugène Trutot datée de 1925. Très belles lumachelles (limaçons) que l'on peut admirer sur la fresque, face aux Clarisses dans la cour intérieure de l'hôtel Astoria-Vatican. Une partie de cette carrière peut être visible  dans la cour arrière de l'hôtel Impérial- Mercure (parking privé de l'hôtel). Le socle de la statue de Mgr Peyramale devant l'église paroissiale, place Saint-Pierre, vient probablement de cette carrière. A l'arrêt de son exploitation en 1927, trois hôtels furent construits à son emplacement : l'Impérial devenu Mercure, l'Astoria-Vatican et le Lavallière.

 

  Clarisse  Lumachelle 3
Carrière dans Lourdes vers 1900, en face des Clarisses (clocher), Eugène Trutot, 1925. A droite lumachelle, carrière Sentis

                                        Carriere Lourdes Sentis
                                                                 Musée du marbre, Bagnères-de-Bigorre
 
                                        Fresque sur parois dune ancienne carrière
Fresque sur la façade de la carrière Sentis. L'auteur et la date en sont inconnus, probablement vers 1910, sûrement avant l'édification de l'hôtel, car la partie droite de la fresque est cachée par la partie arrière de l'hôtel Astoria-Vatican. C'est sur cette paroi que nous avons réalisé la photo de  lumachelle rouge, en haut à droite.

                                            Fresque détail
Détail : on voit la carrière où se trouve la grue, probablement en train de construire l'hôtel Astoria-Vatican. En face, les deux clochers des Clarisses. Fresque faite à partir d'une photo ancienne de Viron (sur plaque de verre), probablement de 1908. Photos J. Omnès

                                         Parking hôtel Mercure
Queue de la carrière Sentis derrière le parking du personnel de l'hôtel Mercure-Impérial (zone privée).
Lumachelle
 Lumachelle, derrière l'hôtel Mercure-Impérial (parking privé)
 
                                                     Lumachelle Lourdes carottes

Carottes de  lumachelle extraites de la carrière Sentis, à côté du parking sus mentioné, pour la réalistion de l'ascenseur. Photo J. Omnès


3-Carrière de l'Arberet. C'est l'une des plus anciennes de la ville. Elle est située chemin du Paradis, derrière l'emplacement de l'ancienne usine à gaz, sur la zone sud du cimetière de l'Egalité. Un parking a été créé à sa place, derrière les apparts-hôtel de l'avenue du Paradis

Arberet
4- Carrière du Baous, de la porte du Baous, rue de la Grotte, au niveau du Victoria Garden à la tour du Garnavie, en passant par l'actuel hôtel de Rome.  Elle sera exploitée à partir de 1898.

                                                         Baous   

5- Carrière des Rochers. Rue des Rochers, à côté du four à chaux Cazaux-Moutou. Dangereuse par des chutes potentielles de blocs son exploitation s'arrêta de 1915 environ, pour être reprise en 1931 par Etienne Cazaux.

Les Rochers
  .


6- Carrières Peyramale, carrières privées, situées vers le quartier de la Merlasse, rue des Carrières Peyramale, ont servi à la construction de Sanctuaires. Jean Théas en était l'un des principaux propriétaires (Procès gagné contre la ville en 1818).

                                                            Peyramale   
Photo J. Omnès

7- Carrière de ?
(parcelle C2-562), ou carrière Bégarie. Y a travaillé lors des Apparitions, Louis Bouriette, le premier miraculé. Les droits d'exploitation furent accordés successivement à Messieurs Fanlou,  Duplaa (1913) et Cazaux-Moutou (1925) et en dernier à Jules Vilon qui acheta l'emplacement à la ville en 1931, pour son commerce de marbrerie.

8- Carrière de Soum-de-Lanne  située sur la rive droite du gave,  chemin Darrespouey. Elle se prolonge jusqu'au bout qui est une impasse. À l'extrémité, se trouvait le pont du Caoutchiou. On longe les hangars Manterola. Nous savons qu'elle a été exploitée dès 1874 et qu'un Monsieur Simonet a eu une autorisation d'exploitation en 1930, avec une contrainte de fournir un certain cubage de pierre à la ville, puis de prendre toutes les précautions pour protéger le boulevard nouvellement construit au-dessus. Le bail sera renouvelé en 1933, mais suite à des démêlés avec la ville, l'exploitation cessera en 1939, après condamnation de M. Simonet. À l'extrémité droite, un plan incliné permettait les chargements des camions. Il reste encore les ruines du bureau de l'exploitation. Des traces de forages  sont visibles dans la grotte qui se trouve sur l'exploitation. Photos J. Omnès
 
                                                          lArrouza
                                                                   Début de l'ancienne carrière de Soum- de- Lanne

Arrouza 2Après la démolition du mur pour transformer le site en parking pour les cars Manterola. Le front de taille est à nouveau bien visisble
, juin 2017
 
                                 Carriere Soum bureau  
                                                                    Anciens bureaux
 
   carriere soum de Lanne
Plan incliné pour le chargement des camions
 
                                          Carriere de Soum 3
                                                        Extrémité de droite de la carrière
 
Carriere Soum 2 1  Emplacement du pont de Caoutchiou,
     Au fond, carrière de l'Arrouza
 
9-Carrières de l'Arrouza de l'autre côté de la carrière de Soum-de-Lanne, rive gauche du gave. Elles servent de rocher d'escalade. Ces carrières du Caoutchiou et du chemin d'Aspin (cadastre C2 section 508 et 518). En fait, on devrait écrire du Gaoutchiou à cause du bras du gave contourné, déformé, gauche. Elle se trouve le long du chemin de Saint-Jacques et des anciens jardins  municipaux de l'Arrouza. Mais elle est en partie recouverte de végétation et peu visible. Sa création date de février 1849. Cette lumachelle sera exploitée par J.-L. Fourcade, puis en 1864 jusqu'en 1903 par J.-L. Claverie. Puis par MM Pécoste et Bénaben. Et à partir de 1911, par MM. Lalane et C. Clos qui remplaceront en 1912, le câble et la nacelle qui traversaient le Gave, par une passerelle avec une voie Decauville (rails et wagonnets). Celle-ci sera remplacée par un pont en 1962 qui restera en place jusqu'à la crue de 1975. L'exploitation se terminera suite à un litige d'augmentation du loyer démesurée par la ville, en mars 1926. Il reste quelque vestiges des assises du pont. Caoutchiou 2    Pont du Caoutchiou


Carrière de lumachelle le long du chemin jacquaire, une grande partie est recouverte d'arbres et de végétation -Photo de droite : rives de l'implantation de la passerelle du Caoutchiou, au fond à droite : la base du départ du pont.

Derrière cette carrière se trouve une autre carrière accessible en prenant le chemin GR101, au fond en prenant les marches de pierre de l' ancien chemin pour Aspin, puis au niveau d'un vaste champ sur un replat, sur la droite, prendre au départ d'un grand chêne qui a été abattu et dont il reste la base pour une future table, le sentier aménagé pour du trial, sentier qui arrive au pied de la falaise de la carrière. Un bloc de pierre taillé git encore au sol. Il ressemble à un bloc pour un sarcophage. Très beau site. Cette falaise sert actuellement pour la pratique de l'escalade.
 
10- Carrières Darre Espoueys (Darrespouey), de la cité Rotchild aux grottes des Sarrasins. Elles comprenaient quatre principales carrières :
1) La carrière Lindro (parcelle C2, 582) c'était la plus grande.
2) La carrière Baylac près des grottes des Sarrasins.
3) La carrière Cazaux-Troubat à l'emplacement de l'école maternelle actuelle
4)  et la carrière Sarrat, face à la précédente.
Elles se trouvent à l'arrière du terrain de sport du  LEP.


                                                    Carrière Soum
                                                  Carrière Darré Espoueys -Lindro. Photo J. Omnès

11- Carrières Mouniquet- Ménigou, au Béout, au-dessus de la cité Saint-Pierre, au quartier Barraou, au-dessus de la ferme Mouniquet (4 bâtiments). Cette carrière municipale sera affermée par la ville. Les principaux bénéficiaires furent Antoine Sajous vers 1840, Jean-Louis Claverie en 1858, Espérou en 1864 et Dussert en 1867. Elle servit également pour fournir les pierres aux Sanctuaires, en cours de construction. Il semblerait que quelques sarcophages en furent extraits

     Mouniquet              Carrière Mouniquet
Les bâtiments Mouniquet vu de la carrière. Au fond, le sommet du Béout. En face les carrières, Marie-Josée Pomès grimpant vers la carrière Mouniquet. Photos J. Omnès

12-Une carrière  au-dessus de la cité secours au niveau de la salle Padre Pio. Façade ouest du Béout. Je n'ai pas trouvé de document sur cette importante carrière aux nombreuses haldes.

Béout

13-Carrières Massabielle ou Béguère nom pas vérifié
Ces carrières sont situées sur le terrain du trial, les fronts de coupe se suivent les uns après les autres. L'accès se fait en longeant le parc de la Cité Saint Pierre et son petit lac sur le chemin donnant accès à une ferme et au circuit du trial. Je n'ai aucune information à leur sujet

    Acces            Massabielle

Massabielle 3 2

                                   Massabielle 4 2 
                                    Photos J. Omnès

14- Carrières de la Couradette à Anclades

Ancladres carrieres                                                 Plan d'Emmanuel Custodero, avec son aimable autrisation.

Le site de la Couradette se trouve à l'entrée du hameau d’Anclades, côté ouest, à la base du Pic du Ger, à l'écart de la route qui traverse l'agglomération en direction de Jarret, en face du beau pigeonnier. Les carrières permettaient d'exploiter du marbre, de la pierre à bâtir et de la pierre calcaire servant à la fabrication de la chaux.  De l'exploitation, il reste une cheminée d'un four en moellons. C’est l’une des dernières exploitations de la région. L’historique de cette carrière étudiée par M Mézaille, permet de comprendre les problèmes inhérents à ce genre d’exploitation.

Pierre à chaux, gravier, ciment
La grande carrière 16 b bien visible, face au four à chaux sert actuellement de "dépotoir" à la ville de Lourdes. Elle fournissait sur un front de 40 mètres, probablement de la pierre à chaux et du gravier, alors que celle l'exploitation du marbre était plus à l'ouest, face au parking de l'église au 16 c. Il existait également une troisième exploitation à 16 a vers le carrefour des deux routes, qui est en fait un groupe de différentes carrières anciennes à flanc de colline. Elle a conservé son plateau de chargement


         Carières Anclades 1  Carrières Anlades 3 
         Carrière 6b sur le plan  Photo J. Omnès       En face, cheminée de l'ancienne exploitation.
Photos J. Omnès 

                                   Débris carrières Anclades
Débris de la carrière. Photo J.Omnès, juillet 2012
    
Marbre
 


                                                            anclades marbre 4
La carrière de marbre gris-noir et blanc (élément noirs reliés par de la calcite blanche)  du 16 c ci-dessus, plus proche du parking de l'église est visible en regardant les parties hautes de la montagne en face ; le front lui-même est sur la partie droite de photo, au-dessus et à droite du container blanc. Si on zoome on voit nettement les traces de l’exploitation : forages contigus... L'entrée et l'accès se trouvaient à l'emplacement d'un poteau Ville de Lourdes, à l'extrémité de la photo ci-dessus. Elle est actuellement recouverte de végétation.

 Anclades marbre 2  Anclades citerne deau
Traces d'exploitation du marbre du 16c. La citerne sur la hauteur servait de réservoir d'eau pour la découpe des blocs.
                    Anclades entrée
Entrée de la carrière de marbre recouverte de végétation. Photos J. Omnès

Tout venant

                                                             anclades carriere
Les carrières 6a de pierre  se trouvaient  à droite de ce terrre-plein, sur une pente actuellement  très boisée et recouverte de déchets pierreux, route de Jarret, direction Anclades. Est visible encore, le quai de chargement des camions.

D'après des locaux, l'exploitation de la grande carrière de chaux (16b) aurait été arrêtée en 1964 par l'entreprise Cayeux et celle du marbre(16c) en 1969.

Texte de M  R. Mézaille sur l'historique des exploitations
a) Une adjudication de mai 1876 concédée à J. Marie Fourcade sera résiliée un mois après, car l'exploitant ne peut effectuer des tirs de mine, le voisin ayant fait défense d'envoyer des pierres dans son pré, distant de la carrière de 6 mètres seulement.
b) En septembre 1912, le Préfet Canal autorise les époux Arquié d'ouvrir un four à chaux. En février 1914, Mme Vve Arquié désire mettre en exploitation la carrière à ciel ouvert.
c) Le 1er janvier 1926, la reprise du chantier de la Couradette se fait par la concession des terrains communaux accordée à Clément Capdevielle, jusqu'au 31 décembre 1955.

Le 26 septembre 1928, Clément Capdevielle crée la "Société des Fours à chaux, marbres et graviers du Pic du Ger. Mais M. Capdevielle ne remplit pas ses obligations vis-à-vis de la Ville qui l'assigne en février 1928, en résiliation de bail. Le 18 avril 1930 est prononcé le jugement qui résilie le bail et notifie l'expulsion de l'adjudicataire. La Société des Fours à chaux se substitue à lui jusqu'en 1933 pour le règlement du litige.

En mai 1931, est réalisée l'expertise des biens de la carrière qui se composent de : un hangar en maçonnerie, c'est l'entrepôt de la chaux et le quai de chargement des véhicules ; une maison d'habitation du contremaître ; deux fours à chaux; une passerelle avec voie Decauville et wagonnets; la grande cheminée en moellon ; la salle du compresseur, bâtiment en maçonnerie avec station d'air comprimé ; la carrière de marbre, nettement séparée ; trois camions.
Cet inventaire prouve l'importance de la carrière. La résiliation effective du bail interviendra deux ans après. 

Un autre carrier, Auguste Capdevielle, demande de prendre la carrière. Il obtiendra l'autorisation en octobre 1935, mais "à ses risques et périls". En juin 1936, l'adjudication en Mairie lui sera accordée pour 3 ans sur la carrière de pierre à chaux  et sur la carrière de marbre. En fin de bail, Auguste Capdevielle se dirigera vers Ger Mayou.
En août 1938, lors du renouvellement du bail, aucun candidat ne se présente. Puis se dessine une offre de la Société industrielle des Pyrénées de Bagnères, mais en décembre, la Mairie donne une réponse négative, car les tirs de mine exigés ne peuvent être accordés.

d) Dernier exploitant : le 17 décembre 1940, l’entrepreneur Antoine Béguère (ancien maire de Lourdes 1953-1960) va occuper la carrière.
Le 11 août 1942, M. Béguère informe le Conseil municipal qu'il va installer une ligne électrique pour ses compresseurs depuis la route de Bagnères, par suite de la pénurie de carburant liquide.
Le 1er septembre 1942, le bail d'exploitation est prolongé jusqu'au 30 juin 1960.
Depuis cette date, la carrière et les fours à chaux sont abandonnés. Ils présentent un état de non entretien regrettable, car de nombreux randonneurs partent de cet emplacement pour l'ascension du petit Ger."

15 - Carrières de l'Ophite : Blavet  et Ophite
L’ophite

(de ophidien = serpent) : sa couleur rappelle celle de la peau d'un serpent, d'un vert brun, mêlé de quelques taches vert pâle et de veines jaunes. Il est très dur et assez rare. Sa carrière exploitée après la première guerre mondiale est située au petit Ger, côté ouest, tout près de la route d'Argelès. Il en reste l’immense falaise de 60 m de haut et de 800 m de long, derrière  les immeubles HLM de l’Ophite. Cette roche de peu d’importance décorative était concassée pour réaliser les ballasts des voies ferrées qui avaient souffert pendant la guerre. Les particules servaient à la fabrication d’agglomérés sur place.

La composition (texte de )
L'ophite est composée d'augite diallage englobant poécilitiquement des baguettes allongées de plagioclases (oligoclases à labrador). Ces minéraux sont accompagnés de sphène, ilménite , biotise et magnétite. L'altération de la roche conduit à la formation d'ouralite, de serpentine et d'épidote. Les plagoclases sont exposés à la "saussuritisation" et à l'albitisation.

Minéralogie (texte de )
Il semblerait qu'un système de fissures minéralisées soit apparu dans le massif d'ophite au cours de son altération ultérieure notammant à cause du phénomène de saussuritisation.

Ce système de fissures évoque le type de fentes alpines ou fentes à cristaux avec présence de quartz fréquent inhabituel pour une roche dite basique ainsi que du chlorite.
Au cours de l'exploitation et jusqu'après sa fermeture, de nombreuses minéralisations ont été récoltées par les collectionneurs locaux avec différents minéraux.

Liste des différents minéraux :
- Epidote : très fréquente, souvent en gerbes de cristaux inclus dans la calcite, parfois en évental libres dans les géodes et fréquemment associés au quartz
- Quartz : en cristaux allongés de type alpin, parfois de taille décimétriques ou en larges druses de cristaux.
- Hématite : souvent altérée en enduits rougeâtres recouvrant les autres minéraux et parfois en lames brillantes.
- Pyrite : en cristaux brillants dans la calcite ou le quartz et parfois en masse importantes.
- Chlorite : en recouvrement des terminassions de quartz.
- Calcite : en remplissage de fentes et recouvre souvent l'épidote.
- Préhnite : rarement en éventail de cristaux (2cm pour les plus grands).
- Actinotes 
- Albites (petites) d'après Maurice Jourdan
- Asbestes dans le quartz ou avec épidotes d'après Eric Juan

   Calcite  Ophite 1
                                Calcite                                                                      Ophite

            Veines de quartz dans de lophite   Epidote
             Filon de calcite dans ophite massive                          Epidote en cristaux dans la calcite


                                                Epidote ophite
                                                         Epidote en filonnet en place
 
              Ophite 3
                                                     Carrière de l'Ophite. Photo J. Omnès

                                 Ophite 3 1
                                                                 Carrière Blavet. Photo J. Omnès

Ophite 8 1                                                                         La carrière Blavet. Photo J. Omnès

Historique :  textes tirés de Les tailleurs de pierre et les carrières de Lourdes par Mézaille, tapuscrit tiré en 65 exemplaires                                                                    
 
a) Carrière Blavet

Le 24 octobre 1916, M. Blavet de Dax, exploitant la carrière de Gaujacq-Amou (Landes) demande d'exploiter une carrière au Nord de l'Ophite, sur la zone où s'est trouvé un temps, le siège de l'Edf et ou a été édifiée la  résidence Chantecler. En 1922, la carrière au summum de son exploitation extrait 16 796 m3 de pierre (40 000 tonnes). En 1933, elle prend le nom de Société des Grandes Carrières de Lourdes. En 1955, la Mairie informe M. Blavet qu'elle désire construire un logement collectif à usage d'habitation devant la carrière. Ce sera Chantecler. En avril 1964, M. Blavet obtient la résiliation du bail avant terme et remet le terrain à la ville. Cette carrière gardera la nom de carrière Blavet. En janvier 2009, une partie du front de la carrière s'effondre derrière les anciens bâtiments Edf transformés en bureaux. Laissant sur place d'énormes blocs.

b) L'Ophite

En mai 1919 M. Cazaux-Debat avait sollicité auprès de la mairie l’exploitation d’une carrière de pierre ophite au pied du petit Ger (Jer), à droite de la carrière Blavet quand on regarde les anciennes exploitations.  La parcelle convoitée était bordée au sud, par les carrières Camps et Bordedebat.et à l’ouest, par les propriétés Vilon et Barrère. Un contrat de concession  a été signé en juillet 1920, entre MM Pierre Cazaux-Debat, Delphin Camps, Alphonse Clos et la mairie de Lourdes. Une société anonyme sera créée sous le nom de L’Ophite des Pyrénées, avec siège à Pau. Les administrateurs seront Edmond Rigaud, Edmond Daniel et Sébastien Pourxet. Après plusieurs problèmes de bornage réglés, l’électricité sera distribuée en 1933. La majorité des ouvriers viendront d’Espagne, 95 sur 110 en 1928. Des baraques pour les loger seront construites sur place dès 1920, puis en 1928-1930. Vers 1950, la demande de ballast par la SNCF ayant beaucoup baissé l’exploitation deviendra moins rentable. La carrière cessera son activité fin septembre 1958. Quelques ouvriers resteront sur place pour procéder au démantèlement et au nettoyage du site où la municipalité avait décidé d’installer une cité de logements sociaux.

Le fonctionnement de la carrière Celui-ci est bien décrit dans le petit ouvrage de Monique Alonso Il était une fois les Carrières…, édition Livres en Bigorre. : « À huit heures du matin la sirène annonçait le commencement du travail. Ce sont les mineurs qui commençaient toute la chaîne de processus d’extraction et de broyage de la pierre. Leur travail était très dangereux et ils employaient des cordes pour se hisser jusqu’à leur poste de travail sur la paroi de la montagne et pour se déplacer par cette dernière, été comme hiver. Ils foraient  à l’aide de leurs marteaux piqueurs des trous de 3 à 4 mètres. En bas, sur le tas il y avait d’autres mineurs dont le travail n’était pas aussi dangereux et qui minaient les blocs qui étaient trop gros pour le concasseur. Le chef mineur s‘appelait Isidore. Il chargeait les volées, c’est-à-dire qu’il remplissait les trous de dynamite et plaçait un détonateur dans chaque trou. Les pétards étaient préparés dans une petite baraque qui servait aussi d’abri. Les mèches des pétards étaient allumées avant la volée et les deux mineurs chargés de ce travail devaient vite partir se mettre à l’abri. Quand tout était prêt, Isidore enclenchait le courant d’une ligne très rudimentaire et le coup de mine partait. Un grand nuage de poussière ne laissait plus rien voir et le bruit ne lassait rien entendre d’autre. Quand le silence revenait Isidore sonnait la fin du tir. […] Cette opération se faisait le matin et l’après-midi, à la reprise du travail, dès 13 h 30. Puis, la pelle mécanique sur chenilles, entourée de manœuvres qui dégageaient son accès pour arriver au tas, chargeait les wagonnets tirés par une locomotive amenant les blocs au concasseur qui travaillait toute la journée dans un bruit assourdissant. Cette pierre était transportée par tapis roulants à d’autres concasseurs plus petits, puis à tout un système de cribles que l’on appelait trommels. Les agrégats étaient bien répartis dans les trémies de différentes tailles d’où sortaient le gravier, les agrégats, le ballast etc…qui servaient à la construction de routes ou de voies ferrées. Matin et soir deux ouvriers descendaient dans chacune des trémies pour nettoyer le fond et ils en ressortaient tout blanc. À l’époque, ils ne portaient aucun masque, ni protection… »
Ce texte est également mis dans le dossier patrimoine industriel.
 
                              carriers Ophite
                           Les tailleurs de pierre et les carrières de Lourdes par Mézaille, tapuscrit tiré en 65 exemplaires                                                                   


                                                                  4 LA VALLÉE DE BATSURGUERE

§ L'Arboucau : avant d'arriver au village d'Omex, sur la gauche en venant de Lourdes. Carrière de pierre de Lourdes. C'est, avec le schiste aptien, la pierre la plus commune et la plus fréquente du bassin de Lourdes souvent appelée pierre de Lourdes. D’un gris tournant parfois au noir veiné de blanc, cette pierre est facile à travailler et constituait le principal de la pierre à chaux. Nombreux étaient les sites d’extraction dans la ville elle-même et dans ses proches alentours. Ce site de l'Arboucau  conserve encore son palan de béton. 

   marbre noir    Carrière Arboucau
                 Pierre de Lourdes                            Carrière de l'Arboucau (Omex)
Photos J. Omnès

   Carrière de lArboucau     arboucau 1
Carrière de l'Arboucau, palan. À droite, après l'aménagement des abords et réalisation d'un parking. 

Alors que la salle des marbres du Musée pyrénéen de Lourdes est fermée depuis des années et qu'il est nécessaire de monter au donjon jusqu'au sommet pour voir quelques morceaux, à Bagnères en 2015, dans le cadre d'une réorganisation du musée du marbre, un projet de guide numérique dont l'objectif est de créer une application mobile géolocalisée pour la valorisation de ce patrimoine est en cours. Il s'agit d'une recherche de doctorat sur la valorisation du patrimoine minéral et marbrier des Pyrénées menée par Valentine Châtelet. Musée du marbre de Bagnères : 05 62 91 07 26

§ Aspin

 Aspin carrière 3     Aspin carrière1

Carrière ancienne à Aspin près des ruines de la chapelle Saint-Georges. Le long de l'ancien chemin d'Aspin à Lourdes, sur le monticule, à droite, après le petit pont. A droite, bloc brut . Photos J. Omnès
Il s'agit de la carrière de marbre noir veiné de spath mentionnée dans le guide Joanne de 1858 et appelé marbre d'Aspin.

Aspin chemin
Chemin des carrières

Carrière BéoutCarte d'Emmanuel Custodero, avec son aimable autorisation. D'après lui, il yaurait deux autres sites d'extraction, le 07 a et le 07 b. Le site du marbre mentionné ci- dessus, mais non répertorié sur le plan, se trouve au Sud-Ouest de la côté 439 (mont Saint-Georges) sur le chemin qui donne accès au petit mont.
Pour le site 7a prendre le chemin GR (piste mauve) au carrefour 439, on longe en contrebas, le champ de la ferme de M. Blanc et on bifurque à gauche  par une piste non mentionnée sur la carte qui monte sur la carrière. Elle est noyée maintenant dans la végétation. Cette carrière de pierre dite de Lourdes a servi à la construction de la ferme.


             Aspin entrée           Aspin 1
Départ du chemin, bloc de la carrière à la ferme Blanc (marche d'entrée)

                                            Aspin8

                                                          En montant le chemin, sur la droite
La petite carrière 7b se trouve à droite de la piste qui rejoint le GR (piste mauve). Sa présence se remarque par des déchets au bord du chemin. Son importance est assez réduite. Elle est recouverte de végétation.

                                                Aspin 6

                                                     Carrière 7b à droite du chemin.

 § Agos-(Vidalos)
Carrière de marbre à Agos mentionnée dans le  bulletin de l'Académie des H-P  de 1858, selon l'information de l'instituteur Beauxis. Nous venons de redécouvrir grâce à l'aide d'Hubert Mathieu, ancien maire, cette carrière de marbre rouge cachée sous de nombreuses ronces, au fond à l'extrême droite du camping La Châtaigneraie. Il s'agit d'une petite exploitation.

                                                    Flanc de la carrière Geu
                                                                          Ancienne carrière

     Huber et Marie José  Agos    Geu morceaux 2
 Avec la collaboration d'Hubert Mathieu et de Marie José Boudassou  Bloc de marbre rouge poli                                                                                                                                                                                               

          Agos 1      Agos 2

§ (Agos)- Vidalos
Carrière  à Vidalos de marbre blanc, de marbre gris et de schiste rose, à flanc de montagne du Pibeste, couverte d'arbres. Pour y accéder on longe un champ cultivé, à l'entrée du village sur la gauche en venant d'Ayzac-Ost ; et à mi-chemin, à droite de la montée raide, on trouve une vieille cabane de tôle à flanc de la carrière qui s'élève des deux côtés. Restent quelques câbles de fer au sol  semble- t-il de l'ancienne exploitation. 

            Vidaloos carrière    Vidalos cables

  Vidalos cabane     Vidalos
Toit de la cabane, falaise de marbre. Photo J. Omnès

                                                                      Marbre blanc
                                                                         Bloc de marbre blanc. Photo J. Omnès  

NB : les deux blocs de marbre poli  par Lucie Voldoire ont été déposés à la mairie d'Agos-Vidalos en juin 2015

§  Ossen
Présence d'une petite carrière de marbre, pierre de Lourdes (gris à veines blanches) à Ossen, derrière l'école. Elle a servi à l'édification des linteaux et encadrements des portes et fenêtres du village.

Ossen marbres   Ossen marbres 2

                                 Estibayres 4

                                                                                  Front de coupe


             

                                                              5 LA VALLEE DU CASTELLOUBON

§ Cheust 
Dans le compte rendu de l'Académie  des H-P de 1859, d'après l'instituteur M. Hourcade, Cheust possèderait des carrières de marbre blanc abandonnées. Nous n'avons  rien trouvé sur place (février 2015). Mais le géologue Jean Knobel nous annonce un affleurement à 150 m au nord de l'église en descendant vers le ruisseau.                                                               


                    

  •                                                      6 LE  SECTEUR DE SAINT- PÉ 
    Sur le plan géologique :
Saint Pé

 


La petite ville posséde depuis les temps les plus anciens, deux carrières, qui, durant des siècles, ont fourni la pierre dure locale. Ce sont :

 
§ La carrière de Castera
Située à 200 m de la place du village sur le chemin des Serres, la carrière a été exploitée de 1857 à 1936, par la Société Industrielle des Pyrénées à Bagnères-de-Bigorre. Elle produisait un marbre de qualité. Le monument aux morts, la fontaine et le bénitier de l’église proviennent de cette carrière, de même que certains chapiteaux  du cloître de l'abbaye. Aujourd’hui, elle connaît une seconde vie par la création d’un parcours d'escalade. Sur la droite du mur d'escalade, présence de grottes.

       Castera          Carrière de Castéra 2
                                             Carrière de Castera, mur d'escalade. Photos J. Omnès                                            


§ La carrière de Peyras

"Calcaire du Kimméridgien (~ 155 Ma) qui a subi un métamorphisme haute température - basse pression durant le Crétacé (~ 120 - 100 Ma) : le calcaire est "recuit" en marbre blanc saccharoïde" de Parzis

                               

                                                              Photo de Parzis Facebook 2023


Située environ à 2 km du village sur la route qui mène au Monastère de Bethléem. Le chemin d'accès se trouve en face de la porte principale du Monastère. La descente jusqu'au torrent est assez pentue et glissante. Après avoir traversé un pont rustique, on remonte le ruisseau au milieu d'une végétation luxuriante, aux arbres couverts de lichens.
C'est à 200 mètres que se cache cette carrière. Le marbre est veiné de rose. Il fut exploité jusqu’en 1930 par la marbrerie  Fontan de Tarbes. Elle occupait une trentaine d’ouvriers et son marbre était très réputé. Les arcades  et les encadrements des portes et les chaînages de nombreuses  maisons de la petite ville en sont issus. Mais le plus étonnant est la présence de la marbrerie face à la carrière et  dont il ne reste que de superbes ruines, toutes en...blocs de marbre. Elle s’étale sur plusieurs centaines de mètres au bord du ruisseau, au milieu d’une incroyable végétation qui fait penser aux ruines d’Angkor.
Les différents adjudicataires furent :
- 11/07/1869 J.-M. Sembre
- 28/09/1985 Jacques Sembre
- 27/08/1893 Jacques Sembre
- 24/11/1901 Lacrampe-Quinta
- 12/12/1909 Fontan fils
- 23/02/1920 Fontan et Cie
-18/08/1929 néant

Peyras 2                                                      Front de taille de la carrière. Photo J.Omnès


  Carrière Peyras 1          Carrière de Perras 0
Marbrerie avec  J-F Garcia , ce qu'il en reste.  Photos J. Omnès

                Carrière Peyras 3                                   Carrière Peyras 2
Carrière de Peyras, le marbre est caché par la mousse et la végétation. Photos J. Omnès 

Peyras 4 2                                                             Imposantes et nombreuses ruines. Photos J. Omnès

            Peyras      Peyras 3
Canaux de passage de l'eau du torrent.  Blocs en attente de transport Photos J. Omnès.

Il existe une troisième carrière, celle dite des Tourettes.


  
 C-  Les outils du carrier et du tailleur de pierre, quelques exemples  :

Le carrier emploie depuis des siècles des outils simples que sont :

 Les coins : ils  sont de deux sortes. Ceux tranchants qui servent à pratiquer les entailles entre deux bancs de pierre. Les autres sont  obtus et plus gros pour entrer à grands coups de mail (marteau) dans ces entailles. Les marteaux utilisés, différents de forme, prennent le nom de mails, mailloches, pics et massettes. Après sont utilisées les  barres de fer. Elles pèsent de 25 à 35 Kg. Le carrier enfonce la barre de fer dans le vide créé par le coin: il pèse fortement sur l'extrémité de la barre, le bloc de pierre se sépare du filon. Pour l’extraction de blocs difficiles il est alors fait appel à la barre à mine. Avec celle-ci, le carrier perfore dans la pierre, un trou de un mètre de profondeur. Il y  introduit alors deux centimètres de poudre noire, puis la mèche jusqu'au fond avec une pince à embout de cuivre (pour éviter les étincelles), et rajoute dix centimètres de poudre. Pour obturer le trou, il tasse un coulis de plâtre ou de l'ardoise en poudre. L'allumage de la mèche provoque l'explosion et la projection du bloc, alors détaché du filon.
Le tailleur de pierre, dont l’un des derniers se trouve à Arras-en-Lavedan utilise les instruments suivants :

Le marteau, pour faire sauter les éclats de pierre, pour creuser des sillons. Ceux-ci ont des formes différentes. Leur masse en fer présente, soit un redent (double saillant), soit un côté étroit tranchant uni, l'autre côté étant denté, soit deux pointes pour la pierre dure. Les pinces longues ou courtes, lui servent de levier pour soulever les blocs. Elles ont une moitié de tige ronde, l'autre moitié carrée passe sous la pierre. Le fer de tire-terre ressemble à une pioche : il sert à dégager les terres qui cachent et entourent le filon à exploiter. Au final, pour façonner la pierre, il utilise des ciseaux et un maillet,  ainsi que diverses bouchardes pour les moulures fines et le travail de précision.

Pour lever les blocs pesants, le tailleur actionne un cric qui  permet de glisser des rouleaux de fer sous le bloc que l'on peut déplacer par simple poussée quand il pèse peu. Pour déplacer un bloc trop lourd, il s’aide de treuils à chaînes et de palans qui démultiplient la force du manipulateur.      
                                                          
                                                                                                           
  OLYMPUS DIGITAL CAMERA                Chemin_de_la_pierre.jpg                                                 
   J-J Abdallah                                           Sculpture chemin de la pierre à Arras.
Photo J.Omnès

Sur la première photo, le tailleur de pierre, son treuil et son oeuvre. J-J Abdallah à Arras-en -Lavedan. En arrière-plan les blocs de pierre et de marbre. Arras-en-Lavedan pour honorer son passé  voué au marbre, a créé le chemin de la pierre avec une série de sculptures sur marbre ,ou pierre échelonnées le long de chemins.

La Ville de Lourdes a connu un célèbre sculpteur : François Vilon. Le dernier actuellement en activité se trouve à Arras-en-Lavedan, il s‘agit de Jean-Jacques Abdallah. (Voir dossier patrimoine artistique).

Ces carrières lourdaises étaient soumises au paiement d’un affermage, payable au début par tête d’employés sur le chantier, puis en 1863 au m3 extrait. En 1872, les pierres extraites pour la commune furent exonérées de charge. En 1875, fut instaurée une redevance pour les pierres étrangères. C’est dans ce contexte de contrôle qui se faisait à l’Octroi de la ville, qu’est née la fameuse controverse de 1887-1889, entre l’Octroi et les Sanctuaires. Ces derniers n’auraient payé, par différentes manipulations, qu’une partie infime des droits d’extraction. Malgré les conclusions du rapport Lacaze de la commission d’enquête faisant état d’une perte par la commune de 12 000 francs, le maire Lacadé ne voulant pas  de conflit avec les bons pères des Sanctuaires, alors tout puissants, fit rejeter le rapport par le conseil municipal, par 15 voix contre 3.
 
La pierre dite de Lourdes a été utilisée :

                                                         

  • pour la construction des grands hôtels de Lourdes et de Cauterets (les plus anciens) avant l'utilisation de la pierre d'Angoulême.
  • De nombreuses tombes des vallées,
  • les deux colonnes à l'entrée du pic du Jer, ainsi que la gare,
  • les quatre ponts de Tarbes,
  • les casernes de Tarbes en 1828,
  • Les Sanctuaires et l’hôpital N-D des 7 douleurs de Lourdes 1887-1900
  • le parterre monolithe en forme d'amphithéâtre de la chapelle de Poueylaün d'Arrens, en 1890,
  • les pierres apparentes du Pont Napoléon à Saint-Sauveur et la colonne du souvenir, faite de 14 disques en 1859,
  • la façade du Palais de Justice de Tarbes,
  • les ponts de Bordères et d'Ossun, construits avec les pierres de la carrière de Ger Mayou.
  • Cauterets, aigle en pierre dite de Lourdes. J-J Abdallah Symposium de la pierre 1972      Photos J. Omnès
  Pic_du_Jer_entrée_.jpg   pic du Jer 4
                                 Entrée du pic du Jer             Accidenté en 2021, le portail fut restaiuré en avril 2022 par l'entreprise SGRP De Marsalan (32)
 
 
               Colonne_pont_Napoléon.jpg
 
                    Colonne du pont Napoléon
                                                          OLYMPUS DIGITAL CAMERA          Cauterets J-J Abdallah

 Les carrières en activité de nos jours                            
Les cessations d’exploitation
De nos jours, plus aucune de ces carrières n’est exploitée.

Lentement, les sites ont été fermés les uns après les autres. Et ce, pour divers motifs. Les premiers étant l’épuisement du filon et l’insolvabilité des exploitants. On peut y ajouter ponctuellement la pression urbanistique comme à l’Ophite ou à Blavet en 1950.
Des motifs secondaires sont venus s’ajouter, tels que les conséquences des intempéries provoquant inondations et éboulements bloquant les voies d’accès et parfois les demandes des Eaux et forêts refusant toute exploitation dangereuse ou mal entretenue.
Il faut dire que la cherté de la pierre par rapport aux parpaings, plus légers et moins chers, a définitivement condamné les carrières lourdaises.
        
Carrières en activité
§ Carrière du Pibeste
L'une des rares carrières de pierre en activité se trouve sur le flanc est du Pibeste, le long  de la deux fois deux voies, près de l'ancienne gare du téléphérique du Pibeste.
autre.

Carrière Pibeste 2 
                                                      Carrière du Pibeste juillet 2012. Photo J. Omnès.

§ Carrière de Ger

Vers 1948 les terrains dénommés Soucastet étaient exploitées pour la pierre à chaux. Ce n’est qu’en 1963, que vint s’installer la Société des Chaux du Lavedan,  après la fermeture à Lourdes de son four à chaux (Cazaux Moutou). Le chemin de Ger à Geu fut déclassé en 1966 et englobé dans l’exploitation. Exploitation qui a vu l’arasement de collines dont celle du « Pelle Coucut ». Après l’exploitation de la chaux, et l’achat de l’entreprise par le groupe MEAC producteur d’amendements calcaires pour l’agriculture bio et de durcisseur pour l’industrie chimique, l’activité  a été réorientée, pour être reprise en 2005 par le groupe DANIEL 64 avec une nouvelle réorientation : granulats et béton.

Carriere de Ger

                                                                          Vue de Berberust-Lias


 Lire : 
Les tailleurs de pierre et les carrières de Lourdes par Mézaille, tapuscrit tiré en 65 exemplaires 
 
Il était une fois les carrières (sur l'Ophite de Lourdes) de Monique Alonso, éditions Livres de Bigorre