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 Les Lavedanais  ne sont pas des Bigourdans de la tribu des Bigerrions nommés ainsi par Jules César et repris par Crassus « pacificateur »  du pays. Ce fait est confirmé par les premières cartes de la Bigorre, dont le tracé de la frontière est figuré au nord de Lourdes.
Jean Larcher note que les montagnards même, « ont de la peine à souffrir qu’on les appelle bigourdans ». (1)
Ce sont sans doute ces Montagnards  dont Montaigne disait, en parlant de leur langue : « Il y a bien au-dessus de nous, vers les montagnes, un gascon pur, que je trouve singulièrement beau et désirerais le sçavoir ; car c’est un langage bref, signifiant et pressé, et à la vérité, un langage mâle et militaire plus que nul autre que j’entende » (Essai II. 17.1580).
Pendant des siècles les us et coutumes des deux côtés de la montagne ont été gérés par des fors (fueros) : lies et passeries ou droit coutumier unique, applicable tant en Navarre, Aragon qu’en Lavedan.

Pour comprendre et analyser ce qui fait l'originalité des montagnards du pays par rapports aux gens de la plaine, nous avons pensé qu'un petit plongeon dans cet univers bien spécifique des montagnards  de notre territoire, s'avèrerait utile afin de mieux comprendre ce monde de la montagne et de faire mentir  le dicton mille fois répété :  « vérité en- deçà des Pyrénées, erreur au-delà. »

(1) Larcher glanage T. XIII, p. 350, Jean-Baptiste Larcher (1697-1777) Archiviste des Etats de Bigorre.

Nous avons, avec l’aide de Patrick Ferrant d’Arrens-Marsous, développé le sujet en trois dossiers :

1) Court rappel historique  des relations entre le Lavedan et l'Aragon

2) Les Lies et Passeries
Entre Azun et Téna
Entre vallées de Barège(s) et de Broto
Entre Barège(s) et Bielsa
Entre Panticosa et la Ribère de Saint-Savin (Marcadau)

3 ) De nouvelles relations :

Pèlerinage à la Fache
Fête de l’herbe à Héas